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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟏𝟒


𝕮𝖍𝖆𝖓𝖘𝖔𝖓


« 𝕳𝖆𝖑𝖙𝖊-𝖑𝖆̀ ! 𝕼𝖚𝖎 𝖛𝖆 𝖑𝖆̀ ? »

Doucement, l'été approchait, le jour était long et les enfants étaient ravis. Les températures étaient encore agréables, le vent rafraîchissait l'air, il faisait si bon en ce début de mois de juin.

Dans la mesure où la fin de l'année approchait, les cours étaient de plus en plus légers et les maîtresses avaient même prévu une petite sortie quelques jours avant les vacances. Tout le monde était surexcité, aussi bien du côté des élèves que des institutrices. En effet, dans cette école travaillait seulement des femmes alors qu'en maternelle, Minho se rappelait avoir eu un homme. Enfin, ça n'avait pas grande importance.

Il vivait sa vie paisiblement et jour après jour, il se sentait de mieux en mieux. Il n'était peut-être pas prêt pour un marathon, mais son souffle était plus long. Le brunet avait vraiment progressé sur l'endurance, les adultes qui l'entouraient étaient rassurés de voir la santé de ce p'tit bout d'homme s'améliorer. Il avait déjà bien assez souffert, un brin de bonnes nouvelles était le bienvenu.

De son côté, Jisung appréciait sa nouvelle vie. En fait, il avait l'impression de vivre pour la première fois de sa vie et c'était un sentiment particulièrement plaisant.

Toutefois, l'approche des grandes vacances le préoccupait. Il n'en fit part à personne, pas même à son premier ami, tout simplement parce qu'il se sentait ridicule. Tous les enfants aiment les vacances, n'est-ce pas ? C'était sûrement juste lui qui était encore une fois « bizarre » de ne pas être enchanté à l'idée de passer tout son temps libre.

Autrefois, il aimait l'idée d'être en vacances car ça signifiait être loin de ses persécuteurs. Ici, cependant, c'était différent. En effet, l'école était désormais un soulagement, loin des cris, loin des pleurs, loin du chaos qui régnait chez lui. Malgré les améliorations du comportement de Jisung, ces parents n'étaient pas plus calmes. Parfois, il avait l'impression que ses efforts étaient vains car la récompense, à lui, ce n'était pas se sentir mieux. Non, en ces jours d'orage, l'important était que ses parents soient fiers de lui, de son travail sur lui-même qu'il faisait pourtant seul. Seulement, il n'avait pas constaté plus de sourire et d'encouragement comme il l'avait imaginé.

Etrangement, il avait le sentiment d'être un « boulet » et en même temps invisible. Comme si ses difficultés avaient plus de poids que ses sentiments. Il avait le sentiment d'être condamné avant même d'avoir vu le jour.

Toutefois, ses idées noires disparaissaient aussitôt qu'il apercevait le visage d'un de ses amis, ça lui faisait chaud au cœur. Il avait l'impression que leur présence était comme un pansement qui soignait sa poitrine lourde. Seulement le soir, la plaie s'ouvrait de nouveau. Finalement, c'était peut-être lui, la plaie de la famille.

Parfois, il avait évoqué le sujet avec Minho et celui-ci n'aimait pas du tout ça. Non pas qu'une telle conversation le dérangeait, mais la simple fait de savoir Jisung malheureux dans son propre foyer l'agaçait profondément. A croire que les parents Han étaient enfermés dans un cercle si sombre qu'il ne voyait pas la lumière que dégageait leur fils. Pourtant, sa chaleur était présente dans cette maison froide, mais Jisung avait lui-même le sang glacé.

Alors passer deux mois dans cette atmosphère, c'était insoutenable.

Non, en fait le pire ici, c'était sûrement que ses parents allaient l'envoyer chez ses grands-parents maternels. Entre ça et le centre de loisir, il ne savait pas vraiment ce qui était le pire.

Mais en ce début du mois de juin, alors que le soleil brillait une fois de plus, il oublia ses angoisses au portail de l'école. Lorsque la cloche sonna pour avertir tout le monde qu'il était temps d'aller en classe, Jisung s'avança timidement vers Yeji, pour une fois seule. Il comprit rapidement qu'elle en était la raison lorsqu'il aperçut plus loin Seungmin parler avec Hyunjin.

« Bah alors, t'es jalouse ?

- Ah, salut Jisung. »

Avec le temps, le blondinet était assez à l'aise pour se moquer gentiment de son amie. Avec elle, il se sentait bien, il avait un sentiment de liberté, celui d'être qui il était vraiment. De toute façon, peu importe ce qu'il pouvait dire ou faire, elle le trouvait toujours adorable. Alors, Jisung s'était permis de lâcher prise, au moins un peu, et la jeune fille en était ravie. A ses yeux, il était quelqu'un, à ses yeux, il existait. Et cette fois, ce n'était pas juste Minho. Quelqu'un d'autre l'écoutait, plaisantait avec lui, avait une image positive de lui. C'était même au-delà, car elle était tout simplement fan de ce bout de chou.

Pour autant, il savait qu'elle ne faisait pas semblant. Yeji ne riait pas d'un personnage qu'il avait monté de toute pièce mais elle appréciait qui il était vraiment, tout au fond de son cœur. Et c'était un peu magique, ça lui offrait un pouvoir qui gonflait sa confiance car il était aimé pour la première fois. Il n'avait même pas osé songer à avoir un ami, mais alors deux aussi exceptionnels et d'une aussi belle sincérité, c'était presqu'un miracle.

« Pff, il est même pas drôle.

- Qui ? Hyunjin ?

- Non mais regarde-le.

- Bah, qu'est-ce qu'il a ?

- Je l'aime pas, c'est tout.

- Pourquoi ? »

C'est vrai ça, pourquoi est-ce qu'elle se confondait dans cette animosité envers lui ? A croire qu'elle lui en voulait encore. Pourtant, il avait fait tant d'effort qu'il avait accepté la présence de Jisung sans plus jamais se plaindre.

Non, c'était tout autre chose.

« Yeji ? Jisung ? Vous venez ?

- On arrive, Seungmo ! »

Alors, était-elle jalouse de sa relation avec son ami ? Ça n'avait pas de sens, Seungmin admirait bien plus la jeune fille que Hyunjin. Les deux inséparables étaient en quelque sorte des âmes-sœurs amicales. Jisung avait appris qu'il existait des personnes dont la compatibilité frôlait les cent pourcents aussi bien du côté amoureux, amical ou professionnel.

Evidemment, il n'avait pas utilisé ces termes, mais c'est que lui avait confié monsieur Lee alors qu'ils n'étaient que tous les deux dans la cuisine. Le blondinet était fasciné par l'art de la cuisine mais sa maladresse lui faisait défaut. D'ailleurs, ça faisait beaucoup rire Minho.

Mais ce jour-là, l'adulte avait échangé avec Jisung sur de nombreux sujets. Le brunet était parti aux toilettes quand le plus petit avait posé la question qui lui brulait les lèvres.

« Dîtes, vous croyez qu'avec Minho on sera ami pour toujours ?

- Tu aimerais, toi ?

- Bah, oui ! »

L'homme avait ri face à la spontanéité du jeune garçon.

« Tu sais, Jisung, parfois des personnes sont liées par une magie spéciale.

- De la magie ? »

Ses yeux s'étaient mis à briller. Il adorait ce genre de conte que lui lisaient parfois ses parents avant de dormir, c'est beau les fées quand elles dansent. Et elles laissent toujours sur leur chemin, des petites lueurs blanches qui éclairent le cœur des enfants. En lisant ce genre d'histoire, ses parents avaient chaque fois le sourire, et ça c'était peut-être le plus joli des tableaux.

« Cette magie, elle est déjà en nous.

- J'ai des pouvoirs magiques aussi, alors ? C'est vrai ?

- On a tous un pouvoir, mais parfois il ne se voit pas tout de suite.

- Bah, c'est pas drôle ça ... »

Monsieur Lee se mit à rire face à la moue boudeuse de Jisung. Quand il l'entendit, l'enfant sursauta instinctivement pour une simple et bonne raison, il avait le même rire que Minho.

« Mais la magie spéciale, c'est quoi alors ?

- La magie spéciale ?

- Mais oui, celle qui lie deux personnes ! Vous avez pas fini votre histoire ... »

Jisung avait presque grondé, ça avait d'autant plus amusé l'homme. N'importe qui aurait pu penser le jeune garçon insolent, mais il n'en était rien de l'adulte. Au contraire, il était attendri par la justesse de ses émotions.

« Eh bien, cette magie spéciale, celle qui lie deux personnes, elle a un nom.

- C'est quoi ? C'est quoi ?

- Les deux personnes au lien particulier, on les appelle des « âmes-sœurs ».

- Elles ont la même maman et le même papa ? »

Le trentenaire avait tant ri que des larmes perlaient au coin de ses yeux.

« Non, c'est différent. Mais tu as raison, c'est un drôle de mot ... Enfin, c'est comme ça qu'on les appelle. »

Jisung s'était plongé dans une profonde réflexion.

« Et ça fait quoi, une âme-sœur ?

- Une âme-sœur, c'est un lien si fort que c'est comme si elles se connaissaient avant même de se rencontrer.

- Comment on sait ça ?

- Tu sais, c'est comme une forme qui rentre parfaitement dans un moule. Tout est naturel, elles sont faîtes pour s'entendre.

- Mais il est de quelle forme, le moule ? »

Décidément, les questions de Jisung le laisseront toujours perplexe. Il s'attardait sur des détails auxquels on ne s'attend pas forcément. Et parfois, le plus important passe à la trappe car ce n'est pas ce qui retient l'attention du jeune garçon.

« Toi, tu aimerais quelle forme ?

- Mh, je sais pas. Peut-être une forme bizarre et un peu de travers.

- Eh bien, tu vois, ton âme-sœur aura la même forme que toi.

- Bizarre et un peu de travers ?

- Exactement.

- Mais, c'est qui mon âme-sœur ?

- Crois-moi, tu le sauras bien assez tôt, mon garçon. »

En fait, monsieur Lee avait déjà une réponse en tête mais il se garda bien de la partager. Il conta qu'il existait plusieurs types d'âme-sœurs, avec des perspectives différentes comme l'amitié, l'amour ou le travail. Seulement, Minho arriva et la discussion se termina là-dessus.

Oui, Jisung adorait discuter avec les parents de son ami, aussi bien l'un que l'autre, ils racontaient toujours des histoires passionnantes. En effet, aucun adulte n'avait jamais réussi à retenir aussi longtemps l'attention du blondinet mais c'était si fluide avec eux.

Alors, naturellement, Jisung s'était dit que les deux meilleurs joueurs de billes devaient être des âme-sœurs amicales. Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il manqua de se prendre le coin de mur en arrivant devant la salle de classe.

Hyunjin se mit à rire.

Grand silence, tout le monde se tût.

« Regarde devant toi, tu vas finir par te faire mal. »

Les élèves étaient presqu'en apnée en suivant la scène.

« T'inquiète pas ! Ma tête est plus dure que la porte.

- Tu vas finir par faire mal à la porte, alors. »

Personne n'avait compris pourquoi, mais les deux enfants avaient éclaté de rire. Pour la première fois, ils partageaient un moment ensemble, Jisung avait eu beau se prendre le mur, il était toujours sur son petit nuage.

« Bien, bonjour tout le monde.

- Bonjour, maîtresse ! »

Les élèves avaient répondu d'une seule et même voix, comme chaque matin. Elle accordait toujours un sourire et un regard à chacun d'entre eux. Ça lui tenait à cœur que tous les enfants se sentent concernés, tous présents dans une seule et même classe.

« Aujourd'hui, matinée un peu spéciale ! »

Elle l'avait dit joyeusement, comme si c'était l'annonce d'une journée radieuse.

« Nous allons faire un travail commun avec les deuxièmes années ! Alors j'aimerais séparer la classe en deux. Ecoutez vos noms, le premier groupe ira dans l'autre salle et les autres vous ferez le travail ici avec la moitié des deuxièmes années. »

Les enfants étaient attentifs, impatients.

« Très bien. Han Jisung ? Hwang Hyunjin ... »

Et elle appela d'autres élèves.

Ils se levèrent et le blondinet se tourna timidement vers celui qui allait visiblement être dans son groupe. Il sursauta légèrement en remarquant qu'il le suivait déjà.

« Quoi ? J'ai un truc sur la figure ?

- Ah, euh, n—non rien du tout !

- Bah, avance alors ! »

Jisung opina du chef, concentré à ne pas se prendre le mur une deuxième fois. La scène rendit le fils Hwang hilare, c'en était presque mignon. 


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