ELLISE, parfois, elle devait faire des choix.
et fermer sa gueule.
par peur, et par pudeur.
« pourquoi maman veut pas qu'j'embrasse une fille ? »
pourquoi ça, et pourquoi ci.
elle se demande encore et toujours si aglaé en valait la peine.
et la réponse tournoyait autour d'elle comme une évidence.

putain oui.

AGLAÉ, elle, c'était ça le choix à faire.
la vie à mener.
la bouche des garçons contre la sienne sonnait si faux, que ça en devenait pesant.
et si on dit pas merde à dix-sept ans à sa maman,
dis-moi quand ?
maintenant, là, devant tout l'monde.
même le proviseur qu'en a rien a battre observe la scène.
leurs lèvres scellées ensemble, et un début de quelque chose qu'on empêchait de grandir.
la mère d'ellise va lui foutre une raclée, et celle d'aglaé s'ra pas choquée.
mais putain, c'est elle et elle qui s'aiment,
c'est quoi ton problème ?