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Flammes Ardentes

Roulant à plus de cent dix kilomètres heures dans les rues étroites de Londres, Crowley zigzagua entre les voitures tout en appelant une nouvelle fois Aziraphale, sans succès.

Il plaça son téléphone sur le siège passager et écouta la sonnerie résonner dans le vide, prouvant que le fixe de la librairie sonnait dans le vide depuis le début.

Il siffla d'énervement et poursuivra sa route en serrant ses mains autour du volant, ses pneus glissant un peu à cause de sa vitesse élevée et de la pluie, tombant de plus en plus abondamment.

Le démon, pour la première fois de sa vie, paniqua.

Il ressentait de la crainte, une peur incommensurable pour son ami.

Bon sang, comme il s'en voulait... Son ange l'avait appelé pourtant il y a une heure mais il fût trop occupé avec Hastur pour lui répondre.

Ne voulant pas penser au pire, le serpent accéléra encore son allure et pinça ses lèvres, ayant une très mauvaise appréhension de la suite des événements.

Quelque chose de terrible était entrain de se passer, d'effroyable. Tout ça par sa faute.

À vouloir trop jouer le malin avec ses « coéquipiers » des Enfers, il a perdu un temps précieux.

En plus, il a raccroché au nez du blond alors que celui-ci devait lui avouer une nouvelle primordiale.

Il savait bien qu'il aurait dû mettre de l'eau bénite dans ce putain de vaporisateur ! Mais non ! Crowley avait eu une envie soudaine de s'amuser un peu.

Il se sentait d'un égoïsme infini, si par malheur quelque chose arriva à son Aziraphale, il était capable du pire.

Je peux vous affirmer que « le pire » pour un démon est réellement sanglant, mieux vaut ne jamais être témoin de cela.

Crowley : Bordel de merde je suis qu'un putain de con ! Mon ange je... J'arrive...

Tentant de se rassurer comme il peut, le roux appuya à fond sur la pédale de l'accélérateur et vit enfin, au fond de son champ de vision, la librairie de Soho appartenant à son ami.

Mais sa joie fût de courte durée.

Des flammes parcouraient la totalité du bâtiment, le toit crachait des feux incandescents arrivant aux Cieux colorant les nuages immaculés d'une nuance ternie, les murs prirent une teinte noircies prouvant que l'incendie été présent depuis un bon moment.

Tout brûlait, comme son espoir réduit à un tas de cendre.

Le démon ne freina qu'au tout dernier instant où le capot de sa Bentley toucha presque la boutique de livres, l'espace qui les séparant étant inférieur à un millimètre.

Il sorti en trombe de son véhicule, se fichant pas mal des gouttes d'eau qui coulaient sur son visage, plaquant ses mèches en arrières.

Il se mis à courir vers sa destination tout en esquivant les pompiers et policiers présents qui essayaient désespérément de calmer cette catastrophe.

Une foule également commença à se former autour de ce « spectacle », les plus curieux s'aventurant au plus près de la source de chaleur grimpante à chaque instants mais les forces de l'ordre les firent reculer pour ne pas qu'ils gênent le travail des sapeurs pompiers.

Un de ses représentants vit un homme fébrile débouler de sa vieille voiture des années 30 se diriger vers la porte d'entrée, il alla donc rapidement vers lui pour l'intercepter.

Pompier : Vous êtes le propriétaire du bâtiment ?

Crowley : Ne soyez pas ridicule ! Vous trouvez que j'ai une tête à tenir une librairie ?

Contenant sa rage comme il peut, le serpent cracha ses paroles, voulant que cet idiot dégage de son chemin.

Pompier : Je ne suis pas vraiment qualifier pour en juger monsieur. Les apparences sont trompeuses. Moi, par exemple je suis pompier. Toutefois, les gens qui ne connaissent pas ma profession et qui me rencontrent en tenue de ville me prennent souvent pour un comptable ou un directeur d'agence. Imaginez-moi sans uniforme monsieur. De quoi diriez-vous que j'ai l'air ? Franchement ?

Crowley : D'un couillon.

Il repoussa l'homme d'un coup et s'engouffra jusqu'à l'entrée du magasin où il claqua des doigts pour ouvrir le battant et ainsi entrer le plus rapidement possible.

Le démon avait déjà vu l'Enfer de ses propres yeux, mais celui dont il était entrain de faire face entrait directement à la première place des scènes les plus marquantes et traumatisantes de son existence.

Son regard parcourra l'intégralité de la pièce et sa respiration devena erratique lorsqu'il se rendit compte que son ami était absent.

Crowley : Aziraphale ! Aziraphale espèce de... D'idiot de... Aziraphale ? Tu es là ?

Le crépitement des flammes sur les étagères en bois fût sa seule réponse.

Il observa, impuissant, la librairie se faire dévorer lentement par cette chaleur étouffante, tous les livres disparaître en quelques secondes, les derniers morceaux de pages virevoltant dans airs, comme une ultime tentative pour s'échapper à ce monde en proie à l'incendie.

Crowley marcha sans arrêt dans la salle, tournant en rond pour espérer croiser son ange. Il ne fît même pas attention au tourne disque encore en route, miraculeusement intacte, où passait la chanson « You're my best friend » de Queen et Dieu seul savait à quel point le serpent écoutait toutes les musiques de ce groupe avec une attention toute particulière.

Mais pas cette fois-ci, non. Rien n'avait d'importance mis à part une chose : Trouver Aziraphale.

D'immenses bibliothèques s'écroulaient, les échafaudages commençaient à faire de même, la structure du bâtiment n'allant pas tenir encore très longtemps.

D'un vif regard, le roux empêcha à ses habits de brûler et continua sa quête inlassablement.

Crowley : Ohé Aziraphale ? Pour l'amour de Di... De Sat... De n'importe qui ! Aziraphale !

À peine eut-il le temps de terminer sa phrase qu'un puissant jet d'eau cassa violemment une fenêtre et s'abattit avec force sur le torse de l'ange déchu qui tomba quelques mètres plus loin, contre le sol trempé.

Ses lunettes noires s'envolèrent à l'autre bout du magasin, ayant obtenu le même destin tragique que les bouquins si précieux d'Aziraphale.

Ses yeux fendus à découvert, le tentateur des Enfers baissa la tête en fermant ses paupières tout en serrant fortement ses poings l'un contre l'autre.

Désormais étalé contre le parquet humide, Crowley transforma sa tristesse béante en rage, signe annonciateur d'un désespoir grandissant.

Il haïssait tout le monde. Les gens d'en haut, d'en bas, Dieu et ce fameux n'importe qui qu'il implorait tout à l'heure.

Il détestait même le Plan ineffable et Aziraphale sans vraiment savoir pourquoi.

Il ne voulait qu'une chose à présent, extérioriser sa colère pour tenter de la calmer, hurler à s'en déchirer les poumons pour que quelqu'un entende son anéantissement.

Pour que quelqu'un lui vienne en aide.

Crowley : C'est fini... Quelqu'un a tué mon meilleur ami ! Espèce d'enfoiré ! Tous des enfoirés !

Il cria mais cela ne lui apporta rien, mis à part une vague de mélancolie, encore plus intense qu'auparavant.

Dépité il ne bougea pas pendant quelques secondes, son esprit perturbé ne lui indiquant qu'une seule et même pensée.

Aziraphale. Aziraphale. Aziraphale.

Comme un bruissement, il parvenait à entendre des paroles, quelque chose de trouble tel un écho.

🎶« I really love you... Oooh you're my best friend... »🎶

Son meilleur ami était mort.

Dieu lui avait pris la seule chose qui apportait de la joie dans son existence, sa seule source de bonheur, de désir et d'amour.

Plus jamais il ne reverrait la mine enjoué d'Aziraphale, ni sa mimique étonné lorsque le démon lui proposa de sortir au Ritz, ni ses pupilles aussi pures que le Ciel, celles qui le rendait à moitié fou, ni sa voix aussi douce qu'une caresse qui fît tourner la tête du roux.

Non rien. Juste la solitude et la froideur des Enfers.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, un livre attira son attention, celui-ci ayant un importance capitale pour son ange en ce moment. « Les belles et bonnes prophéties » d'Agnès Barge.

Il jeta un coup d'œil à la couverture calciné et glissa l'ouvrage dans sa poche.

« C'est peut-être le dernier souvenir que j'aurais de lui... », pensa le vieux serpent en se relevant lentement.

Toute trace de fierté mis de côté, Crowley se dirigea d'un pas lourd vers sa voiture, sous les regards médusés des spectateurs.

Le pompier qui avait palabré avec lui pensa qu'il était tout simplement fou ou sacrément bien saoul.

Sans un mot, il repris le volant et conduit dans un calme déconcertant. Pas de musique rock, pas de parole grossières, juste le frémissement du vent.

Il passa sa main dans la boîte à gant et sorti une paire de lunette qu'il mis en quelques secondes, aidé de sa bouche.

Il se savait pas où aller ni quoi faire mais il était sûr d'une chose : Crowley ne voulait plus ressentir ce qu'il était entrain d'éprouver. Tout se déroulait trop vite, sans qu'il ne puisse rien comprendre.

Dans la norme des choses, les démons sont incapables d'éprouver quoi que ce soit. Mais quand il s'agit de son Aziraphale, le serpent défit toutes prédictions.

Il aurait aimé lui avouer... Lui dire que...

« Tu vas trop vite pour moi Crowley... »

Cette phrase compressa encore plus la poitrine du roux qui inspira profondément, reniant ses regrets.

Il ne lui a pas dit et alors ? Cela n'aurait rien changé, Aziraphale ne l'aimait pas, en fait, il ne l'a jamais apprécié.

La Bentley, comme pour l'enfoncer encore plus dans son statut dramatique, se permis de mettre « Love of my Life » et dès que le démon entendit les premières notes il grogna et donna un coup de poing contre le tableau de bord, faisant taire Freddie Mercury.

Il n'en pouvait plus, oublier était sa seule solution, sa seule chance de pouvoir -ne serait-ce que quelques heures- supprimer cette journée de sa mémoire.

Oublier. Il connaissait un moyen d'y remédier.

L'âme en peine, son être en deuil, Crowley roula vers un bar miteux de la banlieue en soupirant.

Aziraphale fût le seul a tiré le meilleur du serpent, à le rendre « plus humain », à lui apprendre à aimer.

Désormais au fond du gouffre, personne ne viendra le sauver.

Des pensées sombres resurgissent tandis que la créature démonique entrait dans le pub et s'affalait sur une chaise avant de commande plusieurs bouteilles d'un alcool quelconque.

Boire. Juste pour oublier.

Au fur et à mesure que les minutes passaient, Crowley avait eu une idée.

Rejoindre celui qu'il a toujours aimé.

Malheureusement cette réfection fût de courte durée, n'ayant plus d'eau bénite sur lui, le suicide était impossible.

Il cala sa tête entre ses bras et siffla doucement en fermant ses orbes dorées, cachées par sa monture.

« Je suis désolé mon ange... C'est ma faute comme toujours... Je suis le méchant tu sais... Celui qui fait du mal, celui qui tue... Azi je... Peux pas... Sans toi, à quoi ça sert que je continue dans ce merdier ? », le démon chuchota cette réplique d'une voix pâteuse, la boisson commençant à faire effet.

« Je t'aime... »

Ce fût la dernière parole censée qu'il énonça avant de s'envoyer une bonne partie de la cave à vin, toujours un seul nom en tête, comme un appel, une destinée, une ode à l'espoir.

Aziraphale. Aziraphale. Aziraphale.

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