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3.0

Dans la nuit noire, l'homme marchait près du pont Doran Daegu, sentant les morsures glaciales de l'hiver pénétrer jusqu'à ses os. Sa maison n'était pas très loin, mais le froid implacable l'obligeait à hâter le pas. Alors qu'il approchait de chez lui, une ombre fugace attira brusquement son attention. Son regard se tourna instinctivement vers le pont, et ce qu'il vit figea son cœur dans la peur.

Dans une fraction de seconde, un adolescent s'élança dans le vide, plongeant sans hésitation vers la rivière en contrebas. L'homme, consumé par l'angoisse, se précipita vers l'endroit le plus proche de la chute, frôlant les limites de la raison. Sans réfléchir, il plongea dans l'eau glaciale, sentant ses membres se raidir de douleur alors que le froid mordait sa peau.

Sous l'eau sombre, il s'activa frénétiquement, ses mains cherchant désespérément l'adolescent désorienté. Le froid lui brûlait les poumons, mais sa détermination était inébranlable. Finalement, il le trouva, flottant inerte, son corps froid et pâle presque translucide. Le sang du nez de l'adolescent coulait, témoignant de l'impact brutal de l'eau avec son corps fragile.

Sans perdre une seconde, l'homme remonta à la surface, secourant l'adolescent inconscient de sa poigne ferme. Il nagea de toutes ses forces jusqu'au bord de la rive où il avait laissé ses affaires, puis appela les secours, priant pour une arrivée rapide.

Le temps semblait s'étirer, chaque seconde pesant comme une éternité, alors qu'il prodiguait les premiers soins à l'adolescent frissonnant. Ses mains tremblaient légèrement tandis qu'il tournait la tête de l'adolescent sur le côté, en prenant soin de vérifier sa respiration. Avec une voix empreinte d'urgence, il criait :

"Respire, respire, s'il te plaît !"

L'homme plaça ses mains sur la poitrine de l'adolescent et commença à effectuer doucement des compressions rythmées. Ses mouvements ralentis par le froid, chaque geste calculé avec précision dans l'espoir de faire revivre cet être fragile. Les secondes semblèrent éternelles alors que l'homme luttait contre la montre.

Enfin, un souffle vacillant et presque imperceptible s'échappa des lèvres de l'adolescent. Des larmes se frayèrent un chemin sur le visage de l'homme, témoignant de son soulagement. Il continua à prodiguer les soins de premier secours en priant pour entendre les sirènes des secours se rapprocher.

Finalement, les secours arrivèrent, emportant l'adolescent vers un monde de soin et de sécurité. L'homme resta là, tremblant, épuisé, mais l'esprit enfin apaisé. Il avait sauvé une vie, avait combattu le froid mortel de cette nuit glaciale pour offrir un avenir à cet adolescent désespéré.

Les mots lui manquaient, mais dans son esprit, il murmurait : "Tiens bon, mon ami. Tu as encore tant à découvrir."

La nuit hivernale enveloppait les rues de Daegu d'une aura poétique. Les décorations des fêtes de fin d'année illuminaient les ruelles, répandant une joyeuse atmosphère dont se délectaient les passants se promenant main dans la main. Mais au milieu de cette féerie, une ambulance filait à toute vitesse, s'efforçant de se frayer un chemin sans que personne ne prête attention à elle.

À l'intérieur du véhicule, les secouristes s'activaient autour du corps inerte de Young-Jae. Son visage pâle témoignait de la rudesse de son combat contre l'eau glacée. Chaque seconde comptait, l'urgence vibrait dans l'air tandis que la tension emplissait l'habitacle.

Les ambulanciers, des anges gardiens modernes, ne pouvaient se permettre de perdre espoir. Ils prodiguaient des soins intenses, savamment dosés, dans l'espoir de faire renaître la flamme de la vie dans le jeune homme. Chaque mouvement, chaque geste d'un secouriste était une offrande à la vie, une lutte contre la cruauté du sort qui avait poussé Young-Jae dans les profondeurs glaciales.

À mesure que l'ambulance traversait les rues festives, les éclats de rire et les chants joyeux semblaient s'évaporer autour d'eux, noyés par le bourdonnement assourdissant de la machine de vie qui s'évertuait à maintenir Young-Jae en vie. Les regards ignorants et insouciants des passants leur semblaient presque surréalistes, ignorant la tragédie qui se déroulait à quelques mètres d'eux.

Arrivant enfin à l'hôpital, les médecins se préparèrent à prendre le relais. Chaque mouvement était chronométré, chaque décision prise avec une rapidité et une précision chirurgicale. Les portes s'ouvrirent dans un souffle, livrant Young-Jae et son histoire à ces nouveaux gardiens de la vie.

"Qu'est-ce que nous avons sur lui ?" demanda la femme chargée de remplir le dossier avec une voix résolue, tout en scrutant attentivement le corps inconscient.

"Selon la carte d'identité trouvée sur lui, il s'appelle Kim Young-Jae, né le 7 février 2007," répondit un autre homme, la voix teintée d'une légère anxiété. "Quelqu'un se charge d'appeler ses parents."

Le flot d'émotions submergeait les secouristes, qui avaient frôlé la perte de Young-Jae à maintes reprises. Ils s'efforçaient d'enfermer leurs inquiétudes, refusant de les laisser corrompre leur tâche primordiale.

Les battements de cœur se mirent à résonner dans l'air, entremêlés avec les murmures des soins prodigués. Chaque instant de ce précieux voyage était sacré, chaque seconde comptait pour ressusciter l'adolescent qui avait été presque arraché à la vie lorsqu'il avait sombré dans les ténèbres glaciales.

Dans l'attente, les passants continuaient leur balade festive à l'extérieur, leur joie ignorante des batailles qui se jouaient à l'intérieur de ces portes blanches. La nuit hivernale laissait filtrer un étrange mélange de rugissements des sirènes, de musiques festives et de murmures urgents.

Young-Jae resta inconscient, son corps comme un morceau fragile de l'histoire laissé en suspension. Les médecins intensifiaient leurs efforts, refusant d'abandonner le combat tandis que les secondes s'écoulaient, tissant un lien tendu entre la vie et la mort.

Et ainsi, dans la nuit hivernale de Daegu, une mosaïque d'émotions s'entrelaçait. La joie fusait à l'extérieur, inconsciente de la tragédie qui se déroulait dans l'habitacle de l'ambulance. L'angoisse des ambulanciers danse avec la précision des gestes médicaux, chacun d'eux empli de la détermination farouche d'offrir une seconde chance à Young-Jae.

Soyoun et Min-gu passèrent les portes vitrées de l'hôpital général de Daegu, laissant derrière eux la neige qui commençait à reprendre. Il était déjà 11h du soir, une heure tardive qui ajoutait à l'angoisse qui se dessinait sur leur visage. Ils avaient été appelés d'urgence, leur fils venait d'être emmené ici après une noyade désespérée. À présent, entre la vie et la mort, il se battait.

Guidés par le réceptionniste, les deux parents avançaient d'un pas lourd et inquiet. Le chemin semblait interminable, chaque pas résonnant comme un écho de leur anxiété grandissante. Le temps s'était figé pour eux, suspendu dans une attente intolérable. La lettre, que Young-Jae avait laissée derrière lui, était serrée fermement dans la main tremblante de la mère, une preuve tangible des tourments qui hantaient leur enfant.

Arrivés enfin devant la porte de la salle, les mots restaient coincés dans leur gorge alors qu'ils observaient la scène devant eux, impuissants. Leur fils gisait sur une civière, son corps froid et inerte comme une poupée abandonnée. Les médecins s'affairaient autour de lui, cherchant à faire repartir son cœur grâce aux électrochocs. Chaque décharge électrique parcourait son corps, créant une tension palpable dans l'air.

Les parents ne pouvaient détourner le regard de cette scène bouleversante. Chaque électrochoc provoquait une contraction violente dans le corps de leur fils, comme une danse involontaire de vie et de mort. Leur souffrance était profonde, résidant dans chaque battement de cœur qui refusait de se réveiller.

Les murmures étouffés des médecins emplissaient l'atmosphère, tels de lointains échos de leur propre désespoir. Soyoun et Min-gu se rapprochèrent l'un de l'autre, cherchant un réconfort muet dans leur chagrin partagé. Leur regard était rivé sur leur enfant bien-aimé, priant pour que la lueur de vie dans ses yeux revienne, illuminant à nouveau leur monde sombre.

Le temps se diluait dans cette salle, le tic-tac silencieux de l'horloge semblait s'être perdu dans l'immensité des émotions qui les submergeaient. Ils restaient dans cet instant suspendu, vivant chaque seconde avec une intensité presque douloureuse. Leurs espoirs se mêlaient à la réalité crue, se heurtant contre les murs de cette chambre d'hôpital et s'évanouissant dans l'air chargé d'incertitude.

La mère pressait avec affection le bout de papier entre ses doigts, lire et relire les mots tracés par leur enfant torturé. Elle espérait y trouver une clé vers la guérison, une réponse qui pourrait effacer les ténèbres de son esprit. Cette lettre était leur dernier lien, un fil fragile les rattachant à la personne qu'ils chérissaient le plus au monde.

Mais pour l'instant, tout ce qu'ils pouvaient faire était d'attendre à côté de la civière de leur fils, les yeux fixés sur les médecins qui luttaient jour et nuit pour le sauver. Les pas qu'ils avaient fait pour arriver ici semblaient à la fois si longs et si courts, une éternité suspendue dans un instant. Leur enfant se battait pour sa vie, et eux, en silence, se battaient pour ne pas se perdre eux-mêmes dans cette tempête de douleur et d'espoir.

°

Jimin se tenait immobile, face à la majestueuse bâtisse de l'hôpital, perdu entre l'incertitude et l'espoir. Accompagné de Soekjin, ils s'étaient rendus chez Young-Jae, mais les murs n'avaient résonné que d'un écho désert. C'est alors qu'ils s'apprêtaient à quitter les lieux que la voisine leur avait révélé que les parents de Young-Jae avaient laissé la petite Ae-Cha chez elle pour se précipiter vers l'hôpital général de Daegu, cette nuit même. Sans hésiter, Soekjin avait repris les commandes du volant et avait conduit Jimin jusqu'à cet établissement de soins.

"Tu es certain que tu ne veux pas que je t'accompagne ?" s'inquiéta Soekjin.

"Non, ne te fais aucun souci, ça ira. Je trouverai le moyen de rentrer chez nous. Et si tout va mal... Je te promets... Je t'appellerai", répondit Jimin, préoccupé.

L'adulte acquiesça silencieusement, conscient de devoir laisser son protégé faire face à ses épreuves en solitaire. Après s'être assuré que Jimin prendrait véritablement contact ultérieurement, Soekjin quitta les lumières de l'hôpital.

Poussant les portes automatiques avec hésitation, Jimin s'avança timidement jusqu'à la réception, où une jeune femme attendait patiemment.

"Excusez-moi," commença-t-il doucement, "pourriez-vous me dire si Kim Young-Jae est interné ici ?"

La réceptionniste observa le jeune homme du regard bienveillant de ceux qui côtoient quotidiennement la douleur et l'espoir mêlés. Sa voix tendre s'éleva dans l'air lourd de l'hôpital :

"Oui, en effet, il est parmi nous. Au troisième étage, salle 315. Toutefois, seuls les membres de la famille proche sont autorisés à le voir."

Jimin acquiesça, les mots de la réceptionniste se gravant dans son esprit anxieux. Il avait trouvé le chemin vers Young-Jae, mais il savait aussi que seules ces portes fermées, gardiennes de l'intimité douloureuse du blessé, l'attendaient. Surmontant sa peine, il prit congé de la réceptionniste avec un léger sourire teinté de gratitude.

Puis, lentement, il se dirigea vers les ascenseurs, conscient de la bataille de sentiments qui l'attendait au sommet de cet édifice de guérison.

Au détour des corridors de l'établissement hospitalier, Jimin croisa le regard de la mère de Young-Jae. Les épaules voûtées, elle semblait porter le fardeau du monde entier. Ses prunelles creuses étaient marquées par les larmes passées. Au premier instant, elle le reconnut : Jimin.

"Bonjour madame Kim", salua Jimin, empreint d'un respect coréen ancestral, s'inclinant légèrement pour se conformer à la coutume.

Soyoun s'arrêta devant lui, esquissant un pâle sourire.

"Je t'en prie, appelle-moi Soyoun. Tu es Jimin, n'est-ce pas ? Ae-Cha ne cesse de parler de toi... Elle t'adore."

Jimin acquiesça timidement et lui rendit un sourire. Une culpabilité le traversa, lui reprochant de n'avoir pas saisi la tourmente qui tourmentait Young-Jae le jour où il l'avait quitté. Toutes les paroles dures prononcées dans ce parc, il les regrettait maintenant. Il aurait dû percevoir... Il aurait dû comprendre, lorsque quelques jours plus tôt, il avait invité Young-Jae chez lui, que celui-ci se préparait à franchir l'irréparable.

Jimin s'inclina à nouveau avec respect devant la mère de son ami, une inclination empreinte de douceur et de gratitude :

- Je suis sincèrement désolé de ne pas avoir pu venir vous voir plus souvent depuis cet incident. Je m'efforcerai d'être plus présent dorénavant.

Soyoun acquiesça, plongée dans ses pensées. Son regard s'attarda sur Jimin qui se redressa lentement, une main tremblante s'immisçant dans sa poche. Il en sortit une enveloppe, délicate et frêle, portant son nom griffonné.

- Ce matin, j'ai reçu cela. Je ne l'ai pas encore ouverte, mais j'ai senti qu'il se passait quelque chose. Je suis passé chez vous, mais la voisine m'a dit que vous étiez ici.

Les yeux de Soyoun, fixés sur la lettre que son fils avait confiée à Jimin, se fermèrent longuement, une brève pause pour retenir les larmes qui menaçaient de s'échapper.

- Il t'en a également laissé une ? murmura-t-elle d'une voix tremblante.

Jimin fit un signe de tête en réponse. Puis, hésitant, il demanda si Young-Jae se portait mieux.

- Viens, allons à la cafétéria de l'hôpital. J'ai besoin de m'asseoir un moment, fit Soyoun d'une voix empreinte de fragilité.

Ensemble, ils s'éloignèrent des couloirs, vers un petit refuge calme au cœur de l'hôpital.

Ass l'un en face de l'autre, Jimin peinait à fixer son regard quelque part. Ses yeux recherchaient désespérément un appui, alors il préféra plonger son regard dans l'enveloppe qu'il tenait fermement entre ses mains, comme pour y puiser un soupçon de réconfort.

La mère de Young-Jae prit une grande inspiration, le cœur brisé et la voix entrecoupée par les sanglots, et annonça d'une voix tremblante :

- Il... Young-Jae a sauté du pont Doran Daegu. Un murmure effrayant s'échappa de ses lèvres, mêlant douleur et désespoir. Par bonheur, un homme, un ange de passage, s'est trouvé là et... Il... Les mots s'étouffèrent dans sa gorge, noyés par les larmes qui dévalaient ses joues. Cet homme a retiré mon fils de l'eau glacée et a immédiatement appelé les secours.

Jimin ne pouvait plus retenir ses larmes, elles déferlèrent telles des fleuves impétueux, inondant son visage de tristesse et de chagrin. Alors que les pleurs persistaient, Soyoun poursuivit, cherchant à s'accrocher à un frêle espoir :

- Ils ont tenté de le ramener à la vie maintes et maintes fois, jusqu'à ce que finalement, son état se stabilise. On ne sait pas exactement quand il ouvrira les yeux, mais les médecins affirment que son état est stable et qu'il pourrait se réveiller à tout moment.

Un silence épais enveloppa Jimin et Soyoun, laissant chacun de leurs pensées s'égarer dans l'obscurité du moment. Puis finalement, c'est Soyoun qui rompit le silence en prenant la parole :

- Viens, je vais t'y conduire.

Surpris, Jimin redressa la tête et posa son regard sur la mère de son ami.

- Mais... À l'accueil, ils ont dit que seuls les membres de sa famille peuvent le voir... murmura-t-il avec précaution.

Un sourire tendre se dessina sur les lèvres de Soyoun, comme une douce promesse adressée à l'ami de son fils.

- Je suis la mère de Young-Jae, et je te dis que tu peux venir avec moi. Je sais que tu brûles d'envie de le voir.

Alors, Jimin opina du chef et se laissa guider par Soyoun à travers les dédales des couloirs de l'hôpital, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent devant une porte, ornée du numéro 315.

- Vas-y, Young-Jae est à l'intérieur. Tu peux rester cinq minutes, confia Soyoun avant de s'évanouir dans les dédales blancs de l'hôpital.

Le souffle coupé, Jimin franchit timidement la porte de la chambre d'hôpital, se laissant envahir par une atmosphère lourde de tristesse. Les pas feutrés résonnaient à peine dans la pièce, comme si le silence avait élu domicile entre ces murs blancs et impersonnels. Ses yeux glissèrent doucement sur chaque détail, jusqu'à ce qu'ils se posent finalement sur le corps endormi de son ami, Young-Jae.

Étendu dans ce lit immaculé, Young-Jae était maintenant relié à de nombreux appareils, cherchant à maintenir une existence fragile. Des bleus marquaient son torse, tristes témoins de l'impact brutal de son corps avec l'eau glacée. Une vision qui glaça le sang de Jimin, le plongeant dans une détresse indescriptible. Il se sentait impuissant, ne sachant comment réagir face à la douleur invisible qui consumait son ami.

Son esprit repassa en revue les moments précédents. Ces derniers jours, Young-Jae lui avait parlé de ses souffrances. Mais Jimin avait-il vraiment entendu ces appels silencieux à l'aide ? Comment aurait-il pu imaginer une seconde que la personne à ses côtés, toujours arrogante serait capable d'envisager une tentative de suicide ?

Les souvenirs affluaient, assaillant Jimin de regrets. Il revoyait le visage perdu de Young-Jae, ses yeux emplis d'une profonde tristesse, lorsqu'il avait évoqué ses tourments intérieurs. Puis, il repensa à la nuit du nouvel an, au fond de la salle de spectacle, où Young-Jae l'avait fixé d'un regard chargé d'émotion. Ce même visage, à présent figé dans l'inconscience, lui rappelait cruellement leur dernière vision partagée.

Les mots peinaient à sortir de sa bouche, mais ils étaient pourtant si nécessaires. Jimin s'approcha du lit, sentant le poids de la culpabilité s'abattre sur ses épaules. Les larmes brillaient dans ses yeux tandis qu'il murmurait d'une voix brisée : "Je... je suis tellement désolé..." Les mêmes mots récurrents que Young-Jae lui avait adressés à maintes reprises, sans que Jimin n'en comprenne totalement le sens.

Dans cette chambre d'hôpital, l'air était chargé de tristesse et d'incertitude. Jimin réalisa alors qu'il était essentiel d'écouter réellement les murmures du cœur, au-delà des apparences. Car il ne pouvait plus permettre qu'un être cher sombre dans l'obscurité, sans que personne ne le remarque. Il se promit, ce jour-là, de prêter une oreille attentive, de tendre une main secourable à tous ceux qui pouvaient en avoir besoin. Car dans cette histoire poignante, Jimin avait compris que l'amour et l'attention pouvaient être les remèdes les plus précieux pour guérir une âme égarée.


°

Installé maintenant sur un banc, dans le jardin de l'hôpital, Jimin, avec une tendre sollicitude, déplia l'enveloppe renfermant les précieuses paroles abandonnées par Young-Jae.





"Cher Jimin,

J'espère que cette lettre trouvera ton cœur ouvert et prêt à me pardonner pour mes actes passés. Alors que je suis assis ici, tard le soir, les larmes coulant sur mes joues, je me rends compte à quel point j'ai été aveugle et cruel envers toi. C'est pourquoi je suis ici, sans réserve, pour m'excuser sincèrement."

Le cœur de Jimin tressaillit soudainement, le faisant se redresser d'un coup. Incapable de poursuivre sa lecture de la lettre sans que l'image de son ami, figé tel un fantôme sur ce lit d'hôpital, ne se dessine de nouveau dans son esprit.


"Je sais que mes mots ont été dégradants et blessants, mais je veux que tu saches que leur origine était bien différente de ce qu'ils semblaient être. Derrière cette dure carapace que j'ai construite résidait en réalité une admiration profonde pour toi. Ta persévérance, ta joie de vivre et ta danse m'émerveillaient tellement que j'en étais jaloux. Je ne savais pas comment exprimer cela correctement, ce qui m'a poussé à te tourmenter de façon abominable. Poussé par Hyun-su et Yong.

Pourtant, par-delà ces mots, se cache une autre réalité, une vérité voilée depuis bien trop longtemps. Comme tu le sais déjà, les affres d'abus sexuels dont j'ai été la proie m'ont brûlé l'âme. Je me suis alors tu, gardant ce fardeau en moi, les années s'écoulant tristes et douloureuses. Pardonne-moi, car je n'ai jamais eu le cran de te confier ces tourments en face, craignant ton jugement ou simplement de te soucier de mon sort. A présent, cependant, il est temps que jaillisse la vérité, même si cela signifie que ton verdict se fasse entendre.

Je suis tellement désolé, Jimin, de n'avoir pas pu te confier mes blessures et mes démons intérieurs. Tu aurais pu être quelqu'un sur qui je me serais appuyé, quelqu'un qui aurait pu m'aider à guérir. Ma douleur et ma tristesse ont été mes compagnons constants, et maintenant je réalise à quel point j'ai été égoïste en gardant tout pour moi. Et en te traitant comme un moins que rien."

- Je... Te pardonne Young-Jae... Alors s'il te plaît, reviens parmi nous...

"Je suis au bord d'une décision irrévocable, Jimin, une décision qui mettra fin à ma vie. J'ai décidé de partir pour toujours, car je pense sincèrement que c'est la seule échappatoire à cette souffrance permanente. Je ne peux plus continuer à vivre dans cette obscurité qui m'étouffe. Je sais que cela te blessera, mais je te prie de comprendre que c'est mon seul moyen de retrouver la paix.

Jimin, je t'en prie, ne garde pas de rancune envers moi. Pardonne-moi pour les mots durs que j'ai prononcés et pour les cicatrices que j'ai pu te laisser. Sache que derrière tout cela, il y avait de l'admiration et une profonde tristesse. Je t'en supplie, ne te sens pas coupable et ne te demande pas comment tu aurais pu aider. Ce n'était pas à toi de le faire, c'était à moi de trouver la force en moi-même.

Jimin, je te souhaite tout le bonheur et l'amour que tu mérites. Poursuis tes rêves et continue de danser avec grâce. Tu es une source d'inspiration pour moi et pour tant d'autres, et je souhaite secrètement que tu retrouves quelqu'un qui t'aimera de tout son cœur.

Adieu, mon ami. Pardonne-moi et souviens-toi de moi avec tendresse.

Avec tout mon amour,

Young-Jae"

Voilà j'espère que ça vous a plu 😊

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