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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟏𝟒

𝕰𝖙 𝖒𝖔𝖎 𝖖𝖚𝖎 𝖈𝖗𝖔𝖞𝖆𝖎𝖘 𝖖𝖚𝖊 𝖏'𝖊́𝖙𝖆𝖎𝖘 𝖕𝖆𝖘 𝖈𝖔𝖒𝖒𝖊 𝖎𝖑 𝖋𝖆𝖑𝖑𝖆𝖎𝖙
𝕼𝖚'𝖎𝖑 𝖋𝖆𝖑𝖑𝖆𝖎𝖙 𝖖𝖚𝖊 𝖏𝖊 𝖙𝖎𝖗𝖊 𝖚𝖓𝖊 𝖈𝖗𝖔𝖎𝖝
𝕼𝖚𝖊 𝖙𝖚 𝖛𝖔𝖚𝖑𝖆𝖎𝖘 𝖕𝖑𝖚𝖘
𝕼𝖚𝖊 𝖙𝖚 𝖛𝖔𝖚𝖑𝖆𝖎𝖘 𝖕𝖆𝖘


𝅘𝅥𝅮 ' ミ

Un jour, il lui dira, il lui avait promis. Ça le hantait mais il ne trouvait pas les mots justes, c'était brouillon, une tornade. Il se perdait dans l'immensité de son univers, il regardait le sol comme si celui-ci allait lui apporter les réponses aux questions qu'il ne connaissait guère. C'était flou, il y avait du brouillard, il ne distinguait plus très bien les formes en face de lui. Il se sentait partir, englouti dans un trou noir.

Il broyait du noir.

Une main se présenta à lui, une voix qu'il percevait à peine, un souffle qui se perdait dans l'écho de ses soupirs. L'étincelle dans la profondeur de l'obscurité, elle était là.

Elle était, lui.

Faisait-il jour, ou nuit ?

Il ne voyait pas clairement. Il voyait obscure. Les battements de son cœur s'éloignaient, il ne percevait plus la sensibilité de son corps.

« Minho ? »

Cette voix ? Elle était à la fois si loin et si proche. A portée de main, mais voilà, il était pétrifié, une marionnette sous l'emprise de la tempête infernale dans son esprit.

« Minho ? T'es avec nous ? »

Il voulait l'entendre encore, c'était joli à ses oreilles. Le timbre de sa voix caressait son âme lui soufflant des douceurs, une consolation. La forme l'enlaça.

Et puis, un baiser.

Et puis, un sourire.

Il n'était pas une chimère. Il se tenait là devant lui, la tendresse de ses doigts dans ses cheveux bruns. Le jeune homme ferma les yeux en lâchant un soupir de soulagement. Il est là, près de lui, alors tout ira bien, la tempête se calmera. Il ne quémandait guère le soleil, mais un peu de répit, même des nuages étaient suffisants, que l'orage cesse.

« Mon amour ?

- Jisung ? C'est toi ?

- Comment ça ? Bah oui, qu'est-ce qu'il-

- C'est toi. »

Son petit-ami fronça les sourcils.

« Minho, je suis partie deux minutes aux toilettes et je te retrouve dans cet état. Il s'est passé quelque chose ? »

Son mutisme l'inquiétait.

« Minho ... Parle-moi ... »

Il perçut son regard vitreux, et pourtant Minho souriait dans son cœur. Mais ça, c'était invisible, son soulagement était transparent.

« S'il te plait ... »

Jisung embrassa sa tempe, il sentit du bout de ses lèvres la peau moite de son brun préféré. Il avait des sueurs froides, comme réveiller d'un cauchemar. Était-il réveillé, au moins ?

« Tu as de la fièvre ? »

Il connaissait la réponse, il n'était pas chaud.

« Jisung ... j'ai froid. »

Le blond ne perdit pas une minute pour le prendre dans ses bras pour lui apporter un peu de chaleur à la silhouette à moitié consciente. Jisung le berçait doucement alors que ses doigts se mêlaient à sa chevelure.

Il sentait bon Jisung, c'était une odeur réconfortante, un parfum de miel, il voulait s'en imprégner pour la garder avec lui partout il ira.

Les deux jeunes hommes n'avaient pas échangé un mot, le souffle de l'autre comme fond sonore, comme le bruit des vagues, l'écume des rêves et des étoiles brillant dans l'univers. Jisung, c'était un peu son univers, il se sentait bien à ses côtés, leurs cœurs à l'unisson.

Finalement, un récit pas très bien ficelé, des mots maladroits, ça sortait tout seul, finalement il tenta de lui partager un brin de ses maux, un brin de son passé qui hantait son esprit. Toutes ces années de souffrances, il avait retenu sa douleur car il ne se sentait pas légitime, ce n'était pas lui qu'il fallait plaindre.

« Mais qu'est-ce que tu racontes ?

- Ma mère a été blessée et elle s'est redressée.

- Oui, mais toi ?

- Ça n'a pas d'importance.

- Bien-sûr que si ! Pour moi en tout cas, ça en a. »

Ce n'était pas de la peine, ni de la compassion, c'était juste de l'amour.

« Tu es légitime. Tes sentiments sont légitimes.

- Pourquoi ?

- Tu as mal, non ?

- Oui, mais-

- Alors, il n'y a pas de mais ! Toutes souffrances méritent d'être soignées.

- Je ne suis pas malade, Jisung.

- Pourtant, des blessures, tu en as, Minho.

- C'est bizarre de s'appeler par nos prénoms. » tenta le brun, histoire de détendre l'atmosphère.

Pourtant, son corps était crispé.

« Laisse-moi panser tes plaies, s'il te plaît.

- Pourquoi « s'il te plaît » ?

- Ça me tient à cœur, c'est pour ça. C'est important pour moi, tu comprends ?

- Non, ça n'a aucun sens, je ne suis pas à plaindre. »

Sa vue se brouilla, il devait le lui dire. Les mots au bord de ses lèvres tremblantes, il voulait mais la honte le lui en empêchait.

« Minho, sois égoïste. Au moins pour cette fois. Ne pense pas aux autres, ne te compare pas aux autres. Pense à toi, à ce que tu veux vraiment. Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Dis-moi, je t'en prie. Arrête de te mettre au second plan. Tu as le droit d'exister. »

Il commençait à renifler, ce n'était pas très élégant mais c'était lui, il était là, assis sur le lit de Jisung, il était là, entier et vivant. Mais vivre, c'est aussi souffrir, c'est aussi accepter l'aide que l'on nous propose. Parfois, il est nécessaire d'être égoïste, au moins un petit peu, au moins le temps d'avoir la force de ne plus l'être. A cacher ses faiblesses, elles finissent par prendre le dessus et nous engloutir, alors on n'en sort plus jamais.

« Minho, tu as le droit d'exister. »

Depuis combien de temps n'existait-il plus ? Il se le demandait sérieusement. Il enfermait ses chagrins pour les étouffer et il pensait bien vivre ainsi. Seulement, c'est impossible, et une part de lui le savait depuis le début.

« Jisung, est-ce ... est-ce que je peux ?

- Oui, tu peux le dire. »

Il soupira, mal à l'aise de se livrer ainsi.

« C'est égoïste, oui, mais moi ce que je veux vraiment ... Si je devais répondre sincèrement, alors c'est toi que je veux. Egoïstement, je veux m'appuyer sur toi, pas longtemps, juste un peu. Pardon, c'est con, mais je veux me reposer sur toi. Tu es le seul à me comprendre à cent pour cent, enfin je crois. »

Jisung l'invita dans une étreinte d'amour pur et simple.

« Tu te rappelles le nombre de fois où j'ai pleurniché dans tes bras ?

- Oui, mais- 'fin je sais pas. »

Il sanglotait, ses larmes terminaient leur chemin sur le tee-shirt de Jisung.

« Bah là, c'est la même chose. C'est moi qui ai été égoïste parce que je t'ai jamais demandé si je pouvais compter sur toi, pourtant je l'ai fait et tu m'as dit pris sous ton aile. T'étais pas obligé, mais tu l'as fait. Ça m'a rassuré, tu sais. Ça m'a sauvé, la connexion qui nous lie. »

Minho enfouit son visage trempé dans la nuque de son petit-ami. Ça lui fit un bien fou, il n'avait pas réalisé combien il en avait besoin.

« Jisung, il y a tellement de choses que tu ne sais pas encore.

- Alors raconte-moi. J'écouterai jusqu'au bout, je resterai jusqu'au bout.

- T'as intérêt ! » plaisanta-t-il.

Il lui restait une dernière confession, et enfin il vivra pleinement.

« Par contre, Minho, je veux pas faire le mec relou mais va falloir que tu vois un (ou une) psy et je te lâcherai pas là-dessus. OK ? »

Le brun roula ses yeux.

« Ouais, je sais. Mais depuis quand t'es aussi prévenant ?

- J'ai muri, enfin, un peu, je crois.

- Moi je crois que t'as beaucoup muri et pris en assurant.

- Et toi, t'as pris en masse.

- Ça te déplaît ?

- Pas le moins du monde, Apollon. »

Cette fois, Minho rit franchement.

« T'es con ! » répliqua-t-il, alors que ses joues s'empourprèrent.

Les mots de Jisung lui avaient toujours fait quelque chose. Un je-ne-sais-quoi qui le rendait accro.

Décidément, il était dingue de ce beau blond. Et de toute évidence, c'était réciproque.

« Allez, embrasse-toi, Apollon ...

- Ta gueule, Calliope*.

- Je vois que tu t'y connais en mythologie grecque.

- Il me semble qu'il y a une muse qui m'a converti.

- Ah ? C'est qui ?

- Quelqu'un que tu connais très bien.

- Mais nan ! Mais hasard de dingue ! [n/a : pitié dîtes-moi que vous avez la réf.]

- T'es vraiment unique en ton genre ... Carmen, ensuite mythologie grecque ? T'es quel genre d'otaku sérieux ? »

Jisung haussa les épaules.

« Je suis pas un otaku, je me cultive simplement. »

Minho se moqua gentiment de lui.

« T'es vraiment hors norme ...

- Ça dépend qui définit les normes.

- Mh, pas faux. »

Néanmoins, malgré leur chamaillerie, Calliope eût son baiser. Il avait un goût de désir, de tendresses, délectables et de gourmandises.

Ils s'uniront peut-être ce soir-là.

___

Calliope* : Dans la mythologie grecque, Calliope « belle voix » était la Muse de la Poésie épique. Elle était également la première femme d'Apollon. (oui tout le monde avait plusieurs femmes ou maris dans la mythologie grecque)

[source : wikipédia]






















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(come-back de votre
autrice préférée hihi)

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