ᅳ 𝐑𝐞́𝐜𝐢𝐭 𝟏 : 潔
" Ⲧⲏⲉ ⲃⲟⲩ⳽, ⲧⲏⲉ ⳋⲓⲅⳑ⳽
Ⲧⲏⲉⲩ ⲇⳑⳑ ⳑⲓⲕⲉ Ⲥⲇⲅⲙⲉⲛ
Ⲋⲏⲉ ⳋⲇⳳⲉ ⲧⲏⲉⲙ ⲃⳙⲧⲧⲉⲅ⳨ⳑⲓⲉ⳽ "
〤
𝄤 𝄀 𝗖𝗔𝗥𝗠𝗘𝗡 𝆕𝅘𝅥𝅮
𐩃
HAN JISUNG : "the camera's on"
「 ☼ × ☾ 〣 ✎ 」
Dis Minho,
Les sentiments ont éclos en ce jour d'hiver, ton souffle sifflant t'as porté jusqu'à ma zone de sécurité et depuis, tu n'as plus jamais lâché ma main.
Ensemble, nous avons plongé dans l'univers de l'autre pour, finalement, n'en faire qu'un. Oui, nos mondes avaient fusionné en une bulle confortable qui portait nos deux âmes encore trop jeunes pour réaliser l'ampleur de notre union. Qu'est-ce que deux enfants connaissent en l'amour véritable ? La beauté d'un lien sans étiquettes, la tendresse qui unissait deux esprits décousues, qu'en connaissent deux garçons si jeune ? Alors nous n'avions posé aucune question. Les baisers qu'on s'offrait ne franchissaient jamais la limite que nous avons inconsciemment établie. Des murmures qui courent sur l'épiderme de l'autre, c'était si innocent. Un rapide bisou sur la joue, sur le front et le sourire aux bords des lèvres. La chaleur de nos mains nous apportait le réconfort dont nous avions besoin, alors le reste n'avait pas tant d'importance.
À deux, nous aurions pu soulever des montagnes et traverser mille et un océans. Mais la distance des frontières eut raison de nous et notre relation s'échoua sur les rives du passé.
Les promesses caressaient l'air pour se briser en quelques fractions de secondes. Nous n'y pouvions rien, nous étions si vulnérables face à la fracture des adultes, des obligations qui nous ont fait passé au second plan.
Eux, ils n'avaient rien compris. N'est-ce pas ? Pourtant, la brise nous avait promis l'éternité et nos vœux ont pris naissance dans le cœur d'un nouveau départ. Un évènement tragique avait estompé la distance, la détresse de la femme la plus belle à tes yeux avait rapproché nos corps dans un nouvel espace.
Seulement dans la maison de tes parents, en ces temps de bonheur et de légèreté, nous n'en savions rien. L'insouciance est un pouvoir, et l'été avait renforcé le fil rouge pourtant déjà si puissant.
La couleur passionnelle s'était ajoutée à la palette de nos souvenirs d'enfants. Et depuis lors, il était impossible pour nous de nous séparer, et alors l'éternité nous ouvrit ses bras pour recueillir la finesse de cet amour innocent.
Aujourd'hui, je le vois plus que jamais. Lorsque mes pas m'ont amené à toi, dans cette petite ruelle, en bas de ton immeuble, j'ai détesté la ferveur de mes sentiments à ton égard qui me dévorait à nouveau. Lorsque ton regard a effleuré le mien, alors je compris. Il était trop tard pour reculer, alors je fis mine de fuir pour repousser nos limites, peser la sincérité de ce que tu éprouvais lorsque nos yeux se rencontrent.
Oui, je t'ai attendu. Quand j'entendis tes pas frapper le sol et ta voix chanter mon nom de façon enchanteresse, je ne sus retenir l'esquisse d'un sourire.
Continues de me courir après, rattrape moi lorsque je fuis.
C'était à la limite si un soupir de soulagement franchit mes lèvres lorsque je sentis tes doigts attraper mon vêtement en me demandant de t'accorder l'attention que je rêvais de t'offrir. Ô j'avoue, je suis encore immature, tu sais. Mais j'aime le sentiment de te posséder tout entier, j'aime ta voix me déclamer comme si j'étais ton souffle, ton oxygène. Je n'ai jamais eu l'intention de te quitter alors que j'avais traversé la ville pour te retrouver.
Oui, Minho.
Conte moi tes aventures, je t'écouterai alors comme je t'ai toujours écouté et vice-versa. Car nous sommes l'épaule dont l'autre a besoin, ensemble pour l'éternité. Tu te souviens ? Nous sommes l'éternité.
Fais moi milles promesses, seulement cette fois, tu n'iras nul part sans moi. Pose tes yeux félins sur ma silhouette, dévore moi du regard, perce mon âme et parle moi de ce que j'ai rêvé t'entendre dire. Murmure moi les mots rassurants dont j'ai cruellement besoin, car chaque syllabe qui sort de ta bouche m'est précieuse.
Je suis capricieux, mais pour toi je ferai d'innombrables compromis. Quitte à mettre de côté ma fierté mal placée, abandonner les cris qui couvraient les tiens pour mieux vivre la passion qui enveloppe nos cœurs.
Notre éternité tient toujours.
Le désir est plus fort que mon égocentricité, cette fois je le sais.
Construisons notre propre amour.
Minho, je t'aime et je n'ai jamais cessé de t'aimer. Je suis prêt à pardonner tous tes travers, mais en échange laisse moi avouer les miens. Tu n'es pas l'unique responsable, mon immaturité a joué un rôle tragique dans la douleur de ton absence. À vrai dire, l'avenir nous avait réservé un chemin bien plus doux si seulement j'avais su mettre de côté cette stupide fierté.
Enlace moi pour caresser la fragilité de mon âme et briser l'égoïsme qui nous a éloigné l'un de l'autre. Grandissons, admettons nos erreurs, ô j'en ai tant fait, je regrette mes mots, si tu savais combien.
Cependant, la patience qui inspira la force de notre attachement mutuelle nous apprit ô combien nous étions fait l'un pour l'autre.
Le songe de Carmen, raconte moi l'histoire de ce soleil qui a touché du bout du doigt la puissance de ton être.
Toute l'amertume s'est posées sur le papier blanc de ta création romanesque et je n'attends pas un mot de plus.
La tempête des tourments n'a su faner les fleurs qui colorent joliment nos corps. De nouvelles pousses ont fleuri, pour donner naissance à ce chef-d'œuvre.
Notre histoire est la source de ton inspiration se mêlant ainsi à la diversité artistique dans laquelle tu t'épanouis.
Tu as fait naître de tes mains une œuvre sans équivoque, et tu es l'unique créateur du plus bel ouvrage à ma connaissance. N'importe qui pourrait se méprendre et ignorer la source de ton roman, comme la narration fictive que l'on connaît chez les auteurs. Ça aurait été trop prétentieux de m'approprier l'histoire du protagoniste, un récit époustouflant et d'assurer que j'en étais la muse.
Jusqu'à la signature, jusqu'à la mention de mon nom. Quelques lettres étaient imprimées sur la dernière page comme témoin d'un sentiment inégalable et transcendant.
"Pour Han Jisung.
Signé, Lee Minho.
Je t'aime, n'en doute jamais."
Nous ne pourrons jamais effacer les mots crus qui ont dépassé nos pensées, mais à la place décorons ce monde de nouvelles couleurs. Notre monde, à la palette infinie réchauffée par la lumière du soleil et le clair de lune.
Nos erreurs seront notre force.
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(si vous n'avez rien compris
pas d'inquiétude c'est voulu)
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