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Chapitre 72

Arrivée chez lui, je me trouve encore dans un état d'esprit assez tourmenté, mais je me rends immédiatement dans la salle de bain pour attraper la boîte de premiers soins. Les phalanges de Yann, abîmées une fois de plus d'avoir tapé dans quelque chose pour se défouler, ont besoin d'être soignées.

– Laisse, c'est rien, souffle-t-il en retirant sa main brusquement.

Je le regarde droit dans les yeux, ne lui demande pas son avis et la lui saisit à nouveau. D'un côté, je suis soulagée qu'il ait tapé dans le mur plutôt que sur Echo. Dieu sait ce qui serait arrivé autrement...

Je tamponne avec précaution ses blessures avec une compresse imbibée d'alcool à quatre-vingt-dix. Yann grimace légèrement, mais il reste buté à vouloir utiliser ce truc qui m'horripile. Depuis la première fois où je l'avais soigné avec ce même produit, j'ai bien essayé de lui refiler un désinfectant qui ne pique pas... Mais, il a fini par le planquer je ne sais où, sous prétexte qu'il n'est plus un gamin... Bref, je ne cherche plus à comprendre.

Une fois ma mission terminée, je décide de prendre un moment à la salle de bain. Je me plante devant le miroir et observe mes yeux rougis par les larmes. Cela fait ressortir leur couleur vert. Je passe de l'eau fraîche sur mon visage, puis file sous la douche.

Yann n'a pas décroché un mot depuis que nous sommes rentrés, sauf pour me dire qu'il n'avait pas besoin d'être soigné. Il m'observe parfois. Me voir ainsi ne lui plait pas et je pense que si je n'avais pas été là, son poing aurait très certainement fini sur le visage d'Echo.

À quoi je m'attendais franchement ? À ce qu'Echo soit conciliant ? Pff, n'importe quoi. Son business passe avant le reste, pourquoi aurait-il fait une exception ?

J'observe une dernière fois mon reflet. L'eau fraîche et la douche n'ont pas fait de miracle. Lorsque je ressors après avoir enfilé un short en jersey noir et un débardeur blanc, je le vois allongé sur son lit, les yeux fixés sur le plafond. Je m'assois à côté de lui et il tourne son visage vers moi.

– Ça va ? me demande-t-il d'une voix rauque en m'observant, inquiet.

J'acquiesce brièvement d'un signe tête, pour le rassurer un minimum, mais préfère ne rien répondre. Si je mets des mots sur ce que je ressens en cet instant, je risque de craquer une nouvelle fois. Non pas que je me refuse à le faire, mais plutôt que je ne veux pas le faire devant lui. Cela ne ferait qu'accentuer son inquiétude et j'ai bien vu à son expression lorsqu'il s'est rendu compte que je pleurais à côté de la Jeep, que c'est quelque chose qu'il ne supporte pas.

– Tu peux me dire que ça va, je suis pas con, je sais que c'est pas vrai, lâche-t-il avant de contracter les muscles de sa mâchoire.

– Ça va passer, et toi, ça...

– J'ai pas envie d'en parler, m'interrompt-il.

Ce n'est pas contre moi, mais une boule d'angoisse se forme dans ma gorge. Qui sait à quoi il est en train de penser. Est-ce qu'il est sur le point de retourner voir Echo ? Est-ce qu'il envisage encore de prendre ses distances avec moi ?

Je finis par m'allonger à ses côtés, de la même façon, sans dire un mot. Après quelques minutes, son téléphone sonne. Il vérifie l'identité de du contact, puis décroche avant de sortir de la chambre pour parler à son interlocuteur, que je soupçonne être Kévin.

Je ne perçois pas le début de leur conversation, car il a dû s'éloigner, mais je suppose qu'il explique à son ami comment ça s'est passé. Après un bref moment, j'entends un bruit contre la porte, comme s'il venait de s'appuyer dos à elle.

– Un de ces quatre, je vais m'le faire cet enfoiré, j'aurais pas l'choix ! lance-t-il énervé.

– Ouais, je sais ! Mais pour moi, c'était hors de question qu'elle assiste à ça et c'est carrément un jeu là pour lui, ajoute-t-il après avoir laissé Kévin s'exprimer.

Un nouveau silence prend place et j'entends Yann soupirer à travers la porte.

– Je sais pas comment elle va ! Elle dit rien ! En même temps, c'est normal nan ? C'est la première fois que j'la vois comme ça. Je crois que je lui ai fait peur...

Je ne quitte pas le plafond des yeux et me concentre sur leur discussion, c'est le seul moyen que j'ai pour savoir ce qu'il se passe dans sa tête. Même si je n'entends pas Kev et ne comprends que la moitié.

– Ouais OK, c'est la deuxième fois, pas la peine de remuer le couteau dans la plait, t'es mon pote ou quoi !

– Je sais pas mec, de toute façon on n'a pas le choix, mais putain, je voulais pas qu'elle me voit comme ça !

– Nan, il a rien dit, j'vais surement recevoir un message comme d'hab.

– Ok, mec, on s'voit demain au bahut.

Je suppose que la conversation est terminée et qu'il a raccroché car je ne l'entends plus. Pourtant, il ne rentre pas dans la chambre et reste derrière la porte.

Après quelques secondes, il réapparaît et ses yeux se posent directement sur moi. Son visage est marqué par la colère, mais son regard est triste. Il enlève son tee-shirt, puis s'allonge de nouveau à mes côtés.

Nous ne sommes qu'en fin de matinée, mais celle-ci a eu raison de moi et Yann qui en temps normal se serait donné à l'une de ses nombreuses activités, ne bouge pas. Quand je pense que c'est le dernier jour de cette semaine de repos... Je voudrais pouvoir rembobiner...

Au bout d'un moment, il se tourne vers moi, passe son bras délicatement sous ma taille et m'attire à lui sans effort. Il m'enlace et me serre contre son corps brûlant. Nous restons ainsi de longues minutes, en silence et malgré que la journée commence seulement, nous sombrons dans un sommeil profond.

Cette semaine avait pourtant bien débutée. Le week-end dans la maison de sa grand-mère, les soirées qu'on a enchaînées ensuite... Mais voilà, c'est terminé et sur une note beaucoup moins sympathique.

Nous n'avons pas vraiment eu de discussion sur ce qui s'est passé, nous nous sommes contentés de profiter à notre façon, de ce dernier jour avant la reprise.

Yann démarre la Jeep et nous voilà partis. Je jette quelques coups d'œil dans sa direction et cette expression qu'il affiche depuis notre rencontre avec Echo ne le quitte plus. Il remarque mon regard posé sur lui et tourne la tête vers moi.

– Dis-moi, lance-t-il.

– Quoi ? Non... rien.

Il lève un sourcil puis reporte son attention sur la route.

– On va faire quoi ? finis-je par le questionner.

– JE vais faire ce qu'il attend de moi, toi tu vas rien faire du tout, me corrige-t-il.

Je pivote sur mon siège, surprise par sa réponse.

– Il a bien dit que je devais venir et que c'était non négociable.

– Ouais, je sais, j'te rappelle que j'étais là, souffle-t-il les mains crispées sur le volant.

Voilà dans quel état d'esprit il est depuis... Pourtant j'ai besoin de savoir comment on va s'organiser. Enfin je veux dire que lui il a vu tout ça avec Kévin... Moi, je ne sais pas vraiment ce que je suis censé faire et reste dans une incertitude qui ne me plait pas.

– Ça m'amuse pas OK ! grogne-t-il tout à coup.

Je fronce les sourcils, choquée et n'arrive pas à croire ce qu'il vient de balancer.

– Parce que tu penses que ça m'amuse moi ! m'emporté-je.

Je me replace correctement sur mon siège, tandis qu'il ne répond rien et que mon regard se perd sur l'horizon. Soudain, agacée par son comportement, je sors de mes gonds.

– Arrête-toi, ordonné-je.

– Quoi ?

– Si tu penses que cette situation m'éclate, alors j'ai rien à faire ici, arrête-toi, réitéré-je sur le même ton.

– J'vais pas te laisser là ! On est au milieu de nulle part !

Je fuis son regard, alors que lui cherche le mien.

– C'est pas c'que je voulais dire, je suis à cran, le prend pas comme ça, se justifie-t-il.

– Ho, et je suis censé le prendre comment alors ? Avec le sourire ? À t'entendre, on penserait que la situation me plait. Je suis de ton côté j'te rappelle, pas contre toi.

– Je sais, soupire-t-il.

– OK, tant mieux, parce qu'on dirait pas.

Le reste du trajet se passe en silence. Alors que la veille nous étions dans les bras l'un de l'autre, à chercher du réconfort, aujourd'hui il semblerait qu'une certaine distance s'installe et je n'ai pas envie de comprendre. Pas cette fois. S'il veut me tenir à l'écart, qu'il le fasse, de mon côté, je respecterais mon engagement, pour qu'il n'ait pas d'ennuis.

Il gare la voiture, puis nous entrons dans l'établissement, gardant une certaine distance entre nous. Kévin nous attend dans la cour, et lorsqu'il nous voit approcher, il fronce les sourcils.

– Salut, lance-t-il à son pote, en tapant dans le poing que ce dernier lui présente.

Il se penche ensuite vers moi, pour me faire la bise.

– Salut la furie.

– Salut Kév.

Il nous observe curieusement. On ne va pas se le cacher, l'ambiance est super pesante.

– Ok... qu'est-ce qui s'passe ?

Je me contente de hausser légèrement les épaules et Kévin qui connait très bien son ami se tourne vers lui.

– Toi t'as balancé une connerie encore.

Yann lui adresse un regard lourd de sens, tout en fourrant ses mains dans la poche de son sweat.

– Putain, c'est bon, pas la peine d'en rajouter ! s'énerve-t-il.

Kévin nous observe, attendant une explication et Yann commence à perdre patience.

– J'ai peut-être juste dit que je trouvais pas la situation marrante.

Kévin écarquille les yeux, surpris par ce qu'il m'a m'a balancé.

– Parce que tu penses qu'elle trouve ça marrant ? l'interroge-t-il.

– Merci Kév ! Je suis contente de voir que je ne deviens pas folle de penser qu'il a eu tort de me sortir ça. J'vais en cours, annoncé-je, alors que l'alarme n'a même pas encore sonnée.

Tandis que je m'éloigne lentement sous le regard de Yann, je peux entendre Kévin qui s'adresse à lui.

– Mec, je sais que t'es à la limite de péter un câble, mais c'est pas elle qui a décidé ça, me défend-il, j'te rappelle qu'elle était prête à aller voir Echo toute seule pour t'éviter des problèmes ! T'en connais beaucoup qui aurait pu faire ça ?

Yann lui répond quelque chose, que je n'entends pas, je suis maintenant trop loin et avec le brouhaha des étudiants, c'est peine perdue.

À la fin de la première heure de cours, Nico et Aurore, ayant, eux aussi, remarqués mon humeur massacrante, se lancent pour me demander des explications.

Je leur raconte donc notre rencontre avec Echo, dans les détails, sans mentionner le fait que je vais devoir assister à des combats. J'invente qu'en échange de laisser Yann plus vite tranquille, il a exigé que j'aide à organiser différentes soirées. Je mens à mes amis et je n'aime pas ça.

Ils sont loin d'imaginer ce qu'il en est vraiment...

Je leur explique que Yann a mal réagi parce qu'il veut me tenir à l'écart d'Echo et tout ce qui s'en est suivi, sans oublier sa réflexion de ce matin. Autant qu'ils soient au courant, de toute façon, ils vont se rendre compte que quelque chose cloche entre lui et moi.

– Attends, il t'a vraiment dit ça ? s'étonne Aurore.

– C'est pas son genre, c'est bizarre, ajoute Nico.

– Ouais, je sais, enfin voilà quoi une ambiance de malade.

– C'est pas la joie, mais hey ! Ça va s'arranger lui et toi, vous pouvez pas tenir une journée à vous faire la gueule, me rassure Aurore en passant son bras sous le mien pour marcher à mes côtés.

Je lui adresse un petit sourire, elle n'a pas tort, l'un de nous deux va, comme d'habitude, aller voir l'autre et tout va s'arranger à un moment. J'en suis certaine.

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