1.7
Jimin prit place sur l’une des chaises de la table de la salle à manger et sortit son bloc-notes de son sac. Il avait résolu les exercices qu’il lui restait et espérait qu’il avait tout bon. Il souhaitait montrer à son binôme qu’il n’était pas totalement nul.
-Non, Ae-cha. Reviens là !
Jimin releva la tête et vit une petite tête brune arriver en courant du couloir menant vers les chambres.
Elle était vêtue d’une robe de fée et avait une baguette magique dans sa main droite. Lorsqu’elle arriva devant lui, elle se figea et son rire aussi.
Jimin remarqua que son visage était parsemé de rouge à lèvre et il eut envie de rire mais se retint. Elle était adorable avec ses grands yeux noirs.
-Bonjour, monsieur…
Jimin eut envie de rire une seconde fois devant l’appellation qui lui avait été destinée.
-Désolé, elle a pris tout le maquillage de maman. J’ai dû tout remettre en place. Young-Jae arriva essoufflé et souleva la fillette dans ses bras. Jimin, je te présente Ae-cha, ma petite sœur et Ae-cha, lui c’est Jimin ; mon ami.
Ami...
Elle fit un sourire timide et un signe de main à Jimin et cacha son visage dans le creux du cou de son frère lorsque l’invité lui rendit son sourire.
-Je vais lui nettoyer le visage, lui mettre un dessin animé dans sa chambre et j’arrive.
C’était attendrissant mais surtout très bizarre pour Jimin de voir ce garçon qu’il avait longtemps pris pour un monstre être si doux avec un être qui lui était cher.
Sans l’uniforme scolaire, il paraissait presque être quelqu’un d’autre. Jimin secoua la tête. Il ne devait pas oublier tous ces mois passés à se moquer de son corps et ce, même si ça n’arrivait qu’une au deux fois tous les mois ça n’en restait pas moins blessant pour lui.
Lorsqu’il revint à lui, Young-Jae était de retour.
-Je lui ai mis la Fée Clochette. C’est le seul truc qui l’occupe des heures.
-Elle a quel âge ?
-Quatre ans et c’est une vraie pile électrique. C’est pour ça que je ne pouvais pas sortir aujourd’hui ; maman avait des courses à faire.
C’était bizarre pour lui de l’entendre prononcer le mot maman. Jimin s’était toujours fait une image dure de son harceleur et jamais il n’avait vu une facette semblable en lui. Il dirigea son regard vers un cadre photo.
-Tu lui ressembles.
-À qui ?
-À ta mère.
Young-Jae sourit.
-On me le dit souvent…
Durant l’heure qui suivit, Young-Jae expliqua à Jimin tout ce qu’il y avait à savoir sur les méthodes de résolution. Il fut patient et recommença quand Jimin ne comprenait pas. Finalement, alors qu’il ne leur restait que deux exercices, ils décidèrent de prendre une pause.
-Pourquoi es-tu si gentil avec moi alors que tu me détestes ?
Young-Jae regarda ailleurs et posa sa tête contre la table.
-Je ne te déteste pas, Jimin…
Le concerné croisa les bras, sceptique.
-Eh ben, tu as une drôle de manière de me montrer ton affection, fit-il ironique.
-Je ne te déteste pas, c’est juste que…
Un gros bruit se fit entendre en provenance de la chambre de la petite Ae-cha. Ils se levèrent tous deux d’un bond. Et sans même savoir s’il pouvait suivre, Jimin rejoignit son camarade et découvrit la sœur de ce dernier debout au milieu de la pièce. Sa boîte à Lego, qui était apparemment posée sur une étagère, était désormais sur la moquette et les jouets se retrouvaient éparpillés un peu partout dans la chambre.
-Pardon, je n’ai pas fait exprès… fit la fillette la tête baissée, ce qui lui donnait un air adorable.
Jimin sourit attendri.
-Tu n’es pas blessée ? Young-Jae se hâta jusqu’à elle et l’examina l’air inquiet. Et une fois qu’il fut sûr qu’elle n’avait rien, il ajouta :
-Tu peux me dire pourquoi tu as décidé de prendre cette boîte toute seule ? Je t’ai toujours dit de venir me voir si tu as besoin de quelque chose qui se trouve en hauteur.
-Je ne voulais pas te déranger… Tu n’aimes pas être dérangé quand tu fais tes devoirs…
-Certes, mais quand c’est pour faire quelque chose qui pourrait être dangereux pour toi, tu peux me déranger, parce que si la boite était tombée sur ta tête elle aurait pu te blesser et moi je ne veux pas que tu le sois, d’accord ?
Jimin se surprit à sourire tendrement face au comportement de son camarade mais lorsqu’il s’en rendit compte, secoua la tête comme pour se remettre les idées en place. Il ne devait pas ressentir ce genre de sentiments à l’égard de la personne qui passait son temps à se moquer de lui. Même si ce n’était que de temps en temps, ça n’en restait pas moins douloureux.
-Tu veux bien, toi aussi Jimin, l’ami de Jae oppa ?
Sorti de ses pensées, Jimin sursauta à l’entente de son prénom. Il baissa ses prunelles vers la fillette qui le regardait les étoiles plein les yeux.
-Elle veut qu’on l’aide à construire une ville avec ses Lego, expliqua son binôme.
-Oh, je… je voudrais bien mais je dois… D’accord mais seulement quelques minutes, capitula-t-il devant la bouille de l’enfant.
Que voulez-vous, il était faible face aux enfants de cet âge-là !
°
Jin sortit des toilettes du poste de police et, contre toute attente, trouva Taehyung près de la porte presque recroquevillé sur lui-même. Lorsque ce dernier vit l’éducateur, il se leva d’un bond et vint s’accrocher au pull de l’adulte à tel point que Jin se demanda si son habit n’aurait pas une drôle de forme par la suite.
-Me laisse pas…
Sa voix était tellement implorante, que Jin sentit son cœur se briser. Il acquiesça puis alla jusque dans la salle d’attente où il reprit place suivi par l’adolescent qui se colla presqu’à lui.
Comment pouvait-on détruire à ce point un enfant ? ça faisait tellement mal de le voir aussi peu rassuré, à la limite de la paranoïa, à s’accrocher autant au manteau de son ainé jusqu’à s’en blanchir les jointures.
-Monsieur Kim ?
Les deux relevèrent la tête dans une synchronisation parfaite. Jin se leva, suivit immédiatement par Taehyung qui refusait de le lâcher.
-Oui ?
-L’inspecteur vous attend. Veuillez me suivre.
On les fit entrer dans une pièce sans fenêtre. Ils y trouvèrent l’inspecteur Namjoon ainsi que deux autres personnes.
-Bonjour à vous, les salua-t-il une seconde fois de la journée, je vous présente les officiers Park et Lee. Ils travaillent avec moi sur l’affaire.
-Bonjour, Kim Soekjin, se présenta-t-il en se courbant par signe de respect.
Taehyung se cacha davantage contre lui.
-Bien. Namjoon pencha la tête vers l’adolescent qui le regardait à moitié caché derrière Jin. Taehyung ? Ne t’inquiète pas d’accord ? Tu es en sécurité ici, personne ne te fera de mal. Dans quelques secondes, des gens vont entrer là. Il pointa du doigt la vitre qui les séparait de l’autre pièce. Ils ne nous verront pas, mais nous, si. Tout ce que tu auras à faire, c’est de nous dire si tu reconnais quelqu’un d’accord ?
Taehyung ne répondit pas.
-Je resterai avec toi… Tu me fais confiance ? tenta Jin, et si ça ne va pas, je te promets de te ramener immédiatement à la maison.
Ce ne fut qu’à ce moment-là que le garçon abdiqua.
Quelques instant après, accompagné de son éducateur, Taehyung approcha vers la vitre et l’inspecteur fit entrer un autre officier et lui donna quelques instructions puis le subordonné quitta la pièce.
-Ça va aller… rassura Jin en resserrant la main de son cadet dans la sienne.
La porte de l’autre côté de la vitre s’ouvrit ; six hommes entrèrent avec chacun un chiffre inscrit sur une pancarte. Taehyung avait clos ses paupières et lorsqu’il les rouvrit et posa ses prunelles brunes sur les six, seul son cœur faisait un boucan monstre dans ses oreilles. Il regarda partout et nulle part à la fois.
-Si tu reconnais quelqu’un, donne-nous simplement le chiffre inscrit sur sa carte.
Spasmodique, sa respiration se figea au même moment que son regard. Automatiquement, son doigt pointa vers un homme et doucement, il prononça le chiffre inscrit avant que son corps ne le lâche finalement. Jin le rattrapa de justesse avant qu’il n’atteigne le sol carrelé. Il avait perdu connaissance.
-Taehyung ?
-Emmène-le, Jin. Il y a un hôpital au bout de la rue. J’appelle quelqu’un qui va t’aider.
L’éducateur acquiesça et quitta la pièce avec, dans ses bras, un Taehyung inconscient suivit de l’agent que Namjoon avait appelé.
-Comme on s’en était douté, il a cité le numéro cinq qui n’est autre que Choi Inok. Lee ? interpella l’inspecteur, veuillez prendre l’officier Hwang Yeji avec vous. Vous savez ce que vous avez à faire ?
Le concerné acquiesça puis quitta la pièce. Il alla jusqu’au bureau de sa collègue et toqua. Une fois qu’il reçut une réponse positive, il ouvrit la porte et entra.
-Lee, que me vaut cette visite ?
-Aller, Yeji… Tu ne m’appelleras donc jamais par mon prénom ? On se connait depuis l’école de police tout de même.
-Non, je préfère t’appeler par ton nom de famille, c’est plus professionnel.
-Bref, on n’a pas vraiment le temps de papoter, toi et moi. L’inspecteur Kim veut que tu viennes avec moi chez les Kim.
-Avec les milliers de Kim qu’il y a dans cette ville, tu veux que je devine de qui tu parles ? demanda-t-elle septique.
-Je te raconte ça en route.
Sa collègue soupira puis attrapa sa veste et quitta le bureau.
-Je prends le volant. Tu t’es toujours cru dans Fast and furious, et moi, je n’ai aucune envie de finir dans le décor.
Lee souffla puis grimpa côté passager afin de la laisser conduire après avoir inscrit l’adresse dans le GPS.
-Bon, tu m’expliques maintenant ?
-Tu te souviens de l’affaire Choi Inok ?
L’officier Yeji cogita quelques minutes en répétant le nom que venait de lui donner son collègue, puis son visage s’éclaira.
-Le type qui a été accusé d’abus sexuels par son neveu il y a sept ans ?
-Je savais que tu avais une mémoire d’éléphant, mais là... J'suis bluffé.
-C’est surtout que c’était ta première affaire ! Elle t’avait presque traumatisée et c’était dans mes bras que tu venais pleurer.
-Je n’en ai pas été traumatisée ! Faut pas exagérer ! Elle m’avait secouée car elle concernait des abus sur mineurs et pour une première affaire, c’était dur.
Yeji s’arrêta à un feu rouge au moment où le portable de son collègue et ami sonna.
-C’était l’inspecteur Kim. Il dit que la tante du gamin nous attend en bas de son immeuble afin de monter avec nous.
Sa collègue se contenta d’acquiescer et Lee reprit la parole.
-Donc, comme tu le sais, Choi Inok avait été mis en examen pour abus sur mineur de moins de quinze ans. Son neveu Kim Young-Jae, âgé à l’époque de huit ans, a dit avoir subis des abus de sa part sauf que, quelques temps plus tard, ses parents ont retiré la plainte. Par manque de preuve, mais aussi à cause des déclarations du gamin affirmant qu’il aurait tout inventé, les charges retenues contre son oncle ont été abandonnées.
Après un moment de mutisme où Yeji assimila les explications de son ami, elle décida de lui faire part de ses interrogations :
-Mais comment laisser tomber l’affaire aussi vite ? Sous prétexte que l’enfant dit qu’il a mentit, on laisse tomber sans chercher plus loin ? Un gamin de huit ans qui vous donne des détails qu’il n’est pas censé connaitre…
-Il a affirmé que c’était ses parents qui lui avaient dit ce qu’il devait expliquer à la police et, par la suite, nous avons interrogé les parents qui ont avoué avoir incité leur fils à faire cela car Choi avait une dette envers eux qu’il refusait de payer. Tu sais, ce genre de choses arrivent aussi énormément… Des parents qui incitent leurs enfants à mentir au point d’envoyer parfois des innocents en prison.
Yeji gara la voiture face à l’immeuble mais, n’y voyant personne, elle questionna son ami du regard et ce dernier décida de téléphoner celle qui était censée les attendre devant l’immeuble.
-Elle est coincée dans les embouteillages ; elle est là dans quelques minutes, informa Lee après avoir raccroché.
-Du coup, qu’est-ce qu’on fait là si l’affaire a été classée ? Il vit encore avec ses parents ?
-Kim Soyoun, la sœur jumelle de la mère du gamin, et son mari ont décidé d’adopter Young-Jae quelques mois après l’affaire et, depuis, il vit chez eux. Nous sommes là parce que Choi a une nouvelle fois été identifié comme suspect dans une affaire de pédophilie.
Après avoir dit cela, il descendit du véhicule accompagné par sa collègue, ils avancèrent jusqu’à la femme d’une trentaine d’années qui les attendait. Ils se saluèrent puis la jeune femme les conduisit jusqu’à son domicile.
Lorsqu’ils pénétrèrent dans l’appartement, des rires leur parvinrent en provenance du couloir menant vers les chambres les prévenant de la présence des enfants dans l'appartement. L’hôte de la maison les invita ensuite à s’assoir dans le salon et leur demanda s’ils souhaitaient boire quelque chose.
-De l’eau suffira pour moi.
-Moi aussi.
Une fois leur boisson servie, et Kim Soyoun assise face à eux, Lee débuta :
-Nous sommes là pour vous parler de votre neveu.
La concernée se repositionna sur son canapé et fronça des sourcils.
-C’est ma sœur ? Elle veut le reprendre ? Jamais ça n’arrivera ! Elle l’a abandonné devant ma porte alors qu’il n’avait que huit ans et a disparue avec son compagnon. Je l’ai pris avec nous parce que nous ne pouvions pas avoir d’enfants, mon mari et moi. On a décidé de l’adopter ; c’est notre fils désormais et il est bien mieux ici que là-bas ! Les assistantes sociales sont bien d’accord avec cela.
Les deux agents se jetèrent un coup d’œil puis Lee prit la parole :
-Nous ne sommes pas là pour vous enlever votre neveu mais…
-Mon fils, coupa-t-elle sur la défensive.
Hésitant une seconde, l’officier consentit.
-Oui, votre fils. Nous sommes là afin de parler de Choi Inok ; êtes-vous au courant de ce qu’il aurait potentiellement fait à votre nev… fils, excusez-moi, il y a de cela sept ans ?
Elle les regarda confuse.
-Oui, je sais que ma sœur et son mari ont incité Jae à dire des choses sur Inok afin de toucher de l’argent de ce dernier. Pourquoi ?
-Que savez-vous de ces « choses » comme vous le dites ?
-Ma sœur m’a dit qu’elle lui avait demandé de dire à la police que Inok avait abusé de lui… Mais comment peut-on inciter un enfant à dire ce genre de choses ? S’était-elle rendue compte à quel point c’est grave ? Mais rien ne m’étonne de ma sœur, on a beau être jumelles et se ressembler presque de manière identique physiquement, on a toujours été différentes là-dedans, pointa-t-elle son crâne du doigt, elle a toujours été manipulatrice et menteuse… Et le fait qu’elle se soit mise avec l’homme qui lui serre de mari n’a rien arrangé à la situation.
Lee jeta un œil vers sa collègue puis but une gorgée d’eau.
-Pensez-vous qu’elle et son mari aient réellement pu demander à leur fils de faire cela ? Pouvez-vous nous le confirmer ?
La jeune femme fronça des sourcils et lança un regard confus aux deux policiers.
-Connaissant ma sœur, oui c’est possible.
-Et qu’a pu vous dire votre fils à ce propos ?
-Il n’a jamais voulu en parler vraiment… Il m’a juste dit que tout était faux et que jamais Inok ne l’avait touché.
L’officier Lee hocha la tête silencieusement. Il se souvenait très bien de l’affaire Choi et avait été l’un des premiers à avoir pris le témoignage du Kim âgé à l’époque de huit ans et à moins que ce dernier ne soit un prodigieux acteur, il ne voyait pas comment l’enfant qu’il avait vu aurait pu jouer à ce point la comédie.
-À l’époque, nous avons reçu l’appel de l’infirmière de l’école primaire où était scolarisé Young-Jae. Cette dernière nous a contacté afin de nous signaler le cas de votre fils car non seulement elle trouvait son comportement suspect, mais l’enfant lui aurait aussi parlé de certaines choses qu’il n’était pas censé connaitre ni vivre à son âge. Expliqua Lee.
La mère avait blêmi en comprenant petit à petit où l’officier voulait en venir.
-Q-Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?
-Je ne peux pas affirmer si oui ou non votre sœur a influencé son fils pour que ce dernier fasse tout cela, mais je ne peux pas non plus croire que Choi se retrouve dans une nouvelle affaire de pédophilie par pur hasard une seconde fois. Je ne dis pas que votre fils a subi ce qu’il nie avoir vécu. Mais si jamais cela est vrai, ce serait enfin l’occasion, pour lui, de faire punir cet homme. Nous avons besoin de son témoignage afin d’alourdir les charges. Nous avons des vidéos dans lesquelles on peut l’apercevoir mais jamais son visage et devant les juges nous aurons besoin de plus pour mieux l’avoir.
-Que… Pédophilie ? Mais… Que dites-vous…
Il leur fallut plusieurs minutes supplémentaires afin de mieux expliquer la situation à la mère adoptive du jeune Kim et, une fois qu’elle eut assez assimilé les mots, ils lui demandèrent s’il leur serait possible de parler au concerné. Ravalant les larmes qui menaçaient de dévaler le long de ses joues car, ayant soudain mal et peur pour son fils adoptif, elle se leva et prit la direction de la chambre de sa fille adoptive elle aussi.
Quelques minutes plus tôt dans la chambre, la petite Ae-cha montra une pirouette qui était bien entendu très loin d’une vraie mais Jimin la félicita avant de lui proposer de lui montrer deux ou trois pas de danse. Ravie, elle accepta et demanda à son frère de se joindre à eux. Ce fut comme cela que Jimin se retrouva à faire le prof de danse improvisé dans une chambre d’enfant peinte presqu’entièrement de rose. Néanmoins, il s’étonna de voir que le rire était au rendez-vous mais surtout, son binôme semblait être une tout autre personne que celui qu’il avait pris l’habitude de côtoyer à l’école ; se surprenant d’apprécier le son de son rire sincère lorsqu’il ratait un pas. Il le préférait ainsi plutôt que l’entendre lui faire des remarques blessantes sur son poids en trop.
Lorsque la porte s’ouvrit sur le visage blafard de la mère de la maison, Jimin arrêta son cours improvisé au même moment que Young-Jae se figeait inquiet.
-Maman, tu veux voir les pas de danse que nous a montrés Jimin oppa ?
-Un peu plus tard, ma puce… Elle feignit un sourire. Jae ? Tu peux venir avec moi s’il te plait ?
-Il y a un souci maman ?
Jimin ne put pas entendre la réponse de la mère car la porte venait de se refermer le laissant seul avec la fillette. Cette dernière peu intéressée par ce qui se passait autour d’elle, le tira jusqu’au canapé se trouvant dans un coin de la chambre et alluma sa tablette puis mit une nouvelle fois la Fée Clochette. Se sentant soudainement un peu de trop dans l’appartement, Jimin dû prendre sur lui afin de ne pas s’en aller en courant. Pourtant, quelques dix minutes passèrent et Ae-cha s’endormit. Alors il se leva doucement, prit son sac et quitta la chambre. Une fois au bout du couloir, la scène dont il fut témoin le troubla avant de lui glacer le sang à la suite de la phrase que prononça son camarade qui semblait trop en colère pour maitriser le son de sa voix…
-Puisque je vous dis que cet homme ne m’a pas… n’a pas abusé de moi ! J’ai menti et je pensais que cette affaire était close. Si j’ai dit tout ça à l’époque, c’était simplement pour que mes parents me voient enfin ! Mais je n’ai plus besoin d’eux à présent parce que j’ai deux nouveaux parents qui m’aiment.
Suite à cela, il quitta l’appartement en claquant la porte. Sous le regard figé de Jimin qui n’arrivait pas à traiter l’information correctement. Tout ce qu’il avait compris, c’était que celui qu’il avait cru avoir peut-être un bon fond, avait menti à propos d’une affaire d’abus et que la police était là pour ça.
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Voilà, le chapitre 17 j'espère que ça vous a plu ☺️
À très bientôt pour le chapitre 18 qui est déjà en cours d'écriture.
Merci à @softside8 pour le relecture ❤️
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