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Chapitre 33

Nous progressons à vive allure, le paysage aux alentours donne l'impression d'un film que l'on passe à vitesse accélérée. C'est en même temps grisant et effrayant, à cette vitesse, la moindre erreur peut coûter cher. Pourtant, je ne saurais vraiment expliquer pourquoi, mais je lui fais confiance, et je ne me suis jamais autant sentie en sécurité que lorsque je suis avec lui.

Peut-être à cause de tout ce que m'a raconté Kévin à son sujet. Parce que même si je m'en doutais déjà avant, il m'a confirmé qu'on pouvait compter sur Yann et que ses amis passent avant lui, à chaque fois, peu importe la situation. Au regard de son ami lorsqu'il m'a confié toutes ces choses, je mettrais ma main à couper que Yann lui a déjà sauvé la mise plus d'une fois.

Nous doublons quatre voitures d'un coup dans une ligne droite, et dans le virage d'après, la moto penche significativement. Je suis naturellement les mouvements de Yann, lorsqu'il s'incline légèrement, j'en fais de même, je m'adapte et me cale sur ses réactions.

Alors que nous nous arrêtons à un feu, il tourne la tête vers moi.

- Ça va ? me demande-t-il.

- Ouais, nickel ! crié-je pour qu'il m'entende.

- OK, accroche-toi bien, on va accélérer un peu !

- D'accord !

Parce que nous n'allions pas assez vite là ? Je suis une folle de sensation forte, de vitesse, mais rouler à cette allure, je ne l'avais jamais fait. Mon cœur a déjà accéléré à plusieurs reprises jusque-là, j'ai eu le droit à une bonne dose d'adrénaline et je me demande ce que rouler encore plus vite procure comme sensation.

Yann fait rugir le moteur, et par réflexe, je resserre à ce moment mes bras autour de sa taille. Apparemment surpris par mon geste, je sens ses abdominaux se contracter sous mes avants bras. Le feu passe au vert, et heureusement que comme il me l'a suggéré je me suis accrochée bien plus fort, sans cela, je serais certainement restée sur place, mes fesses se retrouvant sur le bitume.

Il bifurque soudain sur une bretelle d'autoroute, et je comprends ce qu'il cherche à faire. Nous aurions pris le chemin que j'emprunte en temps normal, nous serions déjà coincés dans les bouchons. Même en slalomant entre les voitures, nous aurions perdu plusieurs minutes. Grâce à cet itinéraire, nous avons moins de risque d'être ralentis.

Il prend un maximum de vitesse dans la voie d'accélération et nous nous élançons, encore plus rapidement que l'instant d'avant. Il ne rigolait pas, nous roulons tellement vite que les pointillés blancs forment maintenant une ligne continue. Yann se place sur la voie la plus à gauche et les voitures que nous doublons défilent à une allure impressionnante.

Même si ma prise autour de sa taille reste crispée par sécurité, je n'ai pas peur. Je me demandais ce que j'allais ressentir, et si je ne devais choisir qu'un seul mot, ce serait « LIBERTÉ ». C'est une sensation unique, comme jamais je n'avais éprouvé. J'ai en cet instant l'impression que le monde nous appartient, et que rien ne peut nous atteindre, ni nous arrêter.

Moi qui aimais déjà les motos pour leurs courbes sportives, les frissons que le rugissement du moteur me procure à chaque fois, et tout ce qui va avec, cette fois, c'est sûr un jour, c'est moi qui en piloterais une.

Soudain, alors que je profite à fond du moment, il ralentit, et emprunte une sortie. Nous slalomons entre plusieurs voitures, puis il accélère une dernière fois dans la ligne droite qui mène à la zone commerciale où se trouve le circuit de karting et s'arrête juste devant l'entrée.

- Vas-y, j'te rejoins, me suggère-t-il.

Je m'exécute et descends de la moto, puis enlève mon casque pour le lui tendre. Il relève sa visière, l'attrape pour l'enfiler à son bras, et m'adresse un clin d'œil, avant que je ne trottine vers la porte d'entrée.

Je me dirige vite vers les vestiaires où je me change et rejoins le circuit où Mick m'attend déjà.

- Salut championne, lance-t-il lorsque j'arrive à ses côtés.

- Salut, désolée je suis à la bourre.

Il jette un œil à sa montre et lève un sourcil.

- Non, t'es même un peu en avance.

Je sors mon portable de la poche de ma combinaison et constate, en effet, que je suis en avance de deux minutes.

Il place mon Kart sur la ligne de départ, et me fait signe de monter. Tandis que je m'attache, j'aperçois Yann pousser la porte et se diriger vers les gradins.

Aujourd'hui, je me mesure à mon entraîneur, non seulement pour essayer d'améliorer mon temps, mais également pour repérer les éventuelles fautes que je peux faire et y remédier. Mick pratique depuis de nombreuses années, et je sais que si quelqu'un peut me battre, c'est bien lui. Mais, entre nous, c'est plus une sorte de jeu plutôt qu'une compétition.

L'un des employés donne le départ, et nous nous élançons. Mick me laisse volontairement en première position, il veut voir comment je me comporte lorsqu'il essayera de me doubler. Nous roulons tranquillement pour le premier tour, mais lorsque j'aperçois la ligne qui annonce que le deuxième va commencer, j'accélère sans modération.

Mickaël est juste derrière moi, il ne lui manque pas grand-chose pour me dépasser, il va profiter de la moindre faille pour le faire. Les tours s'enchaînent, et pour le moment, il est toujours en seconde position. Alors que j'entame un virage un peu vite, je glisse légèrement, et je me rends compte à ce moment précis que je viens de commettre l'erreur qu'il attendait. Ça ne loupe pas, en moins de deux secondes, il me passe devant, m'adressant un clin d'œil au passage.

Je souris et imagine son expression triomphante, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Ce qui me motive moi, c'est d'avoir quelqu'un à rattraper, à dépasser, et il vient de me servir cette occasion sur un plateau. Ni une ni deux, j'accélère de plus belle, sous le regard de Yann et Kévin qui l'a rejoint. Ils sont tous les deux accoudés à la barrière et observent avec attention.

Nous approchons du virage où la fois d'avant j'ai fait l'erreur de me déconcentrer, ce qui m'avait valu plusieurs tourbillons. Mais, là, ce n'est pas pareil, et dans celui-ci, Mick a tendance à se déporter vers l'extérieur. Je le laisse donc faire et aborder le virage sans tenter de le doubler. Comme prévu il s'écarte légèrement.

J'enfonce à ce moment la pédale d'accélérateur, puis le double dans l'intérieur de celui-ci, faisant glisser mon karting comme je sais si bien le faire. Maintenant que je suis devant, il va voir de quoi je suis capable. Il me fallait juste ma petite dose d'adrénaline, juste ce qu'il faut pour que je ne veuille plus rien lâcher. Mick m'entraîne depuis un bon bout de temps, et il sait à ce moment, que c'est fichu pour lui. Jamais il n'arrivera à me rattraper.

Encore deux tours, deux tours, où je ne vais pratiquement pas ralentir. J'enchaîne les virages aussi vite les uns que les autres et les lignes droites me permettent de m'élancer pour mieux glisser dans leurs courbes. Je passe la ligne d'arrivée en première position, sous le regard de Yann et Kévin qui semblent assez surpris.

Mick me rejoint tandis que je descends de mon karting, et il en fait de même. Il enlève son casque et m'adresse un sourire.

- Je vais commencer par croire que l'élève est en train de dépasser le maître, rigole-t-il.

- Non, j'en suis loin ! m'exclamé-je.

- Beaucoup moins que tu ne le penses, ça ne va plus tarder, affirme-t-il en m'adressant un clin d'œil.

Il me tend une bouteille d'eau et nous nous rafraîchissons, tout en discutant un petit moment de l'erreur que j'ai commise dans le virage, au moment où je lui ai donné l'opportunité de me dépasser. J'écoute ses conseils avec attention, les mettant dans un coin de ma tête pour la prochaine fois.

- Aller je file, un groupe a réservé pour quelques tours de piste, ils ne vont pas tarder. J'te laisse ranger ton Kart ça ira ?

- Ouais, t'inquiètes je gère, réponds-je alors que nous nous saluons.

Je pose mon casque sur l'un des bancs le long du mur, puis me dirige vers mon karting. Yann et Kévin me rejoignent à ce moment, et m'observent curieusement.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je alors que je commence à pousser mon kart afin de le ranger.

- Rien, t'es douée, lâche Kévin.

- Merci.

- Tu ralentis jamais ? lance Yann.

Je lève un sourcil, abandonne mon karting, puis l'observe avec attention. Apparemment, il ne blague pas, il a même l'air très sérieux. Vu le regard amusé de Kévin, je me doute qu'il sait ce que je vais répliquer.

- Ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire, lâché-je alors qu'il ne s'y attend pas et que Kévin se met à rire de bon cœur à côté de lui.

- Mec, je sais pas toi, mais je kiffe cette meuf ! s'exclame Kév.

Yann lui adresse un regard en biais, mais, j'ai comme l'impression que Kév n'en a pas fini avec lui.

- Oh, ça va détend toi mec ! reprend-il. Pour en revenir à ce que Yann pense, c'est vrai t'es un peu flippante, mais tu gères grave, donc ça compense. Enfin, c'est mon avis, pas celui de tout le monde.

- Comment ça ? m'étonné-je.

- Ouais, va jusqu'au bout de ta pensée, ajoute Yann.

- Bah, apparemment t'as beau gérer, ça n'empêche pas Yann de flipper quand t'es sur le circuit, lance-t-il en jetant un œil au principal intéressé.

Yann le fusille cette fois du regard.

- Quoi c'est vrai ! Tu flippes comme un malade jusqu'à ce qu'elle descende de son kart mec, j'ai cru que...

- Ta gueule, grogne Yann tout à coup.

- Si on peut plus rien dire aussi, réplique Kévin, tandis que Yann ne le lâche pas des yeux.

Quant à moi, je me contente de les observer. On dirait deux gosses de primaire en train de se chamailler, et cela me fait sourire.

- Quoi ? me demande Yann qui a remarqué mon amusement.

- Oh, rien.

Je me penche de nouveau pour continuer à pousser mon karting, mais Yann me devance et commence à le faire à ma place.

- Tu le ranges où ?

- Là où il y a le numéro neuf peint sur le sol, expliqué-je en désignant l'endroit du doigt.

Mon karting porte le numéro neuf, ma combinaison également et la porte de mon casier dans les vestiaires aussi. Pour quelle raison ? Je ne sais pas trop, il en a toujours été ainsi, Mick me l'a attribué, et ça me va très bien. Si j'avais eu le choix, j'aurais certainement choisi le numéro trois, qui est selon moi mon chiffre porte-bonheur, sans pourtant avoir vraiment de raison particulière.

Après avoir rangé mon kart, nous discutons un petit moment, puis Kévin nous abandonne, prétextant devoir rejoindre quelqu'un aux Blocks.

Tandis que je me dirige vers les vestiaires, Yann s'adresse à moi.

- Hey, Nine ! Je t'attends devant, j'te ramène chez toi.

J'acquiesce d'un mouvement de tête, mais me pose la question de savoir pourquoi il vient de m'appeler Nine. Ou bien j'ai mal entendu ?

Je le rejoins sur le parking au bout de quelques minutes, et il m'y attend comme la dernière fois, appuyé contre sa moto. Ce spectacle est particulièrement captivant... Une superbe bécane, et un mec vraiment sexy, que demander de plus ?

Avant d'enfiler mon casque, je m'adresse à lui.

- J'ai mal compris ou tu m'as appelé Nine ? l'interrogé-je.

- T'as bien entendu.

Je lève un sourcil interrogateur.

- Tu portes bien le numéro neuf, non ?

- Ouais, et ?

- Nine, en anglais, c'est neuf, explique-t-il.

- Merci je suis pas bête, mais tu l'as prononcé en français, remarqué-je.

- C'est plus stylé, avec la prononciation anglaise ça le fait moins j'trouve, se justifie-t-il en haussant les épaules.

- Si tu le dis, m'amusé-je.

C'est comme ça que mon nouveau surnom a commencé à me suivre partout, et je dois dire qu'il me plait vraiment beaucoup. Parce que c'est lui qui me l'a donné ? Peut-être oui... Bon OK, j'avoue, parce que ça vient de lui, et qu'en plus je trouve ça stylé comme il dit. Mais, attention, à ne pas prononcer en anglais, il faut le lire comme on lirait un mot en français... Sinon, ça le fait beaucoup moins !

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