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Chapitre 48

J'ai dû m'endormir sans m'en rendre compte et suis tirée de mon sommeil lorsque l'alarme de mon téléphone retentit. Je n'ai pas le cœur à me lever, les souvenirs de la journée d'hier m'assaillent, dès que j'ouvre les yeux et je grimace. Ce n'était donc pas un cauchemar.

J'attrape mon portable pour faire cesser la sonnerie, puis y jette un coup d'œil. Je réalise en voyant le nombre de SMS et appels manqués de Nico et Aurore, qu'avec tout ce qui s'est passé je ne les ai même pas prévenus. Ils ne savent pas pour l'accident, ni pour ma dispute avec Yann.

Je lis rapidement leurs messages et constate qu'en fait, ils ont l'air au courant vu l'inquiétude qu'ils font transparaître dans leurs SMS. Est-ce que Kévin les a prévenus ?

Je défile la liste de mes appels manqués, et je remarque que Kév a essayé de me joindre pas moins de sept fois. Je suppose que vu que je ne répondais pas, il a contacté Aurore et Nico pour voir si de leur côté ils avaient des nouvelles et qu'il leur a tout raconté. C'est l'explication la plus logique en tout cas. Toujours est-il qu'hier soir, j'ai préféré mettre mon téléphone en silencieux, je n'avais pas envie d'être dérangée, j'avais besoin de calme et de recul.

Je continue de passer en revue la liste et constate qu'il n'y a aucun appel de Yann. Je soupire et décide de me lever.

Pendant mon petit-déjeuner, j'envoie un message à Aurore, puis Nico. Je leur adresse le même, je n'ai pas envie de rentrer dans les détails, ni de le faire en deux fois.

MOI : * Je vais bien, désolée je me suis endormie super tôt hier et mon téléphone était en silencieux. On se voit tout à l'heure en cours. Pas la peine de donner de mes nouvelles à Yann. Je vous expliquerais. À toute, Bisous. N *

J'ai décidé tout compte fait de me rendre en cours aujourd'hui, ça me changera peut-être les idées et voir mes amis me fera du bien, j'en suis sûr. Mon épaule n'est presque plus douloureuse, il n'y a que lorsque j'appuie sur mon bleu que cela me fait mal. Ma bosse ne se voit quasiment plus, je ferais en sorte de la cacher avec un peu de fond de teint et en me coiffant. Il n'y a que ma lèvre, mais ce n'est pas très gênant et puis, la plupart penseront que je me suis sûrement encore battue.

Lorsque j'arrive devant le lycée, Aurore et Nico m'attendent, à l'entrée. Une fois à leur niveau, Nico m'observe inquiet.

- Ah ouais, quand même ! s'exclame-t-il en voyant le reste des dégâts.

- Je sais, c'est pas terrible, répliqué-je.

- Je savais qu'un jour ça arriverait, marmonne Aurore.

Nous entrons dans l'établissement, et je constate en tournant la tête avant d'entrer que la moto de Yann est garée à sa place habituelle. Je peste intérieurement, je n'ai pas vraiment envie de le croiser.

- J'ai aperçu Yann, je pensais pas qu'il viendrait, lance Aurore.

- Il fait ce qu'il veut, répliqué-je sèchement.

- C'est à ce point ? demande Nico.

Je lui adresse un regard en biais, je n'ai pas plus envie que ça d'en parler, mais mes amis ont l'air totalement perdus. Ce que je peux comprendre. Je me résigne donc et leur explique le plus clairement possible ce qu'il s'est passé. Kévin leur a apparemment résumé dans les grandes lignes.

Ils sont d'accord avec moi sur le fait que Yann a été un peu loin, et comme je m'y attendais, ils me reprochent à moi d'avoir essayé d'en découvrir plus.

- Tu l'as eu comment ce message ? m'interroge Nico.

- D'une façon qui m'apporterait encore plus d'ennuis si ça se savait, alors je préfère rien dire.

- OK, et t'as réussi à en apprendre plus ? Tu sais ce qu'il veut dire ?

- Non toujours pas, le seul truc dont je suis sûr, c'est de qui il vient. Enfin en tout cas, je n'ai pas vraiment de doute à ce sujet, expliqué-je.

- Comment ça ? demande Aurore.

- L'expéditeur est un certain "E", précisé-je.

- Écho, lâchent mes amis en même temps.

- C'est ce que j'en déduis aussi. Nico, toi qui es plutôt doué dans les énigmes et tout ça, tu penses que tu pourrais y jeter un œil ?

- Ouais je sais pas, cette histoire me dit rien qui vaille, j'ai pas envie que t'aies plus d'ennuis, se justifie-t-il, tout de même l'air un peu curieux.

- Comme tu veux, je te force pas.

Nous arrivons dans la cour, et nous nous mettons dans un coin, assis sur un banc. Au bout d'un moment, tandis que je lève la tête, j'aperçois Yann au loin. Nico et Aurore suivent mon regard, puis se tournent vers moi.

- Tu crois qu'il va venir te voir ?

- Disons qu'il risque d'être déçu si c'est le cas, annoncé-je.

- Pourquoi ? s'étonne Aurore.

- Il a dit qu'il voulait de la distance, je compte bien lui donner ce qu'il attend.

- Ça fait bizarre de vous voir comme ça, soupire-t-elle.

Je hausse les épaules, feignant l'indifférence, mais intérieurement, je ne suis pas aussi sereine qu'il n'y paraît. Yann tourne la tête dans ma direction, comme s'il avait entendu mes pensées, et m'observe de façon insistante. Je me lève à ce moment, brusquement, attrape mon sac et me mets à marcher en direction de la salle de cours. Mes amis, surpris, m'emboîtent le pas, se demandant ce qui m'arrive.

- Nine ! Attends, qu'est qu'il y a ? s'étonne Aurore.

- J'ai pas trop envie de le croiser.

- OK, et tu vas où on peut savoir ? me questionne Nico.

- En cours.

Il se tourne vers Aurore, et lève un sourcil.

- C'est la première fois qu'elle est pressée d'aller en cours ! s'exclame-t-il.

- Y'a un début a tout, lancé-je.

La matinée passe très vite et lors de la pause de midi, Yann m'observe tout le long du repas. Selon les dire d'Aurore, il en a été aussi de même dans la cour. Je ne pourrais pas l'affirmer, car de mon côté, je ne lui ai pas adressé un seul regard.

Alors que je m'apprête à me rendre en salle d'étude en milieu d'après-midi, Kévin arrive à mes côtés.

- Salut, lance-t-il, prudemment.

- Salut, ça va ?

- Tranquille et toi ? me questionne-t-il.

- Ça va, lancé-je, la plus convaincante possible.

- Je t'ai appelé hier soir, t'as pas répondu.

- Ouais, désolée, j'me suis couchée super tôt et j'avais mis mon téléphone en silencieux.

- OK.

Il marche à côté de moi et je vois bien qu'il veut me dire quelque chose, mais ne sait pas comment s'y prendre. Je m'arrête et me tourne vers lui.

- Annonce, qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai l'impression que tu m'en veux, lance-t-il.

- Pas du tout, t'y es pour rien, et ce serait le cas, je serais pas en train de te parler, expliqué-je, je t'en veux pas à toi, en tout cas.

- OK, et sinon, tu comptes aller le voir ?

- Pardon ? 

- Bah, vous n'allez quand même pas rester fâchés, si ?

- Faut que j'te rappelle que c'est lui qui a dit qu'il voulait qu'on prenne de la distance ?

- Ouais, mais il en pense pas un mot au fond et tu le sais, le défend-il.

- Nan, c'est ça le problème, je sais rien du tout.

Il baisse les yeux vers le sol, cherchant sûrement d'autres arguments. Je préfère lui éviter cette peine, cela ne servirait à rien.

- Tu peux retourner, le voir, lui dire qu'il a enfin ce qu'il veut. Et, que de mon côté, je sais c'que j'ai à faire.

- Il t'adore, t'es la meilleure pote qu'il a jamais eu ! 

- Je suis pas sûr que ce soit le cas, tu vois.

- Pourquoi ? explique.

- À la base, on s'attache à ses amis, on leur parle, et on n'aime pas quand ils sont distants, lui, il veut tout le contraire.

- Bien sûr que non ! s'exclame-t-il.

- Alors il a une drôle de façon de le montrer, affirmé-je.

- C'est vrai, mais...

- Ouais, je sais, il a ses raisons, je connais le refrain.

Kévin marque une pause, il a l'air embêté. À croire qu'il doit aller rapporter ce que nous nous sommes dit à Yann et que s'il lui raconte ça, rien n'ira.

- Tu sais qu'il envoie chier tout le monde depuis hier soir ?

- Écoute, c'est son choix pas le mien, lâché-je, et puis s'il regrette, il n'a qu'à venir me voir.

- On parle de Yann là, lance-t-il.

- Ouais, et ?

- La communication et lui, tu sais bien que c'est compliqué. Qu'il est compliqué tout court en fait.

- Lui ne veut peut-être pas s'attacher, mais moi je dois me protéger ! Parce que de mon côté, je le suis déjà, et il ne se pose pas la question de savoir si c'est le cas... et si ce qu'il fait me blesse.

- Il peut pas te laisser entrer dans sa vie comme tu le voudrais.

- Pourquoi ? m'agacé-je.

Il plante son regard dans le mien, m'observe d'un air sérieux et laisse transparaître une certaine tristesse.

- Parce que pour lui, ça implique l'éventualité de peut-être te perdre un jour.

- Je peux comprendre ça, mais pourquoi je m'en irais, enfin je veux dire... J'en ai pas l'intention.

- J'dois y aller, mais réfléchis à c'que je viens de te dire, OK ?

- Ouais, même si je suis censée encore une fois tout deviner.

Il m'adresse un regard désolé, puis disparaît aussi rapidement qu'il est apparu.

Lorsque je rentre dans la salle d'étude, Nico me fait signe de le rejoindre, et je m'exécute. Il se tourne vers moi tout sourire, et je me demande ce qui lui prend.

- Allez, vas-y, fait voir ce message, propose-t-il.

- Je savais que tu pourrais pas résister.

Je sors alors une feuille où j'ai noté le fameux SMS et où à côté se trouve tout un tas de réflexions mise par écrit. Autant dire que ça ne ressemble à rien, sauf à un gros charabia.

Mon ami la saisit, fronce les sourcils, puis sort un cahier de son sac pour en arracher une page. Il attrape un stylo dans sa trousse et plonge totalement dans le message mystérieux.

Je l'observe faire et griffonner différentes choses, espérant un miracle. À la fin de l'heure, il se tourne vers moi, et glisse la feuille sous mes yeux pour que je puisse voir ce qu'il en a déduit.

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