𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 5
Je marche, les mains dans les poches de mon pantalon.
Je ne veux pas rentrer à la maison. Maman est guérie et ça me rassure. Mais je n'aime pas avoir des discussions sur mon père.
Je n'ai rien à faire. Si on écarte le devoir en binôme bien sûr. Je peux m'ennuyer. Mais pour rien au monde je reviendrai à la maison pour le moment.
Je traine dans la ville, mon cartable encore sur mon dos. Yukino est rentrée chez elle. Elle m'avait invité mais j'ai refusé. Pas besoin de l'encombrer. J'ai assez d'argent pour pouvoir tenir une journée entière sans personne.
Les écouteurs dans mes oreilles, je me promène dans une rue. Honnêtement, je ne sais même pas où je suis. Mais qui s'en soucie?
N'est-ce pas un excellent plan de disparaître de l'école et ne plus jamais revenir? Bon... Non, ok. Je confirme, ça ne l'est pas.
La musique me permet d'ignorer plus facilement les regards que m'envoient les gens que je n'connais pas.
Eh puis, si je suis perdue, je peux toujours utiliser Google Map. Non?
Je tourne légèrement la tête pour lire la pancarte indiquant le nom de la rue: "Pissenlit". D'accord.
Je sors mon téléphone, mon doigt réalisant mon schéma de déverrouillage avec habilité.
Alors que je m'apprêtais à cliquer sur Google Map, l'écran s'éteint.
"I-il a plus d'batterie?!" J'ai commencé à paniqué. Comment faire?! Je n'ai pas ramené ma batterie!
Je range rapidement mes écouteurs les jugeant encombrants pour le moment.
Ma respiration commença à devenir saccadé alors que je marchais rapidement, mes pas s'accélérant de plus en plus à chaque secondes, tellement qu'au final je mes suis retrouvée à courir les larmes aux yeux.
J'essayais de trouver au moins métro ou quelque chose du genre sur les panneaux d'indication. Sauf qu'il n'y en avait juste pas.
Ne stresse pas. Ne stresse pas. Ne stresse pas. J'ai répété en boucle dans ma tête alors que mes encouragements étaient la seule barrière qui retenait mes larmes de couler.
Et si je ne trouvais pas le chemin? Et si-
Une main ferme se posa sur mon épaule par derrière alors que je me stoppais instinctivement dans ma course.
"C'est bon, c'est juste moi."
Je me suis retourné lentement pour trouver Sting avec un sourire doux étiré sur ses lèvres. Je ne sais pas ce qui m'a pris mais je n'ai pas hésité à l'étreindre avec force. Je ne l'aimais pas, mais à ce moment là, nos différents importaient peu.
Ma mère étant très disciplinée ne m'avait jamais laissé me promener seule jusqu'à l'âge de 13 ans. Même à partir de 13 ans, je refusais de sortir seule. Ce n'est qu'à partir de mes premiers mois à 15 ans que j'ai accepter d'aller à l'école et chez moi seule.
Par conséquent, être seule dans une rue inconnu sans repère me fout les j'tons.
Je le sens se crisper sous mon étreinte mais il se détend rapidement avant de me la rendre.
"Qu'est-ce que tu fais ici?" Il demande en mettant fin à l'étreinte pour me regarder dans les yeux.
"Je... Je me suis perdue..." Je marmonne honteuse en détournant le regard rapidement.
"Et tu n'as pas appelé ta mère ou quelque chose comme ça?" Il demande en haussant un sourcil alors que je continue à fuir son regard de saphir.
"Non. Mon téléphone n'avait plus de batterie et j'ai oublié ma batterie chez moi." Je soupire alors que mes épaules s'affaissent de déception.
"Ah ouais, le karma." Il commente alors que je lui envoie un regard de mort pour lui faire comprendre que ce n'est pas drôle. "Tu peux rester chez moi le temps de charger ton tel." Il propose en reprenant son sérieux.
"Tu habites là?" Je questionne en acceptant enfin de plonger mon regard dans le sien.
"Oui. C'est juste là bas." Il dit en pointant du doigt un bâtiment blanc au toit bleu qui se trouvait à quelques dizaines de mètres de là.
"Oh." Je lâche, ne sachant pas trop quoi dire.
"Et puis, on pourra commencer le devoir." Il sourit innocemment.
Je grogne intérieurement, c'est pas vrai...
"Ouais.... ouais...." Je soupire, abandonnant l'idée de la fuir. "Et puis y a mon père chez moi." Il continue en commençant à marcher vers chez lui.
"Ton père? Tu es sûr qu'il ne va pas me rejeter?" Je demande, hésitante à propos de le suivre et de rencontrer son père.
"Nooooon! Mon père est incroyable!" Il continue de marcher.
"C-c'est cool.... Je suppose...." Je murmure la dernière partie en l'observant de loin. "Bah, tu viens ou quoi?" Il me lance, s'arrêtant devant le porche de sa maison. "Ouais... J'arrive."
Je cours jusqu'à Blondie alors qu'il baisse la poigné et pousse la porte bleue.
"Papa! J'suis là!" Il crie alors que des pas commencent à se faire entendre depuis l'étage du dessus.
"Alors, Sting. Tu-"
Un grand homme apparait sur les escaliers, ces cheveux blancs hérissés mi-long sur le dessus de sa tête et quelques mèches de cheveux pendantes sur les deux côtés de son visage. Il était habillé d'une chemise blanche à carreaux bleus, d'un jean bleu et des chaussettes blanches enfouis dans des sandales jaunes. Ses pupilles également jaunes se posèrent sur moi alors que je me faisais plus petite avec un sourire nerveux sur les lèvres.
"C'est une camarade de ma classe." Sting explique alors qu'un sourire identique à Blondie s'étire sur les lèvres du père.
"Eh bien ravis de te rencontrer! Comment t'appelle tu?" Il demande avec entrain en finissant de descendre les marches des escaliers de bois.
"Inuko." Je répond nerveuse.
"Tu ne m'as pas dis que tu allais invité une des tes amies Sting." L'homme dit à son fils avec un sourire plein de sous entendu. "Je viens de tomber sur elle et elle était perdue." Sting riposte, ayant clairement compris l'intention de son père.
"Mhmmm... Peu importe, Inuko, Fais comme chez toi, si tu as besoin de quelque chose demande à Sting. Et puis, tu n'as pas besoin d'appeler tes parents?"
"Oh, pour ça...." Je sors mon téléphone de ma poche alors que j'enfonçais le bouton de mon téléphone dans l'espérance qu'il s'allume.
Il ne s'alluma pas.
Un léger soupir s'échappa de mes lèvres alors que je le rangeais à nouveau dans mon gilet.
"Si, mais il faut que je le charge avant." J'ai répondu.
"D'accord, n'hésite pas hein, je dois aller travailler maintenant, Sting, je te fais confiance d'accord?"
"Ouais, t'inquiète pas pour ça." Blondie sourit en retour alors qu'il se tournait vers moi. "Allez, viens, j'ai pas mal de chargeur dans ma chambre, tu devrais pouvoir trouver le bon." Il attrapa ma main avant de m'emmener à l'étage supérieur.
Il ouvrit la porte qui se dressait devant nous et pénétra dans la pièce. Je fis un pas hésitant mais finis par le suivre.
La pièce dans laquelle nous étions qui était, je suppose, la chambre de Blondie avait des murs blancs. Un peu trop même. Sur les murs étaient accrochés toutes choses. Des notes d'éval, des photos, des affiches, des diplômes. C'était remplis. C'est le moins qu'on puisse dire. D'était vraiment méga beaucoup rempli. Je pouvais pas visualiser ma chambre alors que j'étais dans une pièce qui avait littéralement tout de ce que ma chambre n'avait pas.
Ma chambre avait des murs noirs. Sombres. Je sais, le blanc n'a jamais été quelque chose que j'ai apprécié. Du moins, depuis que Tout a changer. J'imagine que ça ne fait pas longtemps alors. Le blanc me déglingue els yeux. C'est bien pour ça que les murs de ma chambres ont été peints en noirs. Mais je n'aime pas le noir non plus. C'était ma couleur préféré. Si on peut appeler ça une couleur... En tout cas, c'était avant. Maintenant je n'aime plus noir. Je le déteste. Tellement que j'ai réussi à aimer le blanc dans tout ça. Mais pourquoi? C'est simple. Ca me fait penser à mon père. Toutes les photos que j'ai vu de lui. Il était toujours habillé d'une étrange cape noir et d'un chapeau de sorcière.
Je prend un peu de temps avant de m'habituer au blanc mais je finis par ouvrir complètement les yeux alors que Sting semble fouiller dans un des tiroirs de son bureau.
"Ah! Ca doit être ça!" Il s'écrie en sortant triomphalement un chargeur blanc.
"Hein?"
"Tiens, essaye le." Il me dit en me tendant l'objet.
"Ohw. C'est vrai? C'est le bon." J'admet en branchant mon appareil éléctronique.
"Super!"
"Et maintenant?" Je demande, je n'avais pas envie de passer du temps avec lui. Mais malheureusement, je lui en dois une....
"Le devoir!" Il s'écrie joyeusement.
"...Pourquoi tu tiens tant à faire ce devoir?" Je demande, mon sourcil droit se levant de confusion.
"Parce que, je dois avoir des bonnes notes. Pour rendre fier mon père." Il répond comme si cela semblait être une évidence. "Pas toi?" Il finit en haussant à son tour un sourcil.
"Euhmmm..... Si.... J'imagine." Je marmonne la dernière partie.
Oui, je suis sensible à ce sujet. Je ne montre jamais mes notes à ma mère. Elle ne veut pas les voir sous prétexte qu'elle me fait confiance. En fait, elle ne les a jamais regardé. J'ai essayé de lui montrer des notes mais à chaque fois elle finissait par s'énerver. Je n'sais même pas pourquoi.
"Viens, on commence." Il me tire de mes pensées alors que je me rend compte qu'il a déjà sorti des copies doubles et des stylos.
Je souffle de défaite. Je n'ai pas le choix. Pas vrai?
𖧷✶❦⌢⏤❦✶𖧷
Je lâche mon stylo sur le bureau, m'affalant mollement sur le siège que m'avait prêter Blondie. Je n'en pouvais plus. Jamais je n'avais fais autant d'effort pour un simple devoir. Maintenant je comprend mieux pourquoi il y a autant de 20/20 accrochés sur les murs de la chambre de Blondie. Il est intelligent. C'est le moins que l'on puisse dire.
"Déjà fatiguée?" Il rigole, commençant à ranger les stylos dans sa trousse BLANCHE.
"Non." J'ai mentis. Bien sûr que je le suis. Ce mec est juste fou.
"Allez, ton téléphone doit être chargé depuis le temps.
Je hoche la tête et me redresse, je débranche mon téléphone et l'allume. Il prend un peu de temps à s'allumer avant d'apparaitre sur mon écran de verrouillage. Je l'éteint immédiatement.
merde.
"Qu'est-ce qu'il y a?" Sting demande.
J'avais oublié de retirer cette photo de mon fond d'écran caroussel. C'est dommage.
"Rien, tout ca bien." Je répond en rallumant l'écran. Je vois avec soulagement que le fond d'écran a changé. Je fais rapidement le code et appelle directement ma mère.
"Ma bichette! Où es tu? Tu étais injoignable!" Je sursaute alors que mon haut parleur me détruit les oreilles.
"Maman, je vais bien." Je lui assure alors que Sting s'est assis en tailleur sur son lit, son oreille ne manquant pas d'écouter la conversation.
"Où es tu?!" Elle crie alors que je repose mon téléphone sur le bureau.
"Chez un camarade de classe." Je répond, refusant à tout prix d'appeler Blondie comme un ami.
"Et tu ne m'as rien dis?!"
"Désolée."
"Bon, quand compte tu rentrer?"
"Je sais pas, il pleut dehors."
"Oh mon dieu. Tu n'as pas de manteau je me trompe?"
"Non, j'en ai pas."
"Ohlalalala.... Est-ce que ton ami accepterai de te garder pour une nuit?"
"Quoi?!"
"Il est tard, tu ne peux pas te promener dehors à cette heure ci!"
"Maman! je peux me débrouiller pour rentrer à la maison!"
"Non! Sois je viens te chercher sois tu demandes à ton ami si tu peux rester chez lui!"
Ce n'est pas un ami! J'ai pensé mais je me suis abstins.
"Non, je peux juste rentrer! J'ai mon téléphone et-"
"Non! Ma bichette! Tu n'peux pas!" Elle crie me faisant sauter de ma chaise. "Ecoute, tu vas donner ton téléphone à ton ami ou à ses parents que je leur demande." Elle dit, sa voix colérique familière sonnant comme une menace à travers le téléphone.
"Maman je-"
"Non! Tu m'écoute!" Elle hurle.
Je serre les dents alors que je suis assise sur le parquet à quelques mètres du téléphone.
Je tourne le regard vers Sting. Il n'a pas l'aire de le remarquer parce qu'il est déjà en train d'engager la discussion avec ma mère.
"Bonjour madame. Je suis Sting, le camarade de classe d'Inuko."
Reprenant d'une voix plus calme, elle répond: "Bonjour! Merci d'avoir prit soin de ma fille pendant mon absence. Pourrais tu garder Inuko pour la nuit? Je suis désolée pour le dérangement."
"Oui, y a pas de soucis! Nous avons une chambre d'ami."
"Merci, qui est ton père? Pourrais tu lui passer le téléphone?"
"Oh, c'est Weisslogia, je vous l'amène tout de suite!" Puis Blondie quitte la chambre avec mon téléphone dans les mains.
Je serre les dents alors que la pièce est soudainement rempli d'un silence stressant. Moi qui habituellement aime le calme. Ma mère n'a jamais été la "gentille madame qui chérie sa fille". Elle est certes vraiment aimable quand je ne l'énerve pas. Sauf qu'elle s'énerve trop facilement. Elle a des manières très violentes pour mettre fin à des disputes. J'ai toujours supposé que ça avait un truc à voir avec mon père mais je savais qu'au fond elle n'était pas en droit de "régler les problèmes" comme ça.
En une semaine, il était rare que je réussisse à m'en sortir avec 3 et moins de "punitions". Elle s'énervait avec les trucs les plus simples qu'il puisse exister. Etant une femme perfectionniste, j'étais soumise à une chambre "parfaite."
"Waouh." Blondie me tira des pensées en arrivant dans la pièce, une expression choqué planté sur le visage. "C'était...."
"Normal." Je le coupe. Il me regarde surpris mais je ne répond pas à sa question silencieuse. Au lieu de ça, je me lève et me dirige vers la sortie de sa chambre.
"Attend." Il me retiens d'une main. "Quoi?" Je lui demande froidement, mon appel avec ma mère de tout à l'heure m'ayant clairement donner un coup au moral. Ecoute... Je voulais savoir... Si on pouvait... parler.... seuls." Il dit, passant sa main dans ses cheveux. Je fronce les sourcils mais répond: "De quoi?"
"Disons... Je veux m'excuser." Il lâche.
"Hein?"
"Le premier jour j'étais encore débile. J'ai juste, cette attitude arrogante . En fait, c'était avant. Quand j'ai rencontré Natsu, il m'a changé bien rapidement. Ca n'a même pas prit un jour."
Je le regarde bizarrement. Il a rencontré Natsu. Ah. Je vois. "Mh." Je hoche la tête et sors de la pièce.
L'horloge blanche accroché sur le mur indique 17h34.
Une soirée entière à devoir supporter Blondie. Une épreuve dangereuse. Y a pas à dire....
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