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Yann #18

* Point de vue Yann *

Mon cerveau tourne à plein régime. Ça fait deux jours qu'elle est distante. Elle n'est plus pareille avec moi... Et c'est en train de me rendre dingue ! Depuis jeudi, quelque chose a changé et j'ai beau essayé de comprendre ce qu'il c'est passé, je n'y arrive pas... Je vois pas a quel moment j'ai merdé. Putain de merde !

Elle a refusé de venir à la maison et a passé deux jours chez sa meilleure pote... Ce que je peux comprendre, elles sont très proches et les filles aiment se retrouver entre elles pour débriefer... Si ça se trouve elle s'est trouvée un mec... Bordel ! A lui répéter qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, à quoi j'aurais pu m'attendre d'autre ? Je lui ai proposé de passer la chercher chez elle pour l'emmener à la soirée... Et elle a refusé ! Elle n'avait jamais refusé jusque-là. La seule chose positive, c'est qu'elle a accepté de dormir chez moi ce soir.

Je passe mon temps à me répéter et à me convaincre que plus elle sera loin de moi, mieux se sera pour elle et au moment où ça se produit, je le supporte pas ! J'ai l'impression de perdre pied, encore plus qu'avant de la connaître. Pourquoi elle a pris autant d'importance d'un coup ? Je ne m'y attendais pas et je ne cherchais rien de ce genre.

Et puisqu'elle a préféré prendre le bus pour venir, je lui ai proposé de l'attendre à son arrêt. Hors de question qu'elle se trimballe seule la nuit dans les rues. La aussi c'est quelque chose que je ne contrôle pas... J'ai l'impression qu'à tout moment, il pourrait lui arriver quelque chose... Ne pas m'attacher, bordel ! Pff qu'est-ce que je peux être con, comme si...

Son bus arrive et me sort de mes pensées. Je décolle mon dos de la paroi en verre pour aller à sa rencontre et lorsque mon regard se pose sur elle... Putain de merde, elle est magnifique. Je ne l'ai pas vu depuis deux jours et j'ai l'impression que ça fait une éternité. Je la prend dans mes bras pour la saluer. C'est quelque chose qui c'est installé naturellement et dont je ne pourrais plus me passer... Oui, encore autre chose qui n'était pas prévu... Elle me serre contre elle, mais mon souffle se coupe... Pas de sourire et son regard est... Il me fait flipper. Même sa façon de me prendre dans ses bras est différente.

Je ne relève pas et nous nous mettons à marcher, côte à côte... En silence... Elle ne dit rien et la aussi, ça me fout les jetons. D'habitude, elle arrête pas, elle a toujours un truc à dire. Putain, qu'est-ce qui se passe ?

Je ne peux m'empêcher de glisser mon regard sur elle, puis je m'approche et la pousse avec mon coude, histoire de la faire réagir. Elle lève les yeux sur moi, me sourit... Puis fuit mon regard, pour fixer ses chaussures tout en avançant.

OK, y a vraiment un truc qui cloche... Ca me fout les boules et ça m'inquiète. Je m'arrête et elle ne s'en aperçoit pas. Elle fait quelques pas, puis se tourne enfin vers moi.

Je m'approche d'elle et plante mon regard dans le sien... Puis merde !

– Qu'est-ce qui t'arrive ?

Elle fronce les sourcils, puis baisse la tête. Putain, c'est pas son genre de faire ça !

– Comment ça ?

– Depuis jeudi, t'es bizarre, expliqué-je.

– Y'a rien.

Elle relève ses yeux vers moi et je m'approche encore plus près. Mon visage à quelques centimètres du sien, je sonde ses iris, qui ont l'air si... Lointain.

– J'vois bien que t'es plus pareille, tu vas pas me la faire à moi.

Elle fronce les sourcils, puis semble réfléchir.

– Désolée, je dors mal en ce moment, je suis fatiguée, s'excuse-t-elle.

Ouais, à d'autres ! Ca à beau être une marmotte, cette fille est toujours branchée en direct et n'arrête pas une seconde. Elle tente de fuir mon regard, mais ses pupilles restent rivées au miennes, comme si elle sentait mon inquiétude.

– Tu m'le dirais si t'avais des ennuis ? tenté-je.

Une pensée traverse soudain mon esprit, mon cœur se met sur pause puis repart de plus belle.

– C'est pas Echo qui...

Ma respiration se coupe en attendant sa réponse... Bordel, pas ça !

– Non, rien à voir avec lui, je suis juste fatiguée, ça va passer, affirme-t-elle.

Je soupire intérieurement et retrouve ma respiration.

– On peut rentrer si tu veux, j'appelle Kévin, il comprendra...

Elle secoue la tête et tente de me sourire.

– Cette soirée me fera du bien.

– OK, mais si tu changes d'avis, dis-moi et j'te ramène à la maison.

– D'accord, acquiesce-t-elle.

Elle est peut-être vraiment fatiguée, peut-être que je me fais vraiment des idée. Mais ça n'explique pas pourquoi elle m'évite... Parce ce que c'est ce qu'elle fait, ça c'est clair ! Puis, elle est fatiguée, mais souhaite quand même aller à cette soirée... Je suis paumé, je comprend rien... Fais chier !

Comme si elle venait de sentir mon inquiétude grandissante, elle passe son bras sous le mien, pour continuer d'avancer et rien que geste me déclenche quelques frissons tandis que mon cœur semble avoir retrouvé ce qui lui manquait.

Nous passons la porte de la boîte de nuit et Aurore court vers nous, dès qu'elle nous aperçoit. Elle nous salue, puis nous demande comment nous allons. Je glisse un regard et grimace, lorsque Nine lui répond que tout va bien. Perso, j'en doute...

Nous rejoignons la banquettes où nos amis sont installés et voyant qu'ils ont tous déjà un verre devant eux, je me tourne vers elle pour lui demander ce qu'elle veut boire.

– Une Vodka, annonce-t-elle.

– Putain t'attaques fort ! lâche Kévin.

– Grave ! Quand elle commence comme ça, ça promet, ajoute Aurore.

– Moi je la suis ! s'exclame Émilie en observant Nine avec malice.

Je l'observe, hésitant, puis me dirige vers le bar. Depuis jeudi, c'est toute une réaction en chaîne de comportements, qui me confirme que rien ne va... Et je sais pas quoi faire pour que ça aille mieux...

Lorsque je rejoins la table, je pose son verre, puis lui adresse un regard interrogatif.

– T'es sûre ? demandé-je.

– Ouais, t'inquiètes ! Je gère ! affirme-t-elle.

Je fais glisser son verre devant elle, puis m'installe à sa droite.

– Elle gère que dalle ! lance Émilie.

– Tu peux pas la fermer ? marmonne-t-elle.

– T'inquiètes, Yann, j'la surveille, ajoute Emi.

Bah justement...

– J'en connais un qui va faire la même, lâche Kévin, en glissant ses yeux vers moi, amusé.

Je le fusille du regard, puis me tourne vers elle, pour l'observer. Je sais pas pourquoi, mais j'ai comme l'impression que cette soirée va être merdique...

Elle enchaîne plusieurs verres, je ne l'ai jamais vu comme ça. Je ne dit rien, respectant son choix, mais n'en pense pas moins... Puis, elles se lèvent toutes les trois et enlèvent leur veste, dans l'intention de rejoindre la piste.

– Les ennuis vont commencer, lâche Kév.

– Grave, mec, soupire Nico.

Je les observe s'éloigner, puis les interpelle.

– Faites gaffes, les prévins-je, sérieusement.

– Oui papa, réplique Émilie, alors que Nine et Aurore pouffe de rire.

J'adore Emi, mais cette fille est comme la boîte de Pandore. Quand elle est partie, plus rien ne peut l'arrêter et j'ai bien l'impression que lorsque Nine est avec elle, c'est pareil pour elle... Et qu'elles deviennent alors une sortes de combo maléfique. Je l'observe rejoindre la piste, en soupirant légèrement tandis que je sens le regard de Kév et Nico sur moi.

– Détend toi, mec, elles sont juste partit danser, me lance Kévin.

Je fronce les sourcils. C'est pas vraiment ça qui m'inquiète.

– J'm'en cale de ça... Vous la trouvez pas bizarre en ce moment ?

Ils lèvent tous les deux un sourcil et haussent les épaules.

– Depuis jeudi elle est plus pareille fin... Je sais pas, ajouté-je.

– Je trouve pas, fin avec moi elle est pareille, affirme Nico.

– Ouais la même, ajoute Kév.

Donc je ne me fais pas d'idée, elle est comme ça juste avec moi...

– Explique, me demande Kévin.

Je leur raconte ce qu'il se passe, tandis qu'ils m'écoutent en buvant leur bière.

– Je sais pas, peut-être qu'elle est vraiment fatiguée, suppose Nico.

Je jette un regard vers la piste où elle danse et rit avec ses amies, puis me retourne vers eux en grimaçant.

– Ouais, c'est clair que vu comme ça, elle en a pas l'air... lâche Kév.

Je me détache complètement d'eux puis l'observe alors qu'à ce moment, Emi, lui attrape le bras et lui glisse quelques mots à l'oreille, pour ensuite lui montrer une direction du doigt. Je constate alors, qu'elle indique les platines et mon regard se pose sur le même DJ que la dernière fois... Celui qui était intervenu au moment où Echo s'était approché de Nine.

Il lui sourit, puis lui adresse un signe de la main pour la saluer et elles ont l'air toutes les trois euphoriques. Suite à ça, Nine se tourne vers lui pour lui faire signe et lui crie quelque chose tandis qu'il ne la quitte pas des yeux. Au bout de quelques secondes, le DJ lui fait signe d'attendre et saute de l'estrade pour la rejoindre. Elle lui fait la bise en posant sa main sur son épaule puis lui sourit et commence à discuter avec. Putain de merde !

Je me retourne vers les mecs, la mâchoire crispée.

– C'est qui ce mec ? grogné-je.

Kév et Nico, se penche pour voir de quoi je parle, puis ils reviennent sur moi.

– C'est le DJ, annonce Kév.

– Ouais, ça merci, j'avais vu, j'suis pas con !

Il me regarde avec amusement, mais en voyant mon air sérieux, il abandonne son sourire aussi vite.

– Il s'appelle David... Fin, de c'que je sais. Il a emménagé dans les Blocks y a pas très longtemps.

Je fronce les sourcils. Il me semblait bien que je ne l'avais jamais vu avant.

– T'inquiètes, lance Nico, Nine est le genre de fille qui parle et sourit à tout l'monde !

Ouais, et elle est du genre que tout le monde aime !

– Nan, mais là t'auras beau dire c'que tu veux, il est jaloux ! Donc ça passera pas, se marre Kév.

Je lui lance un regard noir et il se fout encore plus de ma gueule.

– Bah quoi ? Genre tu vas me contredire ?

Je ne relève pas, puis soudain, Nico, amusé, nous désigne la piste du menton. Nine nous fait de grands signes et nous montre du doigt avant de glisser quelques mots à l'oreille du DJ. C'est plus fort que moi, le fait de la voir aussi proche de lui ne me plait pas et je me contente de lui adresser un regard froid. Il se penche à son oreille et elle fronce les sourcils, pour ensuite secouer la tête en lui disant quelque chose, tout en me jetant un regard assez distant.

Durant les minutes qui suivent, ce mec ne les lâche pas et celle dont il se tient le plus proche est la fille pour laquelle, c'est dernier temps, mon cœur réagit à un simple regard. Ca doit faire le deuxième verre qu'il leur ramène sur la piste et je commence à sentir la colère monter. Qu'est-ce qu'il cherche, bordel ! Nine remarque les regards mauvais que je lance dans leur direction, mais ça ne semble pas l'atteindre.

J'avale une gorgée de ma boisson, puis au moment où je jette un œil sur elle pour la énième fois, je la vois saisir le bras du DJ, pour le tirer derrière elle, suivit d'Emi et Aurore. Et elles semblent venir vers nous... OK, respire, c'est rien... Putain, c'est la merde !

Elle s'arrête à côté de moi, tandis que mon regard noir se plante dans celui du mec, dont elle tient encore le poignet. Elle sourit, puis attrape la serviette en papier blanc, posée sur la table et l'agite sous mon nez.

– Nous venons en paix ! s'amuse-t-elle.

Émilie explose de rire et Aurore se laisse tomber sur la banquette. OK, elles sont clairement bourrées...

– Ouais grave ! lance sa meilleure amie, avec un petit temps de décalage.

Elle nous présente David, puis Nico et Kév le salue. Me concernant, je lui adresse seulement un petit signe froid... Je peux pas faire mieux... Sans vraiment savoir pourquoi.

Après un bref silence, elle s'adresse de nouveau à nous.

– Qui c'est qui veut bien aller commander ? demande-t-elle.

Aucun de nous ne répond. Pour ma part je n'irais pas, elle a assez bu, son comportement ne ment pas et je me demande pourquoi elle en est arrivée là ce soir. Voyant que nous restons silencieux, elle regarde tour à tour Kévin et Nico, pour les interroger, mais ils refusent et Nico dans la foulée se retourne vers la fille avec qui il discute depuis tout à l'heure.

Bizarrement, elle ne me demande pas, se doutant certainement que ma réponse sera la même.

– Pas grave, on est grandes on va y aller tout seules ! râle-t-elle.

Elle commence à tirer Emi et ce mec vers le bar, quand ce dernier se tourne vers nous.

– Je suis pas sûr que vous devriez la laisser faire, lance-t-il.

– Dit celui qui leur a ramené plusieurs verres sur la piste, lâche immédiatement Kévin.

Ma mâchoire se crispe, puis mon regard trouve le sien pour le défier.

– Au lieu de dire c'qu'on a à faire, tu ferais mieux de retourner à tes platines, grogné-je.

– Les mecs, j'disais ça pour elle, se défend-il.

– Je sais c'que j'ai à faire ! m'énervé-je.

Je glisse hors de la banquette, pour me planter face à lui, sans le lâcher des yeux et il ne sourcille pas une seconde. Il affiche même un rictus provocateur. Soudain, Nine s'immisce entre nous et pose une main sur mon torse.

– Hey ! tu t'en prend pas à lui ! J'ai l'droit de m'amuser non ?! le défend-elle.

Mon regard descend vers le sien, qui a perdu tout ce qu'il avait pu laisser transparaître pour moi jusque là.

– Tu t'amuses pas là, tu fais n'importe quoi ! aboyé-je.

Elle laisse échapper un rire nerveux, sans que ses iris ne me quittent une seconde.

– Bah c'est sûr que toi tu fais tout bien pas vrai ? réplique-t-elle.

Putain, mais de quoi elle parle !

– Allez viens, j'te ramène, proposé-je.

– Non ! J'retourne danser ! s'exclame-elle, en attrapant David et Émilie par le bras afin de les traîner vers la piste.

Je la rattrape et me plante devant elle pour l'empêcher d'avancer. Hors de question qu'elle retourne sur la piste, pas dans cet état, il pourrait arriver n'importe quoi...

– Allez, viens, insisté-je, le plus sereinement possible.

– Laisse-moi passer !

– Laisse la mec si elle veut pas, intervient David.

Toi, mec, vaudrait mieux que tu bouges, sinon dans deux secondes il se pourrait bien que je t'explose...

– Toi ferme ta gueule on t'a rien demandé ! lui conseillé-je.

Je lui attrape le bras et lui adresse un regard presque suppliant, mais elle ne semble pas d'accord.

– Lâche-moi ! crit-elle, en se dégageant avec colère.

Elle n'avait jamais eu de geste de ce genre avec moi, jamais elle n'avait tenté de me fuir... Et putain, sur le coup ça me tue...

– OK, comme tu veux.

Je pose mes mains sur sa taille, puis la soulève pour la mettre sur mon épaule, tandis qu'elle tente de me faire lâcher prise.

– Yann, pose-moi ! lance-t-elle, le ton menaçant.

Mais je ne bronche pas et avance vers la sortie en encaissant les coups qu'elle me donne dans le dos avec ses poings.

– T'es pas drôle ! s'exclame-t-elle, en se débattant toujours.

Je fais comme si je ne l'entendais pas, me persuadant que c'est l'alcool qui parle.

– T'es là à faire la morale, mais en attendant, c'est pas moi, qui reçoit des messages bizarres sur mon téléphone !

Je me fige. OK, là je suis pas vraiment sûr que ce qu'elle a dit n'était pas voulu... Putain, c'est quoi ce bordel ! Je serre les dents, pousse la porte du pied, violemment et nous sortons, suivit de nos amis.

J'ouvre la portière de ma caisse, puis la pose sur le siège passager et tente de boucler sa ceinture, mais elle ne me facilite pas la tâche essayant de s'échapper. Je demande à Kév de raccompagner Aurore et Emi chez elles et il accepte, voyant que la situation m'échappe complètement. Il m'adresse un regard lourd de sens. Je sais à quoi il pense... Je devrais tout lui dire...

Je finis par réussir à l'attacher, puis contourne la voiture, pour me glisser derrière le volant. Au moment où je pose ma main sur la clé pour mettre le contact, le DJ tape à la vitre de son côté. Elle la baisse et lui explique que finalement, elle va rentrer, puis il lui tends son numéro de téléphone, inscrit sur un morceau de papier. Immédiatement, mes mains se crispent sur le volant.

– Dégages, mec, c'est pas le moment, là ! m'énervé-je.

Ce connard ne me regarde même pas et lui sourit, avant de se redresser pour nous laisser partir. Je remonte la fenêtre, puis démarre en trombe, lui balançant quelques gravillons au passage.

Du coin de l'œil, je la vois observer le numéro qu'il lui a filé, puis le rentrer dans le répertoire de son téléphone. Les muscles de ma mâchoire tressautent, mais qu'est-ce que je pourrais lui dire ? Rien... Après tout, c'est moi qui lui ai dit qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait...

Elle finit par poser sa tête contre la vitre et je glisse plusieurs regards sur elle, alors qu'elle s'endort. J'aimerais tellement savoir pourquoi elle m'a dit ça... Ne pas avoir cette vie et pouvoir vraiment faire ce que j'ai envie de faire...

Je me gare devant la maison, ouvre la porte d'entrée, puis me dirige vers sa portière. Au moment de l'ouvrir, elle ronchonne et je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire en coin. Je la détache, passe un bras sous ses genoux et l'autre derrière son dos pour la soulever doucement.

– Accroche-toi, lui demandé-je.

Elle enroule ses bras autour de mon cou et je referme la portière avec mon pied, puis en fait de même avec celle de l'entrée, avant de me diriger vers les escaliers.

– J'peux monter toute seule, marmonne-t-elle.

Je secoue la tête amusé, lorsque je vois qu'elle n'arrive même pas à décoller sa tête de mon épaule pour me regarder.

– Bah oui bien sûr, soufflé-je, en commençant à monter.

Une fois dans ma chambre, je la pose doucement sur mon lit, enlève ses chaussures, puis remonte la couette sur elle. Je l'observe quelques secondes, essayant de deviner ce qui se passe dans sa tête puis file m'asseoir sur le canapé.

Alors que je suis perdu dans mes pensées, les yeux rivés sur l'écran sans vraiment faire gaffe à ce que je regarde, je la vois approcher.

– Qu'est-ce que tu fais ? m'étonné-je.

– J'veux regarder la télé avec toi...

– Tu devrais dormir, t'es complètement KO.

Sans tenir compte de ce que je lui dis, elle se glisse à mes côtés et je ne peux m'empêcher de la regarder avec tendresse.

Elle lutte quelques minutes, puis finit par poser sa tête sur mon épaule et alors que je pensais qu'elle s'était endormie, elle lève les yeux vers moi, m'adresse un fin sourire, puis plonge ses iris dans les miens.

– Désolée, prononce-t-elle, la voix endormie.

Sans rien ajouter, je glisse mon bras derrière son dos et l'attire plus près de moi, pour qu'elle puisse se caler comme il faut, puis commence à passer encore et encore mes doigts dans ses cheveux, jusqu'à ce qu'elle s'endorme profondément.

Je ne lui en veux pas, c'est à moi que j'en veux... Parce que je suis pas foutu de prendre la décision qui s'impose et qui ferait qu'elle serait en sécurité...

Dans son sommeil, elle glisse sa tête sur mon torse, puis pose sa main au même niveau. Mon coeur semble tout à coup exploser, puis je la serre un peu plus fort contre moi, avant de tirer le plaid sur elle. Je m'incline un peu plus sur le canapé, de façon à pouvoir poser mes pieds sur la table basse, éteint la télé, puis enfoui mon visage dans son cou, sachant pertinemment que ce sera peut-être la dernière fois que je l'aurais contre moi... Parce que oui, il faut que je prenne une décision, la seule qui la préservera... Même si ça ne me convient pas.

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