Chapitre 10.
PDV AKEMI
Yuki : je parie que c'est toi qui as fait la décoration.
Je hoche la tête, heureuse qu'il ait remarqué cela.
Yuki : elle est très grande, cette chambre. Je parie que c'est la plus grande.
Je hoche à nouveau la tête.
Yuki : tu es privilégiée. Capricieuse ?
Je secoue vivement la tête avant de faire la moue.
Yuki : tu es plus émotive maintenant, tu as remarqué?
C'est vrai qu'avant je ne montrais pas facilement mes émotions. Maintenant, je suis plus ouverte. Je pense que c'est grâce à ce qu'il m'a dit l'autre fois.
Je range nos affaires dans la grande armoire à vêtements, puis m'assois sur le lit en réfléchissant à ce que je dois faire. Lire? J'ai déjà assez lu pour aujourd'hui, je trouve. Dessiner? Non. Peindre! Voilà! En plus, il y a une peinture en particulier que je n'ai pas terminé.
Je me lève et sors de la chambre. Je vais dans celle de mes parents et sors une grande mallette d'où j'en sors un portrait à moitié fini. Il a encore besoin de quelques retouches mais sinon, il est très réussi.
Je l'emporte avec moi dans la salle de peinture réservée exclusivement pour moi et me mets au pinceau.
PDV MISAKI
Sasaki : tss. Je ne sais même pas pourquoi vous êtes venues.
Kazuko : t'es stupide ou tu le fais exprès? Pour passer les fêtes avec les gens qu'on aime, en t'excluant, bien entendu. C'est toi qui aurais dû partir si tu ne voulais pas nous voir, l'anguille visqueuse.
Sasaki : répète! Sale pouffiasse!
Kazuko : en plus d'être stupide, t'es sourde. J'ai dit : l'an-guille vis-queu-se.
Ichiro : ça va continuer pendant longtemps?
Je me demande quand ce concours d'injures va se terminer.
Kiyo : c'est plutôt intéressant, je trouve.
Sasaki : papa! Pourquoi diable as-tu forcé ce bel homme à partager la même chambre avec.... Cette horreur que tu appelles ta fille?
Imeji : ça suffit! J'en ai marre de tes commentaires et de tes insultes à longueur de journée. De plus, à l'encontre de ma fille! Tu sais parfaitement pourquoi elle est aimée de tous et pas toi. Alors arrête avec ta jalousie maladive. Elle est bien plus ma fille que toi, aussi affectionnément que par le sang qui nous unit. Maintenant, je ne veux plus entendre de telles paroles à son encontre, est-ce clair?
Elle serre les poings face à la véhémence de notre père et s'en va sans même lui donner une réponse.
Yüna : je suis vraiment désolée de son comportement.
Katsumi : ce n'est pas de votre faute, j'en suis sûr.
Moi : merci papa. Au moins, elle saura que la Terre ne tourne pas autour d'elle.
Juste à ce moment, Yuki descend et nous rejoint.
Yuki : qu'est-ce qu'il s'est passé, ici?
Keiko : rien de très important.
Yuki : si tu le dis. Vous n'auriez pas vu Akemi, par hasard?
Keiko : elle n'était pas avec toi?
Yuki : si mais, elle est sortie et je ne sais pas où elle est allée.
Imeji : elle doit être dans sa salle de peinture.
Ichiro : elle en a une?
Imeji : oui. Elle s'est découverte ce don à quatre ans et adorait le faire avec sa mère. C'est d'ailleurs un peu étonnant qu'elle y soit maintenant.
Kazuko : *chantonne* quelqu'un y est pour quelque chose.
Moi : je suis bien d'accord.
Imeji : qui dans ce cas?
Je lui fais un discret signe de tête vers Yuki qui discute de quelque chose avec Katsumi.
Sakura : dîtes?
Keiko : qu'est-ce qu'il y a?
Sakura : vous allez vous marier avec ces messieurs?
Les concernés se tournent vers la petite qui se cache derrière moi.
Kazuko, Keiko et moi, disons que... Nous avons pris quelques teintes rougeâtres.
Kazuko : qui t'a mis ça dans la tête?
Sakura : c'est juste évident que vous vous aimez.
Cette petite en a trop dit.
Moi : qui veut des gâteaux et du chocolat chaud?
Meilleur sujet du siècle.
Shōta : moi!
Sakura : moi aussi, s'il te plaît! Sasaki ne nous en fait jamais quand maman n'est pas là.
Keiko et Kazuko : venant d'elle, ça ne m'étonne même pas.
Katsumi : moi qui croyais que ce n'était que de l'exagération...
Moi : tu as ta confirmation que non. Je vous conseille de faire attention. Sasaki est du genre à sauter sur tout ce qui bouge. Surtout quand c'est de l'or.
Ils comprennent parfaitement de quoi je parle.
Ils ont intérêt à suivre mes conseils.
Je prends la main de Sakura et vais dans la cuisine.
PDV AKEMI
Plusieurs heures sont passées et je décide finalement de faire une pause en entendant mon ventre me crier famine.
Je sors de la salle en fermant la porte à clé et prends le chemin vers le premier salon, me fiant à la bonne odeur qui vient de là. Arrivée, je m'assois près de Riku, qui regarde un de ses dessins animés préférés sur sa tablette. Je prends la tasse de chocolat chaud que me tend Misaki en la remerciant d'un hochement de menton.
Keiko : tu ne devineras jamais ce qu'il s'est passé en ton absence.
Je lui lance un regard interrogateur, curieuse de savoir ce qui lui fait dire ça. Elle me relate tout ce qu'il s'est passé de A à Z.
Keiko : je me demande bien où elle a pu aller bouder, cette fois-ci.
Moi aussi. Je m'inquiète un peu, je dois avouer. Ce n'est pas parce qu'elle me déteste que je la déteste aussi, non, c'est juste que je n'aime pas sa façon de se comporter.
Kazuko : elle reviendra bien un jour. Pas besoin de s'inquiéter pour quelqu'un qui souhaite votre mort.
Elle a peut-être raison... Mais n'empêche...
Petit à petit, la nuit tombe et elle n'est toujours pas de retour. C'est lorsque presque tout le monde est couché que j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Évidemment, je vais voir qui c'est et vois une Sasaki ivre-morte.
Sasaki : qu'est-ce que... *hoquette* tu fais là... *hoquette* la muette?
Je garde le silence comme d'habitude.
Sasaki : tu es fière *hoquette* d'avoir tout ce que *hoquette* j'ai toujours voulu?
Parce que je l'ai mérité? Que j'ai travaillé dur pour l'avoir? Oui.
Sasaki : tss. À quoi ça servirait de te parler. Tu es muette après tout.
Elle passe devant moi et son odeur me donne un haut le cœur. Ça sent la cocaïne et l'alcool à des kilomètres.
Je verrouille la porte et me dirige vers ma chambre. Une fois à l'intérieur, je vais me changer avant d'entrer dans les draps, prête à m'endormir.
Yuki : tu t'inquiètes pour elle, pas vrai?
Je sursaute. J'ai oublié que je partage la même chambre que lui.
Je remonte un peu la couverture sur ma tête, lui donnant ma réponse.
Il me rejoint rapidement sous les couvertures, ne semblant pas gêné le moins du monde. Qu'est-ce que je l'envie, parfois.
Yuki : elle te déteste pourtant. C'est admirable.
Je garde le silence et ferme les yeux.
Yuki : bonne nuit... Princesse.
Hmm... C'est étrange. Pourquoi m'appeler comme ça? Ça ne me dérange pas. Au contraire, j'aime bien.
Je hoche mollement la tête pour lui en souhaiter une également et c'est avec beaucoup de difficultés que je trouve le sommeil. L'avoir près de moi comme ça ne va pas beaucoup m'arranger puisque je peux presque entendre le sang couler dans ses veines. Ce qui réveille mon côté vampirique qui me force à me contrôler plus et à contenir mes phéromones. J'espère vraiment pouvoir le mordre avec son consentement un jour. Sinon, je serai dans l'obligation de m'éloigner de lui à tout jamais.
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