Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

¹ˑ ǫᴜᴀᴛʀᴇ

Taehyung ne tarde pas à arriver puisque j'ai à peine le temps de faire un tour sur les réseaux qu'il débarque dans ma chambre avec sa joie de vivre caractéristique.

« Jiminiiie coucou ! Ça va aujourd'hui ? Écoute, faut absolument que je te raconte ! Alors tu vois, ce matin, à la boulangerie... »

Je n'ai pas le temps de placer un mot donc je me contente de l'écouter babiller, souriant à ses histoires. C'est le genre de personne qui s'émerveille d'un rien et qui arrive toujours à sortir le positif des évènements. Même s'il a passé une journée totalement banale, il trouvera quelque chose à raconter, de telle façon qu'on a l'impression qu'il a vécu des péripéties passionnantes. C'est un passionné qui voit toujours le beau dans toutes choses et je l'ai toujours admiré pour ça, étant bien trop terre-à-terre moi-même pour parvenir à être captivé par des détails de la vie quotidienne.

« ... puis il est reparti et il a failli se prendre le lampadaire. Jamais vu quelqu'un d'aussi maladroit ! Mais il est vraiment sympa.

- Et tu as dit qu'il s'appelait comment ? Nal...nam ?

- Namjoon, un ami, on s'est rencontrés à la laverie automatique, faudrait que je te le présente d'ailleurs et... il se stoppa, comme frappé par une révélation. Attends, mais tu arrives mieux à parler qu'hier ! Pourquoi tu me l'as pas dit, je t'ai même pas laissé me dire bonjour, ohlala... »

Je lui indique de laisser tomber d'un geste de la main, amusé qu'il parte au quart de tour comme ça.

« C'est pas grave, Tae... Pour répondre à ta question, ça va un peu mieux, et toi ?

- Oh, bah oui, toujours. »

Je le connais assez pour pouvoir dire que son sourire n'est pas totalement sincère, mais s'il voulait m'en parler, il ne ferait pas semblant de paraître en forme. C'est simplement étonnant qu'il pense réussir à me berner avec son faux rictus, mais je laisse passer pour ne pas ruiner son effort. Je lui en parlerai plus tard, ou bien un autre jour si sa morosité persiste.

« Et qu'est-ce que tu as amené ? je demande en pointant du doigt la boîte qu'il tient.

- Ça, c'est pour toi ! s'exclame-t-il en l'ouvrant pour me révéler un éclair à la vanille au glaçage brouillon. En fait, je faisais les éclairs ce matin à la boulangerie et j'ai un peu...raté...le glaçage de celui-là... Enfin, tu comprends, j'étais devant la vitre et il y avait un papillon dehors, et donc... voilà... Mais c'est quand même bon, hein ! C'était juste pas assez beau pour qu'on le mette en vitrine, tu vois.

- Je vois, je vois. C'est gentil Tae, mais je sais pas si je peux le manger, j'indique ma perfusion d'un geste de la tête. Je crois que ma nutrition est contrôlée pour que j'ai les vitamines nécessaires, et blabla...

- Mince, tu dois avoir raison ! Je suis désolé Minie, j'ai pas réfléchi...

- Pas de souci. »

Il fait une petite grimace gênée qui me fait plus rire qu'autre chose, avant de s'asseoir – même s'il serait plus juste de dire qu'il se laisse tomber – sur la chaise à côté de mon lit. Il a l'air d'hésiter, le regard fixé sur le pauvre éclair à la vanille délaissé, avant de l'attraper et de mordre dedans à pleines dents.

« Ch'est pas grave, de toute fachon, ch'avais encore faim, articule-t-il la bouche pleine.

- Bah oui, puis fallait pas le laisser comme ça, pauvre petit éclair rejeté.

- Exactement ! »

Son visage souriant avec des grosses joues de hamster remplies d'éclair me fait rire à nouveau mais je finis par grimacer en posant mes mains sur mon ventre. Rire me secoue la cage thoracique, et ça fait plus de mal que de bien. Mes côtes cassées ne sont pas trop d'accord. Cela alerte Taehyung, qui avale rapidement son dessert avant de se rapprocher rapidement de moi.

« Ça va pas Minie ? T'as mal quelque part ? Il faut que j'appelle quelqu'un ?

- Non, pas la peine... C'est parce que j'ai ri, ça m'a fait mal aux côtes, j'explique rapidement.

- Oh non, je suis désolé ! Faut qu—

- Tut tut tut, c'est pas ta faute, je le coupe vite avant qu'il ne dise des bêtises. Et puis je préfère largement rire, quitte à avoir un peu mal, plutôt que de déprimer ici tout seul.

- Oui, vu comme ça... »

Il me caresse brièvement les cheveux, geste que je perçois comme une excuse silencieuse de sa part et je lui offre mon plus beau sourire en retour. Je ne veux pas qu'il culpabilise alors que c'est grâce à lui que je suis capable de me sentir un peu mieux depuis mon réveil dans cet hôpital. Cela semble fonctionner puisqu'il retrouve son expression enjouée, alors qu'il reporte son attention sur les fleurs reposant sur ma table de chevet.

« C'est ton père qui t'as amené ça ? »

Je hoche la tête pour simple réponse et il prend doucement le bocal entre ses longs doigts, observant avec attention la composition florale. L'étincelle familière qui brille dans son regard me donne envie de le serrer dans mes bras, si seulement je pouvais bouger. Je n'en attendais pas moins de lui, à vrai dire. Il regarde ces lotus comme si c'était les plus belles choses qui lui aient été donné de voir, avec un petit sourire en coin presque imperceptible. Je suis certain qu'il ne se rend même pas compte de l'air fasciné qu'il aborde quand il observe quelque chose qui l'intéresse, mais moi j'ai souvent vu cette expression et je ne m'en lasse jamais. Il est tellement pur et innocent, c'est incroyable.

« J'aimerais tellement que mes parents m'offrent des fleurs aussi... murmure-t-il, avant d'écarquiller les yeux en se rendant compte qu'il avait pensé à haute voix. J-je suis désolé, je voulais pas dir—

- Arrête de t'excuser pour ça Taetae. »

Il baisse la tête sans répondre, remettant le bocal à sa place avec des mains tremblantes. Je le regarde, impuissant, s'en vouloir encore une fois pour quelque chose que je ne lui ai jamais reproché.

On ne peut pas exactement dire que les parents de Taehyung l'ont rejeté quand ils ont appris sa bisexualité, mais ils auraient bien voulu. D'après ce que j'ai compris de leur logique tordue, avoir un fils bisexuel était toujours mieux que de ne pas avoir de fils du tout. Mieux, dans le sens mieux vu par les gens. Ils ont donc préféré ne pas le renier et lui dire de cacher sa déviance – comme ils disent – à leur entourage. Résultat, il s'est retrouvé dans une famille où ses parents lui parlaient uniquement pour se faire bien voir de leurs amis, et l'ignoraient le reste du temps. Il est enfant unique comme moi, donc j'étais plus ou moins son seul soutien, avec mon père qui le laissait rester chez nous autant qu'il le voulait.

Mais il s'est toujours senti coupable de me laisser voir sa tristesse à ce propos, sous prétexte que ma mère est morte. Ça n'a jamais été un argument valable, de mon point de vue, puisque c'était il y a quinze ans et j'avais donc déjà fait mon deuil à cette période où il est devenu un étranger pour sa famille, mais il ne le voit pas de cette façon-là. On en a parlé quelques fois, et à partir de ce qu'il a bien voulu me dire, j'ai réussi à comprendre qu'il se sentait mal de se ‘plaindre’ de ses parents alors que moi, je n'avais même plus ma mère. Que lui, au moins, ils étaient vivants alors que je n'avais pas cette chance. Je n'appellerais pas ça une chance, vu leur comportement ignoble, mais ce sont ses mots.

C'est compliqué comme situation, mais je pense qu'on ne peut pas comparer la douleur. Pourtant, lui a toujours dit qu'il n'avait pas le droit de se plaindre alors que ma situation était pire que la sienne. Je ne suis pas d'accord avec lui là-dessus. Certes, j'ai perdu ma mère, mais j'ai mon père que j'adore et qui m'a toujours soutenu. Alors que lui n'a pas perdu ses parents au sens propre du terme, mais c'est tout comme.

Bref, on ne peut pas mesurer qui souffre le plus et ça m'a toujours frustré qu'il dise le contraire. Au début, il est souvent resté chez moi et s'autorisait à pleurer devant moi, mais après que cette période de quelques semaines soit passée, il évitait toujours le sujet et ne me laissait plus le consoler quand il se sentait mal. Et c'était horrible de le voir souffrir sans pouvoir rien faire pour l'aider. C'est le genre de choses qu'on ne peut pas forcer ; s'il ne me laissait pas le réconforter, je ne pouvais rien y faire.

Je le regarde à nouveau, et il n'a pas relevé la tête. Je peux juste voir ses épaules être secouées de soubresauts sous ses sanglots que je devine sans avoir besoin de les entendre ni de les voir. Avec un soupir résigné, sachant qu'il ne me dira rien peu importe combien j'essaie de le pousser à s'ouvrir à moi – j'ai déjà assez essayé pour le savoir – je me contente de tendre le bras pour attraper sa main et la serrer fortement dans la mienne.

C'est la seule chose que je puisse faire.

vous en apprenez plus sur Taehyung, mais c'est pas très joyeux :(

、20200629
-ᴛᴀᴇsᴛʜʏᴋ。

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro