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Yann #14

* Point de vue Yann *

Alors que je suis en train de régler mes comptes avec Thomas, je sens quelqu'un me tirer en arrière et m'éloigner de la mêlée. Je me retourne d'en l'intention d'en découdre avec celui qui m'interrompt et au moment où je lève le poing, je me rend compte que c'est Kévin. Il se penche vers moi pour que je l'entende, malgré le bruit.

- Faut que tu dégages de là, mec !

Je fronce les sourcils et lui fais comprendre en un regard que je ne compte pas bouger.

- C'est mort !

Il me tire un peu plus à l'écart et du coin de l'œil, je vois Nine s'approcher. Elle remarque mon air désapprobateur, puis nous demande ce qu'il se passe. Kév lui explique rapidement que si je ne bouge pas, je risque de me faire virer, définitivement. Mais, pour moi, hors de question de laisser mon pote dans la merde, et encore moins le laisser prendre à ma place. Je tente de leur faire comprendre, mais elle affiche un regard inquiet et Kévin semble ne rien vouloir lâcher.

- Mec, tu fais chier avec ça ! Combien de fois tu m'as sauvé la mise, hein ? balance-t-il.

Je l'observe en fronçant les sourcils. J'en ai rien à foutre ! J'ai jamais fais ça pour qu'il me rende la pareille, je suis juste comme ça, c'est tout... Mais, son regard à elle... Putain !

- T'as vraiment envie d'être renvoyé et de changer de bahut ? ajoute-t-il, sans me laisser le temps de répliquer et en la désignant du menton.

Mon regard s'accroche au sien. Bordel, pourquoi j'ai l'impression d'y lire comme dans un livre ouvert ? J'essaye d'esquiver et me tourne vers Kév en expliquant que de toute façon ils m'ont tous vu et que je suis déjà grillé, mais il semble sûr de lui et n'en démord pas.

- T'inquiètes pas pour ça ! Je gère ! affirme-t-il.

Je recule de quelque pas, la rage au ventre de devoir le laisser derrière, alors que ce ne sont pas ses histoires, puis récupère mon sac.

- Allez, bouge de là, mec ! aboie-t-il pour me convaincre.

Putain, fait chier ! Je pose mes yeux sur elle, devoir la laisser là aussi ne me plaît pas... Thomas est un vrai connard... Je m'avance vers elle, puis comme ces derniers jours sans comprendre comment ça arrive, je l'embrasse sur la joue, avant de m'éloigner vers le portail de secours en courant.

Alors que je m'apprête à passer par-dessus, elle me rattrape, puis plante son regard dans le mien.

- J'viens avec toi.

Si elle fait ça, qu'elle sèche les cours, elle risque d'avoir des problèmes. Je m'apprête à lui dire ce que j'en pense, mais elle ne m'en laisse pas le temps.

- C'est pas négociable.

Malgré moi, un sourire en coin apparaît au coin de mes lèvres. Si maintenant elle se met à me piquer mes répliques, on n'est pas dans la merde... À ce moment, Kévin siffle entre ses doigts, me rappelant qu'il faut que je me casse. Il menace que le premier qui me balance aura affaire à lui et se tourne vers Thomas pour lui dire que c'est valable aussi pour lui.

Cette tête de con menace Kév de son poing et mon pote le lève en retour, pour lui faire comprendre qu'il ne bougera pas. Je grimace, regrettant de ne pas pouvoir lui en foutre encore une, puis Thomas finit par baisser son poing et Kévin l'imite.

Rapidement, je balance mon sac et le sien par-dessus le portail qui est assez haut et devine qu'elle ne le passera pas avec autant de facilité que moi. Je l'aide à atteindre le sommet pour qu'elle puisse passer de l'autre côté et une fois qu'elle y est, je recule de quelques pas, pour prendre mon élan et sauter par-dessus comme j'en ai l'habitude.

En tournant la tête pour jeter un dernier coup d'œil vers mes potes, je vois les surveillants les embarquer. Ma mâchoire se crispe, mais elle saisit la manche de mon sweat et me tire légèrement pour m'inciter à foutre le camp.

Énervé, je me pose sur un banc, à quelques mètres du bahut et elle s'assoit à côté de moi.

- Si j'le chope, j'le finis.

- Tu vas finir personne.

J'affiche un sourire nerveux, les yeux rivés sur le sol pour tenter de retrouver mon calme.

- J'ai déjà pris sur moi la dernière fois quand il t'a poussée pendant le match de basket, pas cette fois ! m'emporté-je.

Sans que je m'y attende, elle pose ses mains sur les miennes, jointes devant moi. Instantanément, mes bras se couvrent de frissons et l'autre abruti, me fait savoir qu'il est encore là en cognant plus fort. Je me tourne vers elle et elle fronce aussitôt les sourcils. Quoi qu'est-ce qui s'passe ? Je l'ai déçue ? Ouais... J'ai pas tenu parole et j'ai cogné Thomas... Bordel.

- Faut soigner ça, annonce-t-elle, soucieuse.

Intérieurement, je soupire, soulagé. Elle ne m'en veut pas... J'essuie le sang qui s'écoule de ma lèvre d'un revers main. J'avais complètement zappé que j'étais amoché.

- C'est rien, affirmé-je, en riant nerveusement.

J'ai connu bien pire et je n'ai pas mal. Lui par contre... Rien qu'en y pensant, je jubile. Je ne lui ai pas fait de cadeau. Lorsque mes yeux se perdent dans les siens, j'y perçois une lueur différente. Comme si je venais de la blesser... Et, merde... Je comprends aussitôt, que même si elle ne me l'a pas dit clairement, elle me proposait de m'aider et de me soigner. Elle ne réalise sûrement pas que le fait qu'elle soit là, à côté de moi, c'est déjà beaucoup... Mais, je ne lui dirais pas, même si je le pense... Parce qu'elle pourrait penser que... Et, puis merde !

- OK, comme tu veux, lancé-je, sans vraiment savoir d'où ça sort.

Je me redresse, saisis sa main, puis l'entraîne derrière moi, jusqu'à ma bécane. Je lui file mon casque et pour une fois, elle ne dit rien. Elle se contente de m'observer et de l'enfiler. Elle grimpe derrière moi, puis passe ses bras autour de ma taille. Avec douceur, elle resserre sa prise, comme pour me faire comprendre qu'elle est là, juste pour moi. Cette sensation, cette différence, pourtant imperceptible aux yeux des autres, déclenche en moi quelque chose de nouveau. Cette fille n'arrête pas de déclencher en moi des réactions que je n'avais jamais ressentie. Mon cœur cogne encore comme un malade, mais cette fois... Je m'en fous...

Je me gare dans le garage, puis lui fait signe de me suivre. J'ouvre la porte de chez moi et au moment où je la referme et me retourne, je fais face à ma mère. Putain, mais qu'est-ce qu'elle fait là ? Elle ne devait rentrer que demain matin !

- Salut M'an.

- Yann ? Qu'est-ce que tu fais là ? Qu'est-ce qui t'est arrivé encore ? m'interroge-t-elle, en voyant que je suis blessé.

Sans attendre de réponse de ma part, certainement parce qu'elle sait déjà qu'elle n'en aura pas, ou du moins pas complètement, elle se tourne vers Nine. Elle l'observe et lui sourit. Bordel de merde ! Si on bouge pas, dans deux minutes, elle va lui parler comme si elle la connaissait depuis un bail. Elle est capable de sortir les albums de famille et de lui montrer toutes les photos de moi qu'elle a... C'est mort, y a de sacrés dossiers !

- Rien t'inquiète, ça va, marmonné-je.

Ma mère glisse un regard rapide vers moi, puis de nouveau sur elle.

- M'an, Nine. Nine, ma mère, annoncé-je.

Dans la seconde qui suit, je lui attrape le poignet, puis la tire derrière moi.

- On monte dans ma chambre, ajouté-je, pressé de lui échapper.

Elle me suit, puis j'ouvre la porte de ma chambre et elle la détaille, tandis que je referme derrière nous. Ma mère vient de me voir monter avec une fille et je m'imagine déjà les films qu'elle se fait... Je soupire, discrètement. Un interrogatoire est à prévoir.

En imaginant, moi aussi ce qui pourrait se passer ici, je trace vers la salle de bain, histoire de souffler deux secondes. Je croise mon reflet dans le miroir et esquisse un sourire ironique. En voyant ma gueule amochée, je me demande quelle genre de fille pourrait vouloir se mettre avec un mec, qui se retrouve la plupart du temps dans cet état... J'attrape la boîte de soin dans le placard, puis rejoins la chambre et la pose sur mon lit.

Elle avance d'un pas et sentant que je suis encore sur les nerfs, je préfère aller prendre une douche avant. J'espère que ça me calmera... Sans réfléchir, j'enlève mon sweat et son regard s'attarde brièvement sur moi. Je file dans la salle de bain, puis me fige au moment de fermer la porte derrière moi.

- Tu m'attends ? demandé-je, en me penchant dans l'encadrement.

- Bah oui, tu veux que j'aille où ?

C'est pas faux...

- On sait jamais, que l'envie te prenne de t'enfuir.

Je ferme la porte. Vraiment ? J'ai vraiment dit ça ? Même moi je me prendrais pour un psychopathe...

Une fois finis j'enfile simplement un jeans et lorsque je ressors, je l'aperçois en train de regarder ma collection de mangas, rangée sur l'étagère. Je m'approche, torse nu, et lorsqu'elle me remarque, elle quitte les livres des yeux, pour les poser sur moi.

- Tu trouves ton bonheur ? lancé-je.

Elle ne répond pas immédiatement, continuant de me détailler et fronce les sourcils comme si elle se demandait de quoi je parle.

- Les mangas, y'en a qui te plaisent ? précisé-je, pas vraiment sûr qu'elle ai compris.

- Ah... heu, oui il y en a des pas mal.

Elle vient de rougir ? Non, mec, tu t'fais des idées, c'est clair ! Je me dirige vers le lit, en essayant de chasser cette pensée, puis saisis la boîte de soin.

- Qu'est-ce qui t'es arrivé ? demande-t-elle, tout à coup en désignant mes côtes.

Ho ça ! ... Vite, mec, trouve une excuse bidon... J'avais carrément oublié ce détail bordel !

- C'est rien, j'me suis cassé la gueule en cross, lâché-je.

Elle fronce les sourcils. Je suis sûr qu'elle ne me croit pas une seconde. Mais, elle avance, puis saisis la boite que je tiens entre les mains, sans rien dire et je m'assois sur le lit.

Lorsqu'elle sort le flacon d'alcool à quatre-vingt-dix, elle écarquille les yeux.

- T'es sérieux ?

- Quoi ?

- C'est de l'alcool à quatre-vingt-dix ton truc !

- Ouais, et ?

- Ça pique cette merde ! s'exclame-t-elle.

J'esquisse un sourire. C'est pas faux... Mais, j'ai l'habitude.

- Ça désinfecte, c'est le principal.

- T'es malade !

Je hausse les épaules en guise de réponse, tandis qu'elle me regarde, hésitante.

- OK, comme tu veux, mais j'te préviens, j'y suis pour rien, se justifie-t-elle.

Je lève un sourcil, puis me retiens de rire en voyant son expression tandis qu'elle imbibe une compresse et comme un con, je l'observe sans pouvoir détacher mes yeux d'elle.

Elle approche sa main de ma lèvre, puis je relève le visage pour lui faciliter la tâche. Sans le vouloir, mes yeux tombent sur les siens, qui sont concentrés sur ce qu'elle fait. Puis, mon regard descend sur sa bouche. Elle se mord la lèvre inférieure, comme si elle redoutait de me faire mal et l'autre con rate un battement puis accélère. Putain, il commence par me faire chier ! Je détaille son visage, mais mon regard retombe à chaque fois sur ses lèvres, sans que je ne le contrôle. Elle replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille et... Putain de merde, je m'écouterais, je sais que je pourrais l'admirer pendant des heures, sans me lasser.

Bordel, faut que j'arrête avec mes conneries ! C'est pas l'moment ! Merde !

Elle s'apprête à poser la compresse sur mon arcade et son visage est tout à coup beaucoup plus proche du mien. Je sens son souffle sur ma peau et un frisson dévale mon corps tout entier. OK, faut qu'je trouve un truc là... Je me penche légèrement sur le côté, pour attraper mon portable, ce qui bien sûr n'est qu'une excuse. J'en est clairement rien à foutre de mon téléphone...

- Tu peux éviter de bouger ! s'agace-t-elle.

Je lève un sourcil, amusé.

- On dirait ma mère, lâché-je.

Elle me fusille de ses iris verts, qui semblent encore avoir changés de couleur et je pouffe de rire, en voyant son expression, mais je reprend vite mon sérieux et elle se met à nettoyer mon arcade, sans rien dire. Tandis que mes yeux continuent de la détailler, je vois les siens passer de mon visage à mon torse. Il me semble la voir rougir encore une fois... Et, elle est tellement... Ta gueule bordel !

Elle se racle la gorge, gênée, puis se redresse et je me lève pour enfiler un sweat.

- Ça te dit de venir avec moi ce soir ? proposé-je.

OK, ça, c'était clairement pas prévu non plus, mais bon... J'en ai envie.

- Où ça ?

- Une soirée, précisé-je.

Je me surprends à prier pour qu'elle accepte, ne la lâchant pas du regard.

- Ouais, pourquoi pas, mais faut que je rentre me changer.

- T'es attendue chez toi ?

- Non, y'a personne.

- OK, alors t'inquiètes pas pour ça, c'est pas ce qu'il manque comme fringues ici, la rassuré-je.

- Si on trouve quelque chose qui me va, ça marche.

Vraiment ? Fin j'veux dire... OK.

- Super, souris-je, légèrement.

Je lui demande de m'attendre et je me rends dans la chambre d'amis, que ma cousine squatte quand elle passe quelques jours ici en été. C'est une dingue de mode et à vue de nez, je suis sûr qu'elles font la même taille. Elle n'a porté ces fringues qu'une ou deux fois et certaines ont même encore l'étiquette du magasin. J'en choisis quelques-unes, puis mon regard se pose sur une petite robe noire. Je l'imagine dedans et la prend, persuadé qu'elle lui ira et lui plaira.

De retour dans la chambre, elle m'observe, curieuse.

- Tiens, c'est à ma cousine quand elle vient squatter la maison, tu vas bien trouver un truc qui te va.

Je pose le tas de fringue dans la salle de bain, puis lui fait signe qu'elle peut y entrer. Elle y disparaît et je me laisse tomber sur le canapé. Je sais pas trop ce que je ressens à ce moment-là, mais... Je me sens bien et ça fait du bien. J'allume la console, pour patienter le temps qu'elle se prépare, puis rejoins les gars en ligne pour une partie.

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