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Yann #21

* Point de vue Yann *

Mon regard est planté dans celui de Kévin, j'attends qu'il m'explique ce qu'il vient de balancer. De quoi il parle, bordel ?

– Au pire, mec, je sais pas, fait comme si je t'avais rien dit, lance-t-il.

– Explique-moi, c'est quoi cette histoire de message ! grogné-je.

– Putain merde ! Fait chier ! Vous êtes chiants aussi, tous les deux.

– Bordel, Kév !

Il m'explique alors la discussion qu'il a eue avec elle dans le vestiaire et au fur et à mesure, mon poing et ma mâchoire se crispent. Il me tend un morceau de papier chiffonné et les yeux rivés sur l'écriture de Nine, sans pouvoir m'en détacher, je cherche à comprendre.

– Qu'est-ce que c'est que cette merde ? le questionné-je.

Je me lance dans des va-et-vient au milieu de ma chambre, de plus en plus nerveux, mon cerveau lancé à pleine vitesse.

– Comment elle a eu ça ? m'énervé-je.

– Quand je lui ai demandé, elle a répondu qu'elle avait ses sources, ça te rappelle rien ?

Bien sûr que si. C'est ce que je lui sors à chaque fois !

– Putain, tu crois que quelqu'un des Blocks lui aurait donné ?

– J'pense pas, dans quel but ? s'étonne-t-il.

– Je sais pas, j'y ai pas que des potes. Je vois pas comment elle aurait pu avoir ça sinon.

– Je t'avais dit de tout lui dire, mec, t'as vu le résultat ? C'est la merde maintenant, elle découvre tout petit à petit ! Elle est pas comme les autres meufs, elle s'en tape des trucs compliqués, j'te jure, dès le départ je m'en suis doué !

J'ai ce foutu morceau de papier dans les mains et je suis remonté à bloc. Comment elle a pu avoir connaissance de ce putain de message ! J'ai tellement la rage, que je me retiens de tout retourner dans la pièce et je sais pas ce que ça va donner quand elle va sortir de la salle de bain. Mais évidemment que si, bordel ! J'essaye de repousser l'inévitable, mais ça arrive, c'est là. C'est aujourd'hui.

L'éloigner, il n'y a que ça que je puisse faire. Je sais quel effet ça aura sur moi, mais... Je dois le faire, pour elle.

– Le mieux c'est que je fasse c'que je voulais faire dès le début, j'vais m'éloigner, je vois que ça à faire.

– C'est n'importe quoi, mec ! T'es con ou quoi ? T'en as pas envie une seule seconde ! s'emporte Kévin.

C'est pas en me balançant des trucs pareils que ça va m'aider.

– Vous deux, y'a un truc, tu vas pas le nier, même si c'est soi-disant juste ta pote ! Tu la kiffes ! lâche-t-il, et tu vas m'dire que tu vas la tenir éloignée parce que tu sais pas communiquer ? C'est de la connerie !

Ouais, y a un truc, ouais ! Jusqu'au moment où ça partira tellement en couille, que je pourrais plus rien contrôler !

– J'ai mes raisons et tu le sais très bien !

– Tu sais quoi, mec ? J'suis buté, tout c'que tu veux, mais j'aurais une pote comme elle, avec qui je serais aussi proche et avec qui je m'entendrais aussi bien, je lui aurais déjà tout dit depuis un bail. D'ailleurs, on en serait pas resté qu'au stade amical, mais ça, c'est une autre histoire.

Je lui lance un regard noir, puis m'assois sur le canapé à mon tour. Je ne fait que de me rendre à l'évidence.

– J'me vois pas lui balancer ce genre de truc et j'veux pas l'impliquer là-dedans, me justifié-je.

– Ouais, ça j'ai bien compris, mais que tu le veuilles ou non, elle est déjà impliquée et si tu cherches à la perdre c'est c'que tu vas finir par arriver à faire !

Non, il n'est pas trop tard. Si je la tiens à l'écart, elle ne sera pas impliquée.

Je suis tellement perdu dans mes pensées, que je ne la vois même pas sortir de la salle de bain. Lorsque je lève les yeux sur elle, mon cœur fait un bon douloureux dans ma cage thoracique. Il faut vraiment en arriver là ? Putain, mec, t'as pas le choix !

– Comment va ma chieuse préférée ? lâche Kévin.

Je ne le connaîtrais pas aussi bien, je pourrais penser qu'il se fout de la situation, mais il essaye juste de faire retomber la pression.

– Ça va, prononce-t-elle, en posant les yeux sur le papier que je tiens entre mes doigts.

– J'te jure, j'ai pas fait exprès, j'ai cru que tu lui avais dit et...

– Je sais, le coupe-t-elle.

Je me redresse, avance vers elle et plante mon regard dans le sien. Il est glacial. Je le sais.

– Comment t'as eu ça ? demandé-je, froidement.

– Je comptais t'en parler...

Même si c'était vrai... Putain, il faut que j'aille jusqu'au bout.

– Quand ? Avant ou après avoir découvert plus de choses ? Avant ou après avoir eu des putains d'emmerdes que t'imagines même pas ! craché-je.

– Tu me crois pas ?

Bordel... Si, bien sûr que si. Mais, si je renonce maintenant, je n't arriverai plus.

– Je sais pas, dis-moi, je suis censé te croire, alors que t'as ce truc depuis quoi, trois, quatre jours ? Et, comme par hasard, tu m'vois avec dans les mains et tu fais comme si t'avais prévu de m'en parler ? Nan, c'est trop facile !

Elle fuit mon regard et je sais que ce que je viens de lui balancer la blesse. Je regrette déjà, mais je me répète en boucle que c'est la seule solution.

– T'as pas répondu à ma question. Comment t'as eu ce putain de message ?

Ma colère monte d'un cran, sans que je m'en rende compte, mon ton est froid et putain, je déteste être comme ça avec elle. Elle lève son regard sur moi, mais la seule chose que je vois, ce sont les problèmes qu'elle pourrait avoir.

– À quoi ça avancerait que je te le dise ? prononce-t-elle, la voix tremblante

– Mec, j'pense que c'est bon, elle a compris là ! Intervient Kév.

Comme si je revenais à la réalité, je m'aperçois que son regard transperce le mien. Les larmes emplissent ses yeux et je passe une main nerveuse dans mes cheveux. La voir comme ça me tue. Et, putain, il n'y aurait pas tout ce merdier, je la prendrais dans mes bras. Bordel, c'est pas le moment ! Ressaisis-toi ! Pense à elle !

– Non, c'est pas bon ! Elle est loin d'avoir compris, craché-je, le plus durement possible.

Je me déteste ! Alors, il n'y a pas de raison pour que ce ne soit pas son cas. Ouais, c'est ça, déteste-moi, éloigne-toi. Elle recule sans me quitter des yeux, puis se retourne pour attraper ses affaires. Putain, qu'est-ce que je fais ? Elle balance son sac sur son épaule, grimace dans la foulée et mon poing se serre. Ses larmes menacent toujours et je sais qu'elle les retient. Puis, elle se plante face à moi, le regard à la fois triste et dur.

– Si, t'inquiètes, j'ai compris, tu vas avoir la distance que tu veux tant, lâche-t-elle.

Non, c'est pas ce que je veux ! Mon cœur semble exploser, puis m'abandonner. Mais je tiens bon. Il le faut.

Elle me tourne le dos, puis passe la porte, sans un dernier regard. Et, bordel, j'ai l'impression que tout s'écroule autour de moi.

– Mec ! Tu nous as fait quoi là ? Si tu voulais l'éloigner, pour le coup t'as réussi ! tente de me faire réagir Kévin.

Je suis incapable de répondre, je tente juste de retrouver pied et putain, je sais que j'y arriverais pas. Il n'y a qu'avec elle que... J'y arrive.

– Elle avait les larmes aux yeux ! On parle de Nine, putain ! Elle a jamais les larmes aux yeux, elle se laisse pas démonter comme ça.

Ouais, c'est ça, remue le couteau dans la plaie. Putain, comme si je le savais pas, comme si j'avais rien vu. Laisse-moi juste encaisser, bordel !

– Et tu comptes rien faire ? Tu la laisses partir comme ça ?

Non... Si ! Il le faut.

– Merde, j'te comprend pas mec, là ça me dépasse !

– Putain, ta gueule Kév !

Mes yeux sont rivés sur la porte qu'elle vient de franchir et mon cœur lutte pour essayer d'avoir le dessus sur ma raison. Je me tourne vers mon ami, qui m'observe et fronce les sourcils.

– C'est bon, je sais c'que t'en penses, pas la peine d'en rajouter, grondé-je.

– Ouais, fin toi comme moi on sait que tu vas pas tenir.

Je passe une main sur mon visage et soupire.

– Pourtant, va bien falloir.

Il secoue la tête et soupire avant de jeter un œil à son téléphone. Il m'annonce qu'il doit bouger mais je l'entends à peine. Puis, il me salue, avant de partir.

Me voilà seul, face à mes démons et à mon envie d'aller la rejoindre pour lui dire que j'ai merdé. J'entoure mes poings de mes bandes de boxe, puis je cogne sans relâche dans mon défouloir, pour déverser toute ma rage.

La nuit est tombée sans que je m'en rende compte, j'ai passé toute mon après-midi à me défoncer dans le sport. C'était soit ça, soit aller traîner dans les Blocks et quand je suis comme ça, mieux vaut que j'évite, j'aurais certainement fini par trouver des embrouilles, histoire de me défouler.

Après une bonne douche et sans rien avoir pu avaler, je m'allonge sur mon lit, les yeux fixés au plafond, comme s'il allait pouvoir me donner les réponses que j'attends. Mais, en réalité, cette putain de surface blanche ne fait que m'apporter d'autres interrogations et me foutre le doute.

Mon téléphone vibre à côté de moi et je me jette dessus. J'espère au plus profond de moi que ce soit elle. Au lieu de ça, je découvre un message d'Écho. Qu'il aille se faire foutre ! Je lui répondrai demain.

Mon portable dans la mains, je relis la dernière conversation que j'ai eu avec elle, puis écrit un SMS que j'efface. Trois autres suivent, supprimés eux aussi. Garde-la à distance, putain !

Deux heures du mat' et le sommeil ne vient pas. Fais chier ! J'enfile un sweat, attrape les clés de ma bécane, puis me mets en route. Sans m'en rendre compte, j'arrive dans sa rue, puis me gare devant chez elle.

Elle est seule et je pourrais aller frapper à sa porte. Ce serait tellement facile et j'en ai tellement envie. Bordel, pourquoi c'est si compliqué ?

Finalement, je remets le contact, puis retourne chez moi. J'enlève mon casque et dans un excès de rage le fracasse contre le mur, le souffle court. Je vire mon sweat, puis me laisse tomber sur mon lit, en espérant trouver le sommeil cette fois. Mais, la seule chose que je vois quand je ferme les yeux, c'est cette expression sur son visage, avant qu'elle ne parte et ses yeux emplis de larmes. Je suis définitivement un vrai connard. Je me transforme en ce genre de mec, qu'en temps normal, je peux pas saquer. Mais, c'est ce qu'on devient non ? Quand on vit dans ma réalité.

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