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Chapitre 43

En temps normal, jamais je ne me serais permis de regarder dans le téléphone d'un de mes amis ou de qui que ce soit d'ailleurs, sans sa permission. Alors vous allez me dire, mais pourquoi tu l'as fait ? Honnêtement, je ne sais pas ce qu'il m'a pris... J'espérais une réponse claire à mes questions, et surtout, je m'inquiète pour lui. Arriver certains lundis, blessé au visage, ou avoir de gros bleu au niveau des côtes, n'est pas normal.

Au lieu de ça, je me retrouve avec une sorte d'énigme à résoudre. Et depuis jeudi, je ne cesse de jeter un œil à ce foutu morceau de papier, où j'y ai noté le message que Yann a reçu. Pour le moment, aucune piste. Quelques idées, mais rien de vraiment concret, donc je ne préfère pas m'avancer.

La seule chose dont je suis certaine, c'est de l'identité de celui qui le lui a envoyé. Ce fameux expéditeur caché sous la lettre « E », tout comme moi je suppose vous en déduisez la même chose... Il s'agit surement d'Echo, ni plus ni moins.

Lorsque j'arrive à l'arrêt de bus non loin de la boîte de nuit, Yann est là, il m'attend, dos appuyé contre la parois en verre. Il m'a bien entendu proposé de passer me chercher chez moi, mais je lui ai dit que je préférais venir de moi-même. Premièrement, parce que je sais que depuis que j'ai découvert ce message, je me comporte de façon bizarre et plus je passerai de temps avec lui, plus il s'en apercevra, et deuxièmement, j'ai un peu honte de ce que j'ai fait...

Comme je m'y attendais, il m'a aussi proposé de rester chez lui après la soirée, ce que j'ai accepté. Si je deviens trop distante, il va finir par se poser des questions, même si, je suis sûr que c'est déjà le cas... Il a dû se demander pourquoi j'ai refusé qu'il vienne me chercher.

Arrivée près de lui, il me serre dans ses bras comme à son habitude, et j'en fais de même. Nous nous mettons ensuite à marcher côte à côte, en direction de la boîte de nuit, il fait déjà noir et plutôt frais pour un mois d'avril. Je reste silencieuse, ne sachant pas vraiment quoi dire, ce qui est, il faut le dire, inhabituel... J'ai toujours quelque chose raconter d'habitude, et il est rare que l'on reste sans parler plus d'une minute.

Je sens son regard sur moi, il essaye d'être discret, mais je vois bien qu'il se demande ce qu'il se passe. Lorsque je suis arrivée, j'ai même décelé un soupçon d'inquiétude sur son visage.

Il s'approche soudain, et me pousse gentiment avec son coude, comme pour me faire réagir. Je lui adresse un sourire, timide, puis continue d'avancer en regardant mes pieds.

Il soupire, puis s'arrête tout à coup, et je me retourne lorsque je remarque qu'il ne me suit plus.

Alors qu'il se trouve à environ deux mètres de moi, il plonge ses iris dans les mienne.

- Qu'est-ce qui t'arrive ? demande-t-il sérieux et inquiet.

- Comment ça ?

- Depuis jeudi, t'es bizarre, explique-t-il.

- Y'a rien.

Il s'approche de moi, ne me quittant pas des yeux, et s'arrête à quelques centimètres, pour scruter mes pupilles, comme s'il allait y trouver une réponse.

- J'vois bien que t'es plus pareil, tu vas pas me la faire à moi.

Je l'observe, ne sachant pas quoi dire. Je ne peux pas lui parler de ma découverte, ou du moins pas maintenant, pas tant que je n'en sais pas plus. Il ne ferait qu'éviter la question.

- Désolée, je dors mal en ce moment, je suis fatiguée, m'excusé-je, consciente que je viens de fournir une explication peu convaincante.

Il m'observe, et fronce les sourcils, tandis que j'essaye d'éviter son regard transperçant. Ça ne devrait d'ailleurs pas être permis d'avoir un tel regard.

- Tu m'le dirais si t'avais des ennuis ? s'inquiète-t-il.

Je lève les yeux, et l' inquiétude sur son visage ne fais plus de doute.

- C'est pas Echo qui...

- Non, rien à voir avec lui, je suis juste fatiguée, ça va passer, affirmé-je, en essayant d'être la plus rassurante possible.

- On peut rentrer si tu veux, j'appelle Kévin il comprendra.

Je secoue la tête, puis lui adresse un petit sourire.

- Cette soirée me fera du bien.

- OK, mais si tu changes d'avis, dis-moi et j'te ramène à la maison.

- D'accord, acquiescé-je.

Je suis consciente que ce que je viens de fournir comme excuse, est contradictoire. Dire que cette soirée me fera du bien alors que je suis censé être fatiguée, n'est pas cohérent. Pourtant, j'en suis sûre, elle aura au moins le mérite de me faire penser à autre chose durant quelques heures.

Nous nous remettons à marcher, et je passe mon bras autour du sien, pour me blottir contre lui. Je ne veux pas qu'il pense que j'ai changé d'avis, que je ne souhaite plus être là pour lui, c'est d'ailleurs la dernière chose que je voudrais.

Lorsque nous entrons dans la boîte de nuit, nous repérons aussitôt nos amis, et Aurore qui m'aperçoit trottine vers moi.

- Salut ! lance-t-elle avec enthousiasme.

- Salut, ça va ? la questionné-je.

- Ouais, et vous ?

- Nickel, réponds-je, tandis que Yann me jette un regard en biais.

Nous rejoignons les autres, qui n'ont pas perdu de temps et ont déjà commandé à boire. Yann se tourne alors vers moi et me demande ce que je souhaite boire.

- Une Vodka, annoncé-je naturellement.

- Putain t'attaques fort ! lâche Kévin.

- Grave ! Quand elle commence comme ça, ça promet, ajoute Aurore.

- Moi je la suis ! s'exclame Émilie sans grande surprise et en me jetant un regard complice.

Yann m'observe, hésitant, puis se résout à se lever pour passer la commande, et tandis qu'il est au bar, Nico se penche vers moi.

- Il t'arrive quoi ?

- Rien, pourquoi ?

- Quand tu commences la soirée comme ça, c'est pas bon signe, affirme-t-il.

- J'ai besoin de m'évader.

- C'est quoi le souci ? s'étonne-t-il.

- Rien que tu puisses arranger.

Je l'observe de manière à lui faire comprendre que le mieux est de changer de sujet, et que de toute façon, je ne dirais rien.

Yann revient vite, et pose mon verre sur la table en me regardant bizarrement.

- T'es sûr ? demande-t-il.

- Ouais, t'inquiètes je gère, affirmé-je, tandis qu'il fait glisser le verre vers moi.

- Elle gère que dalle ! lance Émilie.

- Tu peux pas la fermer ? marmonné-je.

- T'inquiètes Yann j'la surveille, annonce-t-elle.

- J'en connais un qui va faire la même, lâche Kévin en glissant ses yeux sur Yann.

Ce dernier, lui lance un regard froid, puis se tourne de nouveau vers moi, pour m'observer avec insistance.

Au bout de plusieurs verres, dont un qu'Émilie est partit me commander, et un autre que j'ai demandé à Kévin d'aller me chercher, sous le regard désapprobateur de Yann, Aurore, Émilie et moi, quittons la table pour rejoindre la piste de danse.

- Les ennuis vont commencer, lâche Kévin.

- Grave mec, soupire Nico.

Nous enlevons nos vestes, et les laissons sur la banquette à côté des garçons, puis avançons vers la piste, quand Yann nous interpelle.

Nous nous retournons, pour écouter ce qu'il a à nous dire.

- Faites gaffe, nous prévient-il sérieusement.

- Oui papa, réplique Émilie, tandis qu'Aurore et moi éclatons de rire avant de disparaître au milieu de la foule.

Cela faisait un moment que je n'avais pas bu comme je viens de le faire, et je sens que l'alcool commence à me monter à la tête. Quand c'est comme ça, en règle générale, je danse, puis ne fais que sortir des idioties plus grosses que moi. Dans ce genre de situation, je suis le clown de service.

Alors que nous nous déhanchons, Émile m'attrape le bras, euphorique.

- Regarde qui est là ! s'exclame-t-elle sans ménagement.

Apparemment, il n'y a pas que pour moi que les effets de l'alcool commencent à se faire sentir. Je me tourne vers l'endroit qu'elle pointe du doigt sans aucune discrétion, et me fait griller en flagrant délit par le DJ de la dernière fois. Il m'adresse à ce moment un large sourire et un petit signe de la main.

- C'est le mec de la dernière fois ! crié-je à Émilie tout aussi fort qu'elle.

- C'est c'que je viens de te dire ! réplique-t-elle.

- Ouais !

L'alcool nous fait parler bien plus fort que nécessaire, et Aurore qui n'a bu qu'un verre, mais qui ne supporte pas du tout l'alcool rigole tout ce qu'elle peut, en nous voyant nous égosiller. Je me tourne une seconde fois vers le DJ, qui m'observe toujours.

- Hey ! Coucou ! crié-je à son attention.

Il me fait alors signe d'attendre une minute, appuie sur de nombreux boutons se trouvant face a lui, sur son matériel, puis saute de l'estrade.

- Oh bah merde il se pointe ! lance Émilie.

Il arrive vite à côté de nous, et je m'approche pour le saluer, comme si je le connaissais depuis longtemps.

- Salut, ça va ? lui demandé-je en lui faisant la bise.

- Nickel, et toi tu t'amuses bien ?

- Grave !

- Tu viens souvent ici ?

- Ça m'arrive, je suis v'nu avec des amis, expliqué-je.

Je me tourne alors vers les filles.

- Voici Aurore, et Émilie ! annoncé-je. Les filles, lui c'est heu... C'est comment déjà ?

- J'te l'ai pas encore dit, mais c'est David.

- Ah merde ! Bah, les filles voici David.

- Enchantée ! lancent Émilie et d'Aurore.

- Tu taffes ici ? demandé-je curieuse.

- En fait un peu partout, ça dépend des propositions.

- OK.

- T'es v'nu avec qui ? m'interroge-t-il.

Je me tourne une fois de plus vers mes amies en les montrant du doigt, et elles lui font coucou, alors qu'elles l'ont déjà salué il y a à peine quelques secondes. Le Dj se met à rire.

- Ouais ça je sais tu m'as déjà dit, lance-t-il amusé.

- Ha, oui, pardon autant pour moi, pouffé-je. Putain je suis complètement à l'Ouest !

Je me tourne alors vers les garçons qui sont toujours à table et les interpelle.

- Hey ! m'égosillé-je en faisant de grands signes jusqu'à ce qu'ils nous remarquent.

- Ah OK, je vois.

Kévin et Nico nous regardent, curieux, tandis que Yann semble un peu moins serein.

- Y'en a un dedans il a l'air moins marrant, annoncé-je.

- C'est ton mec ? demande David.

- Qui Yann ? Nan, c'est juste un ami... Je crois.

- C'est compliqué ? suppose-t-il.

- Ouais, voilà ! C'est ça, c'est... compliqué.

Nous dansons un moment tous les quatre, David se rapprochant de plus en plus. Il nous ramène un verre, puis deux à chacune, à notre demande, sous le regard de Yann qui surveille de loin, et qui commence a perdre patience.

Après plusieurs minutes, j'arrête de me trémousser et me tourne vers les filles.

- J'ai soif ! annoncé-je, bien décidée à remettre ça.

- Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée, lance David.

- Ah nan ! Tu vas pas t'y mettre toi aussi ! lâché-je d'un air boudeur, aller vient tu vas boire avec nous. Et comme ça, j'vais te présenter aux autres !

Je lui saisis le poignet, et il finit par me suivre. Je zigzague à travers la foule, mon équilibre n'étant pas très opérationnel. Lorsque nous arrivons à notre table, Kévin nous fixe curieux. Nico quant à lui est en pleine discussion avec une fille que je ne connais pas, et Yann, aurait des fusils à la place des yeux, que David serait déjà à terre.

Je le regarde, attrape l'une des serviettes en papier blanc sur la table, puis l'agite du bout des doigts devant lui.

- Nous venons en paix ! affirmé-je, tandis qu'Émilie explose de rire et qu'Aurore se laisse tomber d'un coup sur la banquette.

- Ouais grave ! lance cette dernière.

Je me tourne vers David, qui a l'air dépassé par la situation.

- Heuuu... Oui, c'est ça, David, voici Nico, Kévin et Yann, annoncé-je en les désignant l'un après l'autre.

Nico et Kévin le salue de la main, tandis que Yann prend juste la peine de lever deux de ses doigts de la table pour lui faire signe.

- Les mecs, lui c'est David, c'est le Dj, il déchire grave hein ?

Il les salue à son tour, et un silence un peu gênant s'installe. Il ne dure cependant pas longtemps, car je reprends vite la parole.

- Qui c'est qui veut bien aller commander ? demandé-je, très motivée.

Les garçons me regardent tous, l'air désapprobateur, et ne répondent pas.

- Nico ?

- Ouep ?

- Tu veux bien ?

- Désolé, je connais tes limites et là c'est bon, répond-il, très sérieusement.

Je lui adresse une moue boudeuse, puis me tourne vers Kévin.

- Toi tu m'aimes bien !

- Désolé ma belle, refuse-t-il, en levant ses main en guise d'excuses.

Je fronce les sourcils à son attention, puis me tourne vers Yann. Simplement en plantant mes yeux dans les siens, je comprends que la réponse sera non, et passe alors mes bras sous ceux d'Émilie et David.

- Pas grave, on est grand on va y aller tout seul ! râlé-je, tout en commençant à les tirer gentiment pour me rendre vers le bar.

David se tourne, vers les garçons, affichant une expressions désolée.

- Je suis pas sûr que vous devriez la laisser faire, suggère-t-il gentiment.

- Dit celui qui leur a ramené plusieurs verres sur la piste, lâche Kévin.

- Au lieu de dire c'qu'on a à faire, tu ferais mieux de retourner à tes platines, grogne Yann.

- Les mecs j'disais ça pour elle, se défend David.

- Je sais c'que j'ai à faire, s'énerve Yann, tout en se levant pour s'approcher du DJ.

En un instant, Yann et David se retrouvent presque front contre front, se défiant du regard. Kévin me jette à ce moment un regard plein de reproches, et Nico en oublie la fille avec qui il discutait. De mon côté, je commence à m'agacer, et les effets de l'alcool n'arrangeant rien, je les pousse tous les deux afin de m'immiscer entre eux.

- Hey ! tu t'en prend pas à lui ! J'ai l'droit de m'amuser non ?! me défends-je, tandis que Yann plante son regard dans le mien.

- Tu t'amuses pas là, tu fais n'importe quoi !

Je laisse échapper un rire, nerveux.

- Bah c'est sûr que toi tu fais tout bien pas vrai ? répliqué-je.

Il fuit un instant mon regard, sachant à quoi je fais allusion, puis m'observe de nouveau.

- Aller viens, j'te ramène, propose-t-il.

- Non j'retourne danser, refusé-je, tout en attrapant David et Émilie par le bras afin de les traîner vers la piste.

Émilie, me suis, puis David, ne connaissant pas mes amis en fait de même.

Yann nous contourne rapidement, et se plante devant moi.

- Allez, viens, insiste-t-il.

- Laisse-moi passer !

- Laisse la mec si elle veut pas, intervient David.

- Toi ferme ta gueule on t'a rien demandé ! aboie Yann.

Yann attrape alors mon bras, pour me tirer vers lui.

- Lâche-moi ! m'exclamé-je, en me dégageant brusquement.

- OK, comme tu veux.

Alors que je ne m'y attends pas, il me jette sur son épaule, puis commence à s'éloigner vers la sortie.

- Yann, pose-moi ! le menacé-je.

Il ne prend pas la peine de répondre, et ne m'écoute pas, continuant sa route, déterminé.

- T'es pas drôle ! ajouté-je en me débattant.

Toujours aucune réaction. Nos amis nous suivent, et David nous regarde nous éloigner.

- T'es là à faire la morale, mais en attendant, c'est pas moi, qui reçoit des messages bizarres sur mon téléphone ! m'écrié-je.

Il se fige, choqué par ce que je viens de dire, puis reprend sa marche plus rapidement, tandis que je me pince les lèvres, me rendant compte de la bombe que je viens de balancer. Il pousse la porte de sortie sans ménagement, me portant ainsi jusqu'à la jeep, qu'il avait pris soin de garer devant l'établissement, avant de venir me chercher à l'arrêt de bus.

Il ouvre la portière côté passager, et il m'y assoit avant de se tourner vers Kévin.

- Je m'occupe d'elle, tu peux ramener Aurore et Émile ? demande-t-il tout en essayant de boucler ma ceinture, pas vraiment d'accord et tente de me faufiler hors de la voiture.

- Ouais, t'inquiètes mec, Nico et moi on s'en occupe.

Après avoir réussi à m'attacher, il claque la portière, et contourne la voiture pour se glisser derrière le volant. Alors qu'il s'apprête à démarrer, quelqu'un toque à la vitre de mon côté. Je tourne la tête pour voir de qui il s'agit, et aperçois David. Immédiatement je baisse la fenêtre sous le regard énervé de Yann.

- Ça va ? me demande-t-il.

- Ouais, tout compte fait je vais rentrer, acquiescé-je en me rendant seulement compte de ce qui vient de se passer.

- OK, tiens, au cas où, sourit-t-il, en me tendant un morceau de papier. Si jamais t'as besoin, tu m'appelles.

- Dégage mec c'est pas le moment, là ! s'énerve Yann.

David ne prend même pas la peine de le regarder et se contente de me sourire, puis de me saluer. Il se recule ensuite de la voiture afin de nous laisser partir. Yann remonte ma fenêtre en appuyant sur le bouton se trouvant de son côté, puis, démarre en faisant crisser les pneus.

Je déplie le morceau de papier, puis attrape mon téléphone dans ma poche. J'y enregistre le numéro du DJ, sous le regard de Yann. Le silence dans l'habitacle est pesant, puis après quelques minutes, je commence à somnoler, et finis par m'endormir la tête contre la fenêtre, bercée par les imperfections de la route.

Je suis à moitié réveillée, lorsque Yann ouvre ma portière, signe que nous sommes arrivés chez lui. Cependant, je ne parviens pas totalement à émerger de mon demi-sommeil. Il passe soudain un bras sous mes genoux, et un autre derrière mon dos, tandis que je trouve encore le moyen de râler

- Accroche-toi, lance-t-il.

Je m'exécute à moitié endormie et tant bien que mal, puis il me soulève sans peine. Il referme la porte d'entrée derrière lui en la poussant avec son pied, puis se dirige vers les escaliers. Alors qu'il s'apprête à poser un pied sur la première marche, je m'adresse à lui.

- J'peux monter toute seule, marmonné-je, sans trouver la force de décoller ma tête de son épaule pour le regarder.

- Bah oui bien sûr, souffle-t-il, tout en commençant à grimper.

Arrivés dans sa chambre, il m'allonge sur le lit, enlève mes chaussures, puis me recouvre avec la couette, avant de s'installer sur le canapé, et d'allumer la télévision.

Après un bref instant, et je ne sais pour quelle raison, je me lève et le rejoins, le pas mal assuré.

- Qu'est-ce que tu fais ? s'étonne-t-il.

- J'veux regarder la télé avec toi...

- Tu devrais dormir, t'es complètement KO.

Je ne l'écoute pas vraiment, même si j'entends ce qu'il me dit, et je me glisse à côté de lui, sous son regard bienveillant.

Après un moment à lutter, je finis par me résigner, et cale ma tête contre son épaule, m'abandonnant à l'envie irrépressible que j'ai de dormir. Avant de fermer totalement les yeux pour de bon, je les lève comme je peux vers lui.

- Désolée, prononcé-je d'une petite voix.

Il m'encercle alors de ses bras puissants, me rapproche de lui, et n'ajoute rien. Il se contente de me tenir contre son corps, chaud, et de passer encore et encore ses doigts dans mes cheveux, tandis que je cède à la fatigue.

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