Faites des mômes (@ConfrerieLitteraire)
Ce petit OS est un petit "truc" sans prétention. je me suis amusée à participer à une activité sur le salon de la ConfrerieLitteraire (aussi appelé CdL ) dans le cadre de la Fête des pères
Les consignes étaient les suivantes :
"Cette fois, nous vous proposons d'écrire une histoire entre un père et son/ses enfants. Peu importe le genre, tant qu'il n'y a pas d'actes controversés ou illégaux. Cela peut être de la science fiction, une fanfiction, un univers fantaisiste, ou historique...
Vos seules contraintes sont les suivantes : - Vous devez écrire MAXIMUM 1000 MOTS - Vous devez terminer le récit avec la phrase suivante " C'était moi. "
Voici ce que mon imagination a créée. Bonne lecture 😏
¯'•._.• Faites des mômes •._.•'¯
Le môme est encore parti trop loin. Satané gamin. Il a le diable au corps. Tu tournes la tête une seconde pour regarder les mouches passer et hop, Laith a disparu.
Bon OK, j'avoue, il me ressemble et j'aime ça : intrépide et dynamique.
Quand j'étais gosse, j'étais comme lui : je courais et sautais partout sans faire attention aux dangers qui pouvaient surgir. Ma mère, la pauvre, a pété un câble plus d'une fois, et j'ai mérité ma dose de corrections. Je me souviens du jour où j'ai sauté brutalement sur le dos de mon père, je trouvais ça très amusant. Lui, pas du tout. J'ai pris une de ces raclées, on peut dire qu'il avait la patte lourde ! Mais c'était un autre temps, une autre éducation. Maintenant, c'est moi qui garde les mioches.
Je soupire bruyamment.
Allongé depuis quelques minutes à peine, j'espérais avoir un peu de repos... mais non ! Léana est partie chercher à manger et j'ai hérité de la marmaille. Pourtant aujourd'hui, c'est "ma" fête parait-il. Honnêtement je crois que c'est tous les jours ma fête, mais j'aurais voulu utiliser ce prétexte pour que, je sais pas, elle confie les petits à une de ses nombreuses sœurs. J'aurais pu avoir ce "repos du guerrier" bien mérité.
J'ai passé la matinée à bosser : surveillance du territoire. Je dois arpenter en continu tout le secteur qui m'est imparti et éviter tout incident. Même si ma carrure et mon air rébarbatif suffisent généralement à éloigner les intrus, le travail reste épuisant. En plus, il fait terriblement chaud en cette saison.
Sous l'arbre où je me suis installé pour tenter d'obtenir tranquillité et fraîcheur, je n'aspire qu'à faire la sieste.
Mais je suis de surveillance.
Le bâillement qui m'échappe est peu discret, je suis presque certain que tout le voisinage m'a entendu. Tant mieux. J'aime bien qu'ils aient la frousse. Alex, mon p'tit dernier, trois mois à peine, lui n'est pas le moins du monde perturbé, il dort allongé contre mon ventre. Il a un air innocent qui me fait craquer sur sa petite bouille ronde.
Quand leur mère n'est pas là, je peux le câliner discrètement, car lui, il est calme.
De toute façon, j'ai pas le choix. Léana, ma compagne, m'a averti, avant de me les coller entre les pattes et de partir "tu les gères et je ne veux entendre parler d'aucun problème quand je rentrerai, je fais le boulot pour que tu aies un repas de fête ce soir alors tu vas gérer tes enfants quelques heures. Tu les as faits : tu assumes."
J'ai râlé pour la forme. Pour maintenir mon statut. J'ai exigé de savoir si elle partait seule et dans quel quartier.
"C'est une sortie entre sœurs" m'a-t-elle dit en secouant la tête d'énervement. Ma Léana est très douée et quand elle vadrouille avec Lina et Léa, les alentours n'ont qu'à bien se tenir. Ma fête, ce soir, va être exceptionnelle.
Je frotte mon nez doucement contre le front du bébé. Il sent bon. On en boufferait.
Finalement, l'intimité père-fils, ça a du bon.
Bon ! Hésitant toujours à me lever pour vérifier si mon fils, Laith, fait encore des bêtises ?
Tournant la tête, à m'en dévisser le cou, je l'aperçois à quelques mètres.
Rassuré, je ne peux me retenir de sourire. Tout va bien. Il ne risque rien. Enfin, pas grand-chose, juste un coup de dents de la petite Nala. Je suis fier de cette gamine. Elle n'a pas deux ans, mais elle se défend bien. Si Laith, son frère, chahute trop avec elle, bim, elle lui envoie une claque ou encore mieux, le mord de ses petites dents pointues.
Elle ressemble tellement à sa mère. Son portrait craché.
J'ai choisi la meilleure mère. Une vraie lionne.
Bon, si les deux petits jouent tranquillement ensemble, ma sieste va peut-être être sauvée ?
Je secoue la tête pour éloigner les insectes de l'été qui adorent ma crinière blonde hirsute. Léana trouve qu'elle me donne un air encore plus sauvage.
M'allongeant sur le côté sous l'arbre, je ferme les yeux.
C'est un dimanche idéal.
Léana et ses sœurs vont revenir avec de quoi manger.
Mes trois mioches adorés font les fous ou dorme autour de moi sans me faire trop... chier.
Comment ça : je n'ai que trois enfants ?
Non, z'avez rien pigé.
Les trois, là, c'est avec ma régulière, ma chouchoute chérie,- ne lui dites pas, je tiens à ma réputation !-. En plus d'Alex, Laith et Nala, il y a Clarence et Léo, les fils de ma... concubine, Lina. Ils sont plus grands et je les vois moins, car leur mère les a totalement pris en charge pour leur apprendre la vie. Quant aux trois aînés, les gosses que Léa m'a donné, je les ai viré de la propriété, il y a longtemps, ils commençaient à devenir agressifs et revendicatifs.
Huit gosses. Je suis un mâle, un vrai. Un père.
Pas toujours présent, mais toujours protecteur.
Parfois aimant, souvent répressif.
Je suis presque prêt à partager avec eux le festin en famille.
J'espère qu'il y aura de l'antilope au menu, c'est plus fin et moins coriace que le buffle. Je fais confiance aux filles pour me réserver un repas digne de moi.
Comment ça ? Vous pensez que je ne mérite pas d'avoir le titre de meilleur papa ?
Pourtant, celui qui a rugi de bonheur à en terrifier tous les herbivores de la toundra, le jour de la naissance de Laith.
C'était moi.
¯'•._.• Fin •._.•'¯
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas encore toute à fait folle.
A bientôt
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