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Chapitre 30

Aujourd'hui, nous sommes dimanche, Yann doit venir me chercher chez moi pour ensuite rejoindre Kevin et Nico dans les Blocks, au parc. On s'est donné rendez-vous histoire de passer le temps. Il préfère me savoir en sa compagnie lorsque je me rends là bas, ça le rassure. Cela a tout de même valu quelques jours de négociations, car qui dit les Blocks dit Echo. À vrai dire, même s'il n'était pas d'accord, je continuerais quand même à y aller comme je l'ai toujours fait... Hors de question que je ne vois plus Émilie, et puis je venais déjà avant de le connaître.

Lorsque, j'entends le bruit de la moto se garer devant chez moi, je descends et ferme la porte à clé derrière moi. Mes parents sont très rarement là, entre leur travail, et la maison de vacance qu'ils rénovent cela leur prend beaucoup de temps. Quant à mes sœurs, elles sont en internat, et le week-end, elles se retrouvent entre amies. Nous ne nous voyons que de temps en temps. Ce qui fait que j'ai la maison pour moi seule et cela assez souvent, mais ça ne me déplaît pas, je vis ma vie, tranquille.

Lorsque j'approche de la moto, je m'attends à ce que Yann enlève son casque pour me dire bonjour, mais au lieu de ça, il me tend le mien et me fait signe de la tête de monter. Il n'a même pas pris la peine de relever sa visière... Bizarre. Je m'installe derrière lui, l'encercle de mes bras, puis il démarre.

Dans la longue ligne droite menant aux Blocks, il accélère et la vitesse ainsi que la sensation de devoir resserrer mon emprise autour de sa taille, me filent des frissons.

Arrivé au niveau du parc, il ralentit et se faufile entre les poteaux qui normalement sont là pour empêcher tout véhicule de s'introduire dans celui-ci. Mais, apparemment, c'est le dernier de ses soucis. Nous nous approchons ensuite lentement d'une table en pierre où se trouvent déjà nos amis.

Je descends, puis enlève mon casque pour le tendre à Yann. Il l'attrape, et coupe le moteur, mais traîne un peu pour descendre de la moto. Je ne me pose pas trop de questions, son humeur est de toute façon toujours très changeante. J'avance vers Nico et Kevin afin de les saluer.

- Alors cette ballade collée serrée ? lance Kevin pour m'embêter.

- M'en parle pas ! lâché-je pour rentrer dans son jeu.

Il me sourit et m'adresse un clin d'œil, puis penche la tête de côté afin de voir pourquoi Yann tarde à nous rejoindre. Celui-ci enlève seulement son casque, et se dirige vers nous sans lever la tête. Là, je commence à le trouver vraiment bizarre...

Il serre la main à Nico, puis Kévin et lui s'adresse leur check habituel, et ce dernier grimace un peu en le voyant. Yann s'approche de moi afin de me faire la bise. Lorsqu'il relève la tête, je comprends tout de suite pourquoi il n'a pas enlevé son casque pour me saluer devant chez moi.

Il a un beau bleu au niveau de sa pommette gauche, et une petite coupure sur sa lèvre inférieure. Je cherche son regard, mais il l'évite soigneusement. Tu ne me connais pas bien encore, crois-moi... Je décide donc de mettre les pieds dans le plat.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? le questionné-je sous les yeux de Kevin qui essaye de me dissuader d'en demander plus.

Yann se tourne vers moi, un peu surpris, puis esquisse un léger sourire.

- Un pote a eu des emmerdes hier soir, explique-t-il.

- Et tu es parti à son secours...

- C'est un reproche ? lance-t-il sur la défensive.

Kevin qui se trouve derrière Yann, me fait de petits signes de la tête et me regarde l'air presque suppliant, apparemment il vaudrait mieux que je n'en rajoute pas.

- Nan loin de là, tu fais ce que tu veux. J'espère juste que tu me racontes pas de conneries et que t'as pas été trouver le mec du gymnase qui m'a poussée... dis-je.

- Non pas encore, mais ça va pas tarder, rétorque-t-il sérieusement.

Je soupire, et il m'observe à ce moment-là comme s'il avait peur que je m'en aille suite à sa réflexion... Mais non, on en a parlé, je suis là pour lui, il est là pour moi, nous sommes amis et pour le moment on fonctionne comme ça, c'est ce qui est convenu. Alors même si ça m'inquiète, je ne dirais rien.

Toujours est-il que je n'oublie pas que parfois il est blessé le lundi, lorsqu'il arrive en cours et ça correspond avec ce qu'il me cache en cet instant, j'en suis certaine.

Assis sur le plateau de la table, les pieds posés sur le banc, nous nous mettons à discuter de tout et de rien, et nous rions parfois aux blagues débiles de Kévin. J'observe à plusieurs reprises Yann, il est souriant, il n'a pas l'air de se soucier de son état, comme si c'était une habitude.

Je porte mon regard sur ses mains lorsqu'il les retire de la poche de son sweat et je remarque que ses phalanges sont égratignées. Surement dû à la bagarre dont il ne veut pas me parler, et aux coups qu'il a donnés.

Après un moment à discuter dans la bonne humeur, le téléphone de Yann sonne. Il prend l'appel, parle quelques secondes, puis raccroche.

- J'dois aller aider ma mère à charger des cartons dans la voiture pour l'assos, explique-t-il.

- OK, mec, tu reviens après ? demande Kevin.

- Ouais d'ici vingt minutes.

- Ça marche.

Il m'observe, l'air un peu embêté, puis regarde Kevin de nouveau.

- Tu fais gaffe, dit-il à Kévin presque sur le ton d'un ordre.

- T'inquiètes mec, il arrivera rien à ta princesse.

Yann lui adresse un regard en biais, enfile son casque, monte sur sa moto et démarre.

Après un moment à discuter, Nico nous salue à son tour, il doit rentrer pour récupérer son petit frère a son cours de judo qui se termine bientôt et il est déjà en retard. Je me retrouve alors seule avec Kevin et tandis que le silence s'est installé et qu'il pianote sur son téléphone, je décide de lui poser quelques questions.

Je ne sais pas trop comment aborder le sujet, mais comme s'il avait senti la chose arriver, ou mon regard hésitant, il pose son téléphone sur la table avant de tourner la tête vers moi.

- Aller vas-y accouche, qu'est-ce qu'il y a ?

Je lui souris, il cerne les gens avec une telle facilité parfois.

- Pourquoi t'as dit ça l'autre jour devant le lycée après le coup du gymnase ?

- Je dis tellement de connerie ma belle... Soit plus clair, dit-il en rigolant.

- Comme quoi, soit disant, j'aurais un effet apaisant sur lui, t'as été étonné qu'il ne se soit pas battu... Pourquoi ?

Il me regarde cherchant ses mots, un sourire en coin.

- Pas compliqué, Yann c'est comme de la dynamite, lâche-t-il.

Je fronce les sourcils, ça ne m'en apprend pas plus, et je ne suis pas sûr de vraiment comprendre. Voyant que j'ai du mal à saisir, il reprend.

- Tu vois, un pétard, quand tu l'allumes, tu le lances et tu attends qu'il explose... explique-t-il.

- Ouais...

- Parfois, il met du temps à exploser, alors tu te demandes si tu l'as bien allumé, s'il ne s'est pas éteint...

J'acquiesce d'un mouvement de tête pour lui faire comprendre que jusque-là je le suis.

- Mais t'as la trouille de t'approcher et de le ramasser pour voir, parce que t'as peur qu'il t'explose à la gueule, ajoute-t-il.

- Ouais, je vois...

- Bah, Yann, c'est la même... Quand il est lancé, t'as peur de t'approcher pour le convaincre d'arrêter... Parce que t'as peur de t'en prendre une dans la gueule.

Je le regarde amusée par la comparaison qu'il vient de faire, tandis qu'il reste sérieux.

- Sauf que Yann, lui, quand il est parti, c'est trop tard... Y'a pas de temps d'attente... C'est instantané, il est à côté de toi, et la seconde qui suit... Pouf il a déjà sauté sur le mec, ajoute-t-il tout sourire, fier de son explication.

- T'es conscient que tu viens de comparer ton pote à un pétard ? rigolé-je.

- J'avoue... Y'a mieux, mais sur le coup j'ai trouvé que ça, se justifie-t-il.

Nous nous regardons et partons dans un fou rire. Si quelqu'un venait à passer par là, il se demanderait certainement ce qu'il se passe. Et si Yann arrive... Il va nous prendre pour des tarés.

Après un instant à rire de bon cœur, Kevin m'observe presque curieusement.

- Nan, plus sérieusement, jusque-là, t'es la seule personne que j'ai vue qui est arrivée à l'arrêter alors qu'il avait l'intention de cogner quelqu'un, explique-t-il.

- À ce point ?

- T'imagines pas ma belle... Yann c'est... je sais même pas comment te dire... C'est le meilleur pote qu'on puisse avoir... Mais il est imprévisible. Qu'il y ait un mec en face de lui ou six pour lui c'est la même, il fonce sans réfléchir. Crois-moi je préfère l'avoir de mon côté plutôt que l'inverse.

Je suis perdu dans mes pensées, puis Kevin se tourne de nouveau vers moi.

- Il t'aime bien...

Je lui adresse un sourire, ce n'est pas la première fois qu'il me le dit, mais je ne sais pas vraiment ce qu'il veut dire par là, ni ce que cela implique.

- Mais c'est dangereux... ajoute-t-il.

- Pourquoi ça ? m'étonné-je.

- Parce que quand Yann aime bien quelqu'un, peu importe qui il a en face de lui, s'il estime qu'il doit agir il le fera... Il est pas tolérant. Ça peut partir à cause d'une simple insulte... d'un regard de travers... explique-t-il.

- Ouais j'ai cru comprendre ça.

- Et il t'aime vraiment beaucoup... Crois-moi, dit-il d'un air très sérieux.

- Pourquoi moi ? demandé-je alors.

- Va savoir... Peut-être parce que t'as pas eu peur de lui, peut-être parce que tu lui tiens tête, et que t'es une chieuse comme il dit. Je sais pas vraiment. Y'a surement un peu de tout ça, j'pense. En tout cas, il a jamais été comme ça avec personne, explique -t-il, il a eu des copines oui, mais rien de sérieux, et il y en a eu très peu, et jamais très longtemps... La plupart été avec lui pour son fric.

Je fronce les sourcils, je pense que je comprends mieux certaines de ses réactions...

- Je l'ai vu se battre un jour ici, où il a appris à se battre comme ça ? le questionné-je.

- Il fait du karaté depuis l'âge de cinq ans... Il fait pas mal de compètes, il pratique aussi d'autre sport de combat, c'est son truc.

- Il est pas censé s'en servir en dehors des cours, affirmé-je.

- Tu crois qu'il ce souci de ça ? lâche-t-il en rigolant.

- Apparemment non.

- Et encore, t'as rien vu.

- Comment ça ? l'interrogé-je.

- Je parle trop, j'en ai déjà trop dit.

- Une dernière question alors, dis-je, tentant le tout pour le tout.

- Il a raison t'es une chieuse des fois quand même... mais vas-y.

- Pourquoi il a peur de s'attacher ? Et pourquoi il arrive blessé certains lundis au lycée ?

- Ça fait deux questions ça ma belle... Et ce sera pour une prochaine fois, lance-t-il en me désignant du menton Yann qui arrive en moto.

Il se gare, puis vient nous rejoindre, nous observant un peu curieusement.

- Ça a été ?

- Ouais tranquille on a tapé discute, répond Kevin avant que j'aie le temps de le faire.

- Vous avez parlé de quoi ? demande alors Yann presque inquiet quant aux sujets de conversation que l'on a pu avoir.

- De tout et de rien... De pétards... lâche Kevin en rigolant.

L'enfoiré ! Je pensais pas qu'il sortirait ça comme ça. Je me retiens de rire, sous le regard curieux de Yann.

- Je sais pas d'quoi tu parles mec, mais si tout s'est bien passé c'est le principal, dit Yann, tout en en haussant un sourcil.

- Ouais t'inquiètes ta princesse est saine et sauve, ajoute-t-il en rigolant.

- Tu t'arrêtes jamais toi, lui dis-je.

- Moi ? Nan ! Rien que pour voir sa tête, ça vaut le coup, lance-t-il tandis que Yann le regarde de travers.

Nous discutons encore un peu tous les trois, puis Yann me propose de me raccompagner chez moi. Le parc commence à se remplir de personne qu'apparemment selon lui, je ferais mieux d'éviter. Il ne me l'a pas clairement dit, mais je l'ai compris au regard qu'il leur a lancé.

Nous saluons Kevin, puis nous nous mettons en route. Une fois arrivés, il se gare près du portail de la cour devant chez moi. Je descends, lui tends mon casque qu'il enfile à son bras par la visière.

- Merci pour cet après-midi, c'était sympa.

- Ouais j'trouve aussi, dit-il.

Il n'est pas encore très bavard, mais c'est tout de même beaucoup mieux qu'avant. Je ne vais pas lui en demander de trop, après tout je ne connais pas grand-chose de sa vie et s'il agit comme il le fait il a certainement ses raisons.

- À demain, bonne nuit, ajoute-t-il.

- Merci toi aussi, a demain, dis-je à mon tour en lui souriant.

J'ouvre la porte de chez moi, tandis que j'entends la moto accélérer, et le bruit du moteur s'éloigner. Je passe à la salle de bain, mange un morceau devant la télévision, et finis par me glisse dans mon lit.

Alors que le sommeil me gagne, un bip provenant de mon téléphone me fait sursauter. Je l'attrape pour y jeter un œil.

Yann vient de m'envoyer un message, et je souris en voyant qu'il y a écrit « Le mec pas fréquentable "en guise de nom d'expéditeur. Aller savoir pourquoi je l'ai laissé... Parce que ça me fait sourire ? Ou bien parce que c'est lui-même qui l'a entré dans mon répertoire comme ça et que ça m'embête de le changer...

Le mec pas fréquentable : * C'était sympa, faudra qu'on remette ça *

Moi : * Ouais carrément ce serait super *

Le mec pas fréquentable : * T'es toute seule ? *

Moi : * Ouais je suis souvent seule chez moi, pourquoi ? *

Le mec pas fréquentable : OK, Fais gaffe alors, si y'a quoi que ce soit tu m'appelles *

Moi : * C'est gentil, j'y penserais ^^ *

Le mec pas fréquentable : * Nan, mais sérieusement *

Moi : * Mais oui, c'était juste pour t'embêter *

Le mec pas fréquentable : * C'était pas drôle *

Moi : *😜*

Le mec pas fréquentable : * 😉 Aller dors *

Moi : * Ouais, à demain *

Le mec pas fréquentable : * A demain *

Moi : * Bisous *

Je viens vraiment d'envoyer ça ? Je viens vraiment de lui dire bisous ? J'ai cru que j'étais en train de parler à Aurore ou quoi ?... J'en loupe pas une... Limite je me mettrais des baffes. Bisous... T'es conne, non, mais sérieux... Le mec c'est un Bad boy, il se bat dès qu'il peut... Et moi... Bisous... J'ai juste envie de dire... LOL.

J'observe mon portable un moment, regardant le dernier message que je viens d'envoyer, cherchant une solution pour l'effacer comme si c'était possible. Quelques minutes passent, et Yann ne répond rien. Je pose mon téléphone à côté de mon oreiller, fermant les yeux tout en continuant de me maudire. Soudain un nouveau bip.

Le mec pas fréquentable : * Bisous *

Je souris, et je dois vraiment avoir l'air débile... Mais je me sens moins seule... et je me maudis un peu moins du coup... Même s'il a pris du temps pour répondre. Je finis par trouver le sommeil, le téléphone à la main, sans m'en rendre compte.

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