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Chapitre 58

Yann reste assis un bref instant sur le canapé, à me regarder. Il essaye visiblement d'être sûr d'avoir bien entendu ce que je viens de dire. De mon côté, mes yeux ne quittent pas les siens, je veux qu'il soit conscient que je n'approuve pas sa décision.

- Quoi ? me demande-t-il, pour que je répète.

- T'as bien entendu, je suis pas d'accord.

Il se lève pour me faire face, puis essaye de m'attraper la main, mais je la dégage doucement et me diriger rapidement vers mon sac pour le ramasser.

- Tu fais quoi là ? m'interroge-t -il, en m'observant m'éloigner.

- C'est ma faute et il est hors de question que t'en fasse les frais, réponds-je calmement, tout en mettant une des sangles de mon sac sur l'épaule.

Il me rejoint sans perdre un instant et me saisit le bras.

- Tu comptes faire quoi au juste ?

- Réparer mes conneries ! m'exclamé-je, en posant mes yeux sur sa main qui m'enserre l'avant-bras, pour lui faire comprendre de me lâcher.

Au lieu de lâcher prise, il serre un peu plus fort, puis plante son regard dans le mien.

- T'es pas la seule fautive dans l'histoire... Si je t'avais tout expliqué, t'aurais pas cherché à en savoir plus et jamais t'aurais débarqué comme tu l'as fait. J'ai été égoïste, j'ai pensé qu'à moi et à ma peur de te perdre... Alors que si je t'avais tout raconté, t'aurais sûrement compris, j'aurais fini de le rembourser, ensuite j'aurais arrêté comme prévu et on aurait plus eu à parler de tout ça.

J'entends ce qu'il me dit, mais n'en tient pas plus compte que ça. Il faut dire que question culpabilité, là, je suis au taquet. Et l'idée que mon meilleur ami puisse avoir des ennuis à cause de moi et de mon obstination, est difficile à avaler.

- Peut-être que si je lui parle, il changera d'avis, lancé-je.

Yann fronce les sourcils, décontenancé.

- Parce que tu crois que c'est négociable ?

- Si j'essaye pas, on saura jamais !

- Tu penses que j'ai pas essayé ? J'ai vraiment l'air de quelqu'un qui se laisse faire ?

Je baisse les yeux, je sais très bien qu'il n'est pas resté sans tenter de négocier. Mais les mots de Kévin repassent en boucle dans ma tête. Yann aime se battre et lui-même avoue que c'est un peu comme une drogue pour lui. Donc a-t-il essayé jusqu'au bout ? Ou a-t-il cédé facilement ?

- Toi-même tu m'as dit que t'aimais ça... T'as vraiment fait ce que t'as pu, ou bien tu t'es laissé convaincre bien plus facilement que tu ne le penses ? demandé-je, consciente qu'il risque de mal le prendre.

Il faut que je sache, je dois être sûr qu'il a vraiment tout tenté. Si j'en ai le moindre doute, le seul moyen, c'est de demander à Echo... Et de le faire moi-même, même si cela ne m'enchante pas.

Il accroche son regard au mien et je n'y décèle aucune colère. Alors que je m'attendais à ce qu'il soit vexé que je mette sa parole en doute, il me répond très calmement.

- Je comprends que tu doutes, mais tout ça, c'était avant... Entre-temps, les choses ont changées... Je t'ai rencontrée, souffle-t-il. J'te promets que j'ai fait ce que j'ai pu, faut que tu me croies.

Je scrute à ce moment ses yeux, à la recherche du moindre signe que je pourrais y percevoir, mais son regard est franc et doux. Je n'y décèle rien qui puisse me faire douter de sa parole.

- On ne négocie pas vraiment avec Echo ! ajoute-t-il.

Je laisse tomber mon bras libre le long de mon corps, en signe d'abandon, même si cela m'en coûte. Yann qui s'en aperçoit, relâche sa prise lentement et m'attire à lui, enroulant ses bras puissants autour de mes épaules pour me serrer contre lui avec bienveillance.

- Tout se passera bien, me chuchote-t-il à l'oreille.

En entendant ces mots, je pose ma tête sur son torse et enlace sa taille pour l'enlacer à mon tour. Je suis loin d'être sereine et je n'abandonne pas l'idée que les choses puissent s'arranger... Qu'on puisse trouver une autre solution.

Nous restons ainsi un instant, à profiter du moment présent. Il faut dire que ces derniers jours n'ont pas vraiment étaient ponctués de moments comme celui-ci et apparemment, cela nous a manqué à tous les deux.

Après un instant, nous prenons place sur le canapé, blottis l'un contre l'autre. Je réponds sans rentrer dans les détails à un message de Nico qui me demande si tout s'est bien passé, tandis que Yann lance l'un de ses programmes préférés. C'est ainsi que le bruit des moteurs de motocross commencent à raisonner dans la pièce, grâce à la barre de son située devant la télévision.

Il semble absorbé par la course, comme s'il se tenait à mille lieues de ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Contrairement à lui, je n'arrive pas à en faire abstraction, mais je décide de ne rien laisser paraître. Inutile de rajouter de l'inquiétude aux soucis que je lui ai déjà causés, car même si pour lui nous sommes deux à être fautifs, pour moi, la seule et unique responsable, c'est moi. Il m'a plusieurs fois demandé de laisser tomber et je n'en ai fait qu'à ma tête...

À l'heure du dîner, Yann décide de téléphoner pour nous faire livrer quelque chose à manger, pendant que je passe à la douche. Quelques minutes plus tard, je ressors de la salle de bain avec un de ses t-shirts, un peu large pour moi et d'un de ses shorts de sport que je suis obligé de serrer à la taille en nouant le cordon un maximum pour éviter de le perdre.

Il va vraiment falloir que je pense à laisser quelques affaires sur place...

Alors que Yann a prit ma place salle de bain, la sonnerie retentit. Je m'apprête à descendre, me doutant qu'il s'agit du livreur, mais il entrouvre à la hâte la porte, puis passe la tête et le haut de son torse dans l'ouverture. Je m'arrête, la main sur la poignée de la porte de la chambre et l'interroge du regard, tandis qu'il essuie ses cheveux trempés.

- Vérifie avant par la fenêtre qui c'est, lance-t-il très sérieusement.

Je m'exécute, m'approche du carreau pour jeter un coup d'œil en baset constate qu'il s'agit bien du livreur qui patiente sur le perron. Je réalise à ce moment, que même si Yann ne laisse rien paraître, il n'est pas pour autant convaincu qu'Echo laisse passer cette histoire aussi facilement.

- T'as encore abusé sur la livraison, ricané-je, en voyant que le livreur a les bras chargés bien plus que nécessaire.

Il m'adresse un sourire enfantin, tout en posant la serviette sur ses épaules.

- J'ai la dalle !

- Non, sans blague ! répliqué-je amusée.

Je me dirige au plus vite au rez-de-chaussée afin de ne pas faire plus attendre ce pauvre livreur, attrape l'argent que Yann a laissé sur la console à l'entrée et lui ouvre.

- Merci, sourié-je, compatissante en récupérant la livraison comme je peux.

- De rien, bonne soirée, répond-il tout en saisissant le billet que je lui tends.

À peine ai-je le temps de claquer la porte à l'aide de mon pied, que Yann est déjà à mes côtés, pour me délester des sacs, alors que dans la foulée je prends soin de bien refermer à clé, avant de lui emboiter le pas.

- À table ! s'exclame-t-il, tout content alors qu'il monte les escaliers.

Je souris en l'entendant. Parfois, c'est un vrai gosse...

Après avoir mangé et tout débarrassé, je me sens fatiguée. Surement dû à toute cette journée et à tout ce stress... Je m'adosse à la tête de lit, un oreiller derrière le dos, tandis que Yann allume la console de jeu.

Il me jette un coup d'œil, puis agite une deuxième manette, comme pour me demander si je veux moi aussi jouer.

- Je passe mon tour pour ce soir, annoncé-je.

Surpris par ma réponse, il fronce légèrement les sourcils puis me rejoint, sa manette à la main prenant place à côté de moi, s'installant de la même façon.

- Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiète-t-il.

- Rien, je suis juste fatiguée, ça sert à rien que je commence à jouer, je vais surement m'endormir.

Il me sourit avec douceur et acquiesce.

- Tu peux dormir, ça me dérange pas, propose-t-il avec bienveillance.

Je lui adresse un léger sourire. En réalité, je n'ai juste pas vraiment la tête à ça. Il lance alors Résident Evil... Le genre de jeu tellement captivant que lorsque tu le commences, tu ne sais jamais quand tu vas arrêter. Moi qui étais fatiguée, j'ai tout à coup du mal à me laisser aller au sommeil... Je suis absorbée à le regarder progresser dans les ruelles sombres et les habitations délabrées. Plusieurs fois, je lui sauve même la peau en le prévenant de zombies, cachés ici et là qu'il n'avait pas vu... À ma façon bien entendu, en criant et en lâchant quelques grossièretés, ce qui le fait marrer à chaque fois.

Au bout d'un moment, la fatigue me rattrape pourtant et je lutte pour garder les yeux ouverts. Yann qui le remarque, glisse un regard sur moi, ouvre ses bras, puis me fait signe de me rapprocher pour me blottir contre lui. Je m'exécute sans hésiter, sachant que c'est là où je me sentirais le mieux.

- Au fait, tiens, lance-t-il en fouillant dans la poche de son jogging.

Il me montre une petite clé argentée et je fronce les sourcils, ne comprenant pas.

- C'est la clé de la porte d'entrée... Si y a le moindre soucis, avec Echo ou je sais pas, n'importe quoi, je veux que tu viennes ici, Ok ? N'hésite jamais.

Je l'observe attendrie, alors qu'il me sourit avec douceur et acquiesce tandis que j'attrape la clé pour la mettre dans la poche du short que je porte. Son geste me touche, même s'il ne m'étonne pas vraiment car Yann est ce genre de personne qui se préoccupe vraiment des autres. Je reprend ma place et cale ma tête sur son torse sa peau, chaude, me réconfortant.

Je ne peux cependant pas m'empêcher de cogiter et cela même en étant bercée par sa respiration et les battements de son cœur. Une question me taraude l'esprit et je n'arrive pas à me laisser aller à dormir.

Je lève le nez sur lui, puis me lance.

- Combien de fois tu dois remettre ça pour lui ? demandé-je.

Il me jette un coup d'œil rapide, puis me répond tout en continuant de jouer.

- Il ne m'a pas précisé, pour le moment.

Je l'observe sans rien dire, alors que de son côté, il est concentré sur la progression de son personnage.

- Arrête de cogiter, ajoute-t-il.

Je ne réplique rien et me contente de poser de nouveau ma tête sur lui. Sa réponse ne m'avance à rien...

Il met soudain le jeu en pause, puis pousse un léger soupir. Je me redresse, ne comprenant pas ce qui lui prend et l'interroge du regard.

- Je peux te demander quelque chose ?

- Oui, hasardé-je, avec appréhension.

Il hésite un bref instant, le regard sérieux et je devine qu'il cherche les bons mots.

- Promets-moi de ne pas aller voir Echo.

- Je te le promets, prononcé-je sans réfléchir, sachant que c'est la meilleure façon de lui enlever un certain poids et une partie de son inquiétude.

Il sourit timidement, mais je remarque que quelque chose d'autre le tracasse.

- Quoi d'autre ? demandé-je à mon tour.

Il me sourit de nouveau, comme s'il était amusé que je devine qu'il cache autre chose.

- Promets-moi aussi de jamais venir pendant les combats.

Immédiatement, je fronce les sourcils au lieu de répondre sans réfléchir.

- Pourquoi ? le questionné-je, même si je n'ai pas l'intention d'aller me délecter de ce genre de spectacle.

- Je veux pas que tu me voies comme ça, tu ne m'as jamais vu à ce point et je préférerais que tu ne connaisse pas ce côté-là de moi... Quand je fais ça, c'est pas vraiment moi, peine-t-il à expliquer.

Je fronce les sourcils, même si je venais à découvrir cette part de lui, cela ne changerait pas ma façon de le voir. Je sais qui il est vraiment... Mais là encore, je préfère ne pas aller contre sa volonté, je veux juste lui faciliter les choses.

- D'accord, acquiescé-je

Il semble surpris et se met à sonder mon regard.

- Tu ne discutes même pas, remarque-t-il.

- Non, j'en ai assez fait comme ça, alors si c'est ce que tu souhaites, je respecte.

- C'est pas que je veux te tenir à l'écart... Enfin si, mais... Je veux pas que t'aies cette image de moi, répète-t-il.

- T'as pas à te justifier, je comprends, le rassuré-je.

- OK.

Le voyant soulagé de s'être confier sur ce qui lui pèse, je cale de nouveau ma tête contre lui, tandis qu'il se saisit de la manette et reprend le cours de son jeu.

Après un moment, je finis par trouver le sommeil, contente de l'avoir quelque peu apaisé. En bruit de fond, résonnent les détonations des armes à feu et les cris des zombies, puis, au fur et à mesure, tout cela s'estompe et laisse place à un sommeil profond, les battements de son cœur prenant le dessus sur tout le reste.

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