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Chapitre 2

How much to light up my star again ?

Quatre mois plus tard.

Ma jambe est agitée de tremblement nerveux alors que j'attends dans la salle d'attente. Bon sang, quel merdier. La chaise rembourrée est tellement confortable, que j'hésite à piquer du nez, un instant. Comme à mon habitude, ma nuit fut agitée, ce qui est déjà mieux qu'une nuit blanche. Des claquements de talons vont et viennent, résonnant dans l'espace où j'attends seule depuis plus d'une trentaine de minutes, mais personne ne vient me chercher.

L'attente va finir par me tuer.

Je finis par déchirer la première page du magasine de mode, posée sur la table basse et le plie. Après quelques instants, je contemple l'origami que je viens de faire. Des pas s'approchent et je lève la tête, pour faire face au visage magnifique de la secrétaire qui me regarde avec une moue, comme si elle se demandait ce que je fais dans cet endroit, moi, un pauvre petit insecte.

– Mademoiselle, veuillez me suivre, dit-elle avec un sourire pincé.

Je me lève et la suit, tout en laissant glisser mon regard jaloux sur son corps. Elle a le corps dont je rêve tant, des formes là où il faut, de longues et parfaites jambes glissés sous une jupe crayon et un chemisier blanc. Ses cheveux bruns sont parfaitement lissés, et retombent en carré parfait autour de son visage ovale.

Je glisse une main dans la pagaille de mes boucles, que je n'ai pas lavé depuis quelques jours et au pull noir que j'ai enfilé ce matin, non, je ne fais vraiment pas le poids face à elle, non pas que ce ne fut jamais la question.

Elle toque a une très grande porte en bois massif et l'ouvre sans attendre. Elle me fait entrer tout en m'annonçant.

– Bien, laissez-nous, dit une autre voix que je reconnais avec surprise, avant de trouver son visage, assis à contre-jour.

Et merde.

– Je suis navrée de troubler vos probabilités de cette manière, Mlle Smith.

Je ne peux retenir l'expression de pure surprise qui s'affiche sur mon visage.

– Je ne comprends pas grand-chose de ce qui se passe, exactement, mais si j'en déduis votre présence derrière ce bureau, vous êtes la personne qui essaie de me dégager de chez moi, Mr Lewis ? Dis-je d'un ton plat mais sans arriver à cacher le tremblement dans ma voix.

Il y a deux semaines, une personne a acheté le bâtiment dans lequel je vis et essaie de me faire expulser de mon appartement, en me proposant, non, en me harcelant, afin de le racheter pour des astronomiques sommes d'argent. Et bien, c'est lui, cet homme que j'ai rencontré à l'enterrement d'Ashley. Shane Lewis.

– Je n'essaie pas de vous dégager de chez vous, voyons, je vous propose de vous racheter votre bien pour une somme qui dépasse le prix de marché, ce n'est que du business. Mais la raison pour laquelle vous êtes là, n'est pas votre bien.

Parfaitement engoncée dans un costume gris Armani, assis derrière son énorme bureau, Shane me fait face, parfaitement calme et placide, un sourire de prédateur plaqué sur les lèvres. Et bien, voilà un homme très ingénieux. Me harceler de fausses propositions de vente, pour que je me jette dans la gueule du loup.

Il me fait un signe de tête afin que je m'assois sur les chaises positionnés en face de lui, et je m'y assois en prenant de grandes inspirations. Il faut que je reste calme, très calme, car ce qu'il se joue ici est loin d'être un jeu d'enfant.

– Je ne comprends pas, finis-je par dire après une minute de silence, et ses yeux plongés dans ses papiers se relèvent vers moi.

C'est là que je vois la plaque sur son bureau. Procureur du district de Long Island.

– Vous êtes procureur ? Demande-je avec une voix stridente. Je pensais que vous étiez avocat !

S'il y a bien une règle que je respecte, c'est de ne jamais me frotter à la justice de ce pays. Bon sang, je m'enfonce dans les problèmes là.

– Je suis propriétaire d'une firme d'avocat, mais j'étais procureur de district, pourquoi ? Vous avez quelque chose à cacher ? Réponds-t-il en m'accordant toute son attention.

Je jurerais voir une lueur de malice dans son regard, avant que son masque polie ne se remette en place.

Moi, cacher des choses ? Non, voyons...

– Qu'est que vous voulez de moi, exactement ? Repris-je.

– Je travaille en ce moment, sur une affaire, une très grosse enquête qui toucherait tout l'État, mais les choses se sont légèrement compliqués depuis quelques temps. Je reçois des menaces des morts, à mon encontre et envers ma famille, dit-il tout sérieux retrouvé.

– Je ne pense pas que tout cela me concerne, vraiment.

Quoi, il se s'est jamais fait menacer auparavant ?

– Je n'ai pas finis, souffle-t-il d'un air mécontent et je lève les yeux au ciel. Je pensais bien évidemment, que c'était du bluff, jusqu'à ce que...

Il glisse vers moi un dossier que j'ouvre avec appréhension, du bout du doigts, pour y découvrir avec un sursaut des photos d'un visage tuméfiée, blessée, à la limite de l'horreur. Son visage, celui que je pense être celui d'une femme est presque méconnaissable, gonflé, rouge et violet, elle n'a plus rien d'humain, même ses yeux n'ont pas échappées à ce carnage.

Pour y avoir assisté dans le passé, je sais que ce n'est pas simple agression, c'est un putain de passage à tabac.

– Qui est-ce ?

– Ma mère. Elle a dû subir deux chirurgies du visage et elle a une jambe et trois côtes brisées.

– Je suis vraiment désolée de ce qu'il lui ai arrivée, mais je ne vois pas ce que je peux faire. Vous devriez abandonner cette enquête, si cela met en danger votre famille. Enfin... c'est ce que j'aurais fait à votre place, rien ne vaut de perdre les êtres chers qui vous entourent...

Je ne peux penser correctement, et mes mots sont décousues, alors je me tais.

– Et s'il y a avait un moyen de protéger ma famille, et même temps, de continuer mes investigations, m'aideriez-vous ? Dit-il les yeux calculateurs.

Mon cœur se serre de peur. Je ne suis pas une bonne fée, ni un ange gardien, je ne sais pas aider les autres, j'arrive à peine à me garder vivante. Je passe une main tremblante dans mes cheveux.

– Vous devez comprendre que je ne peux absolument rien pour vous, je n'ai rien que vous ne puissiez vouloir, je n'ai pas d'argent, pas de lien que je pourrais tirer... et je crois que vous m'en avez trop dit...

C'est là, qu'il glisse une autre photo vers moi. La photo représente deux silhouettes de dos, assisses sur un balcon...

– C'est moi, ça ?

Je sens le sang se drainer de mon visage, à l'idée que quelqu'un m'ait retrouvée. Merde, merde, c'est trop tôt, ça ne fait que trois ans, comment est-ce que...

– J'ai reçu cette photo accompagnée d'un mot doux, qui me demande tellement gentiment d'abandonner mes investigations et de me concentrer sur ma petite amie, ou plutôt sur la très jolie femme qui ne dirait pas non, à une belle bague en diamant, d'après les termes précis.

Je glisse mes mains tremblantes dans mes poches, et lui jette un regard froid, sans le laisser discuter du sujet principal de cet arrangement, que je semble avoir deviner.

– Sur quoi porte votre enquête ? Parce qu'il est évident que ce ne sont pas des caïds du quartiers. Qu'est que vous avez touché du doigts, M. Lewis ? Un trafique d'enfants ? De femmes ? D'organes ? Il y a certains pierres, qu'il ne faut pas retourner, vous le savez.

Je me déteste de tenir un tel discours. Mais bon sang, qu'est qu'il croit ? Il allait se faire abattre avant la fin du mois, j'y parierais ma main. On ne rigole pas avec ce genre de magouilles, les mafias, les cartels ? C'est bien mignon lorsque vous êtes du côté du boss, mais beaucoup moins lorsque vous faites partie des personnes avec une morale, ou juste des personnes qui veulent survivre. Ashley n'en avait pas, de putain de morale. elle s'est frottée aux mauvaises personnes, et elle est morte. 

Et voilà, c'est moi qui ai dû l'enterrer.

À ces souvenirs, ma gorge se serre brusquement et je dois respirer très fort sous les yeux attentifs de l'homme en face de moi, qui ne semble pas plus agité que cela.

– Écoutez, M. Lewis, je n'ai plus rien à vous dire, si je peux me permettre, je vous conseillerais de fermer cette affaire et de quitter le pays, et de prendre votre famille avec vous.

Je me lève, le cœur battant à tout rompre et une vague de panique sur le point de me saisir et de me jeter du haut d'une falaise abrupte.

– Si vous partez, je trouverais un moyen de saisir tout vos biens, tout votre argent, tout ce que vous possédez, dit-il la voix plus froide que jamais.

Je ne lui jette qu'un coup d'œil, par-dessus mon épaule.

– Faîtes-vous plaisir, d'ici la fin de la semaine, je quitterais cet état, et je vous assure que plus jamais vous n'entendrez même mon nom.

Fin de la semaine ? Non, je pouvais disparaître dans la journée même. Quitter cette ville ne me fais pas peur.

Vous savez ce qui me fait peur ? Les araignées. Ah et ma mère aussi.

J'avais quelques économies, je devrais pouvoir me procurer des faux papiers rapidement, je l'ai déjà fait auparavant, je peux le refaire, quitter New-York, avant la fin de la semaine. Partir, tout recommencer, avec une nouvelle identité, un nouveau nom. Je me dirige vers la sortie et lorsque je pose ma main sur la poignée, il reprends :

– Et qu'en est-il de votre amie ? Celle qui fait des tartes aux pommes ?

Je me fige sur place, et je sens tout à coup une bouffée de panique m'envahir, remonter lentement de ma poitrine jusqu'à ma tête, et faire bourdonner mes oreilles.

– Vous êtes un putain d'enfoiré, grogne-je presque comme un animal en faisant volte-face.

Je ne sais pas comment il a su, pour Nana, à moins de m'avoir fait suivre.

– Elle serait terriblement triste, si elle devait perdre l'appartement que lui a légué son fils, mort dans un accident de voiture, il y a quatre ans, c'est ça ? Elle possède deux chats, très adorables, mais trop chouchoutés, je ne pense pas qu'ils survivront un hiver dehors. Ainsi que leur propriétaire.

Je reviens vers lui à pas de charge, de la haine brûlant dans mes veines, je balaie des paquets de feuilles, qui tombent par terre dans un beau mélange, s'éparpillant partout dans son énorme bureau, ainsi qu'un objet en verre qui se casse brusquement mais je ne flanche pas. Je pointe un doigts furieux vers lui, une main posé sur son bureau, dans l'illusion que je le domine de taille.

– Ils vous font du chantage, alors vous m'en faîtes ? C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité, non ? Dis-je encore entre mes dents serrés. Qu'est que vous voulez à la fin ?! Souffle-je presque exténuée par ce raz-de-marée d'émotions.

Je ne suis pas une personne imprudente, ni impulsive, ni bavarde, je me mêle rarement aux autres, alors, pourquoi, au nom de Dieu, j'ai dû parler au seul homme qui m'amène tout ces problèmes ? Et il est homme de justice, en plus...

Épousez-moi. Prétendez être mon épouse pour un an, faîtes semblant de m'aimer. Faîtes leur croire que vous m'avez assez distrait, que je vous aime assez, pour ne pas risquer votre vie, dans cette affaire. En vous épousant, je donnerais l'illusion d'avoir abandonner l'enquête...

– Mais je vous déteste, fut la seule chose cohérente qui sortit de ma bouche à ce moment.

– Je sais, dit-il en se levant. Mais c'est ce que je vous propose, jouez le jeu, et vous aurez votre récompense, évidemment, ainsi que la promesse que vous ne me verrez et que vous n'entendrez plus jamais parler de moi.

Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres, avant que je ne me laisse tomber sur la chaise, une boule dans la gorge.

– N'ayez pas l'air si effrayée, je vous assure, vous n'aurez pas à faire grand-chose, quelques apparitions publiques, quelques baisers volés, un faux contrat de mariage et vous repartez avec votre million de dollars.

Sa voix me parût lointaine, jusqu'à ce que je me redresse brusquement à l'entente de la somme énoncé.

– Un million ? Demande-je et il me sourit victorieux, comme s'il avait déjà gagné.

– Un million de dollars, versé en douze mois. C'est une belle offre, n'est-ce pas ?

Un million de putain de dollars, je pourrais quitter le continent, m'installer en Europe, ou encore plus loin, en Asie. Pour ne plus jamais avoir à regarder derrière mon épaule, à me demander si ma famille m'a retrouvé et si les quelques instants de liberté que j'ai glané sont déjà terminés. Je n'aurais plus jamais à craindre de retourner en enfer.

Bon sang, ça serait le rêve.

– Vous ne niez pas être intéressée ? Vous pourriez au moins, feindre un refus polis, c'est ce que n'importe qui aurait fait, ne peut-il s'empêcher d'ajouter d'un ton mesquin.

– Je ne crois pas que vous compreniez vraiment. Je devrais feindre de ne plus être intéressée par l'argent ? Vous voulez peut-être que je sois scandalisé que vous tentez d'acheter ma personne ? Pourquoi devrais-je l'être ? L'argent, peut autant sauver une vie et en ruiner une autre. Vous devez bien rire de me voir dans le besoin, mais c'est vrai, oui, je risque d'accepter votre offre, pas parce que vous me faîtes peur, ni parce que j'ai pitié de votre situation, non, pour l'argent. Parce que peut-être qu'un million, ce n'est rien pour vous, mais pour moi ? Ça me sauverait la vie...

Je serre les dents, pour ne pas l'insulter à nouveau d'enfoiré, qui profite de la faiblesse d'autrui.

Mais bon, je profiterais bien de son argent, moi.

– Je crois qu'on s'est mal compris, Mlle Smith, dit-il et ses yeux brûlent de colère, d'un mot que j'ai dit de trop. Mais j'ajouterais à la liste que je refuse de parler de sentiment lors de notre brève et fausse liaison. Vous avez parler de pitié, de peur ? Effacez ces mots de votre vocabulaire, ceci est un contrat, un putain d'arrangement, et je vous préviens si vous tombez amoureuse de moi, ou si vous essayer de me la jouez double, je vous mettrais derrière les barreaux, sous n'importe quel prétexte. Est-ce que c'est compris ?

Je cligne plusieurs fois des yeux, pour essayer de réconcilier le monstre de fureur que j'ai devant avec l'avocat poli et charmeur qui m'a fait entrer dans son bureau. Qu'est qu'il l'a fait exploser comme ça, le fait que je parle d'émotions ? Eh bien, je suis tomber sur une perle rare.

Me menacer de me jeter en prison, si je tombe amoureuse de lui, non, mais quel idée...

– Si vous voulez, dis-je finalement en haussant les épaules, pas le moins du monde effrayée. Mais ça ne risque pas d'arriver, vous êtes la personne que je déteste le plus au monde. Et je vous assure, que j'en ai rencontré des personnes détestables, mais alors vous...

Il se tourne vers la baie vitrée derrière lui, et prends quelques minutes pour se reprendre, avant de me faire face à nouveau, le visage à nouveau recouvert d'un masque de civilité. Et d'un sourire en coin.

– Alors vous acceptez ?

– Je veux une bague en diamant, et je la garde après le divorce.

écrit : 30/03/2024

modifié : 16/11/2024

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