Le mal serpente son être, longe lentement sa gorge et dans un délicieux supplice, achève de l'aimer. Pitoyablement devenu sien, aux doigts de la mort s'écoule la damnation couleur sang et dans le miroir, s'évanouit son reflet scarifié. La larme pourpre vient dérober son regard éraflé dans la souffrance des autres.

La douleur est une délivrance mesquine et lui, surplombe ceux qu'il appelle misérables, sous la naissance d'un nouveau jour. 

𝐇𝐎𝐍𝐆𝐉𝐎𝐎𝐍𝐆
les humains sont perfides.

Le silence se tut.

et naïfs, pour couronner le tout.

Un rictus crève son profil, le sang perle dorénavant à ses lèvres. La créature se tient là, au bord du chaos, le voile des ténèbres éclipsant une partie de son visage.

La coupe se renverse enfin, les maux ravageurs s'échappent comme de la boite de pandore, et face à lui, l'obscurité atteint finalement l'aube. D'ici peu, le chaos abattrait de son poignard, ce qui restait des sottises de l'humain. Le sol s'écroulerait, il l'espérait, pour ne laisser choir que des flaques de sang devenues venin et les cadavres s'empileraient face à l'apôtre du néant. 

Les délits se bousculent comme de minables excuses, aux pieds de ce bien vilain personnage qui hale leur bonté en les déshabillant d'innocence. Les corbeaux déploient leurs ailes, admirant une dernière fois, les mortels courir à leur perte en écartant les bras.

𝐇𝐎𝐍𝐆𝐉𝐎𝐎𝐍𝐆
c'est trop tard pour le grand pardon, maintenant.

Il rit à s'en éclater les poumon car aujourd'hui, l'humanité mourrait enfin de ses propres péchés. Ses yeux resplendissent dans la hâte que cet effroyable gouffre avalent tout devant lui. Pourtant, il s'attarde sur les contours d'un homme qui semble lutter contre l'apocalypse.

Le serpent cruel et avide de vengeance, le contemple, agripper la mort par le col, la défiant droit dans les yeux pour éviter la chute qui l'attends, dangereusement sublime. L'agonie apprécie la scène, malmenant son amant dans les entrailles d'une proche torture. 

𝐒𝐄𝐎𝐍𝐆𝐇𝐖𝐀
si tes intentions étaient de me pendre avec ce fil rouge, c'est raté, parce que je compte vivre encore longtemps et rien que pour toi.

Les mots qui s'échouèrent aux les lèvres du diable le firent chanceler tandis qu'un sourire rompait les traits de son opposé, il n'avait plus peur de tomber maintenant.