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Chapitre 47

Je suis, tout à coup, beaucoup moins pressée de sortir de la salle de bain, et je me demande comment cela va se passer lorsque je vais ouvrir cette porte.

Après un bref silence, je les entends de nouveau discuter.

- Au pire, mec, je sais pas, fait comme si je t'avais rien dit, lance Kévin.

- Explique-moi, c'est quoi cette histoire de message, lâche Yann sérieusement.

- Putain merde fait chier. Vous êtes chiants aussi tous les deux.

- Bordel, Kév ! s'impatiente mon meilleur ami.

- Quand j'ai parlé avec elle dans les vestiaires, elle était énervée, elle m'a dit la même chose qu'à toi, qu'elle découvrirait tout par elle-même.

- Ouais, et ?

- Bah, j'ai essayé de te couvrir comme d'hab. Mais, là, elle s'est mise à fouiller dans son vestiaire comme une furie et m'a collé ça sous le nez, explique Kévin. Putain mec elle va me tuer c'est sûr !

Je n'y crois pas, il lui montre même le morceau de papier où j'ai noté le message. Je sais bien que c'est son pote et qu'on se connait depuis beaucoup moins longtemps, mais quand même.

- Qu'est-ce que c'est que cette merde ? l'interroge Yann sans cacher sa surprise.

Kévin reste silencieux, et j'entends Yann entamer les cent pas dans sa chambre.

- Comment elle a eu ça ? s'énerve-t-il.

- Quand je lui ai demandé, elle a répondu qu'elle avait ses sources, ça te rappelle rien ?

- Putain, tu crois que quelqu'un des Blocks lui aurait donné ?

- J'pense pas, dans quel but ?

- Je sais pas, j'y ai pas que des potes. Je vois pas comment elle aurait pu avoir ça sinon.

- Je t'avais dit de tout lui dire mec ! T'as vu le résultat ? C'est la merde maintenant, elle découvre tout petit à petit ! lui reproche Kévin, elle est pas comme les autres meufs, elle s'en tape des trucs compliqués, j'te jure, dès le départ, je m'en suis douté.

- Le mieux c'est que je fasse c'que je voulais faire dès le début, j'vais m'éloigner, je vois que ça à faire.

- C'est n'importe quoi mec, t'es con ou quoi ?  T'en as pas envie une seule seconde ! s'emporte Kévin.

Yann ne répond rien et continue seulement ses allées et venues, tandis que je suis là, prête à sortir, attendant le bon moment.

- Vous deux, y'a un truc, tu vas pas le nier, même si c'est soi-disant juste ta pote, tu la kiffes, lâche Kévin, et tu vas m'dire que tu vas la tenir éloignée parce que tu sais pas communiquer ? C'est de la connerie !

- J'ai mes raisons et tu le sais très bien !

- Tu sais quoi mec ? J'suis buté, tout c'que tu veux, mais j'aurais une pote comme elle, avec qui je serais aussi proche et avec qui je m'entendrais aussi bien, je lui aurais déjà tout dit depuis un bail. D'ailleurs, on en serait pas resté qu'au stade amical, mais ça c'est une autre histoire.

- J'me vois pas lui balancer ce genre de truc, et j'veux pas l'impliquer là-dedans, se défile Yann.

- Ouais, ça j'ai bien compris, mais que tu le veuilles ou non, elle est déjà impliquée, et si tu cherches à la perdre c'est c'que tu vas finir par arriver à faire !

Un nouveau silence s'installe, et je décide d'en profiter pour sortir de la salle de bain. Je constate en ouvrant la porte que Yann a pris place aux côtés de Kévin. Il tient le morceau de papier entre ses doigts, ses yeux sont fixés dessus, et il ne me remarque pas tout de suite.

Ce n'est que lorsque je m'approche, qu'il lève les yeux sur moi. À ce moment, j'y perçois plusieurs choses. De l'interrogation, du doute, de la colère, et de l'inquiétude. Je ne savais pas qu'un seul coup d'œil, pouvait exprimer autant de sentiments.

Kévin m'observe, désolé.

- Comment va ma chieuse préférée ? demande-t-il, comme pour essayer de détendre l'atmosphère.

- Ça va, marmonné-je, tandis que je fixe le morceau de papier que Yann tient toujours entre ses doigts.

- J'te jure j'ai pas fait exprès, j'ai cru que tu lui avais dit et...

- Je sais, le coupé-je.

Yann se lève, puis me rejoint. Il plante ses yeux plein de colère dans les miens, comme pour me défier de ne pas lui donner les explications qu'il attend.

- Comment t'as eu ça ? grogne-t-il, en me montrant le morceau de papier.

- Je comptais t'en parler...

- Quand ? Avant ou après avoir découvert plus de choses ? Avant ou après avoir eu des putains d'emmerdes que t'imagines même pas ! s'énerve-t-il.

- Tu me crois pas ?

- Je sais pas, dis-moi, je suis censé te croire alors que t'as ce truc depuis quoi, trois, quatre jours ? Et, comme par hasard tu m'vois avec dans les mains et tu fais comme si t'avais prévu de m'en parler ? Nan c'est trop facile ! aboie-t-il, hors de lui.

Sur le coup, je baisse les yeux, non pas parce qu'il me fait peur, mais parce que ce qu'il me dit me blesse énormément. Il remet ma parole en doute, il pense que je lui mens. Je pose mon regard sur Kévin, à ce moment il n'y a pas de retour en arrière possible et je le sais. Kév m'observe à son tour, complètement dépassé.

- T'as pas répondu à ma question, reprend Yann. Comment t'as eu ce putain de message !

Je glisse de nouveau mon regard sur lui, et à ce moment, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais les larmes me montent aux yeux. La colère peut-être ? Le fait qu'il ne me croit pas ? Ou bien son regard qui fait transparaître tellement de choses ? C'est comme si en un instant, il me détestait.

- À quoi ça avancerait que je te le dise ? lâché-je, la voix presque tremblante.

- Mec, j'pense que c'est bon, elle a compris là, tente Kévin qui a remarqué mon état et qui se lève.

Yann qui dans la colère n'a pas vu que mes larmes menaçaient, fronce les sourcils, tout en passant nerveusement sa main dans ses cheveux. Comme s'il réalisait qu'il avait peut-être été un peu loin. Il ouvre la bouche, sur le point de dire quelque chose et je perçois dans ses yeux assombrient par la colère, qu'il regrette le ton qu'il a employé. Mais, la seconde d'après, il se ravise et son regard redevient froid. De toute façon de mon côté, c'est trop tard.

- Non c'est pas bon ! Elle est loin d'avoir compris, ajoute-t-il, encore plus durement.

Kévin qui en temps normal et dans un moment comme celui-ci aurait déjà pris la poudre d'escampette pour nous laisser discuter, reste sans bouger, ne sachant ni quoi dire ni quoi faire.

De mon côté, je recule légèrement, submergée par une vague d'émotion. Ce que je m'apprête à faire, n'est pas vraiment dans mes habitudes, ni dans mon tempérament. Je suis plus du genre à affronter les choses, du genre rentre dedans, mais depuis que je connais Yann, plus rien n'est pareil, alors je ne suis plus à ça près.

Je me tourne lentement, comme déconnectée de la réalité, me dirige vers mon sac, que je récupère, sous le regard des garçons, qui se demandent ce que je fais. Je le balance sur mon épaule, tellement ailleurs que j'en oublie que j'ai encore mal, ce qui me déclenche une grimace, lorsque la sangle atterrit sur mon bleu.

Ils m'observent, ne sachant pas vraiment quoi dire et restent silencieux, tandis que je me rapproche à nouveau de Yann, les larmes toujours sur le point de s'échapper.

- Si, t'inquiètes, j'ai compris, tu vas avoir la distance que tu veux tant, annoncé-je, tandis qu'il semble réaliser ce que je lui balance.

Il se décompose, mais sans attendre, je me dirige vers la porte, marchant presque au ralenti. Je sors de la chambre sans leur adresser un regard, ni même prendre la peine de refermer la porte derrière moi.

À peine ai-je passé l'encadrement, que j'entends déjà la voix de Kévin qui s'élève.

- Mec ! Tu nous as fait quoi là ? Si tu voulais l'éloigner, pour le coup t'as réussi !

Yann ne répond rien, tandis que je descends les escaliers, mon esprit étant déjà bien loin de cet endroit.

- Elle avait les larmes aux yeux ! On parle de Nine, putain ! Elle a jamais les larmes aux yeux, elle se laisse pas démonter comme ça.

Kévin fait seulement face au silence de son ami.

- Et tu comptes rien faire ? Tu la laisses partir comme ça ? ajoute-t-il.

Je n'entends pas à ce moment si Yann lui répond, je suis déjà trop loin. Et, à vrai dire, ça m'est complètement égal.

Je rejoins l'arrêt de bus le plus proche, m'assois sur le banc, puis une fois le car arrivé, j'y monte, comme un robot que l'on aurait programmé. Sans me rendre compte de ce qui se passe autour de moi.

Je passe le reste de ma journée, à faire semblant de m'intéresser à différents programmes télé. Les yeux rivés sur l'écran, sans pour autant vraiment le regarder.

Après un moment à repasser la scène en boucle dans ma tête, j'en reviens toujours à la même conclusion. Yann m'a jugée, gratuitement, alors que j'avais pourtant l'intention de tout lui dire. Je me souviens aussi de la façon dont il m'a regardé, il était froid, et plein de reproches. Il a balayé en un instant, tous les bons moments de ses derniers jours. Un pas en avant, dix en arrière. Je le savais, pourtant, je ne me suis pas protégée.

La manière que j'ai eue de procéder avec lui au début me revient tout à coup en mémoire. Si lui ne veut pas s'attacher, moi de mon côté, c'est trop tard, et je dois penser aussi à moi, me préserver.

Il veut me repousser ? Très bien, dans ce cas, si c'est ce qu'il veut, c'est ce qu'il va avoir.

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