PDV LUCY

     Je me réveille et me lève avec entrain. Je vais à la salle de bains, et me prépare. Je porte un ensemble en cuir noir : haut sans manches, pantalon moulant, et veste. Pour chaussures, j'ai des bottes à talon noires de cinq centimètres je précise.

     Je sors de ma chambre et vais dans celle de mes bébés.

Moi : mes chéris, je vais devoir vous laisser ici pendant quelques temps. Il faut que j'aille chercher votre père, sinon, je suis sûre de mourir d'inquiétude.

     Ils me regardent tous les deux, d'une mine triste.

Moi : vous accepteriez de ne pas me voir pendant un certain temps?

     Comme réponse, ils sourient. On dirait qu'ils comprennent ce que je dis. C'est adorable!

Moi : merci mes anges.

     Je leur donne à chacun, un baiser sur le front.

Moi : je vous promets de revenir avec votre père.

     Ils ferment doucement leurs yeux, et s'endorment.

     Je sors de la chambre et longe un corridor avant de descendre les escaliers pour être au rez-de-chaussée de la guilde.

Grandine : bonjour Lucy.

Moi : je vous laisse vous occupez du royaume en mon absence.

Metalicana : et tu vas où?

Moi : je vais chercher Igneel.

     Toute la guilde est silencieuse.

Moi : je demanderai aussi à Loane et Mirajane de bien vouloir prendre soin d'Astéria et de son frère, s'il vous plaît.

Loane : d'accord, mais... Tu reviens quand?

Moi : quand j'aurai trouvé leur père.

Skiadram : ça va prendre du temps, tu sais.

Moi : oui mais... Je n'ai pas vraiment le choix. J'y...

Mira : *la coupe* je viens. Léane assistera Loane pour la garde des enfants. Il est hors de question que tu y ailles seule.

Natsu : je suis bien d'accord avec Mira.

Zeleph : je viens aussi. Je ne vais pas laisser ma mère se battre seule.

Suzu : je viens. Ma magie vous servira. Et puis, Igneel est un peu comme mon père.

Moi : mais...

Erza : pas de mais qui tienne. Peu importe que tu sois reine ou pas, on vient et ce n'est pas à discuter. Tous les cinq, nous t'accompagnerons. Il vaut mieux ne pas être nombreux. Le reste, vous vous apprêtez pour une nouvelle guerre. Prévenez les autres guildes et protégez les villes si c'est le cas.

     Je soupire.

     Ils sont vraiment géniaux. J'en ai la larme à l'œil.

Moi : merci.

     Je l'essuie rapidement et sors en courant de la guilde, suivie des cinq autres.

Suzu : alors, on prend quel chemin.

Moi : Igneel allait à Vénusia pour sa mission.

     Je fends l'air d'un revers de la main, et un portail s'ouvre. Nous le traversons, et nous retrouvons dans une ville très peuplée.

Moi : on se sépare. Ça sera mieux pour les fouilles. Au moindre indice, même inutile, ramenez le moi.

Tous les cinq : d'accord!

     En une fraction de seconde, nous sommes tous dans un coin de la ville.

Ellipse de deux heures.

     Ça fait deux heures que je marche. Je n'ai toujours rien trouvé. On dirait qu'ils ont très bien organisé leur plan en tout cas.

     J'entre dans la forêt, et fais une cinquantaine de mètre avant de me cogner le front contre quelque chose d'invisible, ce qui me stoppe net dans ma marche.

Moi : c'était quoi, ça?

     Je tâte l'objet invisible des mains.

Moi : une barrière d'invisibilité? Qu'est-ce que ça ferait dans la forêt oubliée?

     Je ferai mieux d'appeler les autres.

     Je m'éloigne du champ de force invisible, et contacte mes amis grâce à une lacrima de communication.

Erza : qu'est-ce qu'il y a?

Moi : rejoignez moi dans la forêt oubliée. J'ai trouvé quelque chose de très intéressant.

     Je coupe la communication, et essaie de trouver un moyen de traverser la barrière sans déclencher une alarme. Il ne peut pas en manquer.

     Une trentaine de minutes plus tard, mes amis sont là.

Erza : alors?

Moi : regardez.

     Je tends la main et touche la barrière.

Moi : barrière d'invisibilité. Je n'ai trouvé aucun moyen de le traverser sans déclencher une possible alarme.

Suzu : j'ai un sort qui pourrait nous aider.

     Je me décale et lui laisse de la place.

Suzu : akyrosis. (Annulation)

     Aussitôt, la barrière disparaît. Pour en être sûre, je pose, une fois de plus, ma main sur elle. Mais évidemment, je ne touche que le vide.

Moi : ça a marché. Merci Suzu.

Suzu : de rien.

     Quelques secondes de marche plus tard, une bâtisse assez vieille se présente à nous.

Mira : je ne savais pas qu'il y avait des endroits comme ça ici.

Moi : tâchons d'être sil...

     Trop tard. La porte se retrouve déjà au fond de la salle.

Moi : Natsu!

     Nous entrons, n'ayant plus le choix. Nous nous sommes déjà faits repérer.

     Des centaines d'ombres apparaissent en face de nous.

Mira : merde...

     Je la regarde surprise.

     Ce n'est pas le moment.

Mira : on fait comment pour vaincre des ombres? À part utiliser de la lumière?

Moi : utiliser vos magies. Ça pourra peut-être marcher.

     Je fais apparaître une orbe de la mort dans la main droite, et lance dur une des ombres. Ce dernier est réduit en fumée.

     Mira essaye à son tour, et ça marche. Natsu, lui, c'est pareil. Après tout, le feu produit aussi de la lumière. Zeleph, pareil que moi.

     Tout en évitant des ombres, je dis :

Moi : Suzu, tes plumes noires nous seraient d'une grande aide. Insuffles-y une formule de lumière et de mort, pour qu'elles deviennent des plumes blanches mortelles. Pour les ombres, ça sera douloureux, et ça finira par les tuer. Nous, nous serons sains et saufs.

     Il hoche la tête et s'exécute.

     Ce n'est que quelques secondes plus tard que nous voyons les premières plumes de lumière et entendons les hurlements effroyables des ombres qui se tordent de douleur sous nos yeux.

     Après quelques minutes, les ombres commencent à se transformer en une fumée noirâtre. Normal pour des ombres.

??? : ma reine, vous êtes là.

     Je me retourne vers cette voix que je reconnais.

Moi : Wayne... Que faîtes-vous ici?

??? : il est responsable de tout. Il est allié au roi des ombres.

     En le voyant, je souris.

Moi : Igneel!

     Ce dernier afflige un coup de coude à la nuque d'un Wayne surpris qui finit par s'évanouir.

     Je cours ensuite dans ses bras chauds qui m'ont tant manqué.

Moi : tu nous as manqué, tu sais...

     Il enfouit son nez dans mon cou et profite de mon odeur.

Igneel : toi aussi, ma chérie.