Yann #17
* Point de vue Yann *
Comme si j'avais une horloge dans la tête, mes yeux s'ouvrent à cinq heures trente, pétante. Je me redresse et m'assois sur le bord du canapé, avant de m'étirer. Finalement, il n'aura pas été aussi confortable et j'ai failli me casser la gueule plus d'une fois durant la nuit. Je tourne la tête vers elle, allongée sur mon lit et remarque qu'elle est emmitouflée dans la couette.
Je l'observe quelques secondes, de loin, hésitant, mais c'est plus fort que moi, il me faut ma dose de sport, sinon je suis une boule de nerf. Je trace discrètement à la salle de bain, me passe un coup d'eau fraîche sur le visage, histoire de me réveiller comme il faut et enfile un short de sport.
Je retourne dans la chambre, puis entame ma séance le plus discrètement possible. J'enfile les poids sur la barre et me fige, puis glisse un regard vers elle à chaque fois lorsqu'ils s'entrechoquent légèrement. Allongé sur le banc j'entame ma série de développés couché, écouteurs aux oreilles, l'album de Ashes Remain à fond.
J'entame ma troisième série de pompes, quand du coin de l'œil, je la vois remuer dans le lit. Je me redresse, tire sur mes écouteurs, puis amusé, je remarque qu'elle ferme les yeux. Trop tard, je t'ai vu !
– Je t'ai vu.
– Hein ? marmonne-t-elle, pour me faire croire qu'elle ne me regardait pas.
– Ça fait longtemps que t'es réveillée ?
– À l'instant, annonce-t-elle
Je l'observe, un sourire en coin et l'envie irrépressible de la chercher se fait plus forte que moi.
– Le spectacle te plait ? lancé-je, sans vraiment savoir d'où ça sort.
Elle me répond en me disant qu'il y a pire comme spectacle, de son regard malicieux...Celui qui me rend dingue à chaque fois. Voilà, dès le matin ça recommence ! Puis, pour changer de sujet, elle me fait remarquer qu'on est dimanche et qu'il n'est que six heures.
– Désolé, question d'habitude, m'excusé-je.
– Attends, genre tu veux dire que tous les matins tu te lèves à six heures pour faire tous tes trucs là ?
Son expression me fait rire et je décide d'en rajouter.
– Non, à cinq heures trente.
– Encore mieux ! soupire-t-elle, avant de me regarder curieusement.
– Désolé, si je t'ai réveillée, lâché-je.
– Pas grave. T'as dormi que deux heures et demie, t'es au courant ?
À vrai dire, je ne fais plus vraiment attention, le sommeil a déserté il y a un moment.
– Ouais, mais t'inquiètes, je gère.
– Si tu l'dis...
– Ça te dérange pas si je continue ? la questionné-je.
– Nan, j't'en prie, fait comme chez toi, plaisante-t-elle.
Sa spontanéité me fait toujours sourire. Malgré son caractère bien trempé, elle ne manque pas d'humour. La question de Kév résonne dans ma tête... Qu'est-ce que j'aime pas chez elle ? Putain, j'en sais rien, à vrai dire, tout me plait !
Je lui propose de se rendormir, le temps que je finisse et elle ne se fait pas prier. Avant de se rallonger, elle semble curieuse de connaître la suite de mon programme et elle écarquille les yeux au fil de mes explications.
– Je suis fatiguée rien qu'à écouter ton programme, souffle-t-elle, tandis que ça me fait rire. Au pire, tu sais quoi ? Réveille-moi pour le p'tit déj' !
– OK, acquiescé-je en souriant.
Elle s'enroule dans la couette et je fais mine de ne pas remarquer qu'elle m'observe du coin de l'œil. J'enchaîne série d'abdos, tractions, puis me met à cogner dans mon défouloir, pendant plusieurs minutes. Les coups pleuvent et je ne m'arrête que lorsque je suis à bout de force et trempé de sueur. Malgré ça, comme tous les matins, il faut que je sorte courir, il n'y a qu'après ça que j'aurais eu ma dose. Je vérifie une dernière fois qu'elle dort bien puis refermer la porte de la chambre derrière moi.
Avant de sortir, je prépare le petit déjeuner, ne sachant pas vraiment ce qu'elle mange le matin, je me retrouve comme un con devant le placard à hésiter. Pour finir, je décide de faire des pancakes, puis de sortir différentes choses. Au pire, c'est pas perdu, je mange comme un ogre...
Musique à fond, j'entame mon itinéraire habituel, sous la pluie qui n'en finit pas de tomber depuis que je suis levé, tandis qu'une seule pensée tourne en boucle dans ma tête... Elle est chez moi, dans mon lit et si quelqu'un m'avait dit que ça arriverait le jour où je l'ai rencontré pour la première fois, je me serrais bien foutu de sa gueule. Lorsque je rentre, une heure plus tard, essoufflé, je suis complètement trempé et je file vers la salle de bain, sur la pointe des pieds. Une fois douché, j'enfile un pantalon de jogging, puis rejoint la chambre, où elle dort encore... Une vraie marmotte...
Je m'approche, doucement, m'assois à côté d'elle, sur le bord du lit, puis l'observe brièvement et esquisse un sourire. Je dois vraiment avoir l'air débile...
Je m'approche de son oreille, son parfum déclenchant encore des frissons le long de ma colonne vertébrale.
– Princesse ? chuchoté-je.
Elle ronchonne de façon mignonne, puis ouvre légèrement les yeux. A peine j'aperçois ses iris, que je me perds dedans, mon visage juste au-dessus du sien.
– Princesse, le p'tit déj' est prêt...
Elle m'observe, puis se met à râler, lorsque qu'une goutte de mes cheveux s'échappe et tombe sur sa joue. Je souris à nouveau, lui adresse un regard amusé et me place au-dessus d'elle, mes mains de part et d'autre de ses épaules, me soutenant avec les bras. La peau de son avant-bras frôle mon torse et l'autre abruti rate un battement dans la foulée alors que mes yeux dévient sur ses lèvres inconsciemment.
Je secoue mes cheveux juste au-dessus d'elle et me met à rire, quand je vois son expression, ahurie, puis me recule lentement et à regret, tandis qu'elle me jette un regard qui me promet vengeance.
– Comment tu peux oser me faire ça à moi ? se plaint-elle.
– Désolé, j'étais obligé.
– Mouais... Bah, pour le coup je suis réveillée.
– Tant mieux, le p'tit déj' attend, annoncé-je.
Elle lève un sourcil, étonnée, puis sort du lit pour me suivre jusqu'au rez-de-chaussée, dans la cuisine. Elle se fige devant l'îlot central, observant tout ce que j'y ai étalé et je lui souris. Chose que je fais beaucoup ces derniers temps...
Je lui explique que ne sachant pas ce qu'elle prenait au p'tit déj', j'ai sorti différente chose et lui précise de ne pas s'inquiéter, pour ce qu'il restera, que je m'en chargerai, ce qui la fait sourire.
Nous nous installons, puis alors que nous mangeons, je lève les yeux sur elle.
– Ça fait bizarre, lancé-je.
– Quoi donc ?
– Toi, ici, ou tout simplement d'avoir quelqu'un avec moi.
– Tes parents sont pas là ?
Je lui explique brièvement qu'ils sont beaucoup prit par leur travail et elle ne perd pas une miette de tout ce que je lui raconte. Mes parents passent du temps avec moi, dès qu'ils le peuvent, ils ont toujours été très aimants et nous avons une grande complicité... Même si dernièrement, j'ai l'impression que je vais finir par tout faire foirer...
– Ils travaillent dans quoi ? m'interroge-t-elle.
Je lève un sourcil, surpris. À vrai dire, j'ai pas l'habitude qu'on s'intéresse à moi... Fin pas de cette façon en tout cas... Elle a l'air vraiment intéressé par ce que je lui explique et ça me perturbe. J'ai pas non plus l'habitude de parler de moi, je suis plutôt solitaire, comparé à... Avant.
Je réponds à quelques-unes de ses questions, sans détours, puis nous discutons un moment. Lorsqu'elle souhaite savoir si j'ai des frères et sœur, j'esquisse une petite grimace. J'aurais vraiment aimé... Je me serais senti moins seul, c'est certain. Lorsque je lui explique, elle m'adresse un sourire d'une douceur incomparable et l'autre con croit qu'on est en plein quatorze juillet.
– Je vais vite combler le vide, plaisante-t-elle.
– Ça me va, répliqué-je, sans attendre.
À croire que c'est ce que j'attendais qu'elle dise. J'ai beau ne pas vraiment comprendre ce qui m'arrive, ou me voiler la face... Mais, une chose est sûre, quand elle n'est pas là, elle me manque. Alors, ouais, quitte à paraître con, j'aimerais qu'elle vienne... Souvent... Au moment où je lui réponds ça elle m'adresse un sourire entendu, et ça refait ma journée.
Nous continuons de discuter et sur le ton de la plaisanterie, lorsque je lui sors que je suis un putain de guerrier, elle rebondit dessus.
– Ouais, j'ai pu voir ça, rigole-t-elle.
Je lui affirme qu'elle n'a rien vu du tout, puis regrette immédiatement. Elle me rappelle alors ce à quoi elle a assisté jusque-là et comme un con, au lieu de couper court, j'en rajoute une couche.
– Tout ça ? Pfff, c'est rien ça, t'as rien vu, balancé-je, naturellement.
Putain, mais ferme ta gueule, bordel !
– Rassurant...
Voila, je lui ai foutu la trouille... Super...
– Et tu ne le verras jamais, ajouté-je.
– Pourquoi ? Parce que t'as décidé de t'assagir ?
Je lève un sourcil et me marre presque intérieurement. M'assagir ? Non, je ne suis pas prêt, pas encore... J'en ai besoin.
– Tu m'as bien regardé ? Non, pour ça je suis pas encore prêt... Mais, hors de question que je t'entraîne dans cette partie de ma vie, expliqué-je, sérieusement.
Elle m'observe avec insistance, comme pour essayer de décoder ce que je viens de lui dire et je fronce les sourcils.
– Je suis sérieux, précisé-je, froidement.
– J'en doute pas !
Je change rapidement de sujet, puis au moment de débarrasser, j'ouvre la baie vitrée pour aérer la pièce. Mes yeux se posent sur elle lorsque je reviens vers la cuisine et je vois que ses bras se couvrent de frissons. Je suis torse nu et je suis loin d'avoir froid, mais à ce que je vois, elle semble être plutôt frileuse. J'attrape un de mes sweats dans le placard de l'entrée, puis le lui tend.
– Tiens, enfile ça avant d'attraper froid.
Elle me remercie en l'enfilant et ça m'amuse de voir qu'il est beaucoup trop grand pour elle. Les manches sont clairement trop longues et on pourrait en faire entrer deux comme elle dedans. Cette fille est un mini format... Un mini format tellement attirant... Putain, ça faisait longtemps ! Moi qui pensais que cette foutue petite voix m'avait oubliée...
– Ça va mieux ? demandé-je.
– Oui, j'ai déjà plus chaud.
J'aurais pu aussi lui proposer de la serrer dans mes bras mais... Bordel, la revoilà ! Elle me sourit tout en croisant les bras, pour se réchauffer un peu plus... Faut vraiment qu'elle arrête de me sourire de cette façon...
En mettant la vaisselle dans le lave-vaisselle, elle me parle des trophées qu'elle à vue dans ma chambre et commence à s'intéresser à ce qui me passionne. Je lui explique que le sport fait partie de moi depuis mon plus jeune âge, que j'ai commencé le cross et le karaté pratiquement en même temps, vers l'âge de cinq ans, que je partage ça avec mon père et que depuis je ne peux plus m'en passer. J'énumère certaines de mes autres passions, sous son regard captivé et étonnement, elle me comprend alors que beaucoup disent que j'en fais toujours trop. C'est vrai que j'arrête jamais, mais quand on aime quelque chose, on ne s'en rend pas vraiment compte... Du moins, en ce qui me concerne, c'est mon cas. Puis, la vie est courte et je veux faire tout ce que je peux faire.
Je lance le lave-vaisselle, puis me tourne vers elle.
– Suis-moi, je vais te montrer quelque chose, lui proposé-je.
Je descends les escaliers qui mène au sous-sol, puis ouvre la porte du dojo. Lorsqu'elle entre, elle ne cache pas son étonnement. Mon père et moi avons tout aménagé nous-mêmes, appareils de muscu, tatamis... Tout ce dont on a besoin, il ne manque rien. C'est ici qu'il me donne mes cours. Mon père, en plus de son travail, est prof de karaté et lorsque petit, je suis allé à l'une de ses compétitions, j'ai tout de suite voulu qu'il m'apprenne. Depuis, il m'entraîne et m'apprend tout ce qu'il sait. Il a tout de suite vue que ça permettait de me canaliser... Du moins, jusqu'à il y a encore un an.
– Ah oui quand même ! s'exclame t'elle.
Embêté, je me gratte l'arrière de la tête.
– Ouais, j'avoue, on fait pas les choses à moitié, mon père et moi.
– Non c'est sûr, mais c'est la classe ! Vous avez tout sur place.
Je lui souris. Elle tape toujours dans le mille. Soudain, je l'observe avec un air de défi, puis m'avance au centre des tatamis.
– Allez, viens, fais voir c'que tu sais faire ! m'exclamé-je.
– T'es sûr ? Je serais toi je ferais gaffe !
Sa réflexion me fait rire et elle n'hésite même pas une seconde. Elle fonce sur moi, puis tente de me faire tomber. Je la soulève à plusieurs reprises, pour l'immobiliser contre moi, tandis qu'elle ne lâche rien et revient à la charge. Puis, alors que je la porte, elle tente de me faire lâcher prise, de me faire trébucher et je perds l'équilibre avec elle dans mes bras. Bordel de merde ! Je la serre contre moi, pour éviter qu'elle ne se blesse et nous nous écroulons, ensemble, moi amortissant la chute et mon dos heurtant le tatami.
Lorsque je relève la tête du sol pour voir comment elle va, je m'aperçois que je la serre toujours dans mes bras. Elle est allongée sur moi et lève le regard vers le mien, au même moment, inquiète.
– Ça va ? demandons-nous, en même temps.
– Ouais, et toi ?
– Il m'en faut beaucoup plus que ça, affirmé-je.
Nous nous retrouvons à rire comme des imbéciles, puis nous nous observons un instant. Son corps contre le mien déclenche en moi toutes sortes de sensations. L'autre abruti réagit en premier et rate quelques battements, puis mes yeux se posent sur sa bouche, au moment où elle se mord la lèvre du bas, embêtée. Immédiatement, une vive chaleur se diffuse en moi et je me retrouve à m'imaginer en train de l'embrasser. Putain de merde !
Elle se racle la gorge et je la libère, laissant mes bras tomber de chaque côté de mon corps sur le tatami. Elle pose ses mains sur mon torse pour s'aider à se redresser et la fraîcheur de sa peau contre ma peau déclenche une avalanche de frissons, qui dévale chaque parcelle de mon épiderme. Le poids de son corps sur le mien, laisse une désagréable sensation de vide... Et, putain, j'aurais voulu que ce moment dure une éternité.
Je me relève à mon tour, encore sur mon petit nuage, puis tout naturellement, sans être gênée une seule seconde, elle se tourne vers moi, au moment où nous quittons la pièce.
– Quoi de prévu, aujourd'hui ?
Je réfléchis un court instant. Il était prévu que je retrouve Écho aux Blocks, mais franchement, j'en ai pas envie, je suis bien là... Avec elle.
– Je passe la journée avec toi, lâché-je.
Ha oui ? Voilà encore que ma parole prend le contrôle sans que je ne m'en rende compte. Elle m'observe, avec une certaine surprise, et... Si ça s'trouve elle pense que je suis envahissant... Merde.
– T'as peut-être quelque chose de prévu de ton côté...
– Non rien, mais c'est vraiment ce dont tu as envie ? s'étonne-t-elle.
– Ouais, tu vas peut-être trouver ça débile, mais je me sens bien avec toi. J'ai envie d'autres choses aujourd'hui, mettre les Blocks de côté et tout ça.
Bah voyons ! Si je commence à lui balancer tout ce qui me passe par la tête, je suis pas dans la merde. Bientôt je vais inconsciemment lui dire que j'ai imaginé l'embrasser, sans rien capter...
Finalement, elle me sourit, de ce sourire qu'elle n'adresse qu'à moi et j'ai l'impression de fondre de l'intérieur.
– Alors, qu'est-ce que t'en penses ? ajouté-je.
Elle me répond que c'est une bonne idée et à ce moment, c'est un grand soulagement. Si elle n'avait pas envie, elle aurait tout simplement refusé. Bordel, elle veut passer du temps avec moi !
– C'est quoi le programme ? me demande-t-elle, en haut des escaliers.
– Tu joues à la console ?
– Ouais, carrément !
Ha oui ? Moi qui balançais ça juste comme ça... Décidément, elle est pleine de surprise.
– Alors prépare-toi, tu vas perdre !
– Je serais toi, je serais pas si sûr ! rigole-t-elle.
Je lui lance mon regard de défi, ce qui l'amuse, puis nous regagnons ma chambre.
– Si ça donne la même chose qu'en bas, ça promet, me moqué-je.
Je glisse quelques regards vers elle durant les parties qui s'enchaînent... Elle se débrouille vraiment bien et me bats même plusieurs fois. Je me surprends à rire... Encore... Et, le temps défile à une vitesse hallucinante.
Elle pose tout à coup la manette, puis m'annonce qu'il faut qu'elle rentre. Non, pas maintenant... C'est tellement différent quand elle est là.
– T'es pas obligée de partir, lancé-je.
– Faut bien que je rentre me changer et vérifier que tout va bien chez moi, je suis responsable de la maison, mes parents ne sont pas là, m'explique-t-elle, avec sérieux.
Je soupire et me résigne à la laisser partir, après tout, je savais que cette journée prendrait fin... Puis ça ne lui dit peut-être rien de rester.
– Je peux revenir après, enfin si tu veux...
Mon cœur fait un bon tellement fort dans ma poitrine, que ça m'en coupe presque le souffle. Je sonde son regard, à la recherche du moindre doute qu'elle aurait, mais elle a vraiment l'air d'en avoir envie.
– OK, mais je passe te chercher, tu prends pas le bus, il va faire noir et tout...
– Tu sais que je suis pas en sucre ?
Oui... Non... Mais ça me rassure.
– Je sais, soupiré-je, mais enfin voilà quoi...
À croire que cette petite voix, prend le dessus vraiment quand ça l'arrange.
– OK, ça marche, on dit vingt heures trente ?
– Ouais, on se commandera des pizzas.
Elle acquiesce, puis je la raccompagne jusqu'à son arrêt. Lorsqu'elle monte dans le bus et qu'il s'éloigne, je l'observe jusqu'à ce qu'il disparaisse, puis fait demi-tour pour rentrer.
Je me laisse tomber sur mon lit, les yeux rivés au plafond, comme à chaque fois que je cogite. Ça fait à peine cinq minutes qu'elle est partie et elle laisse déjà un vide immense... Dans qu'elle galère pas possible je suis en train de me foutre, sérieux !
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