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Chapitre 74

Lorsque mes yeux consentent à s'ouvrir, il est dix heures. Je n'ai pratiquement pas dormi, mon cerveau semblait vouloir répéter en boucle tout ce qui s'était passé. Malgré ça, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi il a fait ça et je suis en colère contre lui.

J'attrape mon téléphone et le rallume. J'ai préféré l'éteindre pour éviter quiconque aurait voulu me joindre pour parler de cet événement. Je n'en avais pas envie et personne n'aurait pu de me donner les réponses que j'attends... Personne, sauf lui. Yann est le seul en mesure de m'expliquer pourquoi il a agi comme il l'a fait.

Plusieurs messages de Nico et Aurore. Ils veulent savoir comment je vais et sont clairement inquiets. Je serais pareil à leur place, alors je décide prendre le temps de leur répondre pour les rassurer.

Kevin a essayé de me joindre plusieurs fois et son dernier SMS me demande de le rappeler, me précisant que c'est important.

Yann m'a envoyé une dizaine de messages, il a tenté de m'appeler... et il est aussi venu hier soir. Mais je n'ai pas ouvert ma fenêtre, et cela, malgré les nombreux petits cailloux qui finissaient leur course contre mon volet. J'ai lutté pour ne pas céder, pourtant j'avais envie de parler avec lui, je voulais qu'il m'explique.

Pour finir, j'ai enfoui ma tête sous mon oreiller et me suis enroulée dans ma couette tel un rouleau de printemps. Ainsi je n'entendais plus les petits projectiles qui me suppliaient d'ouvrir.

Je me tire difficilement de mon lit et me traîne jusqu'à la cuisine où je me sers un verre de jus d'orange. Mon estomac est noué, je n'ai rien avalé depuis hier midi.

Après être passé à la salle de bain, j'enfile mes converses noires, puis décide de sortir marcher. J'hésite un moment, puis me décide à appeler Kévin.

Il décroche presque aussitôt.

– Tu réponds jamais quand on t'appelle ?

– Bonjour à toi aussi Kév.

– Salut, désolé, mais on était tous inquiets et t'imagines même pas dans quel état il est.

Je soupire, l'imaginant aussi mal que je ne le suis. Mais, ma colère contre lui réapparaît aussitôt.

– Écoute, tu sais que je pense comme toi qu'il a merdé hier, mais va falloir que vous vous parliez, reprend-il.

– Je sais, c'est ce que je compte faire, j'avais juste besoin de cogiter toute seule.

– Je suis pas sûr que c'était la meilleure chose à faire.

– Je lui en veux, je suis en colère contre lui.

– Ho ça, je sais ! Et il le sait aussi.

Je ne relève pas et préfère aller droit au but.

– Tu devais me dire quelque chose d'important ?

Il soupire lourdement et semble hésitant.

– Il a reçu un message.

Mon cerveau, qui sur le coup se trouve en mode off, ne percute pas.

– Mmh ? marmonné-je.

– D'Echo, précise-t-il.

Instantanément, une boule se forme dans ma gorge et je me fige. Décidément, il a le don pour choisir le bon moment. Voyant que je ne réponds rien, Kévin reprend.

– Yann n'avait pas l'intention de te le dire, mais je suis pas d'accord avec lui.

– Quoi ? Attends, il sait pourtant que si j'y vais pas il risque de plus gros ennuis et moi aussi, Echo a été clair, m'énervé-je.

– Le concernant il s'en fout et tu crois vraiment qu'il laisserait qui que ce soit de la bande d'Echo s'approcher de toi ? Il serait capable de dormir dehors sous ta fenêtre pour monter la garde !

Mon cœur se serre à cette pensée, parce que je sais que c'est vrai, il le ferait sans hésiter, et cela, même si je suis remontée contre lui.

– Tu sais où il est ? demandé-je sans attendre.

– Ouais, il est chez lui, je l'ai attendu une bonne partie de la nuit, il est rentré tard, je sais pas où il était.

– Sous ma fenêtre, soupiré-je.

– Sérieux ? Moi qui m'attendais à ce qu'il soit aux Blocks, en train de régler ses comptes avec je ne sais qui encore et a ce qu'il rentre dans un sale état.

Il soupire, puis reprends.

– Tu comptes faire quoi ?

– Pour commencer, aller le voir, faut qu'on parle.

– Et pour le message d'Echo ?

– Je respecterais mon engagement, hors de question que je le laisse se démerder tout seul.

– Il va vouloir me tuer de te l'avoir dit, mais...

– Je suis autant concernée que lui, le coupé-je.

– Ouais... Je t'envoie la date et l'heure, c'est au même endroit que la dernière fois.

– OK, et Kév ?

– Ouais ?

– Merci.

– Pas d'quoi.

Je raccroche, puis fais demi-tour pour aller chercher mon sac afin de prendre le bus et me rendre chez Yann.

Lorsque mes pieds commencent à fouler l'allée en gravier devant chez lui, une boule d'angoisse se forme dans ma gorge. J'ai comme l'impression que ce baiser qu'il m'a donné et ce qu'il a causé, n'est que le début d'un enchaînement de situations plus compliquées les unes que les autres.

Je m'apprête à sonner, mais remarque que la porte est entrouverte. Bizarre... C'est pas son genre. J'ai la clé de chez lui, donc même s'il avait laissé fermer j'aurais pu ouvrir. À moins qu'il ait prévu le fait que je l'oublie ? Je sais que je suis étourdie, mais quand même... Et puis, il n'est pas au courant que je dois passer...

Je la pousse et entre. Aucun bruit, il n'est ni dans la cuisine, ni dans le salon. Je monte pour regarder dans sa chambre, rien non plus et aucun son ne me parvient de la salle de bain. Je réfléchis brièvement, puis descends pour vérifier dans le dojo au sous-sol.

Lorsque je fais coulisser le panneau japonais, je l'aperçois. Il est là, torse nu, en train de se déchaîner sur le sac de frappes en face de lui, écouteurs aux oreilles. Au vu des gouttes de sueur qui tombent de ses cheveux et de celles qui ruissellent le long de son dos, j'imagine qu'avant de jeter son dévolu sur ce malheureux défouloir, il a enchaîné chaque appareil de musculation se trouvant ici.

Je reste dans l'encadrement, à l'observer. Il émane une telle rage de lui, que je me demande comment c'est possible. Soudain, il arrête le sac de frappes entre ses mains et ses yeux se posent sur le miroir face à lui. Il y a remarqué mon reflet et semble hésitant.

J'avance de quelques pas, puis il se décide à se tourner vers moi pour me rejoindre. Son visage est fatigué et son regard est presque fuyant, pourtant il lutte afin de soutenir le mien.

Moi, je ne le quitte pas des yeux et je prends sur moi pour ne pas laisser exploser ce que j'ai à lui dire.

Mon téléphone vibre et je l'attrape pour lire le message que je viens de recevoir. Comme promis, Kévin me donne la date et l'heure à laquelle je dois me rendre au gymnase. Je grimace en le lisant, je ne peux m'empêcher de penser à ce que ce SMS implique. Après-demain, je me trouverais à l'endroit même où les ennuis ont commencés...

Yann, qui remarque mon expression, fronce les sourcils, mais ne relève pas.

– J'crois que je te dois des excuses, lâche-t-il tout à coup.

Je lève les yeux vers lui. Nos regards s'accrochent, le sien est inquiet et attentif, le mien est glacial.

– J'peux savoir ce qui t'a pris ?

– J'ai juste voulu t'aider, elles disaient des trucs pas vraiment... et puis je sais pas c'qui m'a pris, grimace-t-il.

– Ho alors tu voulais m'aider ? Parce que tu crois que ça NOUS aide ? grogné-je froidement en insistant sur le nous.

Il serre les dents et les muscles de sa mâchoire tressautent, mais ne réplique pas.

– Je m'en sortais très bien, j'avais pas besoin de toi, c'était à moi de régler ça ! ajouté-je en croisant les bras sous ma poitrine.

– Ho, bah excuse-moi de m'inquiéter pour toi et de vouloir t'aider ! s'emporte-t-il.

– C'est une blague ! Parce que tu t'es inquiété de savoir si c'était le bon moment pour m'embrasser et de savoir comment j'le prendrais ? Tu te bats contre tes limites à ne pas franchir et là d'un coup, dans un moment comme ça poof ? C'est n'importe quoi !

– Écoutes, c'est pas ce que je voulais... juste je suis désolé OK ?

– Parce qu'en plus t'en avais pas envie... C'est... Super.

– Je... C'est pas...

Il s'interrompt et j'attends quelques secondes, mais il n'a apparemment pas l'intention de terminer sa phrase. Quant à moi, mes yeux commencent à s'humidifier dangereusement. Je baisse la tête un instant, pour me donner du courage et faire disparaître les larmes qui menacent encore de me trahir. Mais, c'est peine perdue et il s'en rend compte lorsque mon regard plonge à nouveau dans le sien.

– Écoutes... je... c'est pas grave, articulé-je avec du mal.

Il grimace en me voyant et avance sa main vers moi, mais je décale mon épaule. S'il me touche, cela nous ferra plus de mal à tous les deux... Ou peut-être seulement à moi...

– J'voulais juste te dire... je serais là samedi, je compte faire ce qu'Echo a demandé, que tu sois d'accord ou pas. Hors de question que t'es plus d'ennuis parce que je me pointe pas.

Son expression se durcit et il fronce les sourcils, se demandant certainement comment je suis au courant. Je saisis la bandoulière de mon sac, puis la serre pour me donner le courage de partir.

Je pivote sur moi-même, puis fais quelques pas.

– Nine, j'veux pas que...

– J'irais, ça ne concerne pas que toi, l'interromps-je, sans lui donner le choix d'essayer de me faire changer d'avis, avant de sortir du dojo.

En haut des escaliers, je me fige en l'entendant pousser un cri de rage, suivis d'un bruit de verre qui explose pour ensuite s'éparpiller sur le sol.

Le cœur lourd, je quitte la villa alors que mes larmes, encore une fois plus fortes que moi, inondent soudainement mes joues. Il n'en avait donc pas envie...

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