Chapitre 12.
PDV AKEMI
Misaki : essaie de te transformer, maintenant que je t'ai dit ce que tu dois faire.
Moi : et dire que j'ai passé mille ans à dormir paisiblement. Je me forcerai à me lever tôt si ça se reproduit.
Nous sommes dans une forêt. Misaki s'occupe de mon entraînement tandis que Keiko, Kazuko, Mei et les frères Akira se baladent et font du Snowboard en compagnie de Sakura, Riku et Shōta.
Je ferme les yeux et visualise la forme que je veux prendre, correspondant à mon caractère : une louve au pelage violet et aux yeux bleu horizon. C'est particulier, mais j'aime. Je me concentre et essaie de me transformer... Mais rien.
Moi : rien ne se passe... Je me demande si j'y arriverai à nouveau.
Misaki : tu ne dois pas perdre espoir. C'est normal que ça soit difficile au premier jour. Dois-je te rappeler la durée de ton sommeil?
Je soupire et entends des pas courir dans notre direction. Plus tard, ce sont des rires et enfin, Misaki et moi apercevons des silhouettes se diriger vers nous.
J'évite par réflexe une boule de neige qui me fonçait droit dessus.
Kazuko : bataille de neige.
Misaki et moi : ça sera sans moi.
Sakura : allez, participez, s'il vous plaît!
Moi : désolée, mais... Je n'en ai pas vraiment l'envie.
Riku : oh... Sasaki ne jouait jamais avec nous pendant votre absence. On était tellement heureux de vous revoir. Au moins, on ne s'ennuierait pas...
Leur moue triste me fend le cœur.
Comment Sasaki peut refuser de s'occuper de ses frères et sœur?
Je me mors la lèvre inférieure, partagée entre l'envie de refuser et d'accepter. J'ai ma peinture à faire, mais... Je suppose qu'elle peut attendre.
Je soupire avant de les regarder en souriant.
Moi : d'accord, mais je ne dure pas alors.
Sakura et Riku : oui!
J'évite à nouveau une boule de neige, lancée par Kiyo cette fois-ci.
Katsumi : celui qui sera touché cinq fois d'affilée perdra la partie. On commence?
Moi : je vous préviens, c'est moi qui vais gagner.
Et ainsi, commence le premier moment le plus amusant de mes congés.
Deux heures passent et je suis l'heureuse gagnante de cette bataille.
Moi : je vous avais dit que je gagnerai.
Sakura : c'est pas juste.
Moi : oh si, c'est juste. Ne sois pas mauvaise perdante, ma chérie. Sois fair-play et accepte ma victoire. La prochaine fois, il faudra ruser, d'accord? Je pourrais même t'apprendre certains secrets.
Sakura : c'est vrai?
Moi : si je te le dis.
Sakura : d'accord. Merci grande sœur.
Moi : de rien. Allez, je vous laisse.
Je prends la direction du chalet et me fais vite rattraper par Yuki.
Yuki : tu te débrouilles bien avec les enfants.
Moi : il suffit juste d'être compréhensif avec eux et, si possible, de tisser des liens. Ils seront plus ouverts à vous. Il faut aussi savoir les cerner.
Yuki : tu ne rêverais pas d'être mère, des fois?
Je rougis et me mets à bafouiller des choses incompréhensibles. Je m'arrête et prends quelques bouffées d'air, puis dis clairement :
Moi : eh bien... Disons que je ne suis pas encore prête. Je n'ai que dix-huit ans et je ne suis pas pressée. J'irai pas à pas.
Yuki : et que penses-tu de ceux qui sont ensembles même si leur différence d'âge est grande?
Tout en me remettant à marcher, je réponds :
Moi : en amour, l'âge n'a aucune importance. Deux personnes peuvent avoir cinq, huit, voire quinze ans d'écart, tant qu'ils portent de l'attention à l'autre et qu'ils s'aiment, c'est le plus important. Je pense aussi que l'amour de ces personnes est plus beau que pour d'autres. Malgré les âges, être là pour la personnes qu'on aime est merveilleux.
Je tourne la tête vers lui et lui demande :
Moi : mais dis moi, pourquoi me poses-tu autant de questions?
Yuki : juste pour connaître ton point de vue sur la chose.
Il détourne le regard en rosissant légèrement et un sourire plus grand que le précédent naît sur mes lèvres.
Nous continuons notre marche vers le chalet, moi, en sautillant comme une gamine et en chantonnant sous le regard bienveillant de Yuki.
Nous entrons dans le chalet et allons d'abord dans la cuisine après avoir accroché nos manteaux, bonnets et écharpes au portemanteau. Là-bas, nous y rencontrons Sasaki qui se tient la tête avec un rictus de douleur.
Moi : tu veux que je te fasse une tasse de chocolat chaud?
Sasaki : qu'est-ce que j'en ai à faire de ton chocolat de merde?
Je ne vais pas le nier, c'est vexant et blessant.
Yuki : arrête un peu d'être aussi sèche avec elle. Elle essaie juste d'être gentille avec toi.
Sasaki : tss. Vous êtes tous aveugles, ma parole. Je suis beaucoup mieux qu'elle. Je ne sais même pas ce que vous lui trouvez.
Elle se lève du haut tabouret sur lequel elle était assise et, en sortant de la pièce, elle me pousse sur le côté un peu brutalement. Si brutalement que j'en perds l'équilibre. Heureusement, Yuki me rattrape à temps avant de fusiller ma demi-sœur du regard.
Cette dernière s'en va, plus en colère que tout à l'heure.
Yuki : elle est folle ou quoi?
Moi : va savoir.
Je me sépare des bras de Yuki et dis :
Moi : quand elle est en colère, elle me demande toujours si je suis fière d'avoir tout ce qu'elle a toujours voulu avoir.
Yuki : si tu devais lui répondre un jour, qu'est-ce que tu dirais?
Moi : je lui dirais clairement que oui, je suis fière. J'ai toujours travaillé dur pour avoir ce que je veux. Et ce n'est pas de ma faute si tout le monde me préfère à elle. Il faut qu'elle comprenne qu'elle doit changer. Son comportement actuel ne la mènera à rien.
Je prends du jus de fruits dans le frigidaire et deux verres dans un des placards. Puis, je les remplis. J'en donne un à Yuki qui l'accepte volontiers et nous nous asseyons.
Yuki : moi à ta place, je ne serai pas aussi gentil avec elle.
Moi : j'essaie juste de la comprendre. Sinon, ce n'est qu'une peste qui ne mérite même pas tout ce qu'elle a. Elle devrait être reconnaissante.
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