𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟏
𝕷𝖊𝖘 𝖒𝖔𝖙𝖘 𝖖𝖚'𝖔𝖓 𝖒'𝖆𝖛𝖆𝖎𝖙 𝖆𝖕𝖕𝖗𝖎𝖘 𝖔𝖓𝖙 𝖉𝖎𝖘𝖕𝖆𝖗𝖚𝖘
𝕵'𝖆𝖎 𝖉𝖚 𝖒𝖆𝖑 𝖆̀ 𝖋𝖆𝖎𝖗𝖊 𝖉𝖊𝖘 𝖕𝖍𝖗𝖆𝖘𝖊𝖘 𝖈𝖔𝖓𝖘𝖙𝖗𝖚𝖎𝖙𝖊𝖘 𝖈𝖔𝖒𝖒𝖊 𝖎𝖑 𝖋𝖆𝖚𝖙
𝕸𝖆𝖎𝖘 𝖕𝖔𝖚𝖗 𝖚𝖓𝖊 𝖋𝖔𝖎𝖘 𝖏'𝖊𝖓 𝖆𝖎 𝖕𝖆𝖘 𝖊𝖓𝖛𝖎𝖊
♪ 'ミ
ℒ𝑒 soleil se déclinait peu à peu à l'horizon, offrant un spectacle splendide à la mère et au fils alors que la femme conduisait le véhicule. Minho avait le regard plongé au loin, admirant la vue. Puis, il vérifia l'heure, vingt heures trente, « parfait » se dit-il.
Il se tourna vers sa mère, concentrée au volant de la voiture. Elle ne sentait guère son fils la dévisager, fils qui scrutait son visage en se perdant dans ses pensées, il le fait souvent, dans diverses situations.
Il nota à quel point la femme avait changé, depuis son enfance. Quand il n'était qu'un gosse sur son rehausseur, à l'arrière du véhicule, il admirait déjà les traits de sa mère dans le rétroviseur en balançant ses jambes dans le vide au rythme de la chanson. Il appréciait l'ambiance légère, quelques échanges, quelques taquineries, ils avaient une bonne complicité à l'époque. Mais en grandissant, les choses avaient changé. Pour son plus grand bonheur, et celui de toute la famille Lee, ils avaient tous retrouvé cette connexion qui rendait le couple et leur fils si spéciale qu'elle en faisait des jaloux. Ces quatre années en France n'avaient pas été de tout repos.
A sa gauche, la femme avait les traits plus tirés qu'autrefois, mais elle n'en était pas moins belle, aux yeux de Minho mais également aux yeux de son époux. Les choses s'étaient arrangées, seulement impossible de faire comme si de rien n'était.
Finalement, madame Lee arrêta le véhicule, le brun ne s'était même pas rendu compte qu'ils étaient arrivés devant la grande maison. De là, ils pouvaient déjà entendre les basses de la musique se jouer à l'intérieur, la lumière des stroboscopes s'échapper par les fenêtres ouvertes sur la rue. Il était heureux, mais Minho ne pouvait empêcher une boule d'angoisse former un nœud dans son estomac. Sa mère avait senti le malaise de son fils, alors elle lui offrit un sourire qui se voulait rassurant.
« Ça va, mon cœur ?
╴ Ouais, t'inquiète. C'est juste que ... Bah, c'est bizarre.
╴ Tout va bien se passer, il n'y a aucune raison pour que ce ne soit pas le cas. Mais je comprends ton appréhension.
╴ Merci, maman.
╴ Ton père vient te chercher vers deux heures, c'est toujours bon pour toi ?
╴ Ouais, toujours. Vous êtes au top, toi et papa.
╴ Hé, tu doutes de nous ? On est pas la meilleure famille pour rien.
╴ T'abuses maman ...
╴ Toujours ! » plaisanta-t-elle en accompagnant son rire d'un clin d'œil.
Minho était heureux d'entendre de nouveau le rire cristallin de sa mère, celui qui faisait tourner les têtes alors qu'elle était étudiante à la faculté. De toute façon, tout était beau chez elle, aux yeux du brun. Il admirait cette femme forte qui avait traversé de nombreuses péripéties ces cinq dernières années.
Nous étions au mois de septembre et Minho allait rentrer en deuxième année de lycée. Il appréhendait la rentrée, alors quand il avait appris qu'un de ses futurs camarades avait prévu une petite soirée avant le fameux jour, il avait sauté sur l'occasion. Toutefois, il ne pouvait s'empêcher de redouter la réaction de ses amis d'enfance, et d'une personne en particulier. Il se demandait de quoi il avait l'air aujourd'hui, comment il avait grandi, comment tous avaient grandi, d'ailleurs.
Finalement, Minho ouvrit la porte pour sortir du véhicule. Il fit un dernier signe à sa mère avant que la voiture s'éloigne sur la route jusqu'à chez eux. Elle avait bien fait d'insister pour garder leur maison, finalement.
Les mains tremblantes, le brun souffla un bon coup avant de toquer à cette porte qu'il ne connaissait guère. Il admira la bâtisse, la famille du propriétaire des lieux devait se trouver dans une situation financière confortable.
« Hello, bienvenue ! Tu es ... ?
╴ Lee Minho, je suis nouveau ... Je vais rentrer en deuxième année-
╴ Oh, mais c'est notre cher Min' ! T'as pas changé, vieux.
╴ Wooyoung ?
╴ En personne ! Et je te présence mon copain, San. C'est chez lui, ici, et tu vas voir l'ambiance est folle. Mais d'ailleurs, t'es de retour, ou ... ?
╴ Wooyoung, chéri, laisse le au moins rentrer. Vous discuterez à l'intérieur. »
Une fois à l'intérieur, Wooyoung recommença son interrogatoire.
« Alors, t'es revenu ?
╴Comment tu sais que j'étais-
╴ Changbin m'a raconté. C'est mon meilleur ami depuis le collège, il m'a dit que t'étais parti en France du jour au lendemain.
╴ Oui, ma mère a trouvé du travail là-bas.
╴ Pas cool pour toi ... et pour Sung' ... Le pauvre, il était plus bas que terre ... Un fantôme, je te jure, on a dû-
╴ Attends, Wooyoung. Excuse-moi de t'interrompre mais, il est là, Jisung ?
╴ Yep, l'homme de ta vie est sur la piste de danse.
╴ Mon quoi ? Qu'est-ce que tu racontes comme connerie ? » grimaça Minho, à la fois confus et gêné.
Il n'eut guère le loisir d'obtenir une réponse que Wooyoung avait déjà fait demi-tour. Il était calé dans les bras de son copain à se déhancher comme si sa vie en dépendait. Le brun avait toujours vu en lui quelqu'un d'extraverti, mais là, ça dépassait l'image qu'il s'était fait de lui. Enfin, en même temps, la dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était à la rencontre sportive en primaire, ce fameux jour où il avait croisé la route de son ennemi juré.
Alors, Minho était resté là pantois au milieu de la foule de lycéen. Il faisait atrocement chaud, pourtant, le jeune homme se sentait bien, c'était une soirée confortable, sans trop d'artifice. Il repéra la table où trônaient quelques boissons, avec ou sans alcool. Il se décida pour prendre une bière quand quelque chose, ou plutôt quelqu'un interrompit sa marche.
Malgré le temps qui passe, il aurait reconnu cette silhouette entre mille. Il avait beaucoup changé, enfin son corps du moins, ce qui était totalement normal, en revanche, son visage avait gardé quelques traits de son enfance. Il riait avec un groupe de lycéen, Minho reconnut quelque uns de ses amis d'autrefois, heureux de constater qu'ils étaient toujours là. La petite bande tenait toujours, visiblement, et ça lui fit du baume au cœur. Il fût surpris, néanmoins, de voir Chan, car, en effet, il avait certainement dû passer son diplôme qui marquait la fin du lycée. Cependant, Minho se rappela que tout ce petit monde devait être de bons amis à présent, et qu'il était évident que le plus vieux de la bande ne serait pas mis de côté.
Le brun n'avait pas bougé, comme pétrifié sur place face à la scène qui se jouait devant lui. Car il était devenu sacrément beau, Jisung, son corps avait muri, il s'était développé d'une bien belle façon. Son visage solaire brillait toujours, son aura réconfortante, il pouvait déjà le sentir, de là où il était. Tous ses sens étaient en éveil, il ne tremblait plus, c'était comme si tout s'était mis sur pause, un peu cliché mais terriblement vrai.
C'était évidemment dans sa tête, il le savait, mais il allait l'impression que toutes les lumières étaient fixées sur sa personne. Et ça le mettait d'autant plus en valeur, Minho était en pleine hallucination. Les sentiments qu'il portait autrefois envers le blondinet, ils avaient évolué, et aujourd'hui, il avait senti comme un coup de foudre. La flèche de Cupidon l'avait touché en plein cœur, il était bougrement niais mais il n'y pouvait rien, ces choses-là ne se contrôlent pas.
Mais alors qu'il nageait en plein rêve, l'objet de ses fantasmes se tourna en sa direction. Leurs regards se croisèrent instantanément.
Le grand frisson.
Il nota que Jisung avait cessé de parler, lui aussi comme pétrifié, le brun pouvait aisément le comprendre, après tant d'années sans nouvelles. Plus rien n'existait, plus de musique, plus de stroboscope, plus de brouhaha, le temps s'était comme arrêté. Il aurait pu se sentir bête, ça sonnait un peu comme un roman à l'eau de rose, pourtant, il le vivait réellement. A coup sûr, ces histoires ne venaient pas de nul-part, ça existe vraiment ce genre d'expérience, Minho nageait dans un océan de lumière.
Il hésita un instant, à savoir s'il devait faire le premier pas, au sens propre du terme, ou attendre comme un idiot, les bras balants. Toutefois, les amis de Jisung remarquèrent son absence et suivirent le chemin de son regard jusqu'à la source de ses préoccupations.
« Mais, jure ! Nono, c'est toi ? » hurla Hyunjin, qui se tenait aux côtés du blond.
Le jeune garçon aux cheveux plutôt longs et ami depuis sa naissance de Minho accourut vers celui-ci qui n'avait pas bougé d'un pouce. Il sentit un choc alors que Hyunjin lui avait littéralement foncé dessus.
« Nan, mais attends ... T'es réel, genre ?
╴ Nan, nan, c'est ton imagination ... » répliqua Minho en levant les yeux au ciel.
Visiblement, Hyunjin n'avait pas changé. Toutefois, il l'avait clairement dépassé en taille, ça avait un peu agacé le brun mais il était vite passé à autre chose en observant la beauté de son ami de longue date.
« T'es devenu BG, Nini, mais vraiment.
╴ Je sais ... Je sais ...
╴ Mais pas plus intelligeant à ce que je vois.
╴ Surtout, pas plus modeste.
╴ Oh, Changbin ? »
Le susnommé avait grandi lui aussi, encore un peu maigrichon, mais terriblement beau. Minho n'avait jamais remarqué à quel point ces amis étaient tous des canons de beauté. Il adorait les cheveux naturellement bouclés et noir corbeau de Changbin. Les lunettes posées sur son nez lui donnaient beaucoup de charmes. De plus, ses joues étaient moins creusées, il avait assurément pris un petit peu de masse.
« Toi aussi t'es canon, Changbin !
╴ Ouais, je viens de me mettre à la muscu' !
╴ T'enflammes pas, non plus. Il a commencé cet été avec moi. Au fait, content de te retrouver Minho.
╴ Pareil, Chan. »
Soudain, un cri aigu retentit.
« Min' ! » avait hurlé une jeune femme en appuyant sur la voyelle.
En effet, Yeji était toujours de la partie. Elle avait teint ses cheveux d'un joli roux, elle était ravissante ainsi.
« Ça te va bien, cette couleur !
╴ T'as vu ! Je l'ai faite la semaine dernière !
╴ C'est une réussite ! » la complimenta honnêtement le brun avec le sourire.
Il salua également Seungmin et Soojin, tous deux plus réservés. Les deux introvertis lui firent quand-même un petit câlin pour montrer qu'ils étaient heureux de le retrouver.
Derrière la joyeuse bande, il retrouva une tête qu'il avait croisée à la rencontre sportive à l'école primaire. Il fût surpris, puis se rappela qu'elle avait dû se retrouver dans le même collège que ses amis. Il était évident qu'ils ne pouvaient que bien s'entendre.
« Ah, d'ailleurs ! Minho, je te représente Soyeon, ma meilleure amie ! » s'exclama Yeji, toute contente de lui montrer celle qui autrefois fût sa rivale.
Le brun arqua un sourcil.
« Vous étiez pas censée vous détester ?
╴ Non, ça a jamais été le cas. » répliqua Soyeon.
Minho opina du chef.
Et puis, sans crier gare, Changbin passa son bras autour des épaules de la jeune footballeuse, un air ravi sur le visage.
« Et, au passage, on est ensemble.
╴ Changbin, tu pus la transpiration, sérieux ... » rouspéta Soyeon.
Quel beau couple il formait, songea Minho, amusé mais pas surpris pour autant. Cette alchimie, ça allait bien à Changbin, il était sincèrement heureux pour eux.
Le susnommé vit mine d'être offensé par les dires de sa petite-amie.
« Comment ça ? Bah, merci ...
╴ Je rigole, Beignet.
╴ Hein ? » s'étonna Minho à l'entente du surnom plutôt original.
Soyeon se mit à rire avant d'expliquer comment ils en étaient arrivés là, pendant que Changbin était occupé à bouder dans son coin. Evidemment, personne ne prit la peine d'aller le consoler.
« Tout le monde l'appelle Binnie, mais quand on s'est rencontrés et qu'on flirtait, le mec était affreusement niais. Du coup, Binnie, niais, ça a donné Beignet ... Mais arrête de faire la tête, bébé, c'est bon. En plus, t'as déjà avoué que tu trouvais ça mignon, ce surnom. »
Changbin fit ressortir sa lèvre inférieure pour montrer son mécontentement, qui ne durera pas longtemps, à coup sûr.
« 'Tain, qu'est-ce qu'il est mignon ... » pensa à haute voix Soyeon.
Effectivement, leur relation était plutôt originale, mais ça avait l'air de leur convenir, ils semblaient heureux, et, surtout, amoureux. Après tout « qui aime bien châtie bien » comme disent les français.
Minho était heureux, leur groupe était toujours aussi chaotique.
« Et y'a d'autres couples qui se sont formés ? » s'enquerra le brun, curieux.
Un sourire naquit sur le visage de certains.
« Tu te rappelles Wooyoung ? » commença Changbin.
Minho opina du chef.
« T'es pas homophobe, hein ?
╴ Parce que tu crois que je vais dire oui ?
╴ C'est clair, c'est pas Min' qui va nous sortir des conneries homophobes. » pouffa Yeji suivie de près par Seungmin.
Les deux partenaires de crime se regardèrent comme s'ils se comprenaient tout en continuant de glousser ensemble. Minho aurait aimé vivre son meilleur fou rire au vue de ses sentiments pour un certain blond mais il ne comprenait pas les sous-entendus des deux autres. Il se demandait s'ils avaient remarqué quelque chose.
« Bref' ... Accouche, Bin' !
╴ Wooyoung sort avec un mec, San. C'est d'ailleurs chez lui qu'on est, au passage.
╴ Je sais, Wooyoung a débarqué de nul-part quand San m'a ouvert et il m'a exposé son amour en pleine gueule. » se plaignit Minho.
En vérité, il avait trouvé ça plutôt mignon.
« Ils aiment trop cracher leur bonheur sur les autres ces ingrats ... » souffla Yeji, alors que son regard se mit à fuir on ne sait où.
Minho comprit qu'elle avait quelqu'un en vue mais soit ce n'était pas réciproque, soit la personne était aveugle. Comment rejeter une femme aussi parfaite que Yeji ? Enfin, il disait ça en toute amitié soit-il en passant. Il n'avait jamais eu aucune attirance envers la jeune femme mais il devait quand-même avouer qu'elle était une perle rare. S'il ne l'avait pas connu enfant et n'avait pas eu des sentiments pour un certain jeune garçon au sourire lumineux, il aurait pu tomber sous son charme.
D'ailleurs, en parlant de lui, Minho s'interrogea sur son absence alors qu'il était celui qui avait capturé son regard en premier. Il se demanda s'il n'avait pas réellement rêvé.
« Et-et Jisung ... Il est où ? »
A cette question, tout ce joli monde se tourna pour mettre en évidence la source d'inquiétude de Minho. Et c'est là qu'il le vit, sous son meilleur angle, il était parfait, le voir de loin était une chose mais de près, le brun en eût le souffle coupé.
« Salut ... Minho. Ça va ? »
De toutes les réactions qu'il avait imaginées, le plus âgé des deux n'avait pas prévu celle-ci. Le blond regardait ses pieds, il semblait perdu, à la limite du malaise. Minho s'en sentit désolé, car d'une façon ou d'une autre, il en était responsable.
« Ça va, et toi ?
╴ Mh, ça va. »
L'atmosphère devînt glaciale.
« Bon, on va vous laisser ! » suggéra Seungmin.
Tout le monde approuva, ayant connaissance de la complicité de ces deux-là et du chagrin qu'avait éprouvé Jisung à leur séparation brutale. Mais ce ne fût pas au goût de celui-ci qui commençait à sérieusement paniquer.
Minho crût entendre les mots de Yeji à l'attention du blond. Elle avait toujours eu le don d'encourager ce dernier et de le rassurer.
« Hé, tout va bien, ok ? Si ça va vraiment pas, on bouge pas. Mais y a zéro raison, alors respire, mon chou.
╴ Merci, Yeji.
╴ De rien, Jiji... Allez, bon chance. »
Et elle disparut à son tour au milieu de la foule.
Le brun aurait aimé souffler, lui aussi anxieux, mais ça aurait mis davantage Jisung mal à l'aise. Même s'ils avaient évolué chacun de leur côté, Minho connaissait le blond plus que quiconque, à moins qu'il ait considérablement changé, mais ça n'avait pas l'air d'être le cas.
« Ça te dit, on monte ?
╴ Euh, oui ...
╴ Mais c'est pas pour ... enfin je veux dire ... c'est juste pour ...
╴ Tranquille, Sungie. Ce n'est que moi. Je suis toujours le même. »
Ledit « Sungie » rougit violemment au surnom. Evidemment, Minho le remarqua immédiatement, leur complicité paraissait intacte, il lisait encore en lui comme un livre ouvert. Dans sa voix, il prit soin de montrer beaucoup de bienveillance.
Légèrement rassuré, Jisung souffla un grand coup avant de reprendre.
« Là-haut, les parents de San ont un balcon dans leur chambre. C'est juste pour ça, en plus, il fait chaud ici, sérieux. » tenta Jisung pour expliquer ses rougeurs qu'il sentait bruler ses joues.
Dans un sens, il n'avait pas tort, il faisait réellement chaud, dans la salle.
« Désolé, Jisung ... Le surnom, ça t'as dérangé ? C'est juste que c'était une habitude et-
╴ Oui, c'était. » appuya le blond, songeur.
Un poignard en plein cœur, voilà ce que ressentit Minho à ce moment-là. Voilà qu'il tremblait de nouveau. Jisung le mettait toujours dans des états pas possibles.
Le cadet sembla le remarquer, alors il se rattrapa immédiatement en battant les bras dans les airs, paniqué à l'idée de l'avoir blessé.
« Mais, ce que je veux dire ... enfin ... tu peux continuer. J'adorais quand tu m'appelais comme ça. » il avait prononcé cette dernière phrase dans un murmure mais Minho l'entendit.
Il se mit à rougir lui aussi. Les papillons dans le ventre, ils grimpèrent les marches de l'escalier, Jisung paraissait bien connaître cette maison. Le brun eût l'envie soudain de lui prendre la main mais se ravisa. Il devenait dingue, quand Jisung était dans les parages.
Enfin à l'étage, le blond ne mit pas longtemps à trouver la chambre convoitée. Il eût juste peur qu'elle soit déjà occupée. Minho comprit instantanément les inquiétudes de son ami d'enfance.
« Attends, on peut écouter à la porte, si y a pas des bruits suspects ...
╴ Mh, bonne idée. »
Ils patientèrent, concentrés, mais rien. L'oreille collée à la porte, la distance entre eux était assez restreinte. Ainsi, Minho huma sans s'en rendre compte le parfum de son cadet, et bon sang qu'il sentait bon. La peau de Jisung sentait le miel, il eût soudain des idées pas très appropriées et se gifla mentalement.
« La voie est libre, capitaine.
╴ C'est parti, mais ouvre doucement, on sait jamais.
╴ Mh, pas faux. » nota Jisung.
En effet, personne n'avait eu l'idée de profiter de la chambre. Il était peut-être trop tôt songea Minho, et tant mieux. Ils s'avancèrent jusqu'à la fenêtre pour profiter du balcon et de la douceur du vent en cette fin d'été. Il faisait bon, le temps était agréable.
« Attention à la marche ... » murmura Jisung, sachant qu'il aurait pu le dire à voix haute, ça n'aurait dérangé personne.
Minho acquiesça en portant son attention sur ladite marche. Seulement quand il leva les yeux, il fût accueilli par un spectacle à en couper le souffle. Jisung regardait au loin alors que le vent caressait ses cheveux. Il pouvait le voir de profil, il ne se gêna d'ailleurs pas pour le dévisager un instant, la tentation était trop forte.
Et puis, Jisung pivota sa tête pour observer à son tour le brun. Ce dernier retînt sa respiration un instant, tandis que la lune déversait sa lumière sur le visage de sa muse, il était divin, ainsi.
Le cœur du pauvre garçon battait si fort qu'il eût peur que son cadet puisse l'entendre. L'astre de la nuit illuminait son visage à la fois adorable et magnifique. Dans un excès de confiance, le brun mit sa main sur les cheveux blonds aux reflets roux de son petit ange.
« M-Minho ?
╴ Qu'est-ce que t'es beau, comme ça. » lâcha l'aîné dans un souffle qui se mêlait au chant de la nuit estivale.
Il allait certainement le regretter dans quelques minutes, mais à cet instant précis, il était convaincu que rien ni personne ne pourrait briser ce moment si magique à ses yeux. Jisung était son présent le plus précieux, et il se promit de le choyer autant que c'était permis, prêt à tout pour satisfaire son ange.
●●●
(chapitre le plus long
que j'ai écrit je crois)
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