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L'espace d'un instant {Kim Taehyung} ~Lime~


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Je dédie cette OS à mon âme-sœur,
AkaneMendy

Une petite surprise sans te prévenir en espérant qu'elle te plaira.
À toi, ma Sang Bora...
Ici ce n'est pas Mohanae, mais qu'importe... Tu restes ma Bora et moi ta Gaya.
Je t'aime 💜

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Devant mon écran blanc, le curseur clignote en me narguant.
J'enrage.
Rien ne vient.
Plus tôt dans l'après-midi, mon éditeur m'a envoyé un texto qui m'a mis les nerfs en pelote. À quoi ça sert de me presser...
Ce putain de syndrome de la page blanche m'habite depuis plusieurs jours.

Je croise les bras sur la table et pose mon front dessus. Le chignon qui est censé retenir ma crinière ondulée se défait et quelques boucles chatouillent le creux de mon cou. J'ai envie de pleurer...

La chaleur moite de l'été est toujours autant présente malgré l'heure avancée de la nuit.
Je suis pourtant dans un cadre que j'aime. Cette vieille bicoque en bois au bord de la falaise surplombant l'océan, m'offrant à tout moment la musique incessante des vagues s'écrasant sur la plage, m'apportait autrefois l'inspiration qui me manque ce soir.

Deux jours. C'est le temps qui me reste pour rendre mon travail.

Je me relève, cela ne sert à rien de rester assis devant cet ordinateur inutile.

Je prends une bouteille de bière pour aller m'installer sur la terrasse... Peu importe le temps qui me reste, ce soir, j'écouterai le bruit des clapotis éclairés par la pleine lune.

Il est là, aussi. Ce voisin mystérieux que je ne vois que rarement. Comme une ombre, il est quasiment invisible le jour.
Sa vieille baraque jouxte la mienne et nos terrasses sont communes.
Mais pour autant, nous ne nous connaissons pas. Comment s'appelle-t-il ? Je n'en ai pas la moindre idée et je n'ai jamais cherché à lui parler.
Mais ce type semble être un oiseau nocturne. Sûrement un artiste qui vit, comme moi, au rythme de son inspiration.

Il fait face à la mer, assis en tailleur à même le sol en bois de la terrasse. Ses cheveux noirs tombent délicatement sur ses épaules. Je devine, au travers son t-shirt, sa musculature qui semble quelque peu développée, mais pas trop... Juste assez pour faire frémir une fille.

J'ai l'impression, en approchant, qu'il est plus jeune que moi... Je ne lui ai jamais parlé.
Je me demande pendant un court instant ce que je dois faire : repartir à l'intérieur ou tenter une approche...

Finalement je m'assois à ses côtés, silencieuse, sans même le saluer.

Le vent fait claquer ma chemise trop large que j'ai enfilé sans sous-vêtement. Mon short me semble trop court à présent et même si ma tenue me convient pour rester traîner à la maison, je me demande si je suis bien présentable devant cet inconnu.

Je scrute, comme lui, l'horizon noir, éclairé par la lumière de la pleine lune. De longues minutes passent, sans qu'aucun de nous ne parle.

Étrangement, cette situation m'apporte un peu de sérénité et d'apaisement. Je me sens reconfortée par la présence de cette personne. Je finis par observer furtivement son visage du coin de l'œil.

Ses grands yeux croisent les miens. Il me sourit comme s'il venait de s'apercevoir de ma présence. Son nez rond et ses bonnes joues lui donnent un petit air de gamin irrésistible. Je me demande depuis quand j'ai un voisin aussi sexy sans même le savoir.

- C'est pas évident, hein ? lance-t-il en premier.

Sa voix me fait complètement chavirer. Grave et puissante qui contraste avec son air d'ado à peine sortie de la puberté.

Je tente de comprendre de quoi il parle, sans succès.

- Je veux dire que c'est dur quand on perd le sommeil...
Je hoche la tête en signe d'acquiescement sans trop savoir si c'est pour meubler ou pour lui donner raison. Qu'importe, après tout.

Un nouveau bruit émerge au-dessus de celui des vagues. Je crois que c'est celui de mon cœur qui bat très fort dans ma poitrine. Si fort que j'ai l'impression qu'il peut l'entendre.

-Kim Taehyung. Il me sourit en me présentant sa main.
Je suppose que cest son nom. Devrais-je faire de même ?

- Sang Bora. Répondis-je en la prenant dans la mienne.
La douceur de sa peau me fait frémir.

Il écarte de grands yeux :

- LA Sang Bora ? Celle qui a raflé plusieurs prix littéraire ?

J'ai presque honte. Je ne suis pas du genre à me vanter... Je n'aime pas non plus qu'on me rappelle ce que j'ai réussi par le passé alors que je n'y arrive plus au présent. Je préfère ne pas répondre.

- Je vous imaginais bien plus vieille. Il rit.

Petit insolent.

- Du genre vieille avec des cheveux blancs, des lunettes, un plaid sur les genoux et un chat à caresser à longueur de journée. Continue-t-il.

Son rire mélodieux brise le malaise que je ressentais et lance dans mon ventre des milliers de papillons qui dansent.

Ce gamin éveille doucement en moi des désirs refoulés depuis longtemps.

Consciencieusement, je me mets à réfléchir depuis combien de temps je n'ai pas partagé de moment intime avec quelqu'un. Je n'y arrive plus, je me perds dans le dédale des mois, voire des années... A quoi bon compter ?

Sans un mot, je lui tends ma bouteille de bière déjà bien entamée. Il n'y a plus que le bruit des cigales qui rythme celui des vagues. Il prend la bouteille, la porte à sa bouche. Quand il lève sa tête pour faire couler le liquide dans sa gorge, je reste obsédée par sa pomme d'adam qui tressaute sous le flux de la boisson. J'ai envie de croquer dedans comme dans ces pommes rouges que l'on achète dans les parcs d'attraction.

Il est mon manège du soir, mon attraction à moi, mon plaisir interdit, l'inconnu de la nuit.

Je m'approche délicatement de son cou, sans réfléchir, me laissant porter par l'instinct, et respire son odeur. Il est sucré, il éveille mes sens, il titille ma fascination.

Il se retourne et me fait face. Je vacille, à deux doigts de tomber. Son visage angélique de grand gamin me transcende.

- Je crois que c'est pour cette nuit. Enfin !
Sa prédiction pleine de promesses me met dans un état second.

Je ne cherche pas à comprendre ce qu'il veut vraiment dire et me laisse subjuguer par le bruit des vagues, par le timbre de sa voix, par les bruits de la nature, et le rythme de mon cœur qui s'accélère.

Ce n'est pas l'alcool qui m'enivre mais l'espoir d'un plaisir interdit, et de peut-être trouver en lui la muse, enfant de mon inspiration perdue...

Je le fixe, cherchant à l'inciter silencieusement à entreprendre ce dont il a l'intention. Il me fixe aussi de ses grands yeux noirs et profonds. Aussi beaux que l'océan que nous observions à l'instant. Je m'y noie doucement. La respiration m'est difficile. Mon souffle devient court. Je me sens partir comme si je vais mourir.

Et ça tape, et ça tape, et ça tape en mon sein, alors que ses longs doigts fins s'approchent de mon visage. D'un accord tacite, j'approche ma joue qu'il effleure. L'onde électrique qui parcourt mon échine me paralyse. Ses doigts sur ma peau me font frémir de plaisir.

Mon visage est prisonnier de ses mains pas si innocentes. Sa tête se rapproche si lentement que l'attente me semble infinie. Je n'ose pas bouger. Je n'ose pas parler, je crains que la moindre action de ma part fasse éclater ce rêve comme une bulle de savon.

Il sourit, prenant plaisir à la douce torture qu'il impose à mes désirs de me jeter sur lui. Va-t-il m'embrasser ? Je l'attends...

Ses belles lèvres pulpeuses ne sont plus qu'à quelques centimètres.

- Noona... Je peux ?

Je défaille. Je me pâme. Je m'abandonne à sa voix, à ses lèvres, à sa demande innocente qui me fait perdre la raison et les sens...

Son souffle caresse ma bouche, avant que la sienne se pose délicatement dessus. Mon bas-ventre se contracte et me chatouille... Je veux laisser s'envoler les papillons qui y sont enfermés. Ne pas fermer les yeux, vivre pleine de conscience cet instant présent.

Ses doigts descendent de mon visage tandis que sa langue joue avec la mienne, pour aller frôler mon cou, provoquant une succession de frissons dans tout mon corps.

Qu'est ce qui me retient à me jeter sur lui de la façon la plus sauvage que je puisse ? Sa douceur ? Sa façon implicite de prendre le dessus et de montrer que malgré son jeune âge, c'est lui qui domine ?

Laissons-le faire, c'est ainsi que mon inspiration reviendra : doucement sans brusquer, tout doucement...

Sa main fait une légère pression sur mon épaule pour m'inciter à me coucher à terre. Si je me couche, je suis perdue à jamais. Mais cela me déplaît-il ? J'oublie l'espace d'un instant mes idées féministes et je souhaite être son jouet, entre les mains de ses désirs. Je m'allonge, je m'incline, j'ai perdu. J'ai perdu depuis le moment où je l'ai vu, où je l'ai entendu.

Il se penche vers moi, approche sa bouche de mon oreille pendant qu'il déboutonne ma chemise. Son souffle chaud m'embrase et l'incendie qui brûle en moi me galvanise... Au contraire de m'assécher, je me sens partir en un torrent de désirs...

- Noona, Noona... Es-tu partante pour ce soir ?

Ah ! Sa voix ! N'est-elle pas encore plus belle que le reste de son corps ? Dans quelle matière cet être a été créé ? Est-ce même un humain ? Non ! C'est une fantaisie, une entité divine tombée du ciel pour m'inspirer...

Ses doigts glissent pour englober mes seins durcis. Il esquisse enfin un sourire. J'attrape sa tête entre mes mains pour m'assurer que je ne rêve pas. Il est là, il est bien réel.

- Qui es-tu ? Je demande enfin. Il rit à nouveau en plissant des yeux.
Je plaque ses lèvres sur les miennes. Il se détache avec vigueur en secouant la tête.

- Ne m'avez-vous pas appelé cette nuit ? Me maudissant que je ne vienne pas vous voir ?

Que me raconte-t-il... Je ne le connais pas. Jusqu'à cette nuit, il n'était que l'ombre insoupçonnée qui vivait à côté.

Je m'abandonne sous ses mains qui caressent mon ventre. Veut-il calmer les papillons ou les exciter davantage ?

Quel doux tortionnaire, maître du jeu. Je veux, moi aussi, profiter du corps qu'il me donne. Avec peine, j'arrive à lui faire retirer son t-shirt. Sous son habit noir, sa peau laiteuse apparaît. Son buste saillant est d'une beauté sans nom. Du bout de mon ongle, je trace le contour de ses lignes. Je le sens frémir, lui aussi, montrer sa faiblesse.

On dirait que ça ne lui déplaît pas mais qu'il se refuse à laisser transparaître la moindre sensation de ce que je peux donner. Il veut rester maître de lui-même et je me mets en tête de le faire défaillir.

Un jeu implicite s'impose alors à nous. Qui de lui ou de moi, réussira à faire tomber l'autre dans les affres de la jouissance ? Je pars avec un léger retard... Il m'a eue sur bien des points depuis tout à l'heure, c'est le moment de me ressaisir, de lui montrer ma dextérité, de lui prouver qui je suis...

Une vieille dame ? Moi ? Comment a-t-il pu oser me dire cela... Je vais le lui montrer, lui prouver qu'au milieu de la trentaine, c'est là, que nous sommes les expertes...

Je secoue la tête et reprends mes esprits. Je me redresse, il est assis sur moi. Ma chemise ouverte, ses mains sur mon ventre. Il essaye de toutes ses forces de me repousser au sol, mais je tiens tête en souriant.

J'attrape ses poignets et il chavire en arrière. Je l'enjambe et pose mon front sur le sien. Petit voyou, pour qui te prends-tu ?

J'immobilise ses bras et je pose ma bouche sur sa tête. Mes seins frôlent ses lèvres et se mettent à les téter goûlument. La vague de plaisir parcourt ma colonne vertébrale pour finir sa course dans le bas de mon dos...

Je m'assois complètement sur lui et sens son désir sous nos couches de tissus.

- Arrêtons-nous là. Je lui impose pour plus de torture, en me frottant contre son membre en érection.
Ses yeux mi-clos semblent être partis ailleurs.
Il geint. Enfin. Je vais gagner... C'est moi qui vais gagner !

- D'accord ! Me provoque-t-il en se redressant d'un coup. N'allons pas plus loin...

Je sens mon cœur s'émietter, je suis prise à mon propre piège ! Non, non, non ! Ne t'envole pas ! Reste !

Ma chair frémit et demande ses caresses. Il me bascule et ma tête cogne contre les planches de bois. En riant, sa tête part en arrière, m'offrant comme vue, son cou si excitant.

D'un coup, il retire mon short et sans prévenir, il entre en moi, avant que je ne puisse comprendre. J'ai perdu. Je me perds. Je me noie. Au rythme de ses va-et-viens.

La nuit est courte, le jour point. L'aurore colorie le ciel de nuances magnifiques. Mes yeux se noyant dans les nuages rosés, mes oreilles emplies du bruit des vagues et des râles de mon amant. J'ai perdu dans une jouissance spectaculaire.
Avec plaisir et bonheur, j'ai perdu.

Il s'endort. Son corps sur le mien. Ma main sur son dos blanc. Sa tête dans mon cou. Il dort. Comme un enfant.

Je le glisse sur le côté, pose ma chemise sur son torse déshabillé et rentre chez moi à pas feutré.

Le curseur clignote à l'écran, et me doigts jouent sur les touches. L'inspiration m'a visitée cette nuit, sous la forme de cet être, de cette ombre, de ce maître...
J'écris, j'écris, j'écris...

À Taehyung, le gamin de mes fantasmes...

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