
𝐐𝐔𝐀𝐓𝐑𝐄
ᵠᵘᵃᵗʳᶤᵉ̀ᵐᵉ ᶜʰᵃᵖᶤᵗʳᵉ
vous voyez le truc qui dit que chaque brune a besoin d'sa blonde ? et bah laissez-moi vous dire qu'avec alix on l'emmerde, ce foutu dicton. comme si j'avais forcément besoin de c'critère pour me lier d'amitié avec elle. à vrai dire, quand j'l'ai rencontré je prêtais pas vraiment attention à ce genre de choses. c'était en primaire, alors on s'en foutait complètement. c'est d'ailleurs toujours le cas - j'me fous de beaucoup d'choses. on s'ressemble beaucoup sur ce point-là. et on en a, des trucs en commun. j'aurais pu vous les énumérer, seulement...
« - il est beaucoup trop chou, me coupe la châtain-clair dans mes pensées qui dérivaient sur notre amitié de longue date.
- de quel boug tu parles au juste ? je l'interroge après avoir pris une gorgée de mon ice tea.
c'était ça, la différence entre elle et moi. alix voyait le côté mignon des hommes, et moi j'étais tout sauf mignonne avec eux. je juge pas ; chacun sa façon de voir. j'ai jamais été trop fleur bleue de toute façon, du moins...
- le mec d'en face, m'informe-t'elle en pointant de la tête un brun.
mes sourcils se froncent quand la tête du boug me rappelle quelque chose. c'est pas quelqu'un que j'me suis tapé, parce que c'est franchement pas mon style, alors où est-c'que j'l'ai vu ? sûrement à une des soirée. est-c'que c'est monsieur grognon ? ou bien...
- eh framal bouge ton cul au lieu d'mater n'importe quelle boloss, nous coupe une voix.
inutile d'être doté d'un gros cerveau pour savoir que c'est de nous qu'il parle. à sa façon d'parler je suppose que c'est mekra. celui avec qui j'ai sans doute eu le moins d'affinité - est-c'que j'ai déjà eu de l'affinité avec quelqu'un même. mon sourcil s'hausse tout seul quand je vois que le frère du nouveau crush d'alix me fixe. y'a comme une lueur de mécontentement qui brille dans ses yeux, c'est assez drôle. oui, je sais, faut que j'arrête de tout analyser. ou peut-être pas, finalement, puisque jusqu'ici ça m'a bien réussi - sauf peut-être quelques fois. on s'en branle, passons.
- pourquoi il nous fixe le chien enragé à côté d'lui wesh ? me demande alix, qui visiblement est toujours dans sa contemplation du kabyle.
je sais pas vraiment c'qu'elle lui trouve, ça doit être parce que c'est pas du tout mon style. seulement j'peux pas nier le fait qu'il ait du charme - ils en ont tous. c'est vrai quand j'y pense, chacun d'eux a quelque chose qui émane, comme un charisme puissant qui fait qu'on les remarquera toujours. c'est une bande de beaux gosses, ouais. vous avez compris les termes quoi. pourtant aucun me plaît vraiment, et c'est ça le plus important : qu'aucun d'eux me plaise. c'est mieux pour tout l'monde.
- wesh gamine, une voix que j'commence à connaître me sort de ma rêverie et me fait lever la tête.
- wesh dane, je laisse mes lèvres étirer un sourire - incroyable mais vrai.
ce sourire se fait vite remplacer par une grimace quand un poids s'abat sur moi. putain c'est qu'il pèse lourd le papy. les yeux d'alix s'agrandissent quand celui qu'on appelle fram' rejoint son pote, toute la bande avec. visiblement, quand j'lui ai dis que j'avais fait la connaissance de nouveaux gens, j'avais pas précisé le nombre.
- tu vas casser la brindille frère, ma tête se tourne vers l'homme-à-la-casquette à ses mots. j'suis plus solide qu'il ne l'pense.
- la brindille sait parler, mais merci ken-à-pêche, mes lèvres s'étirent dans un sourire moqueur face à ses sourcils froncés et les rires de doums complètement défoncé.
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un peu comme moi maintenant.
- ondine quoi ? une voix me stoppe dans un énième rire provoqué par l'alcool et les mouvements de danse d'alix complètement à chier.
- mon cul, hurle-t-elle sous les rires du mec-au-nez-patate qu'est aussi défoncé que ma meilleure pote.
son jeu d'mot est vraiment pourri, mais bon j'l'ai mérité, vu celui que j'ai fait toute à l'heure. mes yeux se lèvent pour rencontrer le plafond puis retombent sur le visage du brun. cette fois seule sa capuche réside, rabattue sur ses cheveux, me permettant de pouvoir mieux voir son visage.
- mh... non, on goûte pas à la marchandise deux fois, je réponds à alix toujours en fixant le boug qui s'était mordu les lèvres rien qu'à l'idée de recommencer.
même pas en rêve cousin. je décide de l'abandonner là pour rejoindre la brune qui bouge son corps au beau milieu du salon et bientôt, le mien l'imite. peu importe le fait qu'on soit au beau milieu d'une bande de mecs, j'en ai jamais rien eu à foutre de c'genre de détails. et puis c'est un peu mes nouveaux potes j'crois - j'en ai juste baisé deux quoi.
- ta salope elle est pas bonne ! alix et moi chantonnent en cœur la chanson qui hante notre tête ces derniers temps.
le corps d'alix s'éloigne de moi quand le plus jeune des kabyles l'attire contre lui. c'est sûr qu'un boule pareil, on le veut contre soi. je souris narquoisement en les voyant danser et pars me prendre un verre parce que l'alcool me donne encore le tournis - putain si seulement j'pouvais le tenir mieux qu'ça. mon corps s'écroule sur le canapé et un grognement se fait entendre.
- fais gaffe brindille, t'es pas toute seule, lâche le p'tit ken, ce qui me fait exploser de rire. ses yeux semblent lancer des menaces, mais ça ne fait qu'amplifier mon rire.
outch. je fronce les sourcils en sentant un coup sur mon bras. c'est quoi son problème ? je me retourne brusquement, mais je n'ai pas eu l'temps de dire quoi que ce soit parce qu'il vient d'me prendre dans ses bras et d'me transporter jusqu'à sa chambre. ah non.
- j't'ai dis qu'on goûtait pas deux fois la marchandise, je lui dis, sortant vite du pieu dans lequel il m'a foutu et me posant contre le mur, bras croisés.
- ferme ta gueule, souffle-t-il sèchement en me lançant le deuxième regard noir de la soirée.
honnêtement, je sais que j'peux être casse-couilles quand j'suis bourrée, mais j'ai beau me creuser la tête : j'sais pas c'que j'lui ai fait. maintenant assise contre le mur, j'observe ses muscles qui se contractent. la colère qu'il contient me subjugue et mes yeux ne le quittent pas, le regardant faire les cent pas dans la pièce. l'alcool brouille mon cerveau, alors je ne comprends pas un mot de c'qu'il essaie de dire, mais sa bouche dans laquelle ils sortent rend prisonniers mes pupilles.
un brouhaha se fait entendre, me faisant rapidement revenir à la raison. le corps du brun vient d'atterrir sur le lit, et c'que j'constate c'est que monsieur n'est pas fan des t-shirts. avec beaucoup de difficulté mais une force de je-ne-sais-où qui me contrôle, mon corps se lève pour se poser dans son lit aussi, face à ken. j'crois qu'il comprend pas vraiment c'que j'fous, et j'dois avouer que moi non plus, pourtant nos deux corps se retrouvent l'un contre l'autre, nos genoux contre le matelas. la tête du jeune homme se glisse sous mon pull, nous collant encore plus malgré la largeur de celui-ci, parce que la carrure du grec prend d'la place.
durant de longues minutes, quatre yeux se font face et analysent tout du visage de l'autre, jusqu'à ce que quelqu'un décide de prendre les initiatives. mes lèvres touchent les siennes, puis je le pousse hors du hoodie et m'allonge à côté en rigolant, enfouissant ce qui se trame dans ma tête en c'moment.
je ferme les yeux quand je sens les pupilles du brun me fixer et finis par m'endormir. sacrée soirée, pas vrai ? quelle merde.
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