Chapitre 18.
PDV AKEMI
Je me réveille entourée de bras chauds. Je sens un léger souffle sur mon visage et lève la tête pour apercevoir le visage endormi de mon petit ami. C'est étrange d'appeler mon patron ainsi. Enfin, il ne faut pas que j'oublie de lui parler de quelque chose aujourd'hui. J'appréhende un peu sa réaction... Comme celle des autres.
J'essaie de me libérer de ses bras, en vain. Il m'étreint même encore plus, ce qui me réchauffe. Oui, je suis très sensible aux sensations et à tout autre chose.
Moi : Yuki, tu pourrais me lâcher?
Je fais une nouvelle tentative qui échoue également. Je souffle, avec l'idée d'abandonner, quand une deuxième idée me vient en tête.
Moi : Yuki, mon père veut te voir de toute urgence.
Il gigote un peu, avant d'ouvrir un œil et de me fixer.
Yuki : ce n'est pas un piège, j'espère pour toi?
Moi : euh... Si?
Yuki : tu mérites une punition pour cela.
Moi : quoi?! Mais non! C'est toi qui ne voulais pas me lâcher ! J'ai donc été obligée d'utiliser la seule méthode qu'il me restait... Et ça a bien marché à ce que je vois.
Il soupire et me lâche à contrecœur. Je l'embrasse sur la joue avant de filer à la salle de bains. Je me brosse les dents, prends rapidement un bain bouillant, et m'habille chaudement. J'en ressors et attends que Yuki finisse.
Pendant ce temps, je parcours les réseaux sociaux. Il n'y a presque rien de nouveau sur Instagram. Mais sur YouTube, si. Les vidéos d'art de Serena sont juste magnifiques, et apaisantes. Rien que les regarder me fait oublier tous mes problèmes.
Je continue d'en regarder jusqu'à entendre une porte s'ouvrir. Je quitte l'application et me lève.
Yuki : alors, on va voir ce tableau?
Moi : tu es trop impatient. Allons d'abord déjeuner.
Nous sortons de la chambre, et je dis :
Moi : elle t'aurait sûrement bien aimé.
Yuki : elle devait être comme toi puisque c'est elle qui t'a élevée.
Je souris doucement à sa remarque. Ça me fait plaisir de savoir qu'il pense cela.
Deux heures plus tard, je décide de finalement lui montrer ce qu'il est si impatient de voir. Nous arrivons devant la porte de mon atelier qui est entre ouverte. J'ai soudainement un très mauvais pressentiment. Je pousse la porte et, à l'endroit où est sensé se trouver le portrait de ma mère, je ne vois rien.
Moi : m-mais... Il était là hier quand je l'ai terminé.
Je me souviens alors n'avoir pas fermé la porte à clé.
Moi : qui aurait pu s'introduire ici?
Je sens ma patience se consumer et ma colère monter. J'ai mis des jours à faire ce tableau après l'avoir abandonné pendant plusieurs années. Dès que je mettrai la main sur celui ou celle qui a osé le voler, il comprendra qu'on ne s'amuse pas avec moi.
Je sors de la salle et claquant la porte, ce qui fait sursauter Yuki.
Yuki : pourquoi as-tu l'air si en colère?
Moi : quelqu'un s'est introduit à l'intérieur pendant la nuit et a subtilisé mon tableau.
Yuki : d'accord, mais calme toi. Réunissons tout le monde et cherchons le coupable ensemble... Même si je soupçonne déjà une personne.
Moi : qui?
Yuki : Sasaki.
Alors là, ça serait la goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase.
Je me dirige vers la cuisine tandis que Yuki va voir ses frères. Je trouve facilement les filles et demande à ce qu'elles se réunissent dans le salon n°2. Devant mon ton sérieux, elles ne demandent pas pourquoi et obéissent.
Après quelques minutes, tout le monde est là.
Moi : je ne vais pas passer par quatre chemin. Qui a pris le tableau de ma mère?
Un silence total règne dans le salon.
Moi : ne me forcez pas à me répéter.
Mei : je connais le coupable. Ou plutôt la coupable.
Moi : qui est-ce?
Mei : Sasaki.
Sasaki : tss. N'importe quoi. As-tu une preuve de ce que tu avances?
Mei : ne fais pas comme si tu avais perdu la mémoire. Je t'ai clairement vu t'introduire dans l'atelier d'Aka. Tu en es ressortie avec un objet entre les bras, et tu t'es éloignée. Je t'ai suivie, et je t'ai vue t'acharner sur ce fameux objet. J'ai réagi bien top tard pour te demander d'arrêter.
Sasaki : c'est complètement faux!
Misaki : je ne crois pas que Mei serait capable de mentir.
Ça y est. Je suis furieuse.
Ma frange cache mes yeux qui sont devenus rouges de colère. Je m'approche à pas lents de Sasaki, et fais une chose que j'ai toujours rêvé de faire : je lui donne la plus grosse claque qui n'ait jamais existée, forçant sa tête à dévier sur le côté. Elle était tellement brutale que la victime s'écroule, effarée.
Moi : pourquoi as-tu fait ça?
Elle fronce les sourcils et me regarde avec haine.
Sasaki : parce que je le voulais. Parce que je te déteste.
Moi : ça ne te donnait pas le droit de t'en prendre à quelque chose qui m'était précieux.
Elle se relève et se place devant moi, la tête haute.
Sasaki : de toute façon, c'était moche. Tu devrais me remercier.
Moi : sais-tu au moins ce que c'est que de voir sa mère se faire tuer devant ses yeux?
Elle tressaille légèrement, mais se reprend vite.
Moi : connais-tu le temps que j'ai mis à terminer ce que ma mère et moi avions commencé?! Pourquoi me détestes-tu autant? J'ai toujours essayé d'être gentille avec toi, mais toi, jamais! Dès le premier jour où tu es entrée dans ma famille, tu m'as détestée. Jusqu'à essayé de me tuer à trois reprises! Trois bonnes fois où j'ai gardé le silence pour le bien de ta mère et de ton frère!
Je ne peux pas voir la réaction des autres maintenant, mais le visage de Sasaki est en totale décomposition.
Sasaki : c-c'est faux...
Je la saisis par le col de mes deux mains, et la force à s'agenouiller.
Moi : ah oui? La fois où tu as mis du poison dans ma boisson et que j'ai dû passer près de deux mois à l'hôpital car ça n'arrangeait rien à mon état de santé déjà instable? La fois où tu as voulu me faire tomber du balcon dans notre maison au Japon? Et la fois où tu as voulu me faire tomber dans les escaliers? Tu avais peut-être essayé de me sauver, espèce d'imbécile?!
Yüna : dîtes moi que ce n'est pas vrai...
J'entends un corps tomber juste après cette phrase.
Misaki : maman!
Sasaki me regarde, haineuse, m'intimant le silence.
Moi : crois moi Sasaki, si tu veux jouer les pestes, alors on va jouer. Et rassure toi, je ne serai pas aussi gentille que toi.
Je la lâche, la poussant en arrière. Elle s'affaisse stupidement au sol.
Moi : à partir d'aujourd'hui, tu n'as plus accès à aucun compte. Et juste par sécurité, ton compte sera vidé. Tout me reviendra.
Sasaki : tu ne peux pas faire ça. Papa, dis quelque chose!
Imeji : elle en a tout à fait le droit. C'est elle l'héritière.
Elle met quelques secondes à regarder mon père qui ne fait rien. Elle finit par se lever en trombe et à courir vers l'extérieur. Je prends mon portable et téléphone la banque dans laquelle sont conservés les biens précieux de notre famille.
Moi : oui, vidé le compte de Sasaki Suzuki et envoyé tout l'argent dans le mien. Ne lui permettez en aucun cas de toucher au compte de ma famille. Me suis-je bien faite comprendre?
??? : oui mademoiselle.
Moi : parfait.
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