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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟏𝟓


𝕯𝖚𝖔


« 𝕵𝖊 𝖛𝖆𝖎𝖘 𝖉𝖆𝖓𝖘𝖊𝖗 𝖊𝖓 𝖛𝖔𝖙𝖗𝖊 𝖍𝖔𝖓𝖓𝖊𝖚𝖗 ... 𝕷𝖆 𝖋𝖑𝖊𝖚𝖗 𝖖𝖚𝖊 𝖙𝖚 𝖒'𝖆𝖛𝖆𝖎𝖘 𝖏𝖊𝖙𝖊́𝖊 ... 𝕹𝖔𝖓 ! 𝕿𝖚 𝖓𝖊 𝖒'𝖆𝖎𝖒𝖊𝖘 𝖕𝖆𝖘 ! »

Les deux jeunes garçons avaient croisé quelques élèves de la classe supérieure dans le couloir et Jisung avait observé chacun d'eux. En effet, il avait espoir de pouvoir préparer ce devoir avec son ami de deux ans son aîné. Hyunjin était tout autant excité à l'idée de travailler avec celui qu'il connaissait depuis sa naissance.

Finalement, ils arrivèrent devant la salle de Minho et furent heureux de constater qu'il sera avec eux pour l'exercice.

Il était là, assis à sa table, en plein milieu de la classe à gratter sur une feuille des mots que les deux plus jeunes n'étaient pas en mesure de lire dû à la distance. Lorsqu'ils furent à sa hauteur, le brunet rangea immédiatement ses affaires et les salua une nouvelle fois. Naturellement, ses cadets s'assirent autour de lui en attendant les consignes de la maîtresse des deuxièmes années.

« Bien, bonjour aux premières années qui nous ont rejoint ! Avec votre maîtresse, nous avons décidé de vous faire travailler ensemble pour un devoir. Déjà, je vais vous demander de faire des groupes de deux ou trois.

- Madame ? Est-ce qu'on a le droit de faire un groupe de quatre ? »

Tous les élèves présents s'étaient tournés vers Changbin qui semblait avoir du succès. C'était à la limite si les premières années se battaient pour travailler avec lui. Ça avait bien fait rire Moonbin qui ne cachait même pas son hilarité.

« Oui, allez. Quatre maximums par groupe, ça ira. Ne vous inquiétez pas, tout le monde trouvera une place. »

Elle s'était indirectement adressée aux deux filles qui se battaient pour rejoindre le quatuor composé de Changbin, Moonbin, et qui négociait pour virer Soobin et Chaewon déjà installés. C'était un peu ridicule, mais Changbin savait mettre l'ambiance et on ne s'ennuyait jamais avec lui. De plus, il fallait avouer qu'il avait un certain charme.

Finalement, les deux jeunes filles abandonnèrent et trainèrent des pieds jusqu'à un autre groupe de deuxièmes années. La scène fit doucement rire la maîtresse qui secoua la tête de gauche à droite, à la fois dépassée et amusée.

Qu'est-ce que ce sera au collège et au lycée ? Les personnalités les plus fortes se démarquaient déjà des autres. Pour autant, c'était un équilibre fragile et les rôles pouvaient à tout moment s'échanger, la roue tourne. Les collégiens les plus populaires le sont rarement très longtemps, simple constatation.

« Tout le monde est prêt ?

- Oui ! »

Les élèves avaient répondu d'une seule et même voix. Ils étaient impatients de savoir sur quoi ils allaient travailler. A cet âge, on est curieux de tout, et l'école est généralement plus amusante que les années qui suivent.

« Dans ce cas, je vais énoncer la consigne. Ecoutez bien, et si vous avez des questions n'hésitez pas, d'accord ? »

Un certain blondinet ne suivait déjà plus les instructions de l'institutrice. Son regard avait croisé un oiseau dans la cour de récréation. Il semblait profiter de l'absence des enfants pour s'aventurer dans l'espace clos où ils jouaient pendant les instants de pause.

« Il est beau cet oiseau ...

- Qu'est-ce que tu racontes, Sungie ?

- Hein ? Je—dehors ... Oh, il est parti ! »

Le fils Han avait fait la moue en constatant le départ soudain de l'oiseau. L'aîné de deux ans ne comprenait pas, mais peu importe, c'était juste Jisung et son monde bien à lui. Ca n'avait pas de sens pour son entourage tout simplement parce que son petit cerveau courait à toute vitesse si bien que le temps d'expliquer son raisonnement, il était déjà passé à autre chose. Et ça, Minho l'avait bien compris, rien ne servait de s'obstiner à comprendre le jeune garçon, son monde tournait à toute allure. C'est pourquoi, mieux valait le laisser s'évader, il sera toujours temps de le retrouver un fois son voyage terminé.

Evidemment, Minho ne raisonnait pas avec ses mots, mais l'idée était là. Alors, il se contenta de sourire tout en écoutant attentivement la maîtresse. Il savait d'ores et déjà qu'il allait devoir répéter la consigne au moins deux fois à Jisung avant qu'il reprenne le train en marche.

Dans la tête du blondinet, ça valsait, ça tourbillonnait dans tous les sens, et parfois, ça lui donnait le vertige. Parfois, il avait besoin d'une voix rassurante pour calmer son torrent de pensées. Principalement si elles étaient intrusives. Minho, il comprenait déjà tout ça sans même le savoir, sans pouvoir le nommer. Il ressentait tout de son ami, c'était naturel, comme si un lien les unissait.

C'était d'ailleurs peut-être le cas.

« Han Jisung !

- Hein ? Oui ? Pardon ... Qu'est-ce que—

- Tiens, ta feuille. »

La maîtresse des deuxièmes années avaient un joli sourire qui apaisait les cœurs brulants. Elle était douce, toutefois, elle savait se faire entendre. Elle était aussi plus discrète que la jeune maîtresse de Jisung et Hyunjin. Par expérience, certainement.

« M—merci, madame ! »

Hyunjin leva les yeux au ciel.

« Pff, toujours à côté de la plaque lui ... »

Soudain, il reçut un coup sur la tête.

« Aïe ! Qu'est-ce que j'ai dit ?

- C'est bien ça le problème, tu t'en rends même pas compte. »

Minho s'arrêta là en espérant que ça serve de leçon à l'imprudent qui avait osé s'en prendre à son petit protégé.

Avant, c'était le petit Hyunjinie, son petit protégé. Alors pourquoi tout a si vite changé ?

Le jeune garçon se reprit, il avait décidé de grandir. La jalousie n'apportait rien de bon, il en avait fait l'expérience et ne désirait pas recommencer. Cependant, ça lui brisait encore le cœur, même si c'est vrai, Jisung était sacrément adorable.

« Caleumèneu ?

- Carmen, idiot. »

Hyunjin l'avait corrigé mais c'était pris un deuxième coup. Il rouspéta mais ne dit trop rien, Jisung n'était pas un idiot, il ne connaissait pas le sujet. Deux choses différentes.

« C'est un opéra français. »

Minho avait précisé mais ça ne semblait pas suffisant.

« C'est quoi un opéra ? Et c'est quoi français ?

- Mais t'es—pardon, j'ai rien dit ! »

Le fils Hwang avait levé les mains en l'air, histoire de se défendre avant toute attaque.

Le brunet avait souri face aux efforts de son ami de toujours.

« Les français, c'est les habitants de la France.

- France ? C'est où ?

- C'est loin de la Corée, il faut beaucoup d'heures d'avion. Mais j'ai une de mes grands-mères qui habitent là-bas.

- C'est vrai ? Et t'y es déjà allé ? Et c'est comment ? C'est beau ou c'est moche ? Et aussi, est-ce que—

- Ouh là, stop. »

Jisung avait baissé la tête face au ton du brunet qui ne se voulait pourtant pas méchant. Celui-ci le rassura en lui ébouriffant les cheveux.

« Une question à la fois, Sungie.

- Ah, euh, oui ... Pardon.

- Dis, Jisung ?

- Hein ? Oui, Hyunjin ?

- Pourquoi tu dis toujours « pardon » ?

- Bah, je—c'est juste que—

- T'es mignon quand tu rougis. »

Surpris, le blondinet avait levé la tête face à la remarque de Hyunjin.

On pouvait presqu'imaginer des points d'interrogations au-dessus de sa tête. Un peu comme dans les animés, d'ailleurs Jisung, il aimait bien ça, les animés.

Il était surpris car il n'avait pas l'habitude de recevoir un compliment de la part de Hyunjin, surtout deux dans la même journée. Il ne comprenait pas tout, mais peu importe, il était content et c'était le plus important.

« C'est vrai ?

- Oui, mais rassis-toi !

- Ah, euh, oui ! Pardon ! »

Et Hyunjin avait ri.

Et Minho avait souri.

Puis, tout à coup, comme à son habitude, Jisung avait changé de sujet.

« C'est joli, Carmen. Ça veut dire quoi ?

- C'est un prénom. 

- Et ça veut dire quoi « opéra » ?

- Un opéra, c'est comme du théâtre sauf que dedans ils chantent.

- Ah ? Ça doit être drôle, ça !

- Bof ... Mes parents y vont des fois, mais moi j'aime pas.

- Ah bon ? Pourquoi, Hyunjin ? T'aimes pas ça ?

- C'est nul. »

De son côté, le brunet regardait la scène se dresser sous ses yeux, il aimait beaucoup ce qu'il voyait. Ça lui faisait chaud au cœur de voir ses deux amis les plus chers se rapprocher et voir tous les efforts de celui avec qui il grandissait depuis si longtemps.

« Et bah puisque c'est comme ça, moi je veux m'appeler Carmen !

- Hein ?! »

Les deux autres garçons avaient réagi en même temps, surpris par l'emportement de Jisung qui avait un drôle d'air déterminé. Hyunjin se frappa le front de sa paume de main.

« Mais tu vas pas bien, toi !

- Hwang Hyunjin !

- Aïe ! Mais arrête de me frapper ! Je vais le dire à ta maîtresse si tu continues !

- Vas y, je t'en prie. Je me ferai un plaisir de dire que tu embêtes encore Sungie.

- T'oserais pas, d'abord !

- C'est mal me connaître. »

Et le pire dans tout ça, c'est que Hyunjin savait très bien qu'il en était capable. Il le connaissait mieux que quiconque et savait son dégoût pour l'injustice. Il se souvenait encore de la colère qu'avait faite son ami quand il avait reçu une punition alors qu'il n'était pas responsable. Il avait hurlé et menacé le maître de se plaindre à ses parents parce que c'était pas juste. Et même à cinq ans, Minho était drôlement dissuasif. Finalement, ses parents étaient venus et la situation avait été mise au clair. Le brunet s'était tant fâché qu'il avait fait peur à ses camarades, rouge de colère, il avait même impressionné Hyunjin.

Ensuite, il avait été dans un centre de loisir une semaine avec son ami. Il était furieux de voir des petits garçons voler le goûter d'une fillette qui n'avait rien demandé. Il était allé confronter les malfrats et ses yeux perçants avaient eu raison d'eux. Cependant, Minho n'en était pas resté là et avait expliqué aux adultes de comportement des deux garçons. Ils s'étaient fait sévèrement puni, et c'était totalement justifié.

Minho, c'était comme un héros mais qui faisait un peu peur aux premiers abords. Pourtant, il ne se mettait que rarement en colère. Il n'avait jamais tenu tête à ses parents, n'avait jamais causé de tort à qui que ce soit. Toutefois, mieux valait ne pas s'en prendre à lui et provoquer son désarroi.

En fait, il était sensible, le jeune Minho. Son cœur était grand, mais il avait du mal à témoigner son affection si ce n'est à ses parents.

Et puis, quand il s'agissait de Jisung c'était différent aussi. Il avait envie de le prendre dans ses bras, de caresser ses joues rebondies, de tenir sa main et courir en riant.

Car tout était différent, avec Han Jisung. 


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