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Yann #11

*Point de vue Yann*

Après cette discussion et au fur et à mesure des jours, on s'est rapprochés et alors que j'avais jusque-là, tenté de rester loin d'elle, des habitudes entre nous se sont installées. Je l'attends chaque matin devant le lycée, chose que je n'aurais jamais imaginée faire il y a un mois. Bref, on est toujours ensemble et certains se demandent même si entre elle et moi il n'y aurait pas plus. Qu'ils se mêlent de leur cul, bordel !

La façon dont je pourrais me livrer à elle sans m'en rendre compte, me déstabilise. J'ai tendance à lui dire des choses, qu'au départ, je n'avais jamais imaginé lui raconter.

Finalement, entre elle et Nico, il n'y a rien de plus que de l'amitié... Et, putain, quand j'en ai été vraiment sûr, j'ai été soulagé !

Appuyé dos contre le mur, je l'attends, comme chaque matin maintenant et lorsqu'elle arrive, je me surprends à sourire comme un imbécile. Ces derniers temps, c'est quelque chose que je ne faisais plus vraiment... Elle salue sa meilleure amie, puis Nico l'embrasse sur la joue... Je suis pas jaloux, mais je sais pas... Ça me fait chier... Elle m'attrape le bras, pour avancer à côté de moi et elle a beau faire ça tous les matins, à chaque fois, l'autre abruti bat un peu plus fort. On se donne rendez-vous pour la pause de la matinée, puis nous nous séparons pour rejoindre chacun notre salle.

Je passe la porte du gymnase, avec Kévin, pour un match de basket contre une autre classe et lorsque je m'approche du milieu du terrain où les autres sont déjà réunis autour du prof, je l'aperçois. Elle se tient aux côtés d'Aurore et Nico, attendant que le prof nous explique la suite. Je me rapproche d'elle et remarque qu'elle semble contrariée.

– Ça va ? l'interrogé-je.

– Comme un cours d'EPS, soupire-t-elle.

Je souris, en voyant son expression peu enchantée et croise les bras. Pour ce qui est de moi, ce cours est mon préféré. Il pourrait nous demander de courir plusieurs kilomètres sous la pluie ou nous proposer un parcours du combattant, que je m'exécuterais sans problème.

Je rejoins le milieu du terrain au coup de sifflet et après quelques minutes, alors que je discute tactique avec Kév, il me donne un coup de coude, puis me désigne du menton un coin du gymnase.

Thomas, l'abrutis de service de notre classe, se tient face à elle, son regard est mauvais et connaissant le type, je sais que ce qu'il lui dit est loin d'être gentil. La furie fait un pas vers lui, apparemment décidée à lui tenir tête. Bordel, mais qu'est ce qui lui prend, elle est dingue !

Je m'approche, rapidement, me mets derrière elle et plante mon regard dans celui de Thomas. Je jure que s'il bouge, je lui encastre la tête dans le mur juste derrière... Ça paraît violent dit comme ça, mais en ce qui la concerne je ne laisserais rien passer... En temps normal, je suis impulsif, c'est pas un secret, mais j'ai l'impression que si quelqu'un venait à s'en prendre à elle, je serais limite incontrôlable.

Thomas me remarque, fronce les sourcils et commence à s'éloigner, puis elle se retourne rapidement et manque de se cogner la tête contre mon torse.

– Ça va ? demandé-je.

– Ouais, c'est un abruti, râle-t-elle.

– C'est pas nouveau !

J'observe Thomas de façon à lui faire comprendre qu'il vaut mieux pour lui qu'il reste loin, puis rejoins Kév, pour reprendre le match. J'enchaîne les passes, puis quelques paniers, en jetant parfois quelques coups d'œils vers elle. Les minutes passent, quand soudain, je vois Thomas la pousser volontairement. Elle tombe, grimace de douleur et en colère, je claque le ballon violemment par terre pour la rejoindre.

Sans adresser un regard à Thomas, je l'aide pour qu'elle puisse se relever et elle grimace au moment de poser son pied au sol. La colère monte, mes poings se serrent et ma mâchoire se crispe sans que je ne contrôle quoi que ce soit. Je la tire derrière moi, pour me placer entre elle et le connard qui vient de la pousser et c'est à peine si je sens qu'elle pose sa main sur mon épaule pour se soutenir, tellement la rage que je ressens grandit. J'attrape Thomas par le col, puis lève mon poing au niveau de son visage. Le coup est prêt à partir lorsque le prof donne un coup de sifflet.

– Yann ! Si tu fais ça, t'es renvoyé n'oublie pas ! m'avertit-il.

Mais, qu'est-ce que j'en ai à foutre là, sérieux ! J'ai qu'une envie, c'est de le défoncer ! Je suis tendu au maximum et je serre les dents, mon poing menaçant toujours de s'écraser sur sa sale petite gueule. Je sens soudain une main se poser sur mon torse et même si ça me demande beaucoup d'effort, mes yeux quittent ceux de Thomas, pour retrouver les siens.

– Il en vaut pas la peine, m'assure-t-elle, sans me lâcher du regard.

Je finis par repousser violemment l'autre abruti, toujours sur les nerfs, alors que Monsieur Lazarre arrive. Il fait signe à l'autre con de s'éloigner, se doutant certainement qu'il m'en faudrait peu pour repartir, puis je me tourne vers elle et observe sa cheville, alors que le prof se penche pour l'examiner rapidement.

– Tu peux marcher pour te rendre jusqu'à l'infirmerie ? lui demande-t-il.

C'est évident que non, elle arrive même pas à poser le pied !

– Ouais, ça devrait aller, lâche-t-elle.

Mais bien sûr !

Je glisse quelques mots à Kév à propos de l'autre couillon, tandis qu'Aurore lui tend son bras, pour qu'elle puisse essayer d'avancer en s'appuyant dessus. À peine elle essaye, qu'elle pousse un râle de douleur.

– Bordel, grogné-je, sous le regard de Kévin.

Aurore annonce que ça va être difficile pour elle de marcher et sans demander l'avis de qui que ce soit, je m'avance pour la soulever doucement.

– C'est pas la peine, je vais y arriver, marmonne-t-elle.

– Bah oui, ça se voit, allez, discute pas, lancé-je, en la serrant contre moi avant de me tourner vers le prof.

Je lui annonce que je m'en occupe, sans lui laisser le choix et il accepte en m'ordonnant de revenir juste après l'avoir déposée à l'infirmerie.

Elle soupire, passe ses bras autour de mon cou et alors que jusque-là, l'adrénaline avait fait en sorte que je ne porte pas vraiment attention à son corps contre le mien, mon cœur, lui, semble tout à coup se réveiller. Il bat tellement fort, que j'ai l'impression qu'à tout moment elle va s'en rendre compte.

Je me tourne vers Thomas au moment où je m'apprête à passer la sortie du gymnase, sous le regard inquiet de Monsieur Lazarre.

– Peut-être que j'peux rien faire ici, mais un conseil... Que j'te croise pas dehors, mec, le menacé-je, avant de m'éloigner.

Je descends les marches, tout en essayant d'oublier l'envie que j'ai de retourner lui casser la gueule et de faire en sorte que mon cœur arrête d'en faire qu'à sa tête, quand elle lève ses yeux sur moi. Le vert de ses iris me percute de plein fouet et... Putain, pas maintenant !

– Ça va ? me questionne-t-elle.

Surpris et décontenancé par le regard qu'elle me lance, ma respiration se bloque.

– C'est à toi qu'il faut demander ça, lâché-je finalement.

– Je vais bien, mais t'as l'air, je sais pas... trop sérieux.

– J'me concentre.

– Pour pas tomber dans les escaliers ? plaisante-t-elle.

– Non, pour pas aller lui casser la gueule.

Elle reste silencieuse et je me dis que j'aurais peut-être pas dû balancer ça comme ça. Pourtant, c'est vrai et il va falloir que je prenne sur moi le reste du cours pour ne pas terminer ce que j'avais l'intention de faire.

Je la pose sur le lit de l'infirmerie et attends dans le couloir, comme me l'a demandé l'infirmière. J'entame des allers et venus, nerveux. C'est la seule chose que je sache faire quand on me dit d'attendre et quand je suis en rogne, c'est pire...

L'infirmière réapparaît et m'annonce qu'elle la garde pour le reste de la matinée, avant de rejoindre son bureau. Je soupire, entre dans la salle et elle me sourit. Pourquoi j'ai l'impression qu'à chaque fois qu'elle le fait, des frissons commencent se pointer ? Je chasse mes pensées, puis m'approche.

– Je passe te chercher après les cours, j'te ramène chez toi, tu vas pas prendre le bus comme ça, annoncé-je.

– T'es pas obligé.

– Je sais, mais c'est pas négociable.

– Ne fais rien de stupide entre-temps !

À croire qu'elle lit dans mes pensées... Ou bien elle commence à vraiment trop bien me connaître ?

– Jamais, rigolé-je.

– Je déconne pas, Yann !

– Moi non plus, lancé-je, sérieusement en refermant la porte.

Je rejoins le gymnase à petites foulées et finalement, lorsque j'arrive, la sonnerie de la fin du cours retentit. Dans les vestiaires, impossible de m'empêcher de lancer quelques regards mauvais à Thomas, qui lui, affiche un sourire en coin, satisfait. Kévin me rappelle à l'ordre plusieurs fois, me précisant à nouveau que si je dérape, je serais foutu dehors.

Au moment de sortir, je passe à côté de lui.

– Alors, comment elle...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase, que je le plaque violemment contre son casier.

– Ferme ta gueule !

Je le relâche, sous le regard de Kévin, surpris. Ce n'est pas vraiment dans mes habitudes de ne pas aller jusqu'au bout de ce genre de chose. Généralement, ça dégénère très vite, mais même si je ne lui ai pas fait de promesse, elle m'a demandé de ne rien faire de stupide alors.... Alors pourquoi j'en tiens compte !

Je passe la porte de l'infirmerie après avoir récupéré son sac et comme à chaque fois que je la revois, l'autre abruti semble faire la fiesta... Quand est-ce qu'il va se décider à me foutre la paix !

– Prête, Princesse ?

Là aussi, ce surnom que je lui donne n'était pas prévu... Mais, comme je ne contrôle plus rien apparemment...

– Carrément ! On peut y aller, j'en ai marre, annonce-t-elle.

Je souris devant son impatience et me surprend à surveiller ses moindres fait et geste lorsqu'elle m'assure qu'elle peut marcher sans problème et qu'elle n'a presque plus mal. À croire qu'il pourrait lui arriver n'importe quoi, n'importe quand...

Kév, Aurore et Nico nous attendent près de ma bécane et ses amis s'en vont après s'être assurés qu'elle va bien. Mon pote me regarde avec un air que je connais bien et je sais que dans deux secondes, je vais lui dire de la fermer.

– N'empêche, moi j'dis, c'est la première fois que quelqu'un arrive à te calmer comme elle l'a fait... Mec, tu t'es pas battu ! C'est une grande première ! s'exclame-t-il.

Je le fusille du regard, mais Kévin est du genre à dire les choses, peu importe qui il a en face de lui.

– Elle a un effet apaisant sur toi, j'trouve, ajoute-t-il.

– Ta gueule Kév, grogné-je.

Il affiche un sourire débile, puis nous observe tour à tour.

– OK, bon faut que j'y aille ! À plus les tourtereaux, lance-t-il avant de s'éloigner.

Ma mâchoire se crispe, j'enfile ma veste, puis monte sur la moto.

– Pourquoi tu lui as parlé comme ça ? s'étonne-t-elle.

– Parce qu'il est lourd en ce moment, soufflé-je en lui tendant le casque.

Elle grimpe derrière moi, m'encercle de ses bras, sans plus aucune gêne maintenant, puis resserre automatique sa prise autour de ma taille, sachant que je vais accélérer. Si elle en a pris l'habitude, de mon côté, il faut croire que je n'en suis pas encore là... Mon palpitant recommence ses conneries et je soupire, me disant que le mieux, c'est que je me fasse à l'idée qu'il ne s'y fera jamais.

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