
- Chapitre 15 -
[TW: Mutilation]
Pdv Chifuyu
La voyant dans les bras de Kazutora dans cet état, je ne pu m'empêcher de me torturer l'esprit en cherchant la raison qui la poussait à réagir comme ça, sans trouver la moindre réponse. Ça ne pouvait pas être dû qu'à son viol...
Je passa une main dans ses cheveux avant de voir que ses doigts étaient entremêlés à ceux de Kazutora. Je relève la tête perplexe vers lui.
- Elle était en train de se mutiler, me dit-il le regard triste.
J'écarquilla les yeux avant de reposer mon regard sur leurs mains et aperçu qu'ils étaient légèrement tacher de sang. Il tenait fermement ses doigts entre les siens, comme si il savait que ce n'était pas la première fois et qu'il en avait l'habitude.
- Depuis quand ?
- Elle a commencer peu de temps avant de vous rencontrer, et j'avais réussi à la faire arrêter y'a 3 ans... M'avoue t-il en me regardant.
Il lâche la fin de sa phrase dans un souffle à peine audible. Il était vraiment inquiet et je voyais dans ses yeux qu'il avait peur qu'elle ai recommencé.
Il y a 3 ans... Elle le faisait donc quand on était avec elle. C'est donc le genre de personne à sourire et rire continuellement en aidant son entourage sans se préoccuper d'elle même alors que c'est elle la personne qui a le plus besoin d'aide ?
Depuis que je la connais, elle ne faisait que de rire, de sourire, de s'émerveiller de la moindre petite chose qu'elle rencontrait. Elle ne se prenait jamais la tête et vivait comme bon lui semblait. Elle était sensible et avait un caractère bien à elle, mais pour elle, c'était à prendre ou à laisser. Elle s'en foutait de l'avis des autres et des gens qui la regardaient mal quand elle prenait ces petites crises d'enfants de 3 ans. Quand l'un de nous avait un problème, peu importe ce que c'était, c'est toujours elle qui répondait présente en première. Elle nous a toujours soutenus dans toutes les situations possibles et inimaginable. Elle avait tissé un lien fort et solide avec chacun d'entre nous.
Qu'est ce qu'on avait fait pour elle au final ?
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas, elle n'a jamais voulu me le dire. Malgré le faite que je pense à peu près savoir. J'en suis pas sûr. Et il n'y a sans doute pas que ça, souffle t-il le regard vide.
- Et c'est quoi ta supposition ?
- Je préfère attendre qu'elle nous en parle d'elle même, me dit-il en regardant ailleurs.
- T'inquiète, je comprends, lui souriais-je.
Il me sourit à son tour avant de fusiller les autres du regard, ils étaient encore en train de se disputer jusqu'à quasiment se battre. J'avais envie de leur foutre une droite monumentale. Ils ne l'avaient même pas remarqué.
- Ça suffit ! Criais-je en les foudroyants tous du regard.
Ils se tournèrent tous vers moi en se taisant avant que leurs regards meurtriers se changent en regards inquiets une fois qu'ils s'étaient posés sur Yuna.
- C'est nous qui l'avons mise dans cet état ? Murmure doucement Mikey.
- Pas seulement je pense, mais vous y avez participé, répondit Kazutora en la berçant toujours autant.
- Putain on est vraiment cons...
- En plus on à toujours aucune infos... Souligne Mitsuya.
- On est vraiment putain de débiles... Rajoute Baji en s'affalant sur le canapé.
Mon regard s'attarda sur Inui et Koko qui discutaient entre eux comme ci on n'était pas là.
- Et eux ils sauraient pas ?
Tout le monde tourna la tête vers eux ce qui les fit lever la tête vers nous, nous interrogeant du regard. Inui buvait une gorgée de son verre avant de le reposer, attendant une réponse. Mikey se lève pour se planter devant eux, les bras croisés.
- Vous savez quelque chose ?
- Sur ? Demande Koko en fronçant ses sourcils.
- Ce que nous cache Yuna, dit-il en la pointant du doigt.
- Mais bordel ! Vous lui avez fait quoi ? S'exclame Inui en se levant d'un coup.
- Calme toi Inui, elle s'est juste endormie, le rassure Draken.
Il souffla avant de se rassoir. Elle ne s'était pas juste endormie... Elle avait complètement craquer.
- Vous lui avez demandé c'est ça ? Nous questionne Inui.
- Ouais...
- Elle vous a répondu quoi ?
- Rien, puisque c'est parti en dispute et qu'elle s'est endormie juste après, répondit Mitsuya à la question de Koko.
- Et bah faite lui confiance alors, nous dit simplement Inui en replongeant sur l'ordi.
Mikey le referme violemment sous son nez, le faisant relever la tête le regard noir.
- Je suis sérieux. Dites moi tout de suite ce qu'elle a, s'impatiente Mikey.
Koko et Inui se regardent en se pinçant les lèvres sans doute en se demandant si ils pouvaient nous le dire.
- Laisser tomber les gars... Dis-je finalement.
- Quoi ? Mais qu'est ce qui te prend ? C'est quand même toi qui t'inquiète le plus ici, s'exclame Baji, choqué par ce que je venais de dire.
- Non y'a moi aussi, ajoute doucement Kazutora.
- Écoutez, regardez ce que ça a donner en lui demandant. Ça sert à rien de la pousser dans cet état juste pour savoir ce qu'elle nous cache. On lui fait plus de mal qu'autre chose et ça me rends encore plus malade de la voir comme ça. En plus, ils sont au courant, expliquais-je en pointant les concernés. Donc elle n'est pas seule non plus.
- Je suis d'accord avec lui... Elle retenait des sanglots et des tremblements et a finit par pleurer. Lui demander c'est pas la bonne solution, continue Kazutora le regard toujours aussi triste.
Ils s'étaient tous rassit en se crispant, regardant à moitié dans le vide.
- Ne vous en voulez pas les gars. Vue la situation ça va déclencher un truc en elle, nous rassure Koko.
- Je m'en veux... Souffle Mikey le regard triste.
Draken posa sa main sur son épaule pour le rassurer en lui disant que ce n'était de pas sa faute.
- Bon, arrêtez de déprimer. Elle sait que vous avez fait ça pour elle. Et elle s'en voudra sûrement si elle vous voit comme ça, termine Koko en souriant.
- Je vais commander. Pizza ça vous va ? Nous demande Inui pour changer de sujet.
J'appréciais énormément l'efforts qu'ils faisaient pour nous faire changer les idées et nous réconforter.
On acquiesce tous avec un léger sourire avant que les gars ne commence à jouer à la wii pendant que je les regardait avec Kazu.
- Tu vas faire quoi maintenant qu'elle a avouer qu'elle t'aimait aussi ? Me demande curieusement Kazutora.
Il avait retiré ses mains des siennes laissant percevoir les marques qu'elle s'était faites pour venir lui caresser les cheveux. J'écarquilla légèrement les yeux en voyant de profondes cicatrices, commençant à peine à former une croûte. Elle s'était pas louper...
- Aucune idée, dis-je en détournant le regard. Je passe une main dans mes cheveux nerveusement en baissant le regard. Je crois que je suis pas assez bien pour elle finalement...
- Tu dis ça parce que tu n'as pas vue qu'elle souffrait alors qu'elle était devant tes yeux ?
-. Ouais... Au bout d'un moment si je suis incapable de veiller sur elle correctement, ça ne sert à rien que je reste à ses côtés, répondis-je nerveusement.
C'était entièrement vrai, il ne pouvait pas me contredire. Si t'es incapable de protéger la personne que t'aime, c'est que t'as rien à foutre avec. Elle mérite un gars qui la protège dans toutes les situations et même contre ses démons...
- Les autres aussi n'ont rien vue tu sais ? T'es pas le seul. Et si moi je l'ai vue, c'est seulement parce que je la connais depuis qu'on est tout petits et encore, même moi ne je sais pas ce qu'elle a, tente t-il de me rassurer.
- Sauf que quand tu aimes une personne, tu fais attention aux moindres détails et t'es capable de voir quand la personne que t'aime ne va pas bien...
- Sauf qu'avec toi, c'était les seuls moments où elle ne faisait pas semblant de sourire et de rire. Tu dissipais tout ces tourments, me dit-il en souriant.
Je releva la tête vers lui en fronçant mes sourcils, ce qui le fit légèrement rire.
- Elle n'a jamais caché sa tristesse ou ses souffrances devant toi puisque qu'à chaque fois qu'elle posait les yeux sur toi tout s'évaporait. Elle avait seulement son bonheur, des sourires et des rires sincères. Avec les autres aussi c'était le cas, mais elle gardait tout de même un bout de sa tristesse en elle. Tu es le seul à l'avoir entièrement soulagée, continue t-il pendant que j'écarquillai les yeux en apprenant ça.
Je n'arrivais pas à croire que j'avais fais une telle chose. C'était impossible...
- Pourquoi ça serait différent entre eux et moi ? Vous la connaissez depuis plus longtemps que moi, répliquais-je pas encore convaincu de ce qu'il venait de me dire.
- N'empêche que j'ai vue une grande différence quand que t'es entré dans sa vie, sourit-il en me tapotant la tête.
Je reste perplexe sur ce qu'il me dit avant de soupirer.
- Peu importe, c'est pas ça qui va me dire si je suis réellement bien pour elle, soupirais-je en basculant ma tête en arrière pour fixer le plafond.
- En amour rien n'est plus important que d'avoir la personne que t'aime, t'aimer en retour autant que toi tu l'aimes.
- Mmh...
- Et c'est peut-être même toi qui là le plus aidé au final, achève t-il doucement.
Je le regarde peu convaincu avant qu'Inui parte vers la porte et reviennent avec notre dîner. Faisant arrêtez tout les gars dans leurs mouvements.
- Tu devrais la mettre dans une chambre Kazutora, elle a besoin de repos, tonne la voix de Baji parmi les autres en pointant Yuna du doigt.
- Ouais je vais faire ça, approuve Kazutora.
Pdv Kazutora
Je me leva doucement afin de ne pas la réveiller puis passe mes bras sous ses genoux et son dos pour la porter.
- Au fond à droite pour la chambre d'amis, me guida Seishu pendant qu'il préparait la table.
J'acquise en le remerciant et m'y dirigea. Une fois entrer, je souleva la couverture pour la mettre dessous avant d'aller dans la salle de bain, me laver les mains et prendre du désinfectant et des bandages puis je retourna dans la chambre.
Je m'assis sur le bord du lit et prit délicatement ses mains pour soigner ses plaies et laver ses mains. Au contact du désinfectant, elle se crispa légèrement sans pour autant se réveiller. J'entoure ses plaies avec les bandages et fit un noeud pour les tenir en places.
Je sors ensuite pour rejoindre les autres qui avaient déjà commencé à manger en mettant un film.
- Oh Kazu ! Vient vite ça va commencer !
- Ouais ouais j'arrive Baji.
Je m'installa à côté de Baji sur le bord du canapé en mangeant une part de pizza. Plusieurs fois, j'ai cru que j'allais étriper Mikey et Baji qui se battaient à côté de moi pour le pop-corn.
- PUTAIN FERMER LA SINON J'VOUS BRISE LA NUQUE, m'impatientais-je en les foudroyant du regard.
Ils sursautent tout les deux avant de me regarder, les yeux ronds comme si ils avaient rien fait.
- Désolé...
- Pas besoin de gueuler, râle Baji en me regardant de travers.
-Vous gâchez le film là, taisez vous.
- Il a pas tord, vous foutez le bordel, me soutient Chifuyu.
- Fermer la on entend plus rien ! Réplique à son tour Draken.
- Tient donc Draken est intéressé par la scène porno ? Sourit malicieusement Baji en lui jetant un regard par dessus son épaule.
- J'vais te faire bouffer le mur Baji !
- EH ! Regardez ils vont s'embrasser ! S'exclame Mikey en sautillant sur place.
Il pointa la télé avec des yeux pétillants bouffant des pop-corn comme un écureuil jusqu'à gonfler ses joues.
- Mikey ! Arrête de tout bouffer ! S'injure Mitsuya en lui frappant le crâne pour qu'il arrête.
- Mitsuya passe le saladier, demande Chifuyu en tendant ses bras vers lui.
- J'vais vous virer de chez moi si vous continuez bande d'abrutis !
- Putain, mais vous êtes toujours comme ça ? Demande Koko exaspéré par notre comportement.
- Bah choui, répondit Chifuyu la bouche pleine.
- TAISEZ VOUS, REGARDEZ ! Nous coupe Mikey en pointant la télé.
On se tut tous pour fixer la télé où un gars était en train de demander la main de la femme qu'il aime dans un restau chic.
- Je savais pas que t'aimais les histoires d'amour Mikey, le taquine Draken.
- Si, c'est trop mignon !
- Rien ne vaut les scènes dans les shojos.
- Nous casse pas les couilles avec ça Chifuyu.
- Je suis de l'avis de Chifuyu moi, soutient Mitsuya en haussant les épaules quand Baji lui lance un regard bizarre.
- Hajime vient on va dans ma chambre ?
- J'te suis, c'est impossible de voir un film avec eux, rouspète le noiraud en suivant Inui.
Ils se lèvent tout les deux en soupirant, nous lançant des regards meurtriers. Enfin, surtout aux concernés.
- Faites pas n'importe quoi hein, pouffe Draken.
- Protégez vous bien surtout ! Rajoute Baji en se joignant au rire de Draken.
- Fermer la on va juste regarder un film TRANQUILLEMENT, rétorque Inui en se massant les tempes.
- On peut dormir ici ? Demande Mikey en tournant la tête vers le propriétaire de l'appart sans pour autant lâcher du regard la télé.
- Ouais mais démerdez vous pour dormir et sans me retourner l'appart.
Mikey leva les deux pouces en l'air tandis qu'Inui et Koko partaient dans la chambre. Je me lève et prend une boîte à pizza pour y mettre les reste avant de me lever aussi.
- Tu vas où ?
- Voir Yuna, il faut qu'elle mange, répondis-je à Baji alors qu'il hoche la tête.
Et surtout, le film pue la merde. C'était beaucoup trop cliché.
- Si elle est réveillée, dis lui qu'on est désolé.
- Pas de problème Mikey.
Pdv Yuna
J'ouvris les yeux doucement avant de me redresser. J'observe les alentours avant de froncer les sourcils, ne sachant pas où je me trouvais. Je suis où là ?
En voulant passer ma main dans mes cheveux afin de les recoiffer, la douleur qui provenait de mes paumes m'arracha une profonde grimace. Je les fixe surprise de voir qu'elles avaient été bandées. Je reconnu immédiatement la façon de faire de Kazutora...
Je laisse échapper un soupire en me disant qu'il ne va sûrement pas me louper. Il détestait que je le fasse et malheureusement, j'ai replongé ces deux dernières années alors qu'il s'était battu corps et âme pour que j'arrête.
Je me lève et ouvre la fenêtre pour me poser sur le rebord. La lune était pleine, éclairant mon visage, accompagnée d'étoiles qui scintillaient. Je laisse mes paume ouverte afin que l'air froid calme la douleur, ce qui marcha légèrement.
Ma tête se tourne vers la porte dont la poignée se tournait pour laisser apparaître Kazutora accompagné d'une boîte à pizza. Il referma la porte derrière lui et me lança un sourire.
Je descendis de là où j'étais avant de fermer la fenêtre et de me rapprocher du lit en restant cependant debout à côté de celui ci. Kazutora s'assît au bord en faisant un signe de tête pour que je vienne vers lui, j'obéis en silence, ne sachant pas trop quoi faire d'autre.
- Ça va mieux ?
- Un peu...
Il me sourit en prenant délicatement l'une de mes mains. Je savais qu'il voulait me dire quelque chose et je savais aussi que ça n'allait pas me plaire.
- Yuna ?
Son regard changea en prononçant mon prénom ainsi que son ton qui était devenu plus ferme, plus dur. Son regard s'était assombrit et semblait inquiet. Je savais ce qu'il allait me demander, et je fuyais déjà son regard...
- Déshabille toi, me dit-il simplement.
J'écarquille les yeux sous sa demande avant d'essayer de me reculer comprenant où il voulait en venir. Il resserra doucement et fermement à la fois sa main sur la mienne, m'empêchant de me reculer plus.
- Maintenant Yu, obéis moi.
Il était très compréhensif avec moi. Depuis toujours il a veiller sur moi comme un grand frère, me soutenant et me protégeant comme si j'étais sa petite soeur. Quand je faisais des conneries, il finissait toujours par rire après m'avoir engueuler puis par m'aider à arranger ce que j'avais fais.
À une exception près...
Quand il avait découvert que je me mutilais, même si il l'a compris, il ne l'a jamais accepté. Et pour la première fois depuis que je le connaissais, il agissait froidement avec moi. Même si il s'occupait toujours de mes blessures, son regard était toujours sombre et comme remplis de reproches.
Je m'en voulais toujours énormément quand je l'avais fais. J'angoissais et tremblait sans pouvoir m'arrêter par peur qu'il le découvre et que je le déçoive une nouvelle fois. Le décevoir était vraiment la dernière chose dont je voulais...
- Kazu...
- Yuna. J'ai dis maintenant, s'impatiente t-il.
Son regard s'assombrissait de plus en plus au fils du temps en me sondant de haut en bas. Il tira légèrement sa main vers lui, me faisant avancer de quelques pas à contre cœur.
Il devait bien se douter que je l'avais fais, alors pourquoi il tenait tant à le voir de ses propres yeux ?
Il fit passer sa main libre dans mon dos m'obligeant à me mettre entre ses jambes debout. Son regard ne quitta pas le miens attendant toujours que je fasse ce qu'il m'avait demandé. Je tremblais légèrement quand ma nervosité augmentait.
- Je vais finir par le faire moi même, murmure t-il doucement.
- Tu connais déjà la réponse... Pourquoi tu t'obstines ?
- Je veux voir si c'est grave et combien de fois tu l'as fais, me répondit-il du tac au tac.
- Je suis vivante alors ça devrait t'aller... Soufflais-je en détournant le regard.
Je sentis ses poings se serrer contre ma peau et sa mâchoire se contracter violemment.
- Regarde moi, m'ordonne t-il d'une voix glaciale.
Sa voix me fit tressaillir de tout mon être. Je n'osais même pas tourner le regard vers lui. Voyant que je ne bougeais pas, il prit mon menton pour me faire baisser la tête afin que je le regarde dans les yeux. Ses yeux jaunes étaient impassibles et froids, je ne pouvais même pas voir à quoi il pensait ni même les émotions qui le traversais.
- Je te laisse une dernière chance. Déshabille toi tout de suite Yuna. Je rigole pas avec ça.
- Je te jure que c'était que superficiel ! Y'a rien de grave !
Il pousse un soupire d'agacement qui ne me rassura pas tout.
- T'as peur que je te vois nue ?
Pas vraiment, mais si ça pouvait m'empêcher de te faire voir le carnage...
- Peut-être...
- Je t'ai déjà vue nue à plusieurs reprise Yuna, trouves une meilleure excuse.
- On était pas aussi grands...
- Tu sais très bien que je suis pas un pervers qui cherche à mater. T'es ma petite soeur, je te respecte, dit-il irrité par ma réponse qui l'a fait froncer ses sourcils.
- Kazutora tu sais très bien que je déteste quand tu regardes mes cicatrices...
- Et moi je déteste quand tu fais ça. Et le faite que tu insistes autant pour me repousser signifie que ce n'est pas aussi superficiel que tu le dis, sinon t'aurais déjà cédée. Donc fais ce que j'te dis maintenant, me demande t-il pour la énième fois.
Je laisse échapper un soupire et tente tout de même de reculer. Mais encore une fois, il me retient avant de se lever et de me plaquer contre le mur assez brusquement, me faisant lâcher un cris de surprise. Je posa mes mains sur son torse pour essayer de l'éloigner mais rien n'y fais.
- Tu me fais perdre patience Yuna... Je veux juste savoir si c'est pas dangereux pour toi bordel. La dernière fois que je t'ai surpris, c'était grave et j'ai du t'emmener à l'hôpital en catastrophe pour refermer cette putain de veine que t'avais couper en étant aller trop loin sans même t'en rendre compte, s'emporte t-il en m'accusant du regard.
- Mais bordel c'est toi aussi ! Pourquoi tu réagis comme ça ? Si je suis devant toi c'est que je suis pas allée aussi loin ! M'emportais-je à mon tour sans le vouloir.
- MAIS PARCE QUE JE NE VEUX PAS QUE TU CRÈVES BORDEL !
Je reste figée face à ses paroles, voyant qu'il n'avait sûrement pas finit de s'emporter sur moi, je ne dis rien et le laisse continuer.
- Tu crois que c'est facile de voir la personne à qui on tient le plus se détruire devant nos yeux sans pouvoir rien faire ? Combien de fois, j'ai eu envie de buter les gens qui étaient responsables de ça même si je ne savais pas qui c'était ? Responsable du mal que tu t'infliges pour compenser ta douleur. Combien de fois j'ai passé des nuits blanches à me torturer l'esprit en imaginant que peut-être, à cet instant précis, tu pouvais être en train de tracer ce trait en trop qui t'aurait enlever la vie ? Parce que oui c'est ça, un jour tu appuies un peu plus fort, tu vas un peu plus profond et tu finis par te vider de ton sang sans faire attention. Combien de fois je me suis retrouvé mort d'inquiétude en me demandant si ce n'était pas la dernière fois que je te voyais ? Putain mais Yuna, regarde autour de toi ! Je m'inquiète pour toi, Chifuyu s'inquiète pour toi et tout les autres aussi... Tu crois qu'ils réagiront comment si ils te retrouvaient les bras en sang, morte ?
Ses mots eu comme l'effet d'une profonde gifle. Les larmes coulaient d'elles même sans que je ne puisse les retenir... Il passe doucement sa main sur ma joue pour effacer les larmes qui s'y trouvait avant de reprendre d'une voix plus douce:
- Je ne te demande pas de me dire ce qui ne va pas, je n'ai pas envie de te forcer. Je sais que tu as du mal à exprimer tes sentiments et que t'as toujours tout encaisser sans jamais en parler mais laisse moi veiller sur toi et protéger ma petite soeur.
Je baisse instinctivement la tête, laissant mes bras retomber le long de mon corps. Je n'avais même pas les mots pour lui répondre. Les siens m'avaient percuté de pleins fouet, il avait trouvé exactement les bons mots pour me rassurer.
J'ai compris maintenant. Son comportement si différent, si dur. Derrière tout ça, se cachait de la peur...
La peur de me perdre.
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Je suis grave contente de ce chapitre, on en apprend un peu plus sur la relation qu'a Yuna avec Kazutora eheh.
Brefouille voilà voilà. J'espère que je suis pardonnée :))
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