Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 73

Avant cette semaine de repos, il y avait quelques bruits de couloir qui couraient à mon sujet. Plus précisément sur ma relation avec Yann, mais aussi avec les autres garçons du groupe. Je n'y ai pas vraiment prêté attention et je n'ai rien dit à mes amis. J'ai pour habitude de ne pas écouter ce genre de rumeur.

Mais, depuis ce matin, je sens de plus en plus les regards se poser sur moi. Il paraîtrait, selon Léa, qui fait soit dit en passant partit de cette bande de « populaires » dont je vous ai déjà parlé, que je me taperais tous les mecs de notre bande... Ouais, rien que ça ! Et que lorsque j'ai fini de faire le tour, je remettrais ça, dans le même ordre.

Autant dire qu'avant ce matin, je m'en foutais royalement, mais aujourd'hui c'est différent. Premièrement, parce que je ne suis pas d'humeur et deuxièmement, ça commence à faire le tour de tout l'établissement et ça me plait moyennement.

Alors que je suis en route pour le réfectoire, suivie d'Aurore et Nico afin de rejoindre Kévin et Yann que je n'ai pas revu depuis notre dispute de ce matin, un petit groupe m'observe avec insistance, en ricanant.

- C'est elle, ne chuchote vraiment pas discrètement l'une des filles.

Je lui adresse un regard assassin, puis continue mon chemin, tandis qu'elle baisse les yeux sur ses chaussures.

Nous nous dirigeons vers la table où sont déjà assis nos amis, après avoir récupéré nos plateaux et Nico prend place en bout-de-table, tandis qu'Aurore, se précipite à droite de Kévin. La seule chaise libre qu'il me reste est celle à côté de Yann. Je jette un regard en biais à mon amie, qui me gratifie d'un immense sourire... Comment forcer le destin en une étape, selon Aurore.

Je passe l'heure du repas à dessiner des formes plus ou moins bizarres dans ma purée, sans vraiment entendre ce qu'ils se racontent, mais je fini par sentir le regard de Yann se poser sur moi. Pourtant, mes yeux restent rivés sur mon assiette.

Alors que la sonnerie ne va pas tarder à retentir, il se penche vers moi.

- Tu manges pas ?

- J'ai pas faim, marmonné-je, sans pour autant le regarder.

Il pousse son plateau devant lui, bousculant celui de Kévin au passage, puis s'incline sur la table. Il y pose ensuite son coude et cale sa tête sur sa main, pour mieux me voir.

- Bah, vas-y fait comme chez toi mec ! râle Kév.

Yann n'y prête pas attention et cherche mon regard. Je finis par céder et plante mes yeux dans les siens.

- J'ai dit d'la merde, ce matin. Tu sais bien que c'est pas c'que je voulais dire, souffle-t-il, l'air vraiment désolé.

- Je sais.

Il fronce les sourcils, pas vraiment convaincu.

- J'le sais que ça t'amuse pas, c'est sorti comme ça, j'ai pas réfléchi, ajoute-t-il.

- Yann, c'est bon, je sais t'inquiètes, ça va.

Il fronce davantage les sourcils, puis attrape mon menton entre ses doigts, pour planter une nouvelle fois ses iris azurs dans les miens.

- C'est pas ton genre de laisser passer ça comme ça, qu'est-ce qui se passe ?

- Rien de grave, je... j'dois régler un truc, on se voit après, annoncé-je, en me levant soudainement.

Je me connais, si je ne règle pas cette histoire maintenant, je vais encaisser jusqu'à l'explosion et je préfère éviter.

- Y'a quoi ? s'inquiète Yann, l'air préoccupé, alors que je m'éloigne.

Je ne réponds pas et trace jusque dans la cour, à l'endroit où ils traînent tous.

Je ne me suis pas trompée, elles sont bien là, certaines sont en train de s'admirer dans leur petit miroir de poche en faisant une moue en forme de cul de poule... consternant... D'autres rient bien plus forts que nécessaire pour attirer l'attention, ou encore se prennent en selfie dans des positions aguicheuses. Cherchez l'erreur...

Je me plante devant elles, mais elles sont tellement absorbées par leurs débilités, qu'il leur faut un moment avant de me remarquer. L'une d'elles, qui semble être satisfaite de la photo qu'elle a prise, finit tout de même par lever les yeux sur moi.

- Ho, salut, lance-t-elle, avec son air de sainte ni touche.

Ma parole, avale le ce sourire ou tu ne l'afficheras plus !

En l'entendant, les autres quittent leurs occupations et je me dirige directement vers la personne à l'origine de la rumeur... Léa...

- J'peux savoir c'est quoi ton problème ? attaqué-je.

Elle se met à sourire, comme une idiote, avant de passer sa main dans ses cheveux blonds, en me lançant un regard provocant.

- Je vois pas de quoi tu parles, ma chérie, se défend-elle.

- Vraiment, tu vois pas ?

- Écoutes, si t'assumes pas c'que tu fais j'y peux rien, crache-t-elle.

- Prends pas ton cas pour une généralité, Léa ! Toutes les filles ne sont pas des salopes ! Mais, il faut dire que ce rôle te va à la perfection, ne change surtout pas, lancé-je, d'un calme olympien, tandis que deux d'entre elles pouffent de rire.

Alors que je ne m'y attends pas, Yann se plante à ma gauche, les mains dans les poches, totalement décontracté. Est-ce qu'il a tout entendu ?

- Y se passe quoi ? demande-t-il froidement, en s'adressant à Léa.

Elle lui décoche le plus beau de ses sourires aguicheurs, tandis que je reproche à Yann de s'être pointé, en lui lançant un regard en coin.

- On sait qu'elle se tape tous les mecs de votre groupe, on voulait savoir si ça lui plaisait, s'explique-t-elle.

Yann ricane nerveusement et esquisse un rictus mauvais tandis que son regard s'assombrit. Je sais pas pourquoi, mais je le sens moyen...

- Juste pour info, elle ne se tape pas TOUS les mecs, puisqu'elle est avec moi, balance-t-il, avant de glisser sa main dans la mienne, sous le regard ahuri de toutes les filles, tandis que j'écarquille les yeux en me tournant vers lui, surprise. Et si quelqu'un d'autre la touche, j'me le fais.

Qu'est-ce qui lui prend de sortir ça ?

Léa n'a pas l'air convaincue, pendant que moi je me demande à quoi il joue.

- Permet moi d'en douter, t'inventerais n'importe quoi pour la défendre ! renchérit-elle.

Il soupire, amusé, se frotte la nuque, puis affiche une grimace assez sexy, avant de se tourner vers moi.

- Et ça, c'est pour la défendre tu crois ?

Attends, quoi, qu'est-ce que tu comptes faire là ?

Il glisse sa main sur le bas de mon dos et m'attire à lui délicatement, avant de poser l'autre sur ma joue, son pouce effleurant ma peau. Mon cœur s'emballe, tandis la chaleur de sa paume, déclenche une avalanche de frissons, partant de ma nuque et rejoignant sa main, plus bas. Son visage s'approche du mien, pendant que son regard me transperce, me faisant perdre toute notion de la réalité. Puis ses lèvres, douces et chaudes, finissent par se presser contre les miennes. Nos langues s'unissent pour un baiser tendre au moment où je lui en donne la permission, emportant avec lui tout ce qui me reste de lucidité. Les yeux fermés, transportée par cet acte inattendu, les diverses pensées qui se bousculent dans ma tête tente de me faire réagir.

Non, pas comme ça, pas maintenant, pas dans cet état d'esprit-là.

Les filles, vexées, se lèvent et s'éclipsent rapidement, en commentant ce qu'il vient de se passer et comme si les entendre le ramenait à la raison, Yann quitte mes lèvres avec douceur, pour ensuite m'observer en fronçant les sourcils.

Qu'est-ce qui lui a pris nom de Dieu !

Il s'écarte, lentement, alors que de mon côté, perdue, j'essaye de comprendre ce qu'il vient de se passer.

- Qu'est-ce que... C'est... C'était quoi ça ? balbutié-je.

- J'ai... désolé, je sais pas c'qui m'a pris... J'voulais pas... finit-il par lâcher, avant de détourner le regard et de disparaître, totalement perdu, sauvé par la sonnerie qui annonce la reprise des cours.

Je le l'observe s'éloigner, incapable de bouger. Le fait qu'il me laisse planté là, comme ça, me met hors de moi et me rend triste à la fois. Qu'est-ce qui lui ait passé par la tête, bordel ?

Je retrouve tant bien que mal mes esprits, essayant de ne rien laisser transparaître. Pourtant, toutes mes pensées se bousculent, et je ne peux m'empêcher de me poser des questions.

Pourquoi choisir ce moment-là pour franchir les limites qu'il s'est imposées, alors que sur la plage dans un moment qui aurait été plus propice à se laisser aller, il ne l'a pas fait ?

J'inspire profondément, avant d'entrer dans l'établissement l'esprit encore tout embrouillé, pour retrouver Aurore et Nico, qui m'attendent certainement.

Lorsque j'arrive devant la porte où nous étions censés avoir cours de chimie, mes amis, me rejoignent rapidement.

- Le cours est annulé ! s'exclame Nico tout sourire.

Nous prenons donc tous trois le chemin de la salle d'étude, histoire de rester au chaud, car il s'est mis à pleuvoir. Normalement, nous aurions quitté l'établissement pour aller traîner dehors, mais le temps ne s'y prête pas cette fois.

Aurore passe son bras sous le mien, Nico pose le sien sur mes épaules et nous avançons ainsi. Les savoir proches de moi, me réconforte, même s'ils ne sont pas encore au courant.

- Il s'est excusé ? me questionne Nico.

- Ouais, ce midi au réfectoire.

- Alors tout va bien, affirme Aurore.

J'acquiesce d'un mouvement de tête, sous le regard perplexe de Nico.

- Pourquoi j'ai l'impression que c'est pas le cas ? demande-t-il.

- Ho, t'inquiète, je t'expliquerai, j'ai dû régler un autre problème, éludé-je, en balayant sa remarque d'un geste de la main.

- OK, je vous rejoins les filles, faut que je donne un papier à la CPE.

Nous acquiesçons Aurore et moi, puis entrons dans la salle d'étude. En passant l'encadrement de la porte, je me fige. Il fallait forcément qu'il n'ait pas cours lui non plus...

Yann est assis seul et Kévin est installé deux tables plus loin. Le surveillant n'a sûrement pas voulu laisser ce duo infernal ensemble. Lorsqu'il m'aperçoit, il semble m'analyser un bref instant, puis détourne le regard. Kévin, lui, m'observe avec insistance et ne s'en cache pas.

Aurore me libère le bras, certaine que je vais aller prendre place avec lui, mais je lui emboîte le pas avec empressement et m'assois sur la chaise à côté d'elle.

- Bah, qu'est qui y'a, tu vas pas avec Yann ?

Je hausse les épaules, en adressant un regard de reproche au concerné.

- Pas envie, soufflé-je.

- Tu m'expliques ?

Je soupire et au vu du regard que je lui lance, elle comprend tout de suite que quelque chose ne va pas.

Je me mets donc à lui raconter.... La rumeur, le fait que je suis allée voir Léa, que Yann s'est pointé... et le reste. Elle m'écoute attentivement sans m'interrompre, jusqu'à la fin.

- Quoi ! s'indigne-t-elle, en lançant un regard vers lui.

Elle crie tellement fort qu'en l'entendant, il lève la tête et comprend que je viens d'en parler à ma meilleure amie. Dans la seconde qui suit, il s'empresse de replonger son nez sur la feuille devant lui tandis que je reporte mon attention sur mon amie.

- Mais, pourquoi il t'a embrassé si...

- Qui a embrassé qui ? demande Nico qui nous a rejoints tout à coup et encore moins discrètement qu'Aurore.

Yann nous observe à nouveau, tandis que j'attrape Nico par la manche pour qu'il s'assoit et lui faire comprendre de la mettre en veilleuse.

Voyant que je suis à bout, Aurore lui explique rapidement ce qui s'est passé. Mon ami ne se gêne pas pour faire savoir que le comportement de Yann l'exaspère et l'observe à plusieurs reprises, ce dernier ne manquant pas de le remarquer.

Me concernant, tout en les écoutant, je griffonne nerveusement la feuille devant moi, jetant quelques coups d'œil à Kévin, dont les yeux effectuent des va-et-vient entre moi et Yann.

Tout à coup, je me lève, à la surprise de mes amis et me dirige vers Kev, pour attrape son bras une fois à sa hauteur, en lui faisant signe de la tête pour qu'il me suive. Il s'exécute, tandis que le surveillant nous observe, ahuri.

- Faites comme chez vous, surtout !

- C'est important, juste cinq minutes, l'imploré-je du regard.

Il acquiesce, l'air soucieux, certainement dû à l'expression que j'affiche et nous donne l'autorisation de sortir d'un geste de la main.

- Cinq minutes, pas une de plus, précise-t-il.

Yann semble se redresser à son tour, mais finalement il abandonne et reprend sa place, pour nous regarder quitter la salle, anxieux.

Une fois dans le couloir, je me plante devant Kévin, qui a l'air embêté, mais qui je le sais est au courant de tout.

- T'es au courant, je suppose ? demandé-je, en m'adossant contre le mur.

- Ouais, soupire-t-il, en se grattant nerveusement le dessus de sa tête.

- J'étais pas prête... enfin, j'veux dire...

- J'te rassure, lui non plus.

- Attend ! Quoi ? Alors pourquoi il m'a embrassée ?

Il se contente de hausser les épaules et semble réfléchir. S'il l'a fait sans vraiment le vouloir, c'est encore pire...

- C'était pas le bon moment ! lancé-je, bien plus fort que je ne l'aurais voulu.

- C'est sûr que question timing et circonstances, il a merdé.

- Nan, tu crois ?

- Disons que j'aurais pas fait ça comme ça, annonce-t-il.

Je lève un sourcil, interrogatif.

- Bah quoi, on dirait pas, mais je suis un grand romantique, se vente-t-il, tout sourire pour détendre l'atmosphère.

Je laisse échapper un petit rire, mais l'incompréhension me rattrape aussi vite.

- Depuis le rendez-vous avec Echo, il est...

- Sur les nerfs, complète-t-il.

- Carrément ! C'est pour ça, je comprends pas qu'il choisisse un moment pareil... Enfin j'veux dire y'a eu ce moment à la plage ou il aurait pu, mais n'a rien fait, y' en a eu plein d'autres où il aurait pu. Il ne souhaite pas dépasser les limites qu'il s'est imposées et il les franchit là, comme ça ?

- J'le connais bien, mais là pour le coup, je sais pas ce qui lui est passé par la tête.

- Il a merdé Kév...

- T'inquiètes, il le sait, il me l'a dit, il ne voulait pas...

Il ne voulait pas... Tout le problème est là...

Je baisse le regard sur mes chaussures, malgré moi, mes yeux commencent à me brûler et quelques larmes pointent le bout de leur nez. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça... Je lui en veux. Que notre premier baiser ait eu lieu dans ces circonstances, devant un attroupement de personnes que je n'estime pas... Après une dispute, et tout ce qui s'est passé avec Echo ?

À ce moment-là, je ne souhaite plus être ici dans ce couloir, encore moins retourner dans cette salle où il se trouve et affronter son regard plein de regrets... Est-ce qu'au moins il en avait vraiment envie ?

- Ça va ? m'interroge Kévin, inquiet.

Je lève les yeux sur lui et lorsqu'il remarque qu'ils sont emplis de larmes, il grimace.

- Hey, ça va s'arranger, souffle-t-il, en posant sa main sur mon épaule, vous allez vous parler et demain, ce sera comme si rien ne s'était passé, c'est comme ça que vous fonctionnez, non ?

Je secoue la tête, doucement, tandis qu'une larme s'échappe.

- Pas cette fois, cette fois, c'est différent.

Kevin grimace de plus belle et cherche mon regard, mais je le fuis, je ne suis pas cette fille-là, qui craque comme ça, hors de question que l'on me voit ainsi.

- Dit à Aurore ou Nico de récupérer mes affaires, je passerai les prendre et explique au surveillant que je suis rentrée, que j'me sentais pas très bien.

Je m'éloigne, comme au ralenti, portée par mes jambes, sans vraiment m'en rendre compte, seulement guidée par ce que je ressens.

- Nine, attends, pas comme ça, lâche Kévin soucieux.

Mais je ne me retourne pas, je trace tout droit. Mon objectif : Aller le plus loin possible de cet endroit.

- Il va péter un câble s'il te voit pas revenir ! s'exclame-t-il, alors que je suis déjà au bout du couloir.

Je passe la porte du lycée, me rends à l'une des stations de bus se trouvant à quelques centaines de mètres de l'établissement, où il en passe un toutes les vingt minutes, et monte dans le premier qui s'arrête, prenant place à l'arrière complètement perdue et en colère.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro