ՙυɴ՚
→ mardi 2 mars
Min Yoongi enfila sa veste, mit ses Doc Martens abîmées par le temps et saisit ses clés avant de sortir de son petit appartement en claquant la porte, sûrement plus violemment que nécessaire. Ce n'est pas qu'il était énervé par quelque chose en particulier, c'était plutôt un ensemble de petites choses agaçantes qui faisaient qu'il évacuait sa frustration sur ce qu'il avait sous la main sur le moment. Là, c'était la porte, ce pourrait très bien être son portable ou un gamin qui avait la malchance de passer par là, la prochaine fois, qui sait ?
Il marchait dans Séoul sans but précis, se contentant de suivre le chemin que ses pieds décidaient pour lui. Au fil de ses déambulations dans les rues, il frissonnait parfois en resserrant le col de sa veste autour de son cou, sans parvenir à se réchauffer. Tout en se molestant mentalement d'avoir oublié sa grosse écharpe sur le dossier de son fauteuil, il continua de marcher, la peau si pâle de ses joues devenant rougie sous le froid mordant de ce début mars.
Au bout d'un moment, il arriva dans un parc. Là, debout à l'entrée, il regarda un moment les enfants turbulents s'amuser sur les jeux dans un boucan infernal avant de se détourner pour se diriger vers le fond de l'espace vert. Il enfonça ses écouteurs dans ses oreilles rendues sensibles par le vent glacial et s'installa loin du bruit provoqué par les gosses.
Il se laissa glisser contre un arbre, prêtant peu d'attention au sol humide de rosée qui commençait déjà à tremper son jean. Sa tête tomba alors vers l'arrière, entrechoquant sans douceur son crâne avec le tronc, et il ferma les yeux en chantonnant de façon inintelligible les paroles des chansons qu'il écoutait.
Il ne savait pas combien de temps il était resté là, à somnoler contre cet arbre, en frissonnant de froid, en se faisant tremper le postérieur par le sol herbeux et en chantonnant inintelligiblement. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il se sentait bien. Apaisé, comme il ne l'était que rarement. Un petit soupir d'aise passa la barrière de ses lèvres et il gigota un peu pour se réinstaller confortablement. Il s'apprêta à replonger dans cet état comateux sans tenir compte de la luminosité en déclin qui annonce la nuit - il était en vacances, de toute façon - quand-
BOOM.
Il ouvrit immédiatement les yeux, son visage se tordant en une grimace de douleur quand une masse de provenance inconnue vint allègrement écraser ses jambes. Avec une vivacité qu'on lui voyait rarement, il se redressa et repoussa violemment ce qui lui broyait les pieds avant de se lever. Il retira ses écouteurs sèchement et posa ses yeux sur l'homme à ses pieds, qui ne s'était toujours pas relevé, avant de lui hurler dessus.
« Bordel, mais t'es qui pour tomber du ciel comme ça ? »
Lui qui était d'habitude si calme, ne laissant aucune émotion transparaître, avait la face déformée par la colère et criait comme il crie rarement. Il ne perdait presque jamais le contrôle de ses nerfs ainsi, s'appliquant à toujours garder une apparence indifférente. Mais là, l'inconnu l'avait agressé. Sans le vouloir, certes, mais tout de même, cela suffisait à le faire sortir de ses gonds.
Les poings serrés, comme pour s'empêcher de faire quelque chose qu'il pourrait regretter, il ne quitta pas le jeune homme des yeux, attendant une réponse ou, au moins, une réaction. Réaction qui ne tarda pas, quand l'autre se redressa dans une position plus décente et, sans un regard pour lui, époussetta avec désinvolture ses vêtements salis par sa chute.
Un geste qui eut pour effet immédiat de rendre la colère de Yoongi encore plus noire, si c'était possible. Mais il ne dit rien de plus, attendant que son vis-à-vis se justifie. Quand celui-ci releva la tête vers lui, le visage éclairé par un large sourire rectangulaire, il était déjà en train d'envisager les problèmes qu'il aurait s'il commettait un meurtre, mais avant d'avoir pu se dire que ça ne valait pas le coup, l'autre lui répondit.
« Désolé ! Vraiment, je... il lâcha un petit rire d'embarras. Kim Taehyung. Et toi, t'es qui ?
- Ça te regarde pas. »
Il était à présent en train de songer aux difficultés qu'il aurait à trouver un endroit pour cacher le corps en voyant le sourire du prénommé Taehyung s'agrandir encore. La colère le faisait trembler. Non seulement ce gamin lui tombait dessus et le provoquait avec son sourire ridicule, mais il osait en plus lui demander qui il était d'une façon des plus familières.
Il te parle comme toi tu lui parles, au final, pensa-t-il.
Vrai. Mais lui, il était en colère, c'était différent. Il se voyait mal lui hurler dessus comme ça en parlant poliment. Aurais-tu l'obligeance de me dire ton nom, enfoiré de mes couilles ? Risible.
Son regard fixé sur le jeune homme qui se relevait, un rictus agacé lui échappa quand il vit que cet idiot était plus grand que lui, bien qu'il ait l'air plus jeune. Il se fixèrent un moment dans le blanc des yeux, avant qu'il ne reprenne la parole en appuyant nonchalamment son épaule contre l'arbre, cette attitude calme contrastant avec l'état d'énervement dans lequel il était.
« Alors, Kim. Tu m'as toujours pas dit pourquoi tu m'es tombé dessus ainsi.
- En fait, ça va te paraître idiot, m-
- Je me doute que ça va être idiot, viens-en aux faits, le coupa-t-il sèchement.
- J'ai grimpé dans cette arbre, puis tu es arrivé, donc je ne pouvais pas redescendre. Alors j'ai attendu, et... J'ai fini par perdre l'équilibre. »
Il leva les yeux au ciel, consterné. Ce gamin était une blague à lui tout seul.
« Et pourquoi tu as grimpé dans... Non, oublie, je veux pas savoir. »
L'autre lui adressa une moue gênée en haussant les épaules puis tourna les talons pour s'en aller.
« Bon, bah... Au revoir !
- Ouais, c'est ça, salut. »
Il fit un petit geste désinvolte de la main, donnant l'ordre silencieux au garçon aux cheveux châtains de partir. Tandis qu'il s'éloignait, Yoongi frissonna une nouvelle fois et vit l'écharpe du garçon, par terre.
« Eh, gamin ! Ton écharpe... »
Il se tut soudain tandis que l'autre se retournait vers lui. Il prit le vêtement et lança de sa voix redevenue ennuyée.
« Je vais la garder, en fait. Ce sera... ton dédommagement pour m'avoir écrasé, disons.
- Euh... S-si tu veux... »
Ses lèvres s'étirèrent en un sourire satisfait et, alors que l'autre repartait plus vite que son ombre, il enroula l'écharpe autour de son cou frêle et repartit vers chez lui en ébouriffant ses cheveux couleur menthe.
一
hehe.
jsais pas trop où je vais avec ça, oops. mais bon, on verra bien (l'impro c'est pas mon truc donc c'est plutôt suicidaire cette histoire mais on va rien dire mdrr).
、20180726
-ταεsτнʏκⴰ
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