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🔞 Le désir est humain 🍋 🍋


Avertissement : Cet OS a été écrit pour un concours de nouvelles érotiques (2nde place  😉). Il n'est donc destiné à tous les publics. Un avertissement est mis en début de chapitre, je le double ici. Si vous n'avez ni l'envie ni l'âge de le lire, veuillez SVP passer votre chemin et attendre une nouvelle qui correspondra plus à vos envies.  ;) 

****

Avery

Le plaisir me fait exploser en mille morceaux et la bouche de Zach fond sur la mienne pour dissimuler mon cri de plaisir. Lorsque j'ouvre les yeux, rompue de fatigue, ma tête est posée sur son torse haletant, mes fesses nues écrasant l'érection vibrante de mon collègue. Comment en sommes-nous arrivés là ?

Quelques heures plus tôt :

Zach

Je tapote mon stylo porte-bonheur sur mon bureau encombré, en m'installant plus confortablement. Comme souvent, je m'adonne à ma distraction favorite depuis que j'ai été engagé comme journaliste pour Vanity Fair. Six mois à contempler ma jolie collègue, assise sagement à sa place, en face de moi, au lieu de bosser. Mademoiselle Miller, elle, elle travaille.

Avery Miller est arrivée à l'heure, elle a accroché sa veste beige avec soin sur son porte-manteau. Elle s'est assise avec son élégance naturelle derrière son bureau parfaitement rangé. Elle a vérifié d'un geste machinal si aucune mèche blonde n'a osé s'échapper du chignon qui dégage sa nuque splendide. Enfin, elle s'est penchée légèrement en avant, elle m'a (involontairement) laissé entrevoir, deux secondes à peine, l'ombre du galbe d'un sein sous son chemisier de soie grise, pour allumer son PC et mon désir. Routine matinale que je ne me lasse pas de suivre d'un œil indiscret. J'arrive dorénavant avec une heure d'avance, d'abord pour ne rien manquer de ce spectacle, et accessoirement pour me mettre à jour dans mon boulot qui souffre de mon addiction voyeuriste.

Ma blonde collègue est concentrée sur l'article qu'elle doit rendre ce matin. Elle fronce les sourcils puis ronge le bout de son crayon ce qui me réveille l'envie que ses dents taquinent et s'incrustent dans ma peau plutôt que dans ce morceau de graphite. Elle n'est pas satisfaite de son travail. Je m'en fiche : elle doit rendre ce truc maintenant, c'est la condition express pour que nous commencions enfin à bosser ensemble.

Oui, parce que si je la mate sans vergogne depuis six mois, nous n'avons encore quasiment rien échangé. Ou presque. Une poignée de main le jour de mon arrivée, un "bonjour" devant la machine à café, un sourire distrait de sa part quand elle me reconnaît devant l'ascenseur. C'est tout.

Je me contente de l'observer. Elle me fascine. Elle est si différente des femmes qui m'attirent d'ordinaire. Sérieuse, tranquille, presque timide. Sa beauté n'est pas éclatante : lorsqu'on la voit pour la première fois elle n'attire pas le regard, mais quelque chose oblige à revenir sur elle. Alors l'harmonie discrète de ses traits fins, le charme de sa silhouette élancée et ses yeux verts somptueux, masqués par ses lunettes, éblouissent et vous vous dites : "quel con, comment j'ai pu passer à côté d'elle !"

En tout cas, c'est ce qui m'est arrivé le premier jour. Swift, le boss, avait organisé une petite réunion pour me présenter au staff de journalistes, graphistes et secrétaires du service "actualité" de Vanity. La petite brune piquante de la réception, je l'ai repérée immédiatement, la sculpturale rousse, assistante de Swift, qui m'a fait du pied sous la table, aussi. Avery... Il m'a fallu trente minutes et son intervention pertinente sur l'éditorial de la semaine. Depuis je ne vois qu'elle.

Depuis, mon sexe est insatisfait, car, malgré quelques tentatives, il n'a pas montré le moindre signe d'intérêt pour la brune, la rousse ou toute autre fille ayant tenté une approche. Si je n'avais ressenti quotidiennement une érection en contemplant ma blonde, je me serais franchement inquiété pour ma virilité. Mais fantasmer sur sa collègue et se masturber seul, à 28 ans, ça laisse un goût d'inachevé.

Lorsque Swift nous a envoyé un mail hier nous demandant de travailler ensemble pour un article (et quel article !), j'ai su que c'était le coup de pouce qui me manquait. J'ai eu le bonheur, quelques instants plus tard, de voir Avery tressauter de stupeur en lisant le mail, me coulant un regard inquiet, en douce par-dessus son écran, auquel je n'ai répondu que par un léger sourire.

J'ai alors décidé de passer à l'attaque. J'ai trop patienté. Avery Miller me rend dingue.

Il ne m'a fallu que deux heures pour boucler ma chronique de la semaine sur les gaspillages budgétaires de la ville : adieu fêtes champêtres, barbecues hebdomadaires avec chipolatas et côtelettes grillées à point, pour les relations mondaines, adieu pots-de-vin aux traiteurs et aux agences événementielles, Avery Miller et Zach Flynn ont mieux à faire.

Un sujet en or sur lequel débattre "le porno pour femme existe-il ?". Avouez que pour séduire une femme qui vous attire, à qui vous n'avez jamais parlé, c'est une occasion en or.

J'ai donc bossé tard, relu et corrigé mon palpitant article "Comment nos chers élus s'engraissent en faisant fondre le budget de la municipalité de Miami ?". Puis j'ai concocté un programme de travail pour notre nouveau sujet que j'ai envoyé tard dans la soirée à mon addiction personnelle. Mail reçu, lu, mais resté sans réponse.

Je trépigne intérieurement comme un adolescent en attendant qu'elle achève son propre texte, l'envoie à la correction afin que nous commencions nos recherches. Nous avons, dans les locaux du magazine, une petite salle de cinéma pour regarder en avant-première les documentaires et les films que nous envoient les boites de prod. J'ai bien l'intention de profiter de cette salle pour la première étape de notre travail : la recherche documentaire. Je soupire et me frotte la nuque.

Courage Zach, elle va pas te manger... et même si... est-ce que cela te dérangerait vraiment ?

Je me lance.

– Avery ?

Elle lève la tête à mon appel et nos regards se croisent intentionnellement pour la première fois. La lueur, à la fois curieuse et intéressée, de ses magnifiques iris émeraudes me surprend. Je ne lâche pas son regard. Elle ne baisse pas les yeux. Un discours muet semble circuler entre nous. Pourquoi avons-nous attendu si longtemps ? Que va-t-il advenir de cette attirance que je traîne depuis des mois ? Que pense-t-elle de moi ? Pense-t-elle seulement quelque chose de moi ? J'aimerais tant savoir ce qu'il se passe derrière la peau lisse et pâle de son front.

Avery

– Oui Zach ?

Heureusement ma voix ne trahit rien. Je ne peux plus me défiler. Il faut lui répondre et l'affronter. Depuis que j'ai reçu le mail de M. Swift m'ordonnant de travailler avec Zachary Flynn pour mon prochain sujet, je ne sais plus comment réagir. Six mois. Depuis six mois, je tente de l'ignorer. Mission compliquée. Déjà son bureau est juste en face du mien. Je donnerais n'importe quoi pour aller travailler ailleurs. Pour n'avoir plus en face de moi toute la journée son regard sombre et fascinant plaqué sur mon corps comme s'il voulait me dévorer. Pour ne plus être tentée de contempler son profil parfait. Un vrai mannequin. Pas un de ces mannequins pâles et éthérés. Non. Plutôt un de ces sublimes top models virils, gonflés de testostérone, à la peau mate, qui vantent les mérites de tel parfum ou de tel boxer.

Non. L'imaginer en boxer ne résoudra en rien ton problème, Avery.

Tout a commencé le jour de son arrivée. La rédaction bruissait comme d'ordinaire de rumeurs : un nouveau reporter. Un reporter doué et sexy. Un journaliste audacieux au physique d'acteur. Toutes les filles de l'étage ne tarissaient pas de compliments sur Zachary Flynn. Ce qui me laissait froide. J'avais lu sa bio rapidement. Il était bon, mais instable. Quatre postes en deux ans. Il était beau d'après les photos qui illustraient ses articles sur le net, mais coureur. Bref, le genre de type que je ne voulais absolument pas fréquenter. Lui et Callan, mon ex, semblaient bâtis sur le même modèle. Et le genre "beau mec coureur instable", non merci.

Sauf que le jour de son arrivée ...

Je sors des toilettes de la rédaction. Tout le monde est déjà dans la salle de réunion pour accueillir l'enfant prodigue lorsque je remarque, à quelques mètres de moi dans le couloir, une silhouette inconnue me tournant le dos. Négligemment appuyé sur le mur, parlant au téléphone, l'homme m'offre une vue imprenable sur son postérieur parfait et idéalement moulé dans un jean sombre. Bon sang, cela fait longtemps que je n'ai pas été... admirative des fesses d'un homme. Trouvant plus correct de remonter mon regard, j'ajuste mes lunettes et ne peux que remarquer les hanches étroites et les épaules larges de mon bel inconnu mises en valeur par un polo bleu sombre moulant. J'admire cette silhouette élancée et puissante à la fois, et malgré la crainte qu'il ne se retourne et me découvre en train de le mater, je poursuis mon inspection. L'homme passe sa main droite sur la nuque en un geste sexy qui provoque d'agréables frissons sur ma peau. Je ne peux m'empêcher d'imaginer ses doigts sur ma propre nuque et je frissonne de plus belle.

Que m'arrive-t-il ? Je fantasme sur un inconnu ? C'est alors qu'il rit doucement. Un rire rauque, charmeur qui se glisse sans vergogne dans mon cou, glisse vers ma poitrine et me fait frémir.

– Non, bébé, ne te tracasse pas, je serai là ce soir. Je termine avec les formalités dans ma nouvelle boite et je te rejoins... Oui... Je te veux comme je t'ai laissée ce matin. Parfaitement... Nue. Dans mon lit... Non, bébé, je te promets que je ne suis pas fatigué, je vais te savourer et tu me supplieras d'arrêter. Il faut que je te laisse. Je t'embrasse... Oui là aussi. A ce soir.

Légèrement haletante, je me suis appuyée contre le mur en écoutant cette conversation intime. Gênée, les joues brûlantes, mais incapable de lui signaler ma présence. Le son de cette voix éraillée, promettant une nuit de plaisir à sa... compagne, me fait regretter de ne pas être celle qui l'attendra, nue dans son lit ce soir.

Je suis folle.

Mon abstinence prolongée doit me perturber. Je recule doucement et regagne les toilettes en espérant qu'il disparaisse vite du couloir pour que je puisse faire la connaissance de Monsieur Parfait.

Monsieur Parfait, alias Zach Flynn, c'était mon inconnu du couloir et lorsque que j'ai compris ceci, quelques minutes plus tard, j'ai su que mon travail paisible et plaisant allait devenir un enfer si mon collègue faisait monter ma température rien qu'en me tournant le dos et frémir mon intimité à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Alors j'ai décidé de l'ignorer.

Et ça a fonctionné. Plus ou moins. Jusqu'à aujourd'hui. Je suis certaine que Flynn ne soupçonne pas le moins du monde que je suis aussi troublée par le recto de sa personne que le verso qui m'avait mise K.O dans le couloir. Il ne peut pas imaginer, j'y ai veillé, que je lis attentivement chacun de ses articles, espérant trouver quelque chose qui me pousse à le détester. Mais non. Rien. Il est parfait. Physiquement et même intellectuellement. J'ai pleuré en lisant sa chronique sur l'importance des jouets pour enfants : du cheval à bascule à la licorne en peluche, en passant par le circuit ferroviaire, l'histoire de chacun était décrite minutieusement avec une sensibilité étonnante. Ce type avait tout pour lui. Pour ne rien arranger, il me poursuivait silencieusement de son regard comme si j'étais le meilleur dessert au chocolat fondant qu'il avait vu de toute sa vie. Mais je ne voulais pas me laisser dévorer. Les miettes qui restaient après le passage de ce genre de type, je les connaissais.

Zach.

– Avery, nous devons commencer nos recherches et tout est prêt. Suis-moi.

Je savoure le plaisir de prononcer son prénom à haute voix. Comme elle ne fait pas mine de bouger, je me lève rapidement et place mon 1m87 juste devant son bureau. Je me penche en avant et pose mes mains de part et d'autre de son portable, qu'elle ferme immédiatement. J'envahis son espace personnel sciemment et elle rougit. Enfin, je provoque une réaction chez Melle Perfection.

– Il n'est peut-être pas utile de visionner le bazar que tu as prév...

- Évidemment que c'est indispensable de commencer par ça.

Je la coupe et hausse un sourcil avant de poursuivre :

– Ça te gêne ? Parler de sexe te met mal à l'aise, Miller ?

Comme piquée par une abeille, elle se lève sur le champ. Gagné.

– Allons-y, dit-elle du ton du condamné montant sur l'échafaud.

J'attrape sa main et la tire vers moi. Premier contact avec sa peau douce et parfumée. J'ai immédiatement envie de plus mais je ne peux brûler les étapes avec ma jolie blonde timide. Je l'entraîne vers la cabine de projection. Galant, j'ouvre, la laisse entrer et referme la porte de la salle obscure derrière nous. Avery s'est immobilisée sur le seuil et mon corps heurte le sien. Ses courbes délicieuses sont moulées contre moi et cette sensation réveille mon sexe qui n'attendait que cela. Je recule un peu. Patience. Sa main se crispe dans la mienne. Elle semble paralysée. Je comprends rapidement. La vidéo a été démarrée et mise sur pause sur le premier extrait.

J'avais oublié que sur grand écran ma petite sélection risquait d'être... impressionnante : en gros plan, un pénis en érection pointe vers nous. Comme subtile entrée en matière, on peut mieux faire. Je place mes mains sur la taille de ma collègue et murmure à son oreille en la dirigeant vers un des fauteuils :

– Chut... pas de comparaisons ou de remarques douteuses, on est là pour le boulot ma belle.

Avery glousse soudain et je suis heureux d'avoir réussi à la détendre un peu. Elle se glisse sur le siège que je lui indique et je prends place à côté d'elle. Je retrouve son parfum léger que je connais si bien. Un soir elle a oublié un foulard parfumé, celui-ci se trouve actuellement dans ma chambre. Son parfum... C'est elle, simple, délicat et envoûtant, et chaque soir je bande en le respirant. Préliminaire à un plaisir solitaire. Mon sexe obéit alors à un réflexe pavlovien : parfum d'Avery égal érection. Comme s'il voulait rivaliser avec l'image fixe de l'écran.

Je comprends alors que ma petite séance dans la salle obscure à visionner des images tendancieuses en sa compagnie va être une épreuve. Une délicieuse épreuve infernale. Je me tortille discrètement,enfin j'espère, afin de rendre moins visible mon trouble et aborde le sujet qui nous intéresse.

– Je ne sais pas quelle est ta position sur le sujet que nous devons aborder...

Me fustigeant intérieurement en entendant mes propres paroles, je m'interromps une seconde.

Oublie le sous-entendu de tes paroles, idiot, et continue.

Je poursuis :

– Personnellement, je pense que le porno reste du porno. Hommes et femmes ne sont pas différents et fonctionnent avec les mêmes hormones ou presque. Donc le sexe reste le sexe. Et ledit "porno pour femmes" n'est qu'une invention d'un service de marketing particulièrement doué et tordu.

Elle me regarde attentivement et, dans la pénombre, je devine sur son visage l'intérêt qu'elle porte à mon discours. Je saisis aussi qu'elle n'est pas d'accord. Je vais adorer cela. Elle ouvre sa jolie bouche que je rêve de baillonner de mes lèvres et commence à démolir ma théorie.

– Tu es très... macho et résume le sexe à un acte physique. Mais la commande du plaisir sexuel est dans la tête dans le centre des plaisirs. Dans le cerveau. Et le cerveau féminin fonctionne plus... subtilement que le cerveau masculin.

Sérieusement ? Elle y croit à ces conneries ?

Je penche la tête, attentif à mon tour, et perturbé en même temps par le fait que son joli visage enflammé se découpe juste devant un pénis. Mon cerveau masculin, pas très subtil en ce moment, je l'admet, verrais bien le visage d'Avery et mon pénis se rapprocher. Elle s'est tue comme si aucune de mes réactions ne lui échappait.

– Donc tu suggères ? lancé-je un peu au hasard, perdu dans mes pensées lubriques.

– Que le "porno pour femmes" est une réalité. Une femme ne peut pas être excitée par les mêmes images brutes et sans contexte qu'un homme. Ça, elle designe d'un geste le sexe géant derrière elle, toujours pointé, agressif vers nous, c'est le début d'un fantasme masculin : gros sexe pour pénetrer brutalement un vagin inconnu. Baiser en quelques coups de reins brutaux, prendre son pied. Et passer à un autre vagin ou à une pénétration anale. C'est...

Elle cherche ses mots alors que je suis atteint d'un désir puissant en entendant ses mots sortir dans sa bouche.

–... C'est primaire. Et le désir féminin n'est pas primaire. Il est intellectuel.

D'accord, elle ne veut pas admettre que le désir... c'est le désir et qu'il est indépendant de tout intellect. A moi de lui prouver le contraire. Je ris doucement.

- Apparemment nous ne sommes pas d'accord. Et il sera impossible d'écrire notre article sur un conflit d'opinion... aussi flagrant. Et si je te prouve, ma jolie, que toi, comme toutes les femmes, tu peux être troublée et prendre ton pied devant une scène de porno primaire, je gagne quoi ?

Un silence. Alors que j'ai peur de l'avoir fait fuir, elle rapproche sa jolie tête blonde de moi et susurre à mon oreille d'une voix sensuelle.

– Je t'offre tout ce que veux, Zach. Par contre, si c'est moi qui remporte notre discussion, te démontrant qu'il faut de la subtilité et de l'érotisme pour séduire une femme, tu m'offres quoi ?

Putain.

Contre toute attente, elle entre dans mon jeu tordu.

Je caresse du bout des doigts sa joue et réponds, tout contre sa joue.

– Je t'offre l'orgasme de ta vie, je te le promets, et moi... Je veux... La satisfaction d'un désir primaire : tes magnifiques lèvres sur ma queue.

Elle reste immobile contre moi alors que sa peau devient brûlante. Sa poitrine se soulève au rythme accéléré de sa respiration. Mon cœur s'arrête en attendant sa réponse à ma proposition osée.

– D'accord.

Peut-on avoir une crise cardiaque et une érection douloureuse en même temps ?

D'un commun accord, sans nous concerter, nous nous éloignons un peu l'un de l'autre, histoire de reprendre nos esprits. J'attrape la télécommande et l'écran s'anime. Le pénis monumental s'agite un peu et est remplacé à l'écran par le corps nu et sensuel d'une belle brune, qui me laisse froid, mais qui présente son postérieur à la verge tendue. Pénétration brutale sans sommation. La femme gémit sourdement et j'entends ma voisine déglutir. Je pose ma main droite sur sa cuisse, le bout de mes doigts effleurant la soie de ses bas au-dessus de son genou.

– N'oublie pas ma belle, tu dois être sincère. Ton excitation me fait gagner et ton indifférence...

–... Me permettra de prendre mon pied avec M. le Vantard.

Vantard ? Moi ? Pendant que l'acteur s'active en coup de reins réguliers et souples dans le corps de la brunette, je prends la main d'Avery, jusqu'ici posée sagement à côté de la mienne, et la pose sur mon entrejambe gonflée.

– Le porno est efficace sur toi en effet, souffle Avery.

Elle se tortille sur son siège, relevant sans s'en rendre compte, un peu plus sa jupe. Mes doigts découvrent alors la lisière d'un porte-jarretelle et la douceur de sa peau. Mon sexe se raidit encore plus rendant la position assise clairement inconfortable. Elle n'a pas ôté sa petite main qui caresse instinctivement mon sexe douloureux. Si je jouis maintenant, je mourrais de honte et de plaisir à la fois.

- Ceci n'a rien à voir avec... le coït de l'écran, ma belle. Tu es la seule responsable de mon désir primaire.

Je n'ajoute pas que je suis quasiment toujours dans cet état en sa présence. Elle s'immobilise, crispant ses doigts sur ma queue à travers mon jean.

– Zach... Il faut... Ce n'est pas... Si quelqu'un entre ...

A l'écran, les acteurs gémissent de plus belle, couvrant la voix hésitante de ma collègue. L'homme grogne, accélère les mouvements de son bassin et tire les cheveux bruns de la fille, alors qu'elle semble déjà prendre son pied.

- Personne ne rentrera. S'il te plaît, n'arrête pas, supplié-je alors que mon esprit semble emprisonné dans les doigts efficaces et fureteurs de ma blonde.

Comment en est-on arrivé là ?

Je déboucle de ma main gauche ma ceinture et ouvre le premier bouton de mon pantalon. Cela soulage un peu la tension. Je me sens alors plus à l'aise pour remonter le long de la cuisse ferme d'Avery. Sa peau frémit à mon passage et elle s'appuie sur le dossier de son siège.

Cédant à son désir, elle ouvre légèrement les cuisses, me permettant de découvrir une zone interdite plus haut encore.

Concentré sur ses moindres réactions, je remarque à peine que l'homme a retourné sans ménagement sur le lit le corps de la fille qui exhibe à l'écran une poitrine ronde et ferme. Allongée, jambes écartées sur les draps froissés, dans la position où je rêve de voir Avery depuis si longtemps, la fille surveille du regard son partenaire qui tient son sexe et se masturbe. Avery, elle aussi, fixe l'écran et sa respiration saccadée suit le rythme des gestes de l'homme. Je maudis celui-ci de me faire gagner mon pari et de provoquer le désir chez elle. Pris d'une fureur inexplicable, j'ouvre mon jean d'un geste brusque l'incitant à reproduire la caresse sur moi et je place mes doigts sans douceur sur sa culotte. Le tissu fin est humide. Une question me ronge l'esprit : est-ce l'effet du porno ou moi ?

Puis je cesse de me torturer : Avery est assise à côté de moi, la main dans mon pantalon, elle est excitée et je compte bien en profiter. Recouvrant sans ménagement son sexe de ma paume, je provoque un premier gémissement.

– Tu aimes que je te touche ? J'espère, ma douce, car je ne fais que commencer et je vais...

Elle me prend alors de vitesse en abaissant mon boxer pour glisert sa main le long de ma verge engorgée. Putain. Le contact de ses doigts sur ma peau est brûlant.

Je grogne. Il est hors de question que tout cela s'arrête. J'en veux plus. Je veux la faire jouir. Je veux entendre mon nom mourir sur ses lèvres adorables lorsque mes doigts l'auront envoyée au septième ciel.

- Oooh oui... prends-moi.

La femme, que j'avais oublié, se rappelle à nous en se tortillant sur le lit, pinçant d'un geste exagéré sa poitrine refaite. Je suis certain que celle d'Avery pointera vers moi d'une façon bien plus insolente et sexy pour me provoquer et qu'elle gémira lorsque je mordillerai ses petits mamelons roses et sensibles.

Le type obéit à l'actrice et après une dernière caresse à un penis tendu, il lui dit inutilement :

– Ecarte les cuisses que je m'y glisse.

Je serre les dents alors qu'Avery caresse lentement mais fermement mon sexe et je rêve de m'insinuer moi aussi entre ses cuisses.

– Avery ?

– Zach ?

Nous chuchotons tous les deux d'une voix emplie de plaisir.

Avery

Que nous arrive-t-il ? C'est mon collègue ! OK, je craque pour lui depuis une éternité. Je rêve de lui chaque nuit et me caresse chaque soir en imaginant qu'il me touche... Comme il le fait maintenant. Mais... On ne se connait pas. Comment puis-je me laisser faire ? Comment puis-je être aussi impudique et aussi excitée de serrer son sexe si doux et si ferme ? Est-ce l'effet de... ce film ?

Je regarde l'homme s'agiter et remuer ses fesses musclées en pénétrant à grands coups de rein sa partenaire. C'est brutal. C'est excitant. Je ferme les yeux et laisse l'image de Zach, nu, s'enfonçant en moi avec la même ferveur, m'envahir. Je ne peux retenir un gémissement de plaisir impudique. La fiction se mêlant à la réalité. Ses doigts habiles se glissent sous ma culotte et effleurent mon clitoris, provoquant un sursaut de mon corps. Je me mords les lèvres pour ne pas hurler. J'en veux plus. Je veux fondre sous ses doigts, je veux être nue sous son corps. Je veux qu'il me possède comme l'homme possède sa partenaire. Je serre sa verge qui grossit encore sous la pression de mes doigts. Il est si réactif à mes caresses. Je veux que cela soit moi la responsable de cette érection et j'envisage de lui offrir ce qu'il a gagné : j'ai envie d'entourer son sexe de mes lèvres et de le rendre fou. Oublié le risque d'être surpris si quelqu'un rentre. Seul notre plaisir mutuel compte.

La main enchanteresse qui me promettait justement ce plaisir disparaît. Je soupire, une protestation naît sur mes lèvres alors qu'il ôte délicatement ma main de son pantalon et l'embrasse. Je ne comprends plus. Il se tourne vers moi, scrute mon visage et je bénis la pénombre qui masque mes yeux brillants et ma peau rougie de plaisir.

– Avery, je ne peux pas poursuivre ainsi...

Il pivote légèrement et se place devant moi, entre mes cuisses. Ses mains saisissent mon visage et alors que les acteurs miment un orgasme fantastique, les lèvres de Zach, dont j'ai si souvent rêvé, s'approchent des miennes, sans les toucher.

Tout contre moi, front contre front, il supplie de sa voix éraillée tellement sexy :

- Permet moi de te savourer, de te découvrir. Donne moi ce plaisir... Avery. S'il te plait.

Mon prénom, dans sa bouche, contre ma peau, alors qu'il effleure mon cou me fait gémir. Je hoche la tête, incapable d'articuler le moindre mot, alors qu'à l'écran les images changent. Je reconnais la musique de Beyoncé, "Crazy in love". Le profil timide d'Anastasia Steele découvrant la salle rouge, sous le regard sombre de Christian Grey, me perturbe. La jeune femme et moi sommes sur le même fil d'incertitude, plaisir et peur se mêlent en nous.

Le "oh putain" qui lui échappe retentit dans la salle en écho au mien lorsque Zach relève ma jupe sur mon ventre et se penche pour effleurer la peau de mes cuisses de ses lèvres chaudes. Alors qu'Ana parcourt du regard la salle rouge et découvre les jouets de son homme, fouets, plugs, cravaches, je décide de me laisser aller et de faire confiance à Zach. Posant ma main sur ses cheveux sombres, j'en découvre la douceur et dépose les armes. Oublié l'article et le porno. Si les images brutes du couple m'ont troublée, la proximité de Zach et ses gestes m'ont excitée au-delà du supportable. Le désir est humain, juste humain, ni féminin, ni masculin. Zach m'a séduit et mon corps se liquéfie sous les caresses tendres et avides de ses lèvres. Je soulève un peu mes fesses afin de lui permettre d'enlever ma culotte de satin noir J'ai à peine le temps de la voir disparaître dans sa poche qu'il est déjà à genoux devant moi. Il caresse ma jambe gauche et la place sur son épaule sans cesser de butiner de ses lèvres la peau sensible de l'intérieur de ma cuisse. Le feu commence à dévorer mon sexe qui se contracte. Zach soupire en me contemplant et semble fasciné par le spectacle que je lui offre. Offerte pour lui, le bas de mon corps dénudé, dévoilant mon pubis épilé. Dans un réflexe tardif de pudeur, je tente de refermer les cuisses. Pour le fuir ? Pour contenir le plaisir ressenti à m'offrir ainsi ? Me retenant d'un geste ferme, Zach lève ses yeux noirs vers moi une seconde. Le désir les teinte d'un éclat nouveau. Il tourne la tête lentement de gauche à droite alors qu'un petit sourire moqueur étire ses lèvres.

– Oh non ma douce... Écarte les cuisses que je m'y glisse. Tu vas avoir ta récompense.

Malgré l'intensité du plaisir qui brûle mon sexe, je souris, reconnaissant les paroles vulgaires du film précédent. Cela m'excite.

- Des promesses encore, le taquiné-je.

Appuyant légèrement sur son crâne, je lui fais comprendre que je n'en peux plus et il s'exécute.

Je vibre instantanément lorsque sa bouche avide se colle à mon clitoris, le caressant délicatement. Zach me lèche doucement d'abord, puis me suce avec avidité. Ses mains ont saisi brutalement mes hanches et me plaquent sur mon siège alors que je remonte mon bassin pour aller à la rencontre de sa bouche.

– Du calme ma douce...

Son souffle contre mon sexe me rend folle. Sa voix éraillée par le désir résonne en moi, envoyant une brume de chaleur dans mon corps. Je ne suis plus que sensations délicieuses et brûlantes. Sa langue me titille et lèche avec douceur mon clitoris. Des contractions annonciatrices d'une vague de plaisir me font perdre pied. Soudain, sa langue se déplace et me pénètre, caressant l'intérieur de mon corps sans vergogne. Encore. Et encore. Il ne me laisse pas une seconde de répit. J'agrippe ses cheveux de peur qu'il ne cesse. Les ondes tournent et tourbillonnent en moi au rythme effréné qu'il m'impose.

J'entends, dans le lointain, la plainte de plaisir d'une femme tandis qu'une boule de chaleur prend naissance dans mon ventre et menace de me faire disparaitre.

– Zaaach !

La femme qui pleure de plaisir, c'est moi. Il bouge à peine et sa bouche recouvre mon clitoris gonflé tandis que ses doigts me pénètrent. La boule de chaleur grossit et envahit ma poitrine, tourbillonnant, me brûlant.

Lorsque les doigts agiles de Zach frôlent une certaine zone, je craque telle une allumette et m'envole. Le plaisir me fait exploser en mille morceaux et la bouche de Zach, imprégnée de mon parfum intime, fond sur la mienne pour absorber mon cri de plaisir.

Zach

Je me rassois et la pose délicatement sur mes genoux. Je ne veux pas la lâcher. Ce qui vient de se produire est juste... incroyable. Ma queue réclame, elle aussi, satisfaction, mais je m'en fiche : voir Avery jouir, grâce à moi, est plus génial que le meilleur des orgasmes.

Tandis que ma déesse se repose, blottie à demi-nue contre moi, je pense qu'elle a raison. Si le désir est humain, ni masculin, ni féminin, le plaisir est dans la tête. Puis sa petite voix me parvient, alors qu'elle gigote son petit postérieur sur mes genoux :

– Zach, je crois que tu as gagné ton pari... Et je déteste avoir des dettes.


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