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Memory

Attendant le bus depuis quelques minutes, Connor réajusta son bonnet sombre sur sa tête après avoir posé les deux sacs de courses près de lui.

Il observa les lieux, qu'importe où il se rendait, il avait toujours ce petit rituel, examiner les environs, même si il les connaissait sur le bout des doigts. Pensif, il rangea dans la poche de son jean sa fameuse pièce avec laquelle il joua depuis un petit moment et sorti à la place un dispositif pour écouter de la musique qu'il regarda en souriant légèrement.

En voyant le véhicule arriver enfin, l'androïde mis rapidement ses écouteurs sur ses oreilles et repris ses sacs, s'asseyant à une place près d'une fenêtre. Durant le trajet, il laissa son téléphone mettre aléatoirement des musiques, les trois-quart étant du dark métal, téléchargées par Hank il y a de ça bien des années.

En effet, les années s'étaient écoulées en un claquement de doigt, Connor avait l'impression d'être devenu déviant il y a deux semaines à peine alors qu'en réalité une trentaine d'années étaient derrière lui.

Detroit par contre n'avait pas changé, ses ruelles animées remplies de passants, ses innombrables immeubles au devantures dédiés aux affiches publicitaires, son parc si apaisant aux arbustes verdoyants. Tout était similaire de ce point de vue, néanmoins, les mentalités elles, avaient changé, évolué au cours du temps.

Les déviants se mélangeaient aux humains, plus aucune distinction ne les séparaient. On ne savait même plus qui été né humain ou machine, ils étaient égaux.

Souriant face à ce constat, le modèle RK800 leva son regard vers le ciel laiteux où quelques gouttes de pluies commencèrent à s'écraser contre les vitres du bus, les nuages se ternissant d'une nuance grisée. Jusqu'à la fin du trajet il continua d'écouter différentes playlists tout en lançant des regards aux habitants qui se mirent en un rien de temps sous un abris ou sortirent leur parapluie.

Une fois à son arrêt, l'ancienne machine pris ses affaires et se leva, laissant l'eau couler sur ses habits une fois dehors. Perdu dans ses pensées, Connor marcha un petit moment sous l'averse de plus en plus torrentielle, les gouttelettes parvenant à pénétrer dans chaque ouverture de ses vêtements, les collant ainsi à sa peau.

Arrivant dans un quartier résidentiel sans issu, l'humanoïde reconnu immédiatement le petit bâtiment blanchâtre à la devanture éclairée d'une simple lampe bon marché. Même si les lampadaires bordés de fil électrique donnaient de la luminosité à cet endroit, il n'en restait pas pour le moins plutôt inquiétant, surtout au premier abord.

Toutefois, le brun avança jusqu'à la porte et aperçu la sonnette située à sa droite, ce qui le fît rire un peu lorsqu'il se souvenu de sa toute première visite ici.

Chassant ses souvenirs de son esprit, le modèle RK trifouilla la poche de sa veste avant de trouver les clefs de la maison, toquant tout de même trois fois avant d'entrer sans faire trop de bruit.

Une fois la porte d'entrée close et les sacs posés sur la table de la cuisine, Connor rangea la nourriture à sa place avant de retourner dans le salon pour vérifier que tout soit bien à sa place.

Il jeta un coup d’œil aux photos de Sumo et Cole qui ornaient l'étagère d'une armoire puis les pris dans ses mains. Les cadres étaient désormais poussiéreux et abîmés par le temps, semblant mis de côté afin de les cacher, ne plus y penser. Le déviant les remis à leur place en baissant un peu sa tête avant de la secouer.

Mieux valait ne plus se rappeler du passé.

Longeant ensuite le couloir menant aux chambres et à la salle de bain, l'androïde s'arrêta devant celle de Hank et l'entrouvrit doucement après avoir signalé sa présence.

Lorsqu'il marcha jusqu'à son lit, il vit l’octogénaire regarder par-delà la fenêtre puis tourner sa tête vers l'humanoïde en souriant soudainement, accentuant les rides sur son visage pâle.

Hank : Oh tu es déjà là ? On m'avait dit que tu viendrais à 18 heures pas avant !

Le brun lui rendit son sourire et s'assit contre les draps, examinant ainsi l'état de l'homme au cernes prononcées et au crâne un peu dégarni, ses mèches autrefois grisés ayant disparues au cours des années.

Connor : Je suis venu plus tôt aujourd'hui Hank, comment vous sentez vous ?

Hank : Toujours la forme écoute ! N'empêche c'est la troisième fois que tu viens et je connais toujours pas ton nom !

Le déviant lui répondit alors d'un ton très calme et serein puis commença à lui administrer ses médicaments lentement.

Hank : Tu sais Connor c'est pas la peine que tu prennes soin de moi comme ça ! Je suis pas encore mourant ! Je ne sais pas quel est l'idiot qui t'as demandé de venir m'aider mais je peux très bien me débrouiller seul !

Riant un peu en toussant, l'ancien lieutenant détourna un peu son visage lorsque le RK800 se releva pour ranger ses boîtes de pilule.

Connor : Je ne fais que m'assurer que votre santé reste au beau fixe ! Et puis il vous faut un peu de compagnie !

L'humanoïde focalisa de nouveau son attention sur Hank et s'inquiéta en voyant son air hagard, perplexe, comme si il n'était plus présent.

Connor : Hank vous allez bien ?

Il posa une main sur son épaule et soupira de soulagement en croisant de nouveau les orbes bleues de son ami, celles-ci étant un peu plus brillantes et remplies de vie.

Hank : Bien sûr que je vais bien ! Mais où étais-tu depuis toutes ces heures ! Encore parti jouer avec Sumo au parc j'en suis certain ! La prochaine fois préviens moi Cole, je me suis beaucoup inquiété...

Sa pompe à thirium se serrant de plus en plus, Connor, comme à son habitude, entra dans la conversation sans rien laisser paraître.

Il ne devait causer aucun choc émotionnel à Hank, son cœur était très fragile tout comme sa mémoire.

Connor : Oui excuse-moi je n'ai pas vu le temps passé... Je t'ai préparé un petit quelque chose pour me faire pardonner !

Se précipitant jusqu'à la cuisine, le brun perdit son sourire enfantin en sortant un verre du placard, le remplissant d'un jus goût passion-ananas dont Hank raffolait tant et pris également un donut au chocolat, connaissant ses mets favoris par cœur.

Au diable son taux de cholestérol, pour une fois, l'androïde avait une toute autre mission en tête.

« Qui sait... Peut-être que cela pourra lui faire remonter quelques souvenirs... ? », pensa le robot, son mécanisme vital semblant de plus en plus lourd en lui, lui coupant presque son souffle artificiel.

En apportant la boisson et le dessert jusqu'à la chambre de son ancien partenaire, Connor tenta d'effacer les traces de tristesse sur ses joues, les larmes coulant malgré lui. Il n'arrêtait pas de penser aux moments qu'il avait eu avec lui, à ses conseils, son aide précieuse, son réconfort.

Il s'arrêta un instant dans la salle de bain, mettant un peu d'eau sur son visage et soupira en remarquant que ses yeux étaient légèrement rougies à cause de sa peine.

Connor aurait très bien pu effacer Hank de son processeur, recommencer une nouvelle vie sans se soucier des problèmes du vieil homme, sans éprouver de douleur, ce manque immense qui augmentait chaque jour un peu plus en observant l'état de son ami se dégrader, ses dires devenir de plus en plus flous, ses mots se mélangeant au rythme de ses pensées brumeuses.

Le RK aurait pu penser à lui-même pour la première fois de sa vie, être égoïste, mettre son bonheur en avant et non celui des autres.

Néanmoins, il ne fît rien de tout cela, au contraire, il exauçait le dernier souhait de Hank qui était de rester dans sa demeure, ne voulant surtout pas finir tel un « légume » dans une maison de retraite.

Connor lui avait donc jurer de s'occuper de lui jusqu'au bout, même si le lieutenant avait été contre ce choix, pensant que le temps n'aurait aucun effet sur lui.

Mais malheureusement, les humain sont si fragiles, il y a vingt ans pourtant, personne n'aurait pu imaginé qu'Anderson finirait de cette manière.

L'androïde s'était posé énormément de question, toute plus inutile les unes que les autres selon lui mais il ne pouvait s'empêcher de les avoir en tête, cependant, une revenait fréquemment.

Pourquoi lui ? Pourquoi un être aussi généreux et chaleureux que Hank avait-il pu sombrer dans la maladie d'Alzheimer si rapidement ? Comment un homme aussi fort, autant physiquement que mentalement que son compère n'arrivait-il plus à présent ne serait-ce qu'à se mettre debout et à prononcer à haute voix les événements qui s'étaient déroulés quelques minutes plus tôt ?

Pourquoi ? Il ne méritait pas cela. Connor était certain que l'ancien policer était capable de se rendre compte de la situation auquel il était confronté, bien qu'il ne puisse pas en parler concrètement, il le savait et cela était la pire des souffrances qui pouvait avoir lieu pour Hank.

Savoir que l'on perd la mémoire sans qu'on ne puisse rien y faire.

Qu'en bien même certaine technologie avait évolué en ces trente dernières années, les médecins et chercheurs continuaient à expérimenter sans relâcher un futur « médicament » contre cette maladie qui faisait toujours autant de ravage et de victime.

Soudainement, un cri suivit de quelques gémissements de douleur alertèrent le RK800 qui revint immédiatement à la réalité, courant jusqu'à la chambre du propriétaire des lieux. Lorsqu'il entendit Hank prononcer son prénom faiblement, Connor était déjà entrer dans la pièce, se mettant directement près de lui.

Connor : Hank que se passe-t-il ?

Tandis qu'il le scannait, l'homme à l'âge avancé se crispa encore en tremblant légèrement.

Hank : Ces connards m'ont eu ! Ils m'ont roué de coup avant de s'enfuir ! Heureusement que t'étais là Connor sinon je serais toujours à terre... J'espère que Chris pourra les rattraper à temps...

Connor : J'en suis certain Hank, mais dites moi où avait vous mal précisément ?

Hank : Au dos principalement, ils ont fait les lâche en me surprenant !

Connor : Je vais regarder l'étendu des dégâts lieutenant, prévenez moi si je vous fait souffrir.

Le plus délicatement possible, le brun mis l'humain sur le côté, celui-ci ayant les yeux clos et soupira encore, sa détresse toujours présence mais il voulait la dissimuler afin de ne pas inquiéter Connor.

Le robot remonta doucement le sweat de Hank et se mordit l'intérieur des joues en constatant que ses escarres avaient pris encore plus d’ampleur sur sa peau, cela étant dû au fait qu'il est alité depuis plusieurs mois.

Hank : Alors ? C'est pas trop grave ?

Observant les profondes marques rougies, creusant la peau de son ami le long de sa colonne vertébrale et vers le bas de ses reins, le modèle RK retenu tant bien que mal ses larmes brûlantes.

Connor : Ce ne sont que des blessures superficielles accompagnées de bleus lieutenant, ça devrait passer au bout de quelques jours. Je dois juste vous appliquer une crème pour ne pas que la douleur soit trop intense.

Hank : Tu me rassures ! Tant mieux alors, je te laisse faire.

Le déviant parti chercher la baume cicatrisante, servant à apaiser ses plaies qui pourtant, continuaient à prendre de l'espace de jour en jour, une bonne partie de sa peau en étant meurtrie.

Tandis que le vieil homme se calmait peu à peu, Connor appliquait doucement la crème sur ses marques profondes, sensibles. Il avait mal pour lui, il passait ses journées à ses côtés, remarquant la douleur croissante qui ne quitta pas son compère, son corps et son esprit qui dépérissaient à vu d’œil.

Lorsque les afflictions de Hank devenaient trop pénibles et puissantes, des idées sombres étaient passées dans la tête de l'ancien chasseur de déviant.

Connor, à bout, avait lancé un regard vers le tiroir au fond de sa chambre, celui-ci contenant l'arme déchargé de son ami.

Le voir dans cet état de mourant, sans qu’aucune solution ne s'offre à lui était insoutenable. Alors oui, il avait voulu abréger son martyr, lui permettre de connaître la paix, retirer tous ces tourments, partant rejoindre son fils dans un lieu propice à l'apaisement.

Néanmoins, au dernier moment, Connor baissa le pistolet, impuissant, genoux à terre et joues imbibées de flots salés.

Il ne pouvait pas. C'était au dessus de ses forces.

Se rappelant de tout cela, l'androïde renifla un peu en remettant le haut de l'octogénaire qui s'était assoupi profondément, le bouche entrouverte.

Il sourit un peu en mettant la couverture tiède sur lui et vint caresser sa joue avant de se lever, partant chercher le verre et la nourriture qu'il avait oublié dans la salle de bain.

Connor devait rester près de Hank jusqu'à la fin, qu'importe son ressenti, il n'avait pas d'autre choix.

Une fois de retour dans la salle à coucher, le RK800 déposa le tout sur la table de chevet de son homologue et s’accroupit près de lui, veillant quelques instants.

Il caressa sa main pendant son sommeil et s'autorisa à pleurer quelques secondes, silencieusement, laissant les gouttelettes tremper les draps blancs.

Hank : Je t'aime tellement mon fils...

Le lieutenant chuchota ses mots pendant qu'il dormait, ceux-ci étant suivi d'un petit sourire qui se forma sur ses lèvres sèches.

Le déviant calma ses émotions et pris les mains de Hank avant d'embrasser tendrement sa joue, fermant ses yeux pour éviter d'éclater en sanglot puis murmura à son tour, d'une voix quasiment inaudible.

Connor : Je t'aime aussi papa...

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