Pdv Yuna

Il passa de nouveau sa main délicatement sur ma joue en me scrutant à l'aide de ses prunelles jaunes qui étaient cette fois remplis d'un mélange de tendresse et de peur.

- Vas y... Murmure-je en ne pouvant prononcer d'autres mots encore chamboulée par ce qu'il venait de dire.

- T'es sûr que tu ne veux pas le faire ?

Je détourne le regard du sien pour lui faire comprendre que oui. Il passa délicatement ses mains sur le haut de mon pantalon avant de le baisser et de me le retirer complètement avec des gestes d'une douceur incroyable. On aurait dit qu'il avait peur de me faire mal. Il me retira ensuite mon haut, me laissant en sous-vêtements devant lui.

Il me prit la main, ne s'attardant pas encore sur mon corps pour me tirer du côté de la chambre éclairé par la lumière de la lune. Il s'assit sur le bord du lit, me plaçant entre ses jambes comme tout à l'heure avant de commencer à regarder ma peau en détails partant d'abord du haut de mon corps.

Il fit passer lentement ses yeux de ma clavicule jusqu'à mon bas ventre puis s'arrêta finalement sur mon avant bras droit qui était parsemés de jolies rayures blanchâtres dont la couleur était passée, semblables à la magnifique robe d'un zèbre. Il passa délicatement ses doigts dessus en ramenant mon poignet vers lui.

- Quand ?

Je n'étais pas bien sûr de ma réponse vue que je ne comptais ni les traits ni les jours passer depuis qu'un nouveau était apparu, mais il en voulait une. Donc je finis par dire vaguement une réponse, espérant que ça lui aille.

- Y'a un an je crois...

Il hoche doucement la tête avant de passer à l'autre avant bras qui cette fois si était marqué de lignes rougeâtres qui s'étaient foncées suite à la cicatrisation. Les marques laissaient échapper quelques croûtes par moments.

Son regard s'assombrit légèrement de nouveau et le reporta sur moi, attendant une réponse.

- Y'a 3-4 semaines...

Ma réponse lui valut un grincement de dents tandis que ça poigne se faisait un peu plus forte. Son regard descendit ensuite sur mes hanches, encore parsemé de rayures blanchâtres qui avait une couleur plutôt pétante, traduisant qu'elles étaient anciennes mais pas de trop longtemps non plus.

- Ça ?

- Y'a 6 mois je dirais...

Son regard s'assombrit encore légèrement avant qu'il continue à descendre sans un mot de plus entamant maintenant le début de mes jambes. Mais avant d'aller plus loin, il tapota à côté de lui pour que je m'assois ce que je fis en prenant soin d'éviter ses yeux.

Le carnage allait arriver...

Je me mordais la lèvre inférieure nerveusement, essayant de me débarrasser de la boule d'angoisse qui s'était formée au creux de mon ventre et retenait quelques tremblements qui me prenait.

Il passa délicatement sa main sous mon genoux gauche pour surélever ma jambe et la poser sur ses cuisses afin de mieux l'observer. Il passa ses longs doigts fins le long de ma cuisses me faisant naître une chère de poule. Il passe ainsi sur d'autre cicatrices blanchâtres qui datait celles ci de 8-9 mois et pour certaines d'il y a plus de 3 ans.

Son regard s'arrêta sur ma cheville et voyant son état, il se crispe d'un coup en pressant fortement sur ma cuisse à l'aide de sa main sans vraiment s'en rendre compte. Elle avait des traces d'un rouge plus clair laissant transparaître qu'elles ont été faite il y a à peine 2 semaines.

- Aïe Kazu !

Il releva ses yeux vers moi en retirant sa main tout en me murmurant un rapide « désolé » avant de reposer son regard sur ma cheville. Si rien que cette cheville le faisait réagir comme ça, je ne donnais pas cher de ma peau quand il verra la deuxième...

Il passe ensuite sa main sous mon autre genoux et réitère la même chose que la fois d'avant. Mais cette fois, en s'arrêtant sur ma cheville, son regard devient vraiment sombre, sa mâchoire était tellement contractée au maximum que je me demandais si ça ne lui faisait pas mal. Il serait ses poings tellement fort, que ses phalanges viraient au blanc.

- Quand pour ça ? Demande t-il de nouveau, la voix glaciale.

J'osais ni répondre, ni le regarder ce qui ne lui échappa pas. Il se tourne vers moi, reposa mes jambes par terre pour venir se mettre debout devant moi, me surplombant de sa hauteur. J'avais presque peur en le voyant comme ça. Il dégageais une aura que j'avais du mal à distinguer mais ce n'était rien de bon.

- Quand ? Répète t-il en me fixant.

- Kazu...

- Je veux savoir quand tu t'es détruit la cheville Yuna.

- Je ne l'ai pas dé-

- Yuna ! Te fou pas de moi bordel ! On ne voit quasiment plus ta peau, les coupures sont fraîches et plutôt profondes et le sang n'a même pas finit de complètement sécher, me coupe t-il brusquement.

Il finit par se baisser pour effleurer de ses doigts ma cheville ensanglantée me lâchant un rictus de douleur. Ma blessure me brûlait encore plus à son contact, me faisant mordre de nouveau ma lèvre pour retenir un cri de douleur.

- Ça te brûle pas vrai ?

Je détourna le regard, lui donnant ainsi comme réponse une affirmation. Ce qui le fit encore plus se crisper. Il ferma les yeux en tentant de respirer calmement, tout en posant ses mains sur mes genoux pour se soutenir.

- Hier ou aujourd'hui ?

Comme je ne répondis pas, il réouvra les yeux, qui maintenant, me transperçait de leurs intensités sombres.

- Hier ou aujourd'hui Yuna ? Reprit-il en élevant un peu plus la voix.

- Aujourd'hui...

Il détourna son regard du miens pour la première fois avant de se relever. Moi je resta assise, la tête baissée en sachant pertinemment que je l'ai sans doute déçu. J'entendis ses pas s'éloigner avant d'entendre quelques chose tomber au sol dans un fin bruit. Puis il s'agenouilla de nouveau devant moi, attrape ma cheville couverte de sang pour venir la désinfecter et la bander dans un silence plus que pesant. Il me décrocha aucun regard et une fois finit, il repartit avant que je le sente s'installer dans le lit.

- Aller viens là.

Je relève la tête lentement vers lui pour voir qu'il me tendait ses bras. Son regard était toujours aussi sombre mais il semblait s'être calmé.

- Je veux pas...

Il lâche un soupire avant de s'avancer et de m'entourer par taille pour me tirer contre lui de force. Il posa sa main sur mon front pour ramener ma tête contre son torse et finit par replacer son bras autour de ma taille. Il avait enlevé son tee-shirts et se retrouvait donc torse nu en jogging. Son corps dégageait une chaleur réconfortante qui m'envahissais et m'apaisais en quelques secondes. Je m'y sentais bien.

- Tu sais ? Je ne t'en ai jamais voulu. Ce n'est pas contre toi non plus que je suis énervé. Je ne trouve pas non plus que tu fasses pitié et surtout, tu ne me déçois pas Yuna, me murmure t-il en caressant mes cheveux.

Je relève la tête vers lui sans trop savoir ce que je devais dire ou faire donc je le laissa continuer.

- J'ai juste peur et j'ai une constante envie de buter tout ceux qui sont à l'origine de ce qui te fais mal au point de sacrifier ton corps pour soulager la douleur de ton cœur, avoue t-il en embrassant mon front délicatement.

- Je devrais te décevoir normalement...

Il ancra son regard dans le miens pour être sûr que je comprenne bien ses prochaines paroles.

- Au contraire, t'as toute mon admiration. Même si je ne cautionne pas du tout ce que tu fais. T'es forte, très forte même. Après tout ce que tu as vécue t'es toujours là, à balancer un de tes magnifiques sourires au monde entier, ta force de vivre est incroyable.

- Tu ne sais pas ce que j'ai vécu...

Il passa sa main dans mes cheveux avant de rire légèrement.

- J'ai beau être un peu con, je ne suis pas aveugle Yuna, je suis sur d'à peu près deux choses et elles sont déjà de trop. J'attends juste le moment où tu t'ouvriras à moi et aux gars.

- Ils doivent m'en vouloir...

- Mikey m'a dit de te dire qu'ils étaient désolés. Ils s'en veulent de t'avoir forcé. À mon avis, ils vont attendre que tu leurs parles toi même et en attendant, on va trouver ce qui t'empêche d'être heureuse avec nous, me dit-il pour me rassurer.

- Kazu...

- On ne laissera pas tombé Yuna. On s'en veut déjà tous suffisamment de l'avoir fait une fois.

- Vous ne devriez pas, c'était mon choix, répondis-je en fronçant mes sourcils. Comment pouvaient-ils s'en vouloir pour ça alors que je suis là seule responsable ?

- Quels genre de potes laisseraient une amie se détruire sans rien faire ? On a été putain de cons, continue t-il alors que je lisais réellement du regret dans ses yeux.

- Mais vous y êtes pour rien ! M'exclamais-je pour qu'il comprenne que j'étais la seule fautive.

La porte s'ouvrît doucement sur Chifuyu nous coupant dans la conversation.

- Ça va mieux ? Me demande t-il timidement.

J'hoche doucement la tête. Il sourit légèrement avant de fixer ma cheville bandée en se mordant la lèvre inférieure comme si il s'en voulait et je voyais dans son regard que c'était le cas. Il s'apprêtait à refermer la porte mais je l'arrêta avant en l'appelant:

- Chifuyu ?

- Mmh ?

- Tu veux bien rester dormir avec nous ?

Il écarquilla les yeux, jonglant entre moi et Kazutora qui abordait maintenant un sourire.

- Si tu veux pas c'est pas grave hein... Repris-je rapidement en voyant qu'il restait bouche bée.

- T'es vraiment sûr ? Me demande t-il comme si il voulait être bien sûr de ce que je lui avais dis.

J'hoche de nouveau la tête ce qui le fit entrer sans faire un bruit dans la chambre. Il enleva à son tour son teeshirt avant de se faufiler à côté de moi. Il croisa ses mains derrière sa tête ne sachant pas trop comment se positionner avec moi à côté.

Je sentais depuis tout à l'heure qu'il voulait me dire quelque chose mais il semblait ne pas oser aborder le sujet. Il était perdu dans ses pensées.

Je ne savais pas si c'était une bonne idée de lui proposer ça mais j'avais juste besoin de lui, d'eux. De ces deux personnes qui m'avaient sauvé.

Tant pis pour les conséquences. Cette fois ci, j'applique tes conseils Hajime. Je pense à mon bonheur et à mes besoins en espérant ne pas le regretter demain. C'est sûr cette pensée que je me retourne et finis par poser ma tête dans le cou de Chifuyu tout en entourant sa taille de mes bras. Il sursauta légèrement surpris alors que ça tête se tournait vers moi.

- J'ai besoin de vous et de toi... Soufflais-je doucement dans son cou, fatiguée d'aller à l'encontre de mes sentiments.

J'entendais son cœur s'emporter sous ma joue, ce son me berçait et avait le don de tout me faire oublier. Il finit par m'entourer de ses bras après quelques secondes puis posa sa tête sur le haut de la mienne avant que Kazutora m'entoure la taille, posant sa tête sur mon dos.

- On est là Yu, sourit doucement Kazutora.

Chifuyu passe délicatement sa main dans mes cheveux en souriant avant de déposer un baiser sur mon front et de murmurer à son tour:

- On sera toujours là.

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Et voilaaaa pour celui là eheh.
Un peu plus court que les autres mais bon, je ne pouvais pas couper la prochaine scène.