Yann #39
Voilà deux semaines qu'elle m'évite. C'est indéniable, elle se débrouille pour ne pas me croiser et lorsque je suis à proximité, fuit mon regard alors que je cherche le sien désespérément. J'ai joué au con et putain, elle me manque. Ces limites que je me suis imposées, c'est carrément de la connerie, je le sais, pourtant, c'est plus fort que moi. Un rempart fortifié qui est censé me protéger de mes propres peurs. Résultat, je suis en train de la perdre et je meurs de trouille qu'elle ne revienne pas.
Elle à l'air de s'être pas mal rapprochée de ce type, David, le fameux DJ et on dirait bien qu'il lui plait. Rien que d'y penser mon cœur se serre et me rappelle que j'aurais dû l'écouter. Je ne sais pas ce qu'il y a exactement entre eux, mais il la bouffe des yeux, et elle, elle commence à lui sourire d'une façon qui me fout en l'air un peu plus à chaque fois. J'ai l'impression qu'il ne manquerait pas grand-chose pour qu'elle lui adresse ce sourire dont j'étais le seul à avoir le droit.
J'ai pas envie que ça arrive. Même si ça peut paraître insignifiant, c'est l'une des seules choses qui me permettaient de m'accrocher. De me dire que bientôt, tout ça, serrait derrière moi. Que je pourrai enfin lui laisser cette place que je veux vraiment lui donner depuis un moment déjà, sans arriver à me convaincre de le faire.
Je ne peux plus non plus me perdre dans ses iris émeraudes qui me fascinent et me permettaient d'y trouver un ancrage. Quelque chose de si puissant que j'aurais pu faire n'importe quoi pour y avoir le droit, ne serait-ce que quelques secondes chaque jour. Comme un camé aurait besoin de sa dose quotidienne.
J'ai l'impression que mon âme cherche son chemin et qu'elle erre sans pouvoir y parvenir. Il lui manque quelque chose. Elle.
La concernant, elle enchaîne les soirées, plus arrosées les une que les autres et c'est clair que je n'y suis pas pour rien. Je suppose qu'elle gère les choses à sa façon. J'aimerais pouvoir l'aider, la rassurer, mais il faudrait d'abord que je puisse arriver à faire exploser cette putain d'armure qui me protège. Que mes craintes prennent le large, même si je sais que ce ne sera jamais vraiment possible. Quand on perd quelqu'un à qui on tient et qui occupe une place importante dans notre vie, on a l'impression que ça se répétera, quoi qu'on fasse. Je flippe. Si je laisse mes sentiments et mon cœur parler, il se pourrait qu'elle disparaisse à son tour sans que je n'y puisse rien et je ne suis pas sûr de pouvoir y survivre encore une fois. Surtout pas sans elle. Mon obsession de la garder loin de moi le temps que tout soit réglé est justifiée, même si c'est un combat de tous les jours.
Comme chaque année, nous avons organisé les soirées qui clôturent la fin de l'année scolaire. Un petit rituel qui s'est installé depuis la fin de la troisième lorsque Kév en a eu l'idée. Depuis, on ne s'en passe plus, même si je le fais beaucoup pour lui. Selon ses dires, c'est important et ça nous permet de créer des souvenirs qu'on n'oubliera jamais.
Toujours est-il que cette fois il ne savait pas quoi faire. Et ce choix concerne une seule et unique personne : Nine. Il ne savait pas s'il devait l'inviter. À cause de moi. Ça n'aurait tenu qu'à lui, la question ne se serait pas posée. Ils sont devenus de très bons amis et il l'aime beaucoup. De ce qu'il en dit, elle à un pouvoir inexplicable sur moi. Il y a encore quelque temps, j'aurais trouvé ça complétement débile. Aujourd'hui je ne peux que valider. Elle à un effet sur moi, sur mon esprit, sur mon corps qui échappe à mon contrôle. Depuis ce baiser, je n'ai envie que d'une seule chose : Gouter ses lèvres à nouveau.
Finalement, j'ai affirmé que je voulais qu'elle vienne, peu importe ce que ça implique. Le besoin de sa présence est bien plus fort que le reste. Même si sa façon qu'elle a de me regarder et le fait qu'elle soit distante pourrai me tuer. Savoir qu'elle est là, suffira peut-être à apaiser mon cœur qui me hurle de lui donner la chance de battre à nouveau seulement pour elle.
Le pas traînant, je me dirige vers le hangar où a lieu la fête, après avoir récupéré le sac à dos de Nine que j'ai vu traîné sur le canapé, afin de le mettre dans ma chambre. Elle laisse traîner ses affaires et n'importe qui pourrait aller fouiller dedans. Je ne connais pas vraiment la plupart des invités. Deux précautions valent mieux qu'une.
Lorsque je franchis la porte chargé d'un fut de bière, je me demande ce qui m'a pris. Encore une fois, je ne suis pas sûr que mon idée soit la meilleure de tous les temps. Mais lorsque je l'ai entendu dire a Kévin qu'elle ne pourrait peut-être pas venir parce qu'elle avait autre chose de prévu, j'en ai déduit que ça concernait ce mec et qu'elle devait le voir. Sans réfléchir, j'ai balancé qu'elle pouvait venir avec lui. J'en suis à un point où je ferrai n'importe quoi pour pouvoir la savoir à côté. Même si elle ne m'accorde plus aucune importance. Je sais que ça va faire un mal de chien, mais je m'en cogne.
Je pose le fût sur l'une des tables, puis aperçois Aurore et Nico du coin de l'œil et les rejoins pour les saluer.
‒ Où elle est ? demandé-je, directement, alors que son ami hésite et grimace légèrement avant de me désigner un endroit de la salle du menton.
Lorsque mes yeux se posent sur elle, blottie dans les bras de David, une sensation de vide immense m'envahie, avant de laisser place à quelque chose de différent et que je connais plus que bien. La rage. Ce sentiment qui m'anime depuis maintenant ce qui me semble être une éternité.
Le seul moment où j'avais la sensation de ne plus être guidé seulement par cette émotion, c'est lorsqu'elle était à mes côtés. Tout me submerge à nouveau, petit à petit et je ne sais même pas si j'ai envie de lutter. Ce serait tellement plus simple de me laisser engloutir. Pourtant, je n'ai pas envie d'abandonner, parce que si je le fais, ça voudrait aussi dire renoncer à elle. Abandonner l'idée qu'un jour sa main soit dans la mienne, pour de bon et qu'elle marche à mes côtés.
Son regard trouve le mien et nous nous observons quelques secondes, puis je détourne les yeux. Ce que je ressens est bien plus fort que moi et je dérouille puissance dix mille. Elle est contre lui, en train de danser et je ne peux m'empêcher de me dire que je devrais être à la place de ce type. Ce sont mes bras qui devraient l'enlacer.
La tête basse et les mains enfoncées dans les poches, je rejoins une chaise où je me laisse tomber et observe la foule qui se déchaîne sur la piste de danse improvisée. En temps normal, il y trône des barils d'essence pour mes bécanes, des pneus, des moteurs et tout autres trucs du genre. Mais, mes yeux, comme s'ils ne cherchaient finalement qu'elle, croisent les siens. Ils descendent sur le bas de son dos où le DJ, qui c'est, sans aucun doute transformé en cavalier, pose sa main pour la guider vers ses amis.
La mâchoire crispée, il m'est impossible de quitter cette scène du regard. Ce n'est que lorsque Kév me donne un léger coup dans ma basket, après apparemment m'avoir appelé plusieurs fois sans que je ne réagisse, que je sors de mes pensées. Mon esprit ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la première fois où je l'ai rencontré elle, au moment où elle m'a sortie de mon occupation de la même façon.
‒ T'es sûr que ça va le faire, mec ? T'as l'air d'un boulet de canon qui attend le top départ pour lui rentrer en plein dans la gueule, me demande mon pote, alors que je me contente d'acquiescer sans la lâcher des yeux.
Après avoir fini son verre cul sec, elle rejoint la piste avec Aurore et instantanément, je me sens soulagé qu'il ne la suive pas. Mais ce répit prend rapidement fin lorsque je remarque Nico et David les rejoindre.
Tout en dansant, elle enchaîne les verres et je ne peux m'empêcher de m'inquiéter et de culpabiliser. Si j'étais moins con, elle serait avec moi et ne ressentirait pas le besoin de se mettre dans cet état. Elle tangue par moment maladroitement et à chaque fois je suis à deux doigts de me précipiter vers elle pour la rattraper au cas où. Seulement, David s'en charge. Il pose à chaque fois ses mains sur ses hanches pour la stabiliser, sans même qu'elle ne s'en rende compte. À côté de moi, Kévin me surveille du coin de l'œil, prêt à intervenir si je décidais de remettre ça et de lui faire bouffer le mur.
Soudain, là voilà qui avance vers nous la démarche assez hasardeuse. Je fronce les sourcils et mon cœur se met à avoir quelques ratés. C'est le moment où je vais en prendre plein la gueule ?
En temps normal, elle est sans filtre, mais je sais que lorsqu'elle a bu, c'est pire. Inconsciemment, ma main se crispe sur la canette de coca que je tiens et je me prépare à encaisser. Finalement, un immense sourire aux lèvres, elle passe ses bras autour du cou de mon pote et lui colle un bisou sur la joue.
– Saluuut ! s'exclame-t-elle, en essayant de garder l'équilibre, tandis que je me fais violence pour ne pas poser mes mains sur elle afin de l'aider.
Kévin l'embrasse à son tour de la même façon en lui souriant, tandis que je reste muet comme une tombe. Remarquant que je ne dis rien et mon air, je suppose assez sérieux, elle se met à m'observer. Elle pose ensuite ses poings sur ses hanches et se lance dans une imitation, qui apparemment reflète ce qu'elle voit de moi à ce moment-là.
Mon pote pouffe de rire comme un imbécile, tandis qu'elle se penche sur moi et pose un doux baiser sur ma joue. Mon palpitant, ce traitre, s'emballe puis se met à faire quelques embardées, comme si tout à coup, il se remettait à vivre. Et moi, je bugue complétement. La sensation de ses lèvres sur ma peau reste quelques secondes et mon cerveau semble s'accrocher à ça de toutes ses forces.
– Bonjour à toi aussi, marmonne-t-elle.
Sa voix finit par me donner quelques indices sur son état d'esprit. Elle est à la fois contente de me voir, mais, m'informe qu'elle est tout de même en colère contre moi pour ne rien me dire de plus que ça.
Mes iris, connectés aux siens, je continue de l'analyser pour voir ce qui m'est possible de faire où non, mais ce moment est interrompu en un éclair. Quelqu'un la tire vers la piste puis l'éloigne de moi et de mon cœur qui hurle déjà de la voir prendre le large.
Ce mec, que je m'imagine en train de cogner, vient de ruiner le premier vrai contact que nous venons d'avoir depuis deux semaines. La mâchoire crispée, je broie ma canette, me foutant du soda partout et la jeter dans la poubelle en la lançant sans me lever, pendant que Kév m'adresse quelques tapes compatissantes sur l'épaule.
Elle recommence à onduler contre lui et le nez à moitié plonger dans son verre, ses pupilles rencontrent les miennes avant de les fuir... Encore.
Il ne m'en faut pas plus pour avoir raison de ma patience et au lieu de faire une connerie que je regretterai, je me lève pour quitter la salle, glissant un dernier regard sur elle, tandis que Kév m'emboite le pas.
Une fois dehors, je longe le hangar les dents serrées et me plante fasse aux colonnes de pneus que j'ai sortie la veille et déposées ici le temps de la soirée. À défaut du DJ, ça ferra largement l'affaire. Mes poings commencent à s'abattre violemment sur le caoutchouc, alors que la rage bouillonne dans mes veines.
J'y déchaîne toute ma colère. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, si on en est là, c'est ma faute. Les phalanges légèrement abîmées, je m'arrête, le souffle court et le cœur cognant comme un dingue.
Kévin qui est resté silencieux tout du long, conscient que j'avais besoin de ça pour me calmer et ayant l'habitude de me voir dans ce genre d'état soupire.
– Pourquoi tu vas pas lui parler ?
Je ricane nerveusement tout en m'adossant contre le mur du hangar.
– Et pour lui dire quoi hein ? marmonné-je, la respiration toujours heurtée.
Il lève un sourcil et rit doucement.
– T'es con ou tu le fais exprès ? souffle-t-il, en se sortant une clope. Lui dire que t'es dingue d'elle. Si tu veux mon avis, y'a que comme ça que ça s'arrangera et qu'elle reviendra.
Je baisse la tête et soupire lourdement.
– Il me faut encore un peu de temps, affirmé-je, la gorge serrée sachant ce que ça implique.
– Bah au risque de retourner le couteau dans la plaie... du temps t'en à pas ! Je donne pas une semaine à ce mec pour qu'il se mette avec elle. Et encore je suis gentil !
Je serre les dents et encaisse. Il vient de dire tout haut ce que je pense tout bas.
– Je sais, soufflé-je, piteusement.
Il acquiesce en tirant sur sa clope et après quelques minutes, je m'écarte du mur pour rejoindre l'intérieur tout en serrant et desserrant mon poing. Je me faufile à travers la foule et fini par me poser dans un coin, les bras croisés sur mon torse tandis que mes yeux se remettent à suivre chacun de ses mouvements.
À défaut de pouvoir vraiment faire ce dont j'ai envie, je peux garder un œil sur elle et veiller sur sa sécurité. Pour le moment je n'ai plus que ça. Ça me paraît tellement peu par rapport à ce que nous avions. Mon cœur se comprime avant de faire un bond douloureux. Encore un constat qu'il me fait payer en me faisant comprendre que j'aurais dû envoyer se faire foutre ma raison.
Les heures passent et alors que la plupart des invités se sont déjà fait la malle sans que je ne m'en rende compte, tellement absorbé par la mission que je me suis donné, je me redresse en comprenant qu'elle compte, elle aussi, s'en aller.
Elle salue ses amis, puis rejoint la sortie David sur ses talons sans que je ne sois vraiment étonné. Kév et moi échangeons un coup d'œil rapide qu'elle remarque et nous nous mettons d'accord tous le deux pour dire que dans son état, rentrer, même en prenant le bus reste dangereux. Il pourrait arriver n'importe quoi.
Je passe une main nerveuse dans mes cheveux. La convaincre de rester pour la nuit ne va pas être facile. mais, Kévin et moi décidons de les suivre, alors qu'ils empruntent le chemin qui mène à la maison et les rattrapons rapidement.
– Tu comptes faire quoi là ? lui demande Kévin sans détours.
Silencieux, je marche à leur hauteur les mains enfoncées dans les poches. Seule technique que j'ai trouvée pour éviter que mon crochet du droit ne parte un peu trop vite.
– Bah, comme tu vois, on va rentrer, affirme-t-elle, alors que je grimace discrètement.
– J'crois pas que tu sois en état de prendre le bus...
– Je vais très bien, le coupe-t-elle, tandis que les muscles de ma mâchoire tressautent.
David et elle continuent d'avancer sans plus développer et Kév me fait comprendre qu'il ne sait pas quoi dire de plus pour tenter de la raisonner. Je soupire et sans que je contrôle quoi que ce soit, lui attrape le poignet.
Elle s'arrête brusquement, comme si ce geste la paralysait, puis se tourne vers moi pour planter son regard dans le mien, avant de baisser les yeux sur ma main qui la retient, et qui je ne m'en étais rendu compte, la serre plutôt fort.
Je la relâche doucement, sans la quitter des yeux et pendant quelques brèves secondes, c'est comme un duel qui se joue entre nous. À celui qui cédera le premier. Si un regard pouvait arriver à me foudroyer sur place, c'est bien le sien. Je la supplie de se montrer raisonnable sans dire un mot, alors qu'elle semble me faire comprendre qu'elle à bien l'intention de faire ce qu'elle veut.
– Je suis tout à fait capable de rentrer et je suis pas seule, lâche-t-elle, en glissant un regard sur David, alors que c'est un coup de poignard que je reçois en plein cœur.
– J'peux la raccompagner, c'est pas un problème, propose-t-il, sans perdre une seconde.
Ferme ta gueule, mec.
Focalisé sur elle pour éviter de partir au quart de tour, je me contente de serrer le poing.
– J'te laisse pas partir comme ça, grogné-je, tout en ignorant l'autre connard, tandis que mon pote m'observe pour voir à quel niveau de mes limites je me situe.
Elle soupire lourdement, l'air agacé, mais comprend que je ne lâcherai rien sur ce coup-là.
– OK ! Très bien ! Comme tu veux ! râle-t-elle.
Soulagé, je soupire intérieurement, alors qu'elle file vers le salon en pestant, l'autre la suivant de près. Il lui colle un baiser sur la joue et je l'observe faire, mon sang bouillonnant dans mes veines puis se dirige vers la porte d'entrée.
Qu'est-ce qu'il fout ce con ?
Ni une, ni deux, je me plante devant lui pour lui couper le chemin. Je l'aime pas, mais lui non plus n'est pas en état de se barrer comme ça.
– Toi non plus, t'as picolé aussi, craché-je.
Il me scrute, l'air surpris et lève un sourcil avant d'observer Nine qui se contente de hausser les épaules comme pour lui dire qu'elle ne cherche plus à comprendre. La seconde d'après, elle se laisse tomber sur le canapé et le DJ plante son regard dans le mien pour me défier de l'empêcher de passer. Finalement, il décide d'abandonner et je comprends pourquoi, lorsqu'il passe à côté de moi pour la rejoindre et s'affaler à sa droite. Elle pose sa tête sur son épaule, sans hésiter et cette fois mon palpitant explose.
Un grondement sourd monte de ma cage thoracique, mais toujours pour ne pas faire quelque chose que je regretterais parce qu'elle finirai par m'en vouloir, je monte à l'étage pour regagner ma chambre.
Je vire mes fringues rapidement et m'engouffre dans la salle de bain en lâchant quelques jurons. Une douche froide devrait me calmer. Laissant l'eau couler sur moi, mes mains posées contre la paroi de la douche, j'essaye d'apaiser mon esprit qui pourrait me faire péter un câble à tout moment.
Après quelques minutes, je me retrouve assis sur le bord de mon lit, torse nu. Ma jambe hoche nerveusement et mon regard oscille entre son sac qui est toujours là et la porte, complètement perdu dans mes pensées. Au fond, j'espère qu'elle le cherchera et que ça finira par la conduire jusqu'à ma chambre. Je ne lui dirai certainement rien, mais... peut-être que j'aurai le droit à un échange un peu plus long que celui de tout à l'heure.
Comme si elle avait entendu mes pensées, elle ouvre soudainement la porte, ce qui me sort de mes réflexions. Mon regard accroche le sien et je sens la rage m'envahir à nouveau lorsque je remarque que ce mec est juste derrière, se tenant encore une fois bien trop proche à mon goût. Bordel, il compte la coller encore longtemps comme ça ?
Ses yeux se posent sur son sac et j'espère le temps d'une seconde qu'elle décide de dormir là, comme avant, même si je dois me farcir le canapé comme au début, ça m'est égal. J'aimerai juste la savoir ici.
Elle entre, le pas rapide, le récupère et sans un regard de plus tourne les talons.
– J'ai... Tu vas où ? demandé-je, sans pouvoir m'en empêcher.
Elle se fige, comme si se tourner vers moi lui coûtait, mais finit par le faire.
– Je vais prendre l'une des chambres d'amis, annonce-t-elle, le ton tranchant.
Je l'observe sans qu'un mot ne puisse sortir, puis elle disparaît sans de toute façon me donner l'occasion de dire quoi que ce soit. Un vide immense qui m'envahie et le souffle coupé, je fixe la porte qu'elle vient de claquer, pouvant seulement faire face à ce que je ressens.
Soudain, je me fige. Et lui, où est-ce qu'il compte dormir au juste ?
Je sors en rogne de ma chambre et le remarque sur le point d'entrer dans celle où elle compte passer la nuit. Un rire nerveux m'échappe et avant qu'il ne franchisse le seuil, je saisis son épaule sans ménagement, pour le balancer dans l'une des autres chambres inoccupées en claquant la porte brusquement.
Nan, mais qu'est-ce qu'il pensait faire sérieux ?
La rage grondant au plus profond de mes tripes, je repasse devant elle, alors qu'elle me suit du regard. Mais n'ayant pas la force d'un nouvel échange, qui, je le sais, serait plein de reproches, je trace dans ma chambre et claque la porte derrière moi.
La nuit risque d'être longue. Hors de question que je dorme. Va savoir, il pourrait décider d'aller la rejoindre en pleine nuit. C'est mort !
Je décide d'allumer la console et lance un jeu assez captivant pour tenter de calmer mes nerfs. Je suis pas vraiment convaincu que ça fonctionne, mais ça me permettra au moins de jeter un coup d'œil de temps en temps dans le couloir.
Je coupe le son, afin de ne louper aucun bruit suspect et me voilà parti pour une nuit blanche. Il faut ce qu'il faut. Que ce type se lève et tente quoi que ce soit et j'en fais mon défouloir personnel.
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Hello !
J'espère que ce chapitre vous aura plu ^^ Ces temps-ci dans la tête de yann c'est pas terrible. Mais à s'y plonger, on le découvre un peu plus. Vous allez même prochainement en apprendre davantage sur lui ^^.
Je vous avez promis de faire des recherches minutieuses afin de trouver celui qui représente davis. Vous vouliez des photos et bien en voilà !
Je vous présente donc David !
Et parce que je sais que vous adorez kévin ! Le voilà lui aussi ! :D
J'ai également une petite surprise ! Je vous prépare ça pour dans la semaine. J'ai une idée qui j'espère vous plaira :) Je vous laisse un petit indice juste en dessous haha.
Alors selon vous, de quoi il s'agit ?
Pour suivre l'avancement de cette petite surprise et ne louper aucune infos la concernant ou concernant ToFo, n'hésitez pas à me rejoindre sur Insta ^^
Compte insta : the_idylyne_feather
A très vite !
Bisous !
IDY
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