🍒﹒ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 6﹕◡̈
𐔌 ㅤ 🌹ㅤㅤ ࣪ 𓈒
Je n'ai même pas pris le temps de parler à Rosé de tout ce qui s'était passé avec Heeseung. Il y aurait énormément à dire sur le sujet. Si seulement je pouvais exprimer le fin fond de ma pensée... Certaines choses pourraient surprendre des gens.
Aujourd'hui, bien que je ne travaille pas, je dois quand même me rendre à l'hôpital pour une soi-disant "réunion" entre collègues. Malheureusement, ça m'est complètement sorti de la tête. Disons que ce n'était pas le cadet de mes soucis.
Tandis que j'étais affalée sur mon canapé, mon téléphone à la main, mes yeux se posèrent sur les nombres qui indiquaient l'heure.
15h33
Ma réunion est à 15h45. Autant vous dire que je suis dans la merde... D'accord, il me reste dix minutes, mais j'ai tout le trajet à faire. Me redressant brusquement, je pars me préparer en vitesse, de façon à être un peu plus présentable.
Une fois prête, je me dépêche de sortir pour ensuite prendre le bus qui me mènera à l'hôpital. Plus je regarde l'heure et plus je me dis que ça sera impossible d'y être... Tant pis, je serais en retard. Ce sont dans les moments comme cela, où il faut se dépêcher, que les minutes semblent être des secondes. C'est pareil dans le sens inverse.
Mais qui vit totalement sereinement ? Ce sont des étapes à passer, des épreuves qui viennent pimenter notre quotidien. Le stress est omniprésent chez tout le monde, je n'ai pas à m'inquiéter.
En sortant du bus, je jette un dernier coup d'œil à ma montre. Il est 15h54. Donc oui, je suis arrivée en retard pour la réunion. Ce qui me perturbe, c'est le fait que je vais certainement faire mauvaise impression si je ne suis pas à l'heure.
J'arrive à l'hôpital, presque en courant, puis, je me dirige vers la salle de réunion. Normalement, c'est celle où Rosé m'a présenté tous mes collègues au début. Ça y est, j'y suis.
Me retrouvant devant la porte, je prends une immense inspiration avant de toquer. C'est gênant comme moment, pas vrai ? Finalement, je parviens à entendre un "entrez" de l'autre côté de la porte, alors je m'exécute. Lorsque j'arrive, tous les regards sont rivés vers moi. Je confirme, c'est la honte.
M'inclinant pour m'excuser, je sens mes joues chauffer, sûrement d'embarras, et je ne perds pas une seconde pour aller m'assoir quelque part. Mais le problème, c'est qu'il n'y a aucune place de libre. C'est ça d'arriver en retard... Alors que mes yeux parcourent la pièce, je remarque finalement une chaise vide.
À côté d'Heeseung.
Comme par hasard ! C'est quel genre de sorcellerie ? Bien sûr, je ne cache pas mon mécontentement, soupirant, pour ensuite aller m'assoir à côté de lui, car évidemment, je n'ai pas le choix. Je ne lui adresse même pas un regard, étant bien trop occupée à écouter les collègues parler entre eux, puisque je suis arrivée en plein milieu de la réunion.
Je ne sais pas de quoi ils parlent, mais je vais faire acte de présence. Au final, je commence peu à peu à me déconcentrer, ne comprenant pas quel était le sujet de cette réunion. Mon regard croise enfin celui de Rosé, qui me sourit. Je fais de même.
L'ennui s'emparait petit à petit de moi, mais quelque chose vint rapidement me perturber. Je ne suis pas venue en tenue de travail aujourd'hui, j'ai simplement pris les premiers vêtements que j'avais sous la main. À savoir : un t-shirt plus que basique, ainsi qu'un short. Pourtant.. j'ai comme l'impression que quelque chose m'effleure la jambe. Enfin, ce n'est même pas une impression mais un ressentit.
Je cherche alors la source de ce qui me fait frissonner de la sorte, regardant autour de moi pour au final voir que la fenêtre est fermée et que ce n'est donc pas le vent. De toute façon, je le sens bien que ce n'est pas le vent. On dirait.. une main.
Encore une fois, je balaye la pièce du regard et me rends compte que je suis en bout de table, par conséquent, il n'y a qu'Heeseung à côté de moi. Et quand je relève la tête, j'aperçois une expression neutre sur son visage. Alors que c'est bien lui qui a sa main sur ma cuisse. Par réflexe, et par simple preuve de bon sens, je la retire, essayant de me reconcentrer sur ce qui est dit à la réunion.
Malheureusement pour moi, ce n'est pas terminé. Ça recommence. Cette horrible sensation, j'en ai la chair de poule. Je baisse les yeux en direction de ma cuisse, et bien sûr, la main du noiraud était là à nouveau. Il s'amusait à effleurer ma peau, certainement dans le simple but de me faire réagir et tirer quelque chose de moi. Disons que je suis assez sensible et que je déteste être touché, d'autant plus par des inconnus. C'est tellement inapproprié.
Il veut la guerre ?
Il l'aura.
Me mordant l'intérieur de ma lèvre inférieur, j'essaie de ne laisser sortir aucun son de ma bouche et de ne pas faire apparaître une quelconque expression sur mon visage. Je repousse encore sa main, puis, dans un élan de frustration et de colère, je lui donne discrètement un coup de pied dans le tibia. Évidemment, le jeune homme grimace de douleur. Je ne fais même pas attention au regard désapprobateur de Rosé qui nous fixe, étant occupée à me "venger".
Il ne voulait pas me laisser tranquille. Sa main continuait de se balader le long de ma cuisse, touchait chaque parcelle de ma peau dans le but de me faire flancher. Espèce de diable.
À mon énorme soulagement, la réunion prend fin, nous pouvons donc partir. Je me lève immédiatement, prenant mes affaires pour ensuite quitter la pièce. Mais ce n'est pas terminé, j'aimerais parler à Heeseung. Le remettre en place. Tous mes collègues sortent, et heureusement, Rosé ne vient pas me voir, partant directement.
Le fautif quitte enfin la salle de réunion. Je l'attrape précipitamment par la manche pour qu'il s'arrête de marcher.
❝ — C'est quoi votre problème ?
Lui lançais-je.
Le noiraud se contente de ricaner en s'éloignant un peu de moi.
— Une cerise, c'est rouge. Je suis là pour faire en sorte que ton surnom te corresponde au maximum. ❞
Lâche-t-il avant de tourner les talons pour repartir.
Je ne l'arrête même pas, étant légèrement sous le choc. Presque automatiquement, je sens mes joues s'empourprer, tel était l'effet souhaité. Heureusement qu'il a le dos tourné, sinon je n'échapperai pas à une remarque déplacée de plus.
Putain, je ne peux pas le laisser gagner comme ça...
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