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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟏𝟑

𝕰𝖙 𝖏𝖊 𝖓𝖔𝖚𝖘 𝖗𝖊𝖛𝖔𝖎𝖘 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖑𝖆 𝖓𝖚𝖎𝖙 𝖈𝖍𝖆𝖚𝖉𝖊 𝖙𝖔𝖚𝖙𝖊 𝖆̀ 𝖑'𝖍𝖊𝖚𝖗𝖊
𝕷𝖊 𝖛𝖊𝖓𝖙 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖙𝖊𝖘 𝖈𝖍𝖊𝖛𝖊𝖚𝖝 𝖑𝖊𝖘 𝖑𝖆𝖒𝖕𝖆𝖉𝖆𝖎𝖗𝖊𝖘 𝖖𝖚𝖎 𝖉𝖊́𝖋𝖎𝖑𝖊𝖓𝖙 𝖊𝖓 𝖔𝖗𝖆𝖓𝖌𝖊
𝕰𝖙 𝖙𝖔𝖎 𝖖𝖚𝖎 𝖙'𝖊𝖝𝖈𝖚𝖘𝖊𝖘 𝖊𝖓 𝖕𝖑𝖊𝖎𝖓𝖊 𝖗𝖚𝖊
𝕰𝖙 𝖕𝖚𝖎𝖘 𝖙𝖊𝖘 𝖑𝖆𝖗𝖒𝖊𝖘 𝖊𝖙 𝖕𝖚𝖎𝖘 𝖙𝖊𝖘 𝖇𝖗𝖆𝖘

〈  𝙏𝙒 : 𝙥𝙚𝙣𝙨𝙚́𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙩𝙧𝙤𝙨𝙞𝙫𝙚𝙨, 𝙙𝙚́𝙥𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣, 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙚́𝙙𝙪𝙧𝙚 𝙟𝙪𝙙𝙞𝙘𝙞𝙖𝙞𝙧𝙚  〉

𝅘𝅥𝅮 ' ミ

La neige écrasait le paysage de la grande banlieue parisienne en ce 13 mars 2013. La salle d'audience était surchauffée, c'était insupportable, étouffant pour tout le monde, certains toussaient, d'autres râlaient. Ce fût les seuls sons qui animaient la pièce. Et le silence lui-même était étouffant.

L'avocate de madame Lee jeta un coup d'œil à sa cliente, impassible. Elle attendait la sentence comme s'il s'agissait de la sienne, défaitiste, prisonnière de ses démons. Le regard suspendu dans le vide semblait admirer le parquet, mais à vrai dire, elle était absente. Son cerveau tentait d'anesthésier ses souffrances. Elle était encore sujette à des cauchemars et des terreurs nocturnes comme une enfant face à ses angoisses de saturne. Parfois, elle sursautait dans son sommeil sans même se réveiller.

Le fantôme de la femme accompagnait son corps épuisé par les coups bas de la vie. La souffrance perçait son âme avec tant d'ardeur, son esprit fuyait le réel, le mutisme s'était chargé de taire ses tourments. En effet, elle ne parlait plus, ou alors juste un mot.

Le procès avait été reporté plusieurs fois, mais aujourd'hui était la bonne et ils attendaient la décision du jurés. La tension pesait dans la salle d'audience, les citoyens venus assister au procès n'osait piper mot, tout le monde semblait accompagner la Coréenne dans son mutisme.

« Le Jury. Veuillez vous lever. »

Tous les participants du procès firent leur entrée suivi par la juge qui clôt la marche. Elle pria à tous de s'asseoir.

Le cœur de la Coréenne aurait dû battre à vive allure à l'approche du moment fatidique, mais il n'en était rien. Elle respirait tout juste, l'avocate se demandait comment pouvait-elle rester consciente dans un état pareil.

La professionnelle de la justice était spécialisée dans les violentes faites aux femmes et lorsqu'elle observait les dégâts d'un monde impitoyable, elle était prête à retourner les lois pour faire justice. Elle aurait pu se dire « que le monde est laid » mais elle avait choisi la bataille à la voie de la résilience. La femme croyait en un monde meilleur et elle se donnait corps et âmes dans ses affaires. Elle n'avait pas encore trente ans, seulement trois ans d'expérience, et pourtant elle était redoutable.

Les personnes ayant suivi le procès ne purent s'empêcher de témoigner leur admiration pour la jeune professionnelle. Dans sa plaidoirie, elle rugissait telle une lionne sans manquer un texte, des phrases soigneusement construites, sa voix ferme ne faillait jamais. Comme la plupart des procès de ce genre, ça traînait en longueur, c'était psychologiquement pénible pour les victimes. Les témoignages se suivaient les uns après les autres, à se demander comment toute cette histoire avait-elle pu se passer sous les yeux d'autant de personnes sans que rien ne bouge.

Des spécialistes de la santé mentale, des spécialistes dans le mécanisme de défense chez les femmes victimes de violence, des psychologues spécialisés en traumatologie. Ça n'en finissait pas. A se demander pourquoi avait-on besoin d'autant de soutien pour donner une légitimité aux victimes.

Entendre sans cesse la même chose avait fragilisé madame Lee plus qu'elle ne l'était déjà. Elle était tant affaiblie, ça faisait peine à voir. Le voisinage la plaignait, comme s'ils n'avaient pas partagé de terribles propos quelques semaines, quelques mois, plus tôt.

« Messieurs, dames. La délibération du procès, tout de suite. Monsieur Victor Ricci, ici présent, accusé d'harcèlement morale, harcèlement au travail, harcèlement sexuel, propos misogynes et propos racistes. »

Elle se tourna vers la défense.

« Madame Eun-kyung Lee, ici présente, plaignante de l'accusation. »

Elle ouvrit l'enveloppe et déclara calmement, en allait-il ainsi chaque jour pour elle, les résultats et décision du jurés.

« La justice a tranché. »

Monsieur Lee était au deuxième rang, il n'était pas capable d'être aux premières loges face à l'homme qui avait détruit sa tendre épouse. Il avait été hors de lui. A ses yeux, ce type méritait la perpétuité, c'était impardonnable pour lui, il ne voyait en Ricci qu'un monstre. C'est pourquoi la justice existe, car on ne peut pas faire justice soi-même, c'est impossible.

Il était assis derrière Camille et Maxence qui n'avaient manqué aucune séance, accompagnés par quelques collègues dont Philippe, Luc et Louise. Ces trois derniers étaient rongés par la culpabilité de n'avoir agi plus tôt, mais rien ne sert d'avoir des remords, ça n'allait rien changer à la situation. A eux tous, ils auraient pu protéger Eun-kyung. Tout le monde avait sa part de responsabilité, c'était indéniable.

Dans l'attente de la réponse du procès, Camille s'empara de la main de Maxence en fermant les yeux, alors que son corps tremblait. Il observa sa fiancée, puis dirigea son regard vers madame Lee et des larmes fines et amères lui brûlaient la rétine. Il semblait que le temps s'était suspendu. Alors il songeait à ce jour-là, quand Camille l'avait prévenu du danger, son cœur qui battait la chamade en courant jusqu'au bureau. Cette misérable porte avec ce nom si désagréable à entendre comme à voir « Victor Ricci » couvrant le cri de la femme à l'intérieur de la pièce.

Tout s'était si vite enchainé.

« Me touchez pas ! »

Le coup de Camille, et la volé de cette fâcheuse porte.

Le soulagement en apercevant le visage de leur amie et puis le doute sur ce qu'il s'était passé, et puis l'appel de cette vermille.

« Eun-kyung, attends ici ! »

Le ton autoritaire avait piqué les nerfs à vif de Maxence qui courut pour lui en coller une, même si ça ne servait à rien. Il y avait eu le cri de Camille, lorsque le corps d'Eun-kyung s'effondra, la plainte de Ricci en accusant le coup et sa dégringolade.

Ensuite, il y eût des curieux et le directeur qui avait été interpelé par les éclats de voix, alors qu'il ne comprenait pas ce qu'il se passait.

Oui, lui aussi était sur le banc de la salle d'audience.

Oui, lui aussi avait sa part de responsabilité.

« Il se passe quelque chose avec monsieur Ricci. Il a un comportement étrange.

- Doucement, je ne suis pas ici pour résoudre des affaires de cœur.

- Mais il ne s'agit pas de ça !

- Peu importe, ce ne sont pas mes oignons. »

Evidemment, il culpabilisait également. Désormais, il entendait ses mots d'une façon différente, c'était un appel à l'aide qu'il avait royalement ignoré, et pire, qu'il avait condamné. Il aurait dû l'écouter, il aurait dû réagir.

Mais voilà, ils se voyaient tous croulé sous le poids des remords et de la honte. Cependant, il est trop tard, le mal était fait. Au moins, ils avaient pu appuyer la véracité des faits par leurs témoignages.

« Bordel, Eun-kyung ! Qu'est-ce que t'as fait ce salop ? »

Camille s'était accroupie pour se mettre à la hauteur de son amie, encore sous le choc. Sa seule réponse fût un mouvement de tête de gauche à droite pour dire qu'il ne lui avait rien fait. Du moins, il n'en avait guère le temps.

« La justice déclare coupable monsieur Victor Ricci pour les faits qu'ils lui sont accablés. » déclara la juge, alors que sa voix résonnait dans la salle.

Les faits, ainsi ils y étaient. Le 18 janvier 2013, derrière la porte du manager, aujourd'hui reconnu coupable.

« Entrez ! »

Le simple son de sa voix la répugnait, pourtant madame Lee entra dans la pièce. Elle s'y sentait comme prisonnière, elle s'y sentait en danger, mais rien de mal n'allait lui arriver, elle restera près de la porte.

« Eun-kyung, tu es là. Allons, assis-toi.

- Non, je n'en ai pas pour longtemps.

- C'est moi qui t'ai appelé, comment peux-tu savoir que ça ne sera pas pour longtemps, mh ?

- Parce que je ne vais pas rester. Monsieur Ricci, je veux que vous me laissiez tranquille à partir d'aujourd'hui !

- Qu'est-ce que tu racontes, ma poulette ?

- Ne m'appelez pas ainsi ! Et veuillez me vouvoyer !

- Tu es fâchée ? »

Non, il devait réellement avoir un sérieux problème, sinon il le faisait exprès, elle en était convaincue.

« Arrêtez de me harceler sans cesse ! Arrêtez de me demander du travail supplémentaire ! J'ai bien compris que c'était uniquement pour que je reste plus longtemps ! Mais à partir d'aujourd'hui, je refuserai ! Et si vous continuez comme ça ... »

Elle sursauta alors qu'il se leva d'un coup, c'était si brusque que le fauteuil cogna le mur derrière. Les yeux de Ricci s'ancrèrent dans ceux de la femme et celle-ci détourna instantanément le regard. Derrière ses yeux bleus, elle y lisait toute l'immondice de son âme, la perversité de son esprit tordu. Cet homme était un danger, un prédateur.

Immédiatement, madame Lee sentit la peur grandir en elle.

L'homme fit le tour de son bureau en s'approchant dangereusement. C'était terrifiant, elle devait fuir, mais avant, elle voulait être certaine que le message avait été claire.

« Sinon quoi ? » intervînt Victor.

Elle eût la chair de poule, une chair de poule de dégoût profond.

« Je vous dénoncerai ! »

Il continua sa marche, elle recula instinctivement.

« Ah oui ? Tu es sûre de toi, ma jolie ? »

Sa main s'était approchée de sa taille, elle avait fait un mouvement de recul, se rapprochant de la porte. C'était un grand malade. Dans tous les cas, elle le dénoncera.

« Ne me touchez pas ! »

A peine ces mots prononcés, un coup s'était battu sur la porte. Madame Lee n'avait aucune idée de ce que c'était mais ça lui permit de rassembler son courage pour sortir de cette cage. Le bruit l'avait sorti de cet état de tétanie, car la vérité, c'était qu'elle était terrorisée à en rester figée sur place.

Elle se dit que c'était un signe du ciel pour la réveiller et ainsi prendre la fuite. Alors, elle agrippa poignée de la porte qui s'ouvrit immédiatement.

Le manager n'était visiblement pas de cet avis car il tenta de la retenir mais la poussa plus qu'il ne l'attrapa, surpris par la distance entre leurs deux corps. La femme avait été plus vive et son corps à lui trop lourd, certainement engourdi par ses intentions malsaines.

« Eun-kyung, attends ici ! »

Mais tout ce qu'il réussit, c'est de propulser la Coréenne en avant qui tomba à la renverse pour atterrir sur le sol gelé du couloir. Toutefois, quelle ne fût sa surprise de voir le visage de Camille à sa hauteur. Les traits de son amie française était tirée par l'inquiétude et la colère.

Au même moment, elle entendit un coup et une masse cogner le mur puis s'écrouler.

Elle ne prit pas la peine de se retourner, tout lui échappait, elle ne comprenait pas elle-même.

« Bordel, Eun-kyung ! Qu'est-ce qu'il t'a fait ce salop ? »

Elle aurait aimé répondre à Camille pour lui dire que tout allait bien, elle les avait trouvés à temps, elle aurait même voulu la remercier. Seulement, même s'il n'avait pu aller au bout de ses intentions, tout n'allait pas bien, elle n'allait pas bien, elle s'était comme déconnectée de la réalité. Alors elle fit non de la tête, sans pouvoir s'exprimer avec des mots et mieux répondre.

Dès lors, elle perdit quasiment la parole. Et c'est un enfer qui l'attendit les jours suivants, des semaines à expliquer la même chose alors que les mots lui brûlaient la gorge, des semaines à revivre l'horreur aux travers des mots et ces questions déplacées.

« Vous n'avez pas agi de façon à ce qu'il aurait pu croire que vous vouliez quelque chose ? »

« Etes-vous certaine ? Ces accusations sont graves ?

« Essayez de vous rappeler, n'y avait-il pas eu un regard auquel il aurait pu se méprendre ? »

« Vous étiez comment au travail ? »

« Pourquoi ne pas avoir fini le travail chez vous, au lieu de rester seule sur le lieu de travail avec lui ? »

« Vous savez parfois les hommes se méprennent ... »

« Vous êtes mariée ? Et un gosse, en plus ? »

Elle devait inlassablement se défendre, on lui demandait de prouver la véracité de ses accusations, c'était le monde à l'envers. On ne demandait pas à Victor de se défendre mais à elle de prouver. D'ailleurs, il se passa quelques semaines avant qu'il y eût un mandat d'arrêt contre lui.

Madame Lee en vînt à se demander si, effectivement, ce n'était pas de sa faute, finalement. Et le doute déchirait son âme alors que le mental se déchargeait sur le physique. Elle s'affaiblissait à vue d'œil.

D'abord, elle avait été parano. Elle se faisait des idées.

Maintenant qu'elle avait la preuve que ce n'était pas son imagination, elle cherchait sa culpabilité. Était-ce réellement de sa faute ? A force d'entendre la police lui poser mille et une questions, elle commençait à douter d'elle-même. Elle se mit à avoir peur. Elle se demandait ce qu'elle allait faire si c'était vraiment de sa faute.

Quand elle vît son mari et son enfant pour la première fois de la journée, une vague de honte s'emparât d'elle, elle crût mourir de déshonneur. Elle voulait disparaître, elle refusait la façon dont son époux la regardait désormais. Était-il écœuré ? Non, au contraire. Il était monté dans une colère comme jamais il n'en avait ressenti. Minho se délaissait totalement d'elle, il ne lui disait même plus bonjour. Il devait être dégoûté d'avoir une mère incapable.

S'en suivi les rendez-vous médicaux. Et enfin, après des semaines de luttes, soutenue par ses collègues et portée par son mari, le premier procès arriva.

« D'après les lois et compte tenu des facteurs aggravants, à savoir une dégradation de la santé mentale et physique de la victime ... »

Monsieur Lee fixa la juge, il retînt son souffle.

Les jours précédents le procès, Minho n'était jamais à la maison. Il passait son temps à la danse, ou chez des amis, il ne rentrait que pour dormir. Madame Lee se sentit encore une fois responsable, à cause d'elle, la famille était en train de s'écrouler. Pourquoi n'avait-elle pas fait les choses correctement ? En quelques mois, sa vie et celle de sa famille avait basculé et sombré dans une ambiance sordide.

C'était de sa faute. C'était à cause d'elle s'ils étaient en France. C'était à cause d'elle s'ils étaient dans cette situation. Minho ne méritait pas cette vie. Tous les soirs, elle lui demandait pardon dans son cœur, car les mots ne sortaient pas. Elle n'osait même plus lui donner un regard, elle avait peur de le répugner.

Lorsque la juge annonça la sentence de Victor Ricci, elle revînt à elle, ça lui fit comme un coup d'électricité. Son corps entier semblait passer aux travers des mots de la juge.

« Trois ans de prison, dont deux ans sans demande à une libération précoce possible. Et une amende de quarante cinq mille euros. »  [source : site du gouvernement]

Certains s'indignèrent, on pouvait entendre Camille se mettre en colère et d'autres se plaindre. Mais peu importe, tout ce qu'elle voulait s'était rentré chez elle. Elle n'écoutait pas son avocate lui dire qu'elle devait partir de l'autre côté, à vrai dire, elle avait l'impression d'être sous l'eau.

Et ainsi elle se trouva sur le passage de Victor Ricci, les mains menottées, la face rouge de rage, des veines ressortaient de son front.

« T'es contente, Eun-kyung ? En plus, d'avoir gâché ta vie, tu as gâché la tienne !

- Non, vous avez gâché votre vie tout seul. Si vous devez vous en prendre à quelqu'un, c'est à vous et à vous seul. » répliqua-t-elle, sans savoir d'où lui venait cette force de caractère, comme le vestige de la femme forte qu'elle avait été dans le passé.

Et elle s'avança vers la sortie.

Ce fût les derniers mots qu'elle prononça avant de longs, longs mois, une dernière tirade avant un an et demi en enfer. Elle avait été hospitalisée car son corps avait lâché, elle avait perdu connaissance.

C'était le 18 mars 2013, cinq jours après la fin du procès. Comme si son corps avait tenu jusqu'à ce que justice soit rendu, son être entier avait rendu les armes. Evidemment, les soignants la réanimèrent facilement, mais elle ne tenait qu'avec des sondes, et ce pendant quelques semaines.

Madame Lee s'en souviendra toute sa vie, car ce jour-là, c'était son anniversaire. Et quand le collège avait appelé, Minho avait demandé à ne pas aller voir sa mère. Et de ce fait, il ne lui avait pas souhaité son anniversaire. Elle passa la nuit à vouloir flirter avec les abysses, emportée par les tourments et le désespoir.

A partir de ce moment-là, les souvenirs de madame Lee s'effacèrent. Aujourd'hui, elle serait incapable de savoir ce qu'il s'était passé pendant plus d'un an jusqu'à ce fameux soir, celui où la famille Lee avait pleuré ensemble.

Finalement l'été 2014 arriva, et avec lui la nouvelle qui clôtura à jamais cet épisode sombre de leur vie. Tous les trois, ils allaient retourner en Corée du Sud.

« Chéri, dis-moi ?

- Oui, ma douce ?

- Cette année à la campagne ... J'aimerais qu'on retourne à la maison, ensuite. Qu'on reste juste un an.

- La maison te manque ?

- Oui, mais surtout ... »

Madame Lee prit un instant pour poser son regard sur Minho, sur son téléphone a discuté avec des amis, certainement. Elle sourit, attendri par son enfant, elle était désolée de ce qu'il avait dû traverser. Elle se souvînt de ses larmes, celles qu'il avait versées, lorsqu'ils avaient discuté tous le trois, ça lui fendît le cœur, son cœur de maman.

« J'aimerais retourner à la maison pour que Minho retrouve Jisung.

- Jisung ?

- Oui, ils méritent.

- Tu as raison. Mais, s'il te plaît, ne te sens pas coupable. Tu as choisi ce que tu penses être le mieux, et puis, tu as passé de bonnes années.

- Oui, j'essaie de ne pas culpabiliser.

- C'est compliqué ?

- Tu peux pas savoir à quel point. »

Monsieur Lee prit son épouse dans ses bras en lui murmurant des mots remplis d'amour et de bienveillance. Il était soulagé de voir le bout du tunnel, voir sa femme souffrir avait été insoutenable, il avait tant de rancœur envers le tortionnaire. Désormais, il était derrière les barreaux, même s'il sera dehors dans deux mois. Il vivait la décision du procès comme une injustice, mais il se rassura en se disant que ce type portera l'étiquette d'un prédateur à vie.

« Maintenant, vous êtes la priorité, Minho et toi.

- Tu n'as pas à te mettre en second plan. Personne ne fait de sacrifice, on est une famille et plus unis que jamais. »

La femme sentit de la pluie humidifier ses yeux, pourtant, le ciel était ensoleillé ce jour-là. Et un sourire se dessina sur ses lèvres, le visage un peu plus lumineux. On lisait de l'espoir, un avenir était possible, et ça c'était beau.

Malgré les blessures de la vie, madame Lee semblait de nouveau resplendissante. Il vivait en elle un cocktail de douceur et de force. Les joyaux dans son regard illuminaient l'horizon pour épouser un futur animé par le désir d'avancer sur un chemin fleuri.

Ainsi, un an plus tard, la famille Lee déménagea de nouveau en direction de leur ville natale, là où le couple avait bâti leur foyer.

Minho allait rentrer en deuxième année de lycée lorsqu'il se rendit à cette fameuse soirée. Ce soir-là se cella une promesse.

Le soleil se déclinait peu à peu à l'horizon, offrant un spectacle splendide à la mère et au fils alors que la femme conduisait le véhicule. Minho avait le regard plongé au loin, admirant la vue. Puis, il vérifia l'heure, vingt heures trente, « parfait » se dit-il.

C'est là que commença la deuxième partie de notre histoire, celle d'un amour inébranlable entre deux âmes-sœurs que rien ne saurait séparer. Enfin, jamais pour longtemps, car quoi qu'il arrive, ils se réuniront de nouveau, c'était leur destin. 






























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(fin de l'histoire de
la mère de minho)
































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(prochain chapitre
focus sur minsung)





























Hommage à toutes les victimes qui se battent que faire entendre justice.

#onvouscroit

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