🍋Intimité (1) 🍋
Un petit O.S. légèrement citronné, mais que j'ai voulu plein de tendresse, écrit il y a quelques années pour l'anniversaire d'une amie. Petit parfum de nostalgie en ce qui me concerne. Bonne lecture.
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Partie 1 LIAM
Elle est magnifique. Ma belle endormie. Même dans son sommeil, elle sourit sous la lumière douce de la veilleuse de notre chambre. C'est surprenant de réaliser qu'après tant d'années, tant de moments vécus ensemble, j'ai encore l'impression de la redécouvrir à chaque fois que je la retrouve après une journée de séparation. Je suis ému comme au premier jour.
Je dépose avec précautions mon petit cadeau sur le sol afin de me rapprocher de Kate. Elle dort donc il attendra tranquillement le lendemain. Enfin je pense.
Immédiatement, je la recouvre car dans son sommeil agité, elle a repoussé la couette, dévoilant son tee-shirt favori recouvrant ses formes déjà épanouies par la grossesse. C'est moi qui lui ai offert et je ne peux, évidemment, le regretter au souvenir de son sourire resplendissant lorsqu'elle a ouvert le paquet, mais que cet acteur s'affiche sur la poitrine de ma femme me gonfle sérieusement par moments.
A d'autres non.
La liseuse est abandonnée au bout de ses doigts, allumée. Bien sûr. Encore une fois, elle s'est endormie sur une de ces histoires... A moins que ce ne soit en papotant avec ses amies sur les réseaux sociaux. Avant de la poser sur sa table de nuit, je tire la langue à son fond d'écran, lui encore et toujours, puis j'éteins. Bye Ryan ! Kate ne peut pas me voir et ça me fait du bien. Même si finalement, je l'aime bien ce beau gosse, il joue bien, il est sympa, il habite à des milliers de kilomètres, son seul défaut est de faire fantasmer un peu trop ma Katy.
Elle ne m'a pas attendu mais je ne peux pas lui en vouloir d'être si fatiguée. Il est très tard et si elle est si mal, c'est à cause de moi. Ou grâce à moi. Question de point de vue j'imagine. Je suis fier comme un coq, d'une grande et idiote fierté masculine d'être le responsable de son état. Je suis inquiet aussi de la voir si épuisée et si lasse parfois. Le médecin m'a dit de ne pas m'inquiéter, que les désordres hormonaux consécutifs au premier trimestre de sa grossesse sont responsables de sa fatigue et aussi de son excitation parfois... hum très plaisant. J'ai eu la curieuse sensation que c'était moi qu'il voulait mettre sous calmant. Pourquoi, j'ai le droit d'être inquiet non ? Je vais devenir Papa.
Avant de me laisser emporter, je me penche sur elle pour embrasser son front, écartant une mèche humide de transpiration de ses yeux fermés. Je me redresse et m'éloigne du lit, passant une main dans mes cheveux j'ôte mon bonnet que je jette négligemment sur la commode avant de le reprendre pour le mettre à sa place dans le tiroir de la commode. Comme ça, elle ne râlerait pas trop en se levant le matin. Quoique, j'aime bien la faire ronchonner quand elle trouve mes fringues sur le sol en se levant. Surtout si je la fais rougir en lui rappelant comment nous nous les étions enlevés mutuellement avec fièvre quelques heures plus tôt.
Je souris. Non, interdit de penser à cela maintenant. On verrait cela un autre soir. Enlevant rapidement mon tee-shirt blanc, je dégrafe mon jean que je pose sur la chaise avant de rejoindre la salle de bain pour me rafraîchir.
J'ai été de garde à la caserne toute la journée avec l'impression que le monde entier se liguait contre moi qui n'avait qu'un désir : rejoindre ma Katy chez nous.
Ma douche expédiée, vêtu de mon seul boxer noir, je rejoins mon objectif : le lit conjugal. Je me glisse sous la couette noire et blanche, tout juste derrière elle. Tout doucement pour ne pas la réveiller, je l'entoure de mes bras, posant une main possessive sur le léger arrondi de son ventre qui héberge un petit mélange de nous deux. Par la fenêtre ouverte en ce mois de juin, la fraîcheur venue du littoral est agréable en début de soirée mais au coeur de la nuit, comme maintenant, elle est un bon prétexte pour me lover contre le corps de ma bien-aimée. Sur cette pensée plaisante, je me sens fondre vers le sommeil.
** *** **
C'est fut une sensation de tiraillement à la cheville qui me réveille. Suivie de la pression douce et persistante de ma femme qui cherche à imbriquer son corps contre le mien.
Autant l'une est un régal autant l'autre me fait grimacer. Je remue les pieds dans l'espoir de faire disparaître cette sensation inattendue mais la douleur est encore plus forte comme si ...Mince ! Ouvrant les yeux, je m'aperçois qu'il faisait toujours nuit.
- Liam ? murmura Kate contre ma poitrine, d'une voix ensommeillée.
- C'est moi, enfin, je crois ma douce.
- Vaudrait mieux que cela soit toi car le corps de l'homme blotti contre moi prend des libertés avec ses mains et mon corps, rigole doucement ma douce en picorant mon torse de petits baisers.
Ah bon ? Je n'ai même pas remarqué que mes doigts sont partis à l'assaut de sa hanche, caressant son ventre doux et tiède. Perdu dans la redécouverte de ce territoire merveilleux, j'en ai oublié l'autre "découverte" qui me griffe le pied pour se rappeler à mon bon souvenir.
- Aie !
Je m'assois brusquement sur le lit et je découvre ce que j'ai pensé y trouver : mon cadeau d'anniversaire.
Kate s'assoit à son tour à côté de moi, surprise apparemment par le fait que je l'aie abandonnée quelques secondes après avoir si bien commencé, ce qui n'était pas vraiment mon habitude.
- Qu'est -ce que ? ...Ohhhh, qu'il est beau !
Immédiatement, je détourne le regard de la petite boule de fourrure rousse insolente qui joue avec mes chevilles comme si elles étaient un grattoir pour chaton enragé. Je me retourne vers Kate pour observer sa réaction.
Non pas que j'ai des doutes sur son amour des chats ou encore mieux des chatons. Mais j'ai encore pris une décision qui nous concerne tous les deux sans lui en parler.
Faut dire que lorsque nous avons extrait la nichée de cinq chatons des décombres de l'immeuble écroulé hier, j'ai craqué pour l'horrible boule de poils roux et sales et j'ai conçu le projet de l'offrir à ma Kate car son anniversaire approche. Anna Hale, la seule femme de mon équipe au boulot, a tenté de m'en dissuader m'expliquant qu'un animal n'est en aucun cas un cadeau. Elle n'a pas tort mais nous n'envisageons en aucun cas de l'abandonner pour partir en vacances comme semblait le sous-entendre le sergent Hale !
Les gars et moi, on a haussé les épaules et pris chacun une des petites bestioles. Moi je voulais la rouquine, mon coup de foudre. Elle, enfin il, c'est un petit mec d'après le véto qu'on a vu ensuite, il, donc, a de petits yeux verts émeraude très ...fascinants pour une bestiole de cette taille. Jared a flashé sur une petite chatte noire et blanche, Chris, lui, a voulu adopter la plus grande au pelage clair et Jack, lui a choisi celle qui avait la langue pendante comme un chien. Nous avons ensuite tous les quatre regardé notre sergent Hale et la dernière petite bête au pelage sombre. Alternativement. Plusieurs fois. Jusqu'à ce qu'elle cède. "OK les gars, a dit notre Anna, je prends celle-là mais c'est la dernière fois que vous me poussez à adopter un animal à quatre pattes."
Dans la foulée, la portée complète a vu le vétérinaire pour vérifier que tout allait bien : il est hors de question de ramener un chaton malade auprès de ma femme enceinte !
Laquelle femme demeure muette : elle contemple la petite boule rousse qui avance maladroitement sur notre lit, tanguant sur les obstacles que constituent nos membres emmêlés sous la couette. Un coin de mon cerveau se demande comment une bête aussi maladroite a pu sortir du panier dans lequel je l'ai transportée et laissée endormie tranquillement la veille au soir après lui avoir donné un biberon de lait.
Puis l'avancée du petit monstre s'arrête sur mes cuisses, le chaton aux curieux yeux verts, se met en boule et s'endort en ronronnant.
Je suis sidéré. Et inquiet.
Il n'est pas dans les habitudes de ma femme de se taire.
- Kate, tu n'es pas fâchée ? Tu n'as rien dit encore ? C'est pour ton anniversaire.
- Il s'appellera Ronron. Et on se moque pas s'il te plait.
Elle me sourit et se penche vers moi. Ses lèvres effleurent les miennes pour un remerciement qui me donne envie de plus. Beaucoup plus. J'attrape ses hanches et nous basculons ensemble sur le lit bousculant la boule de poils roux.
-Bon anniversaire Katy.
- Je t'aime Liam, chuchote-t elle sur mes lèvres avides. Le monde disparaît.
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J'espère que cela vous aura plu. A plus tard pour la suite...
PS : n'hésitez pas à commenter, donner votre avis.
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