𝖊𝖙 𝖏'𝖒𝖊 𝖉𝖎𝖘 :
𝕮'𝖊𝖘𝖙 𝖇𝖊𝖆𝖚, 𝖑𝖊𝖘 𝖕𝖑𝖆𝖎𝖓𝖊𝖘
𝕮'𝖊𝖘𝖙 𝖇𝖊𝖆𝖚, 𝖑'𝖒𝖔𝖎𝖘 𝖉'𝖏𝖚𝖎𝖓
𝕮'𝖊́𝖙𝖆𝖎𝖙 𝖇𝖊𝖆𝖚 𝖍𝖎𝖊𝖗
𝕮'𝖊́𝖙𝖆𝖎𝖙 𝖇𝖊𝖆𝖚 𝖈'𝖒𝖆𝖙𝖎𝖓

𝅘𝅥𝅮 ' ミ

Les feuilles avaient toutes succombés au froid de l'hiver s'installant peu à peu. La nature s'apprêtait à se reposer le temps d'une saison. C'était déjà décembre, le 24 décembre 2015 plus précisément. Les températures diminuaient et ce fait inquiétait encore Minho même s'il était guéri, les souvenirs de l'enfer passé onze ans plus tôt. Le froid, la respiration sifflante, l'impression se suffoquer, comme si la mort lui ouvrait les portes, et puis l'ambulance, le masque respiratoire.

Non, c'était long derrière lui, mais ça laissait toujours une trace indélébile dans son esprit. Minho, il n'aimait pas l'hiver pour cette raison précise. Son cerveau avait du mal à dissocier ses souvenirs du présent.

« Tu devrais prendre une écharpe avec toi, fiston.

- Oui, papa. T'en fais pas. »

Il n'a pas été le seul choqué par ces évènements, ses parents revoyaient les images chaque hiver, ils ne pouvaient s'empêcher de s'inquiéter. C'était plus fort qu'eux, Minho l'avait bien compris, et au lieu de s'en agacer, il leur était reconnaissant. Il appréciait leur présence, ce n'était pas le genre d'adolescence à avoir honte de ses parents, à les dénigrer, au contraire.

En fait, Minho n'avait jamais fait de « crise d'adolescence » parce que la vie ne lui en avait pas laisser le loisir. Et c'était là le problème, il avait dû affronter les terribles évènements de la vie, face à la réalité des grandes personnes. Certes, les adultes avaient fait au mieux pour le ménager de tout ça, mais comment pouvait-il fermer les yeux ? Il avait pris les tensions en plein fouet, peut-être plus que ce l'on a pas imaginer.

En fait, Minho était vraiment très intelligent, parce que c'était ainsi, c'était la vie, c'était sa vie et puis c'est tout. Et c'était là le problème, il n'avait pu fuir la situation car il comprenait un peu trop ce qu'il se passait.

« Tu vas rejoindre tes amis, c'est ça ?

- Ouais. Je vais être en retard, d'ailleurs.

- Tu veux que je t'emmène.

- Si ça te dérange pas ... C'est en centre-ville.

- Pas de souci, mon loulou. »

Rien n'avait changé dans leur relation, les mêmes surnoms, les mêmes attentions. Rien n'avait changé, ou presque.

« On va au café à côté de la boutique de laine.

- Ah, ils viennent d'ouvrir ?

- Mh, ils ont ouvert en octobre. » affirma Minho en bouclant sa ceinture de sécurité dans la voiture de son père.

Le papa de la famille acquiesça.

Ça ne semblait rien, mais ces petits moments étaient précieux, des instants de la vie dont ils avaient été privés pendant plus de deux ans. Les parents du brun se sentaient reconnaissants, ils mesuraient la chance qu'ils avaient, maintenir un lien avec son enfant adolescent, ce n'est pas chose facile.

Une dizaine de minutes plus tard, les voici arrivés à destination. Monsieur Lee n'avait pas menti, il faisait bel et bien froid ce jour-là.

« Maman rentre à dix-huit heures ce soir, envoie lui un message si tu veux qu'elle te récupère, d'accord ?

- Ça marche. A ce soir, papa.

- A ce soir, et passe le bonjour à Jisung. Ça fait longtemps qu'il n'est pas venu à la maison d'ailleurs. On pourrait l'inviter un de ces quatre.

- Je lui dirai, promis. Bisous, papa.

- Bon après-midi, mon Minho. Profite bien. »

Et sur ces moments, monsieur Lee reprit la route en directement de leur maison. Il avait encore un peu de travail à faire.

Minho sourit. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il était heureux. Faut-il une raison pour être heureux ? Il n'en savait rien, alors il haussa les épaules et partit à la rencontre de ses amis. Ils étaient visiblement déjà à l'intérieur, avec ce froid, c'était compréhensible.

« Tiens, tiens. Voilà notre Minho international, salut !

- Salut, Changbin. T'as l'air en forme ...

- Normal, la routine.

- Menteur ! Il a été pris pour un concours de rap !

- Ça va, parle plus fort temps que t'y es Jeongin !

- Calme-toi, chéri. » intervînt Soyeon.

Effectivement, Changbin était en forme, du moins, il était enthousiaste.

« C'est quand ?

- Mercredi prochain.

- Donc tu vas sécher les cours pour un concours ?

- Mais évidemment, Minho !

- C'est ta vie, pas la mienne.

- T'es fou, jamais je rate ça. »

Changbin, il ne rigolait jamais avec ça. Chan ricanait, amusé.

« Tout le monde s'en fout, peut-être ... Mais je vais signer un contrat avec l'agence où j'aurais dû déjà être.

- Si t'avais pas oublié ton bac ...

- Ça va, Yeji, tu vas pas t'y mettre !

- C'est ta vie, pas la mienne. »

Minho se mit à rire et lui tapa dans la main, hilare qu'elle ait repris sa réplique.

« Au lieu de vous moquer, vous pourriez me féliciter, non ?

- Oui, pardon. Un torrent d'applaudissement pour Bang Chan !

- Hip, hip, hip ...

- Hourra ! » crièrent tous les amis à l'unisson.

Les autres clients les dévisageaient, curieux des acclamations, certains sourirent parce que « elle est belle la jeunesse » se réjouissaient-ils.

« Seungmin, je te déteste ... D'ailleurs, je vous déteste tous.

- C'est mignon. Nous aussi on t'aime papy !

- Tu veux mourir, en fait ? Seungmin, fait tes dernières prières, ton heure est venu.

- Ose et je crie au secours.

- Il est pas possible ce gosse.

- C'est pas facile d'être papa célibataire de tous ces enfants. » ricana une voix derrière eux.

Il s'agissait du patron de ce beau café, Jacob. C'était un ancien camarade de Chan. Il avait eu son bac, lui. Mais au lieu de faire des études comme tout le monde, il avait monté son propre café avec ses amis, également ceux de Chan, Younghoon et Hyunjae. Le week-end, Kevin, le petit frère de Jacob, leur prêtait main forte. La fratrie nous venait tout droit du Canada, et entre expatriés de pays anglophone, ils étaient vite devenus proches à leur entrée au lycée. Ensuite, ils avaient fait la rencontre les deux autres, et ce petit groupe de quatre avaient passé de belles années.

Evidemment, Chan leur avait présenté ses petits protégés. C'est d'ailleurs Jacob qui s'était amusé à comparer son ami à un père célibataire dépassé par ses enfants plus ou moins sauvages.

Depuis deux ans, le trio de rappeur se réunissait ici pour discuter musique. Maintenant, c'était devenu le QG de toute cette joyeuse compagnie.

Changbin avait demandé à ses parents s'ils pouvaient louer un studio de musique pour eux trois et ils avaient rapidement accepté. Dans la famille des Seo, l'argent, ce n'est pas ce qui leur manquait, alors autant que ça serve.

Parfois, Jisung aurait aimé avoir une famille riche, et puis finalement, il se disait qu'avoir un ami riche, c'était déjà pas mal. Puis, il aime bien ses parents, surtout depuis qu'ils s'étaient réconciliés, l'ambiance était bien plus légère.

« Tiens, Jisung n'est pas encore là ?

- Non, Jacob, comme d'hab, il est en retard.

- Il est en retard aussi à vos dates ? » plaisanta-t-il en s'adressant à Minho qui devînt rouge comme une pivoine.

Toute la table riait, mais le brun n'était pas encore totalement à l'aise sur le sujet. Il n'avait jamais exposé ses relations. De plus, c'était sa première avec un homme.

« Il devrait pas tarder ...

- Désolé des gars, j'ai cherché une paire de chaussettes pendant mille ans, impossible de trouver, vraiment !

- Et c'est pour ça que tu es en retard, Jisung ?

- Bah oui, à cause de quoi, sinon ?

- Panne de réveil ? » tenta Jacob, amusé.

Jisung avait toujours une excuse pour expliquer ses nombreux retards. Si en cours il était à l'heure, c'était grâce au bus. Il était hors de question de rater le bus et son moment privilégié avec le brun.

Est-ce pour autant que c'était une simple question de volonté ? Il vous répondra assurément que non. De malheureux contre temps, mais ça n'arrivait jamais quand il fallait prendre le bus le matin. Il s'était expliqué à ce sujet, quand c'est tôt le matin, il n'est pas en retard. C'est la faute des chaussettes, de ses insomnies parce qu'il avait regardé trop d'épisodes su dernier animé du moment. Il insistait à quel point c'était tellement génial qu'il n'avait su s'arrêter.

Chan observa ses amis autour de la table.

« Bon, il manque plus que Dahyun ...

- Elle avait un tournage ce matin. » avertit Seungmin, même s'il ne pouvait pas savoir le nom de la série qu'elle jouait en ce moment pour des raisons évidentes.

Tous acquiescèrent.

Soudain, Hyunjin se tourna vers la fenêtre.

« La tornade arrive, préparez-v-

- Salut, la compagnie ! Ce tournage, une dinguerie, on a dû faire la même prise vingt fois parce que l'acteur secondaire est à chier ... Heureusement qu'il n'apparaît que dans un épisode, j'en ai déjà ma claque ! On a encore deux scènes à tourner ce soir, mais quel enfer, par pitié !

- Nous aussi on va bien, merci de demander Dahyun.

- Pardon, Yeji. Je suis partout en ce moment, j'en peux plus, j'ai le temps de rien.

- Ouais, j'avais remarqué ...

- Oh, Seungmin, mon amour ... Pardon, je fais au mieux tu sais.

- Mais oui, je plaisante. »

Minho fronça les sourcils.

Faux.

Seungmin avait l'habitude de manger sa lèvre inférieure quand il mentait. Il pensait être le seul à l'avoir remarqué, mais une fois, Yeji avait avoué qu'elle l'avait aussi vu. En même temps, vu le temps qu'ils passent ensemble, le contraire serait étonnant.

Ces derniers jours, Seungmin voyait plus sa meilleure amie que sa copine. Elle n'était jamais disponible.

Il n'osait l'avouer, mais ça lui faisait de la peine. Elle lui manquait, tout de même. Il n'avait su lui faire part de ses sentiments, il avait peur d'en faire trop, c'était son métier, après tout.

Yeji lui avait dit de lui en parler, qu'ils agissent en conséquence, mais Seungmin avait si peur de la perdre. Alors, il préférait se taire.

« C'est quand-même fou, ton ascension !

- Je te fais pas dire, Soojin.

- Une étoile montante !

- Lui fais pas trop de compliments, Felix, elle risque d'y croire.

- Ferme là, Changbin. Il a raison, Felix, je suis bourrée de talents !

- Va falloir changer de chaussures, tes chevilles font bientôt plus rentrer dans celles-ci. » se moqua encore une fois Changbin.

Tout ce à quoi il eût droit, c'était une Dahyun lui tirant la langue, comme la femme mature qu'elle était.

Néanmoins, Soojin avait raison, l'histoire de la jeune actrice est mémorable. Elle avait été repérée dans la rue, elle qui n'avait jamais fait de théâtre. Il paraît qu'elle correspondait parfaitement au personnage dans sa façon d'être. Elle avait passé un casting plutôt réussi et on l'avait tant complimenté, qu'elle se voyait déjà comme une star.

Elle avait donc fait ses débuts dans un film avec le rôle du personnage auquel elle ressemblait tant selon l'équipe de tournage. C'était sa toute première expérience et le réalisateur s'en souviendra toute sa vie.

Lors de la première scène, Dahyun était tellement anxieuse qu'elle avait oublié son texte. Mais tant pis, de toute façon, on lui avait dit qu'elle avait un talent naturel. Alors, elle était arrivée sur le plateau sans connaître son texte, ou de façon plus ou moins exacte, et c'était la plus belle improvisation que le réalisateur n'est vu. Il avait donc gardé la première prise.

Depuis lors, Dahyun apprenait vaguement le texte, quitte à changer le script du film et c'était à chaque fois une réussite. L'équipe de tournage n'en revenait pas. Cette audace, cette confiance, et ce talent étonnant, elle n'écoutait rien, pourtant elle réussissait tout. Parfois, le réalisateur s'en arrachait les cheveux, qu'il n'avait plus depuis quelques années, mais au final, le résultat était meilleur qu'il ne l'avait imaginé. Au bout d'un moment, il l'avait laissé faire, le souci, c'est que les autres acteurs avaient du mal à suite.

Les scènes étaient authentiques, c'est le moins qu'on puisse dire, et finalement, tout le monde suivait et s'adaptait. Le réalisateur avait même plaisanté disant qu'il ne savait plus à quoi il servait, ce à quoi Dahyun avait répondu qu'il avait au moins la trame principal.

« C'est déjà pas mal, vous savez. Vous faîtes du bon travail, monsieur. » sourit la jeune femme en s'adressant au réalisateur lui-même.

Le personnel avait halluciné, avait-elle perdu la tête ? Dahyun avait toujours été extravertie mais tout de même, il en fallait de l'audace.

Elle s'amusait tant et sa confiance en elle grandissait de jour en jour qu'elle prenait ses aises. Cependant, elle ne rabaissait pas les autres, toutefois, elle aimait que ce soit dynamique et elle devenait exigeante alors qu'elle n'était pas la réalisatrice.

Elle avait tout de même un cœur, mais ce qui l'agaçait ici c'est qu'on avait présenté cet acteur comme quelqu'un de compétent avec des années d'expérience. Dahyun encourageait les nouveaux, les aidait à prendre confiance en eux, mais pour ce genre de personnalité, elle n'avait aucune pitié.

La jeune femme était très sérieuse à son travail, elle prenait les choses très à cœur, même si l'on pourrait penser le contraire. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle était si bonne dans son domaine. Le talent ne suffisait pas, ce métier demandait également beaucoup d'investissement.

« On peut dire que tu réussis ta vie.

- Oui, et je vous le souhaite aussi.

- C'est gentil. » remercia Felix.

Ce jeune homme était d'une telle douceur. Parfois, Chan se demandait comment avait-il fait pour vivre avant de les connaître. Si quelqu'un kidnappait Felix, ce dernier serait capable de lui demander pardon pour le dérangement.

« Tiens, Seungmin, demain j'ai demandé un jour de repos pour passer Noël avec toi, rien que tous les deux. » expliqua Dahyun.

Les yeux du susnommé se mirent à briller, il était sincèrement heureux, s'il avait été un chiot il aurait relevé les oreilles en remuant la queue.

« C'est pas une blague ?

- Si je te le dis.

- Je suis tellement content.

- Mais, c'est normal. »

A ce moment, Dahyun réalisa que son absence devait peser sur son petit-ami. Elle baissa la tête, honteuse, elle s'en voulait même si elle n'y était pour rien dans le fond.

Seungmin remarqua sa culpabilité, il prit entre ses doigts de menton de la jeune actrice pour qu'elle relève la tête. Ils se sourient et le plus jeune l'embrassa. C'était léger, comme pour dire « ne t'inquiètes pas, je ne t'en veux pas » et peut-être aussi « je t'aime » avec tendresse.

« Pouah, allez ailleurs !

- Ça va, Hyunjin. On sait que t'as le seum d'être célibataire.

- Je t'emmerde, Seungmin ! »

Le susnommé jeta un regard à Yeji, elle triturait ses doigts, les yeux suspendu dans le vide, humide, c'était difficile. Elle refusait, cependant, à se confesser, il ne l'aimait pas, c'était évident. Il ne l'aimera jamais. Elle devait s'y faire.

Seungmin reporta son attention sur le crush de sa meilleure amie. C'était d'ailleurs plus qu'un crush, c'était un amour vain. Toutefois, ce qu'il découvrit montrait le contraire. A vrai dire, il fût tant surpris par ce qu'il vit qu'il recula, n'en croyant pas ses yeux.

Hyunjin avait le regard fixé sur la jeune rousse. Alors, à cet instant, le copain de l'actrice nota une chose à laquelle il n'avait pas fait attention avant, il se sentait bête tant c'était évident.

Il n'avait jamais vu Hyunjin regarder Yeji, et ce même lorsqu'ils étaient enfant. Le plus grand en taille de toute la troupe n'avait jamais posé ses yeux sur elle, il fuyait son regard, il marmonnait dans son coin. Le pire, c'est que Seungmin était persuadé d'une chose, Hyunjin ne s'en rendait pas compte, c'était certain.

Alors pourquoi, cette fois, c'était différent ? Etait-il en train de se rendre compte que leur relation avait toujours été ambigüe ? Depuis le début, une tension régnait entre ces deux-là.

La rousse observait ses mains, les sourcils légèrement froncés, pensive, ainsi Hyunjin avait tout le loisir de la contempler sans craindre des répercutions. Cependant, il avait oublié que Seungmin était un fin observateur, rien ne lui échappait, absolument rien.

« C'est vrai ça, noël, c'est l'occasion de sortir entre amoureux ! » insista Chan qui guettait également les réactions de Hyunjin et Yeji.

Il mettait un peu plus de temps à comprendre les choses, il faut dire qu'ils avaient une dizaine d'enfants à s'occuper, mais il finissait par comprendre.

Seungmin releva les yeux vers Chan, et se rendit compte que Changbin également. Ils devraient parler tous les trois, car de toute évidence, les trois pensaient la même chose.

« 'Tin, vous êtes relou avec vos histoires à la con, je me casse !

- Mais non, Hyunjin ! Dahyun et Jisung viennent tout juste d'arriver.

- OK, alors vous arrêtez avec vos niaiseries !

- D'accord, te fâche pas, mon vieux. » pria Chan pour baisser la tension, cependant, ses soupçons s'avéraient vrais.

Les trois détectives échangèrent un regard en hochant la tête. Une réunion de la plus haute importance était nécessaire.

La communication est essentielle, en y pensant, Seungmin se promit de parler à sa petite-amie, il devait se montrer honnête sur ses doutes et ses craintes. C'était l'occasion de parler à cœur ouvert, cette fête de noël.

Le soleil commençait à prendre congé quand les amis décidèrent de se séparer. Jisung et Minho se dirigèrent vers le plus vieux, celui-ci avait demandé à ses parents s'il pouvait dormir chez eux. Le blond avait fait de même en appelant ses parents.

« Notre premier noël rien que tous les deux ...

- Mais Minho, j'ai pas de cadeaux, moi !

- C'est toi mon cadeau.

- C'est un peu vu et revu cette réponse.

- Je vais te manger tout cru, c'est mieux ?

- Non, en fait, dis rien, juste. »

Ils se mirent à rire tous les deux gaiement, ils étaient sacrément heureux.

C'était leur premier noël en amoureux, mais ce n'était pas le premier de Minho en couple. Enfin, c'était différent avec Mina. Avec Mina, tout était différent. Ce n'était pas Jisung, il avait été amoureux mais pas de façon si intense.

En réalité, était-ce de l'amour ou de la tendresse, ce qu'il avait ressenti pour elle ? De l'affection, certainement, et beaucoup de compassion.

Ils s'étaient soutenus, eux contre le reste du monde.

Avec Jisung, c'était eux avec le reste du monde.

Néanmoins, Mina était Mina, et l'ancien Minho était l'ancien Minho. Tout était différent, pourtant, il ne regrettait rien. Pas même un sourire, pas même un baiser, pas même une étreinte, il ne regrettait rien car leur relation les avaient sauvés tous les deux.

Ils partageaient leur relation, leur lit de temps en temps, de l'affection, mais surtout beaucoup de souffrance. A deux, au moins, ils n'avaient pas sombré dans les méandres de la folie. A deux, ils avaient levé la tête quand tout aurait pu s'effondre pour l'un comme pour l'autre. Ils avaient eu besoin de cet amour de ce partage pour vivre, mais surtout survivre.

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(que pensez-vous de Mina
avec ces quelques infos ?)