PDV LUCY

Grandine : on peut commencer alors?

Layla : sans soucis!

     Je m'extirpe des bras d'Igneel et me lève.

Igneel : Lucy.

Moi : quoi? Je peux au moins me lever et marcher. Sois heureux que je ne combatte pas.

     Je le tire hors du lit. Enfin s'il n'y mettait pas du sien, je n'y serais jamais arrivée.

Moi : je reviens. Allez-y sans moi.

     Je vais à la salle de bains et prends une douche rapide de quinze minutes. Je revêts une robe blanche simple sans manches et longue jusqu'aux pieds.

     Je sors de la salle de bains, puis de la chambre. Je descends les marches pour aller au rez-de-chaussée et traverse salon pour aller dans le jardin arrière en passant par la grande baie vitrée à l'arrière de ce dernier.

     Je remarque un grand cercle de magie en plein milieu du jardin. Un cercle fait de sang. Ma mère se trouve au milieu du cercle, les mains jointes devant elle et les yeux clos.

     Soudainement, elle est entourée d'une lumière vive, ce qui nous force à fermer les yeux. Lorsque nous les rouvrons, ma mère est au sol, recroquevillée sur elle-même.

Moi : maman!

     J'accours vers elle et me mets à sa hauteur.

Moi : on ne m'avait pas dit que ça serait si douloureux.

Grandine : ça veut dire que ça a marché. Elle est vivante maintenant.

     Weisslogia la porte délicatement et je me relève.

Moi : suis moi. Il y a une chambre de libre dans la maison.

     Il acquiesce et je le mène à une chambre près de celle des bébés. La chambre en elle-même est magnifique. Peinte en jaune et blanc, et joliment décorée.

     Weisslogia dépose la mère sur le lit et lui monte la couverture jusqu'aux épaules.

Moi : elle dormira pendant combien de temps?

Grandine : deux jours tout au plus.

     J'acquiesce et sors de la chambre. À peine sortie, je m'écroule. Mais comme toujours, et heureusement, on me rattrape à temps.

Moi : désolée. Je crois que l'inquiétude m'a bouffé un peu d'énergie.

Igneel : c'est ça que tu appelles "un peu"?

Moi : bon d'accord. Beaucoup d'énergie.

     Je tourne la tête vers les escaliers.

Moi : j'ai faim.

Grandine : tu as mangé ça ne fait pas deux heures.

Moi : je sais, mais ce n'est pas de ma faute. C'est le bébé qui réclame.

Grandine : et tu voudrais quoi?

Moi : j'ai envie de quelque chose de sucré. Et de cookies.

Igneel : profiteuse.

Moi : bah quoi? J'en ai le droit, non? Je suis enceinte, je te rappelle.

     Il me prend en mode princesse et nous nous dirigeons vers la cuisine, laissant ma mère en compagnie de Weisslogia.

     Il me dépose sur un des hauts tabourets de la cuisine devant l'îlot et je prends la boîte de cookies posée pas très loin de moi, puis commence à grignoter le contenu.

Moi : j'ai mal à la tête.

Grandine : le manque d'énergie te rattrape. Je t'ai prévenue, tu aurais dû rester couchée.

Moi : c'est vraiment obligé?

Grandine : oui, ça l'est.

Moi : donc, je devrai rester au lit pendant neuf mois sans bouger le moindre petit doigt?

Grandine : non, pas comme ça. C'est juste que tu devrais éviter les efforts physiques. Quand ta mère s'est écroulée, tu as couru vers elle. Tu as couru.

Moi : c'est bon, j'admets que j'ai fait une petite "bêtise". Mais, ce n'est pas si grave que ça. Si?

Grandine : ça joue sur la santé du bébé.

     Je stresse rien que d'entendre que mon enfant pourrait payer le prix de mes actes.

Metalicana : hey! Calme toi. Ton stresse est palpable.

     Je porte mes mains à mon ventre, en baissant la tête.

Moi : désolée.

     La lacrima de communication de Grandine se met à sonner et elle décroche. Au fil de la conversation, son visage passe de la surprise à la joie. Puis, elle dit qu'elle nous le dira et coupe la communication.

Moi : qu'est-ce qu'il y a?

Grandine : ma petite Wendy est enceinte!

     On se calme, ne saute pas partout... Impossible!

     Je saute dans les bras de Grandine en riant et en criant.

Moi : je vais être tata!

Grandine : et moi je vais être grand-mère!

Grandine et moi : c'est tellement de bonheur!

Metalicana : la semaine de la grossesse.

     Les garçons se mettent à rire à notre attitude.

Moi : il faudra qu'on l'invite lorsqu'il faudra acheter les vêtements pour bébé.

Grandine : oh et ce n'est pas tout. Apparemment, Sting a demandé à Yukino de sortir avec lui. Et, comme Roméo apprécie Minerva, Macao lui a demandé la même chose. Et maintenant, ils sortent ensembles puisqu'ils ont avouer ne pas être indifférents au charme de l'autre. Si tout se passe bien, ils se marieront.

     Nous continuons notre fangirling.

Igneel : calmez vous. Nos oreilles ne survivront pas.

Moi : tu n'es pas heureux ou quoi?

Igneel : si, je le suis. Mais pas la peine de briser les tympans des autres.

     Je me rassois docilement.

Moi : désolée.

Igneel : ce n'est pas grave. Évitez juste de hurler.

     Je hoche doucement la tête, heureuse.

Metalicana : depuis que cette guerre est terminée, les bonnes nouvelles s'enchaînent.

Skiadram : c'est plutôt bon, non?

Metalicana : oui... J'ai tout de même un mauvais pressentiment.

     Je n'ai pas entendu la dernière chose qu'il a dite, mais les dragons si.

Moi : je n'ai pas suivi.

Grandine : la graine que tu as en toi. J'ai un peu peur de ce qu'il va se passer.

Moi : moi aussi mais...

     Maintenant qu'on le dit, je commence à m'inquiéter.

     Je sens deux bras me serrer par derrière.

Igneel : ne t'inquiète pas. Nous serons là pour te soutenir et te protéger. Vous protéger. Rappelle toi : toi et moi, nous surmonterons tout ensemble.

Moi : merci mon dragon.

Grandine : on est là hein!

Metalicana : laisse les un peu. Ils ont le droit d'être dans leur bulle.

     Nous le regardons, surpris.

Metalicana : quoi?

Skiadram : non rien. Tu nous as juste surpris.

     Surpris est un mot bien faible. Que Metalicana dise quelque chose d'aussi mignon, c'est... Wow.

Moi : où sont mes bébés?

Igneel : avec Natsu et Zeleph. Ne t'inquiète pas. Personne ne pourra leur faire du mal avec ces deux là.

Moi : je sais... J'espère que tout est définitivement terminé cette fois. Je ne veux plus prendre le risque de voir ceux que j'aime être blessés ou pire.

Grandine : nous espérons tous la même chose.

     Igneel me porte et s'assoit à ma place, puis me pose sur ses genoux. Je pose ma tête sur son épaule et entrelace nos doigts.

Moi : je t'aime Igneel.

Igneel : pas autant que moi, mon amour.

𝓕𝓲𝓷.