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Pdv Kara
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One

J'étais stressée, je n'arrêtais pas de faire des allers-retours devant cette grande porte en bois. Ça me rappelait la fois où je les avais invités la première fois chez moi et me voilà dix ans après dans une église, vêtue d'une longue robe blanche absolument magnifique que m'avait confectionné Mitsuya. Elle avait beaucoup de détails, le bustier était resplendissant et mélangeait dentelle et strass, j'avais un dos nu. La forme de la robe était centrée sur ma taille et évasée en bas avec une traîne transparente aux extrémités en fleurs.

— Eh, Kara arrête de faire des allers-retours, tu vas me stresser alors que ce n'est même pas mon mariage, s'exclama Yuzuha en me prenant par les épaules pour me calmer.

— Tu es magnifique, il n'y a pas de raison que ça n'aille pas, me rassura Emma en me souriant.

— Ma coiffure va bien ? Demandai-je pour la dixième fois sans les écouter.

— Oui, tout est parfait, s'esclaffa Hinata en posant une main sur mon épaule pour tenter de me rassurer elle aussi.

Je finis par me calmer légèrement et inspirer pour tenter d'évacuer le stress qui s'immisçait en moi de plus en plus. J'espérais que la robe allait lui plaire, car il avait beau supplier Mitsuya, celui-ci avait gardé le secret pour que ce soit la surprise générale. Seules les filles étaient au courant puisque c'étaient mes demoiselles d'honneur. D'ailleurs, je me demandais où était passé Atsuko, elle devait sûrement être avec les autres. Depuis que Mitsuya l'avait rencontré, ils avaient eu tous les deux un coup de foudre pour l'autre et ne s'était plus lâchés. Ils étaient juste adorables ensemble et on voyait qu'ils s'aimaient à en mourir, c'était également le cas pour Emma et Draken qui s'étaient enfin mis ensemble un an après Hakkai et moi, puis nous avions Hinata et Takemichi qui était le plus vieux couple de notre cercle d'amis. Ça me faisait encore bizarre de me dire que je faisais partie intégrante de leur bande.

Mais après tout, ils étaient ma famille maintenant.

— Oooh, s'exclama celle qu'on attendait en faisant une entrée des plus belles dans sa robe écarlate. Tu es magnifique Kara ! Me complimenta-t-elle en s'approchant rapidement de moi pour m'enlacer en faisant attention à ma coiffure et ma robe. Il va être raide dingue de toi !

— Parle pour toi avec Mitsuya, t'es superbe dans cette robe Atsuko, répondis-je en esquissant un petit sourire.

Atsu allait répliquer quelque chose, mais elle fut interrompue par l'arrivé de mon père qui portait un smoking très classe, il était vraiment beau habillé comme ça. En relevant les yeux vers son visage, j'ai pu distinguer quelques larmes qui menaçaient de couler alors qu'il m'observait avec une moue adorable. Quand il arriva à ma hauteur, il passa délicatement son bras autour de mes épaules avant de m'attirer contre lui pour me faire un câlin.

— Tu es magnifique ma petite princesse, vint-il me murmurer en essuyant une larme du bout de son doigt en s'écartant de moi.

— Je ne suis plus petite papa ! M'indignai-je en plissant des yeux.

— Tu resteras mon petit, tout petit, riquiqui bébé jusqu'à la fin de toute manière, sourit-il en me tendant son bras droit.

Je soupirai en esquissant un sourire avant de passer mon bras gauche dans le sien. J'inspirai un bon coup en voyant la porte s'ouvrir, tout le monde se tourna vers nous pendant que les bruits des conversations animés cessaient. Mon père me jeta un dernier coup d'œil avant de commencer à avancer entre les deux rangs de bancs. J'avais du mal à relever le regard, étant un peu gênée mais une fois fait, je vis le visage ensoleillé de ma mère malgré les quelques larmes qui venait de perler sur ses joues, puis ensuite le visage un à un de tous mes amis. Emma, Hinata et Atsuko avaient rejoint leurs copains et absolument, tous me regardaient d'une manière fier et totalement émerveillé. Puis enfin, à quelques pas de l'hôtel, mon regard sillonna la silhouette de celui qui avait fait chavirer mon cœur, de la personne pour qui je pourrais aisément donner ma propre vie si cela signifiait qu'il vivrait un peu plus longtemps. J'étais tombée irrévocablement amoureuse de lui, d'un amour puissant qui n'avait jamais cessé de croître avec le temps. Il était d'une beauté à couper le souffle dans ce smoking conçu par Mitsuya et qui était en symbiose avec ma robe.

Nos regards finissaient par s'accrocher ensemble et son regard s'émerveilla d'une façon que je ne connaissais pas, faisant battre mon cœur encore plus rapidement dans ma poitrine. Il me tendit la main et je la pris quelques secondes plus tard, les joues rouges. Je grimpai les dernières marches pour me positionner en face de lui alors qu'il gardait nos mains enlacées ensemble lors du speech du prêtre sans lâcher mon visage des yeux.

Une petite bulle s'était créée, nous laissant nous évader dans un autre monde qui n'appartenait qu'à nous deux. Elle se rompit seulement quelques secondes après qu'il ait passé délicatement ses doigts sous mon menton pour m'embrasser de la plus tendre des façons, faisant applaudir tous les autres. Nous descendions les escaliers et tous nos amis venaient un par un pour nous féliciter.

— Tu es vraiment ravissante avec cette robe Kara, me sourit Mitsuya, fier de son travail.

— T'es toujours aussi p'tite la naine, vint me dire Baji en s'accoudant à mon épaule avec un sourire espiègle.

— Moi au moins j'ai un copain, rappelle moi qui est célibataire depuis qu'il est né ? Lui demandai-je pendant qu'il s'étouffait en m'entendant.

— Mais alors toi, me menaça t-il directement en sortant un briquet de sa poche arrière pendant que j'éclatai de rire.

— Ose la toucher Baji et je te fais manger les escaliers, s'interposa Hakkai en passant un bras autour de ma taille. Y'a que la vérité qui blesse, ajouta-t-il alors que Baji était sur le point de le choper par le colbac, heureusement pour nous, Chifuyu lui attrapa le bras en secouant la tête d'exaspérations.

— Tu vas quand même pas tuer les mariés là, si ?

— Allez vous faire foutre, rétorqua Baji en faisant demi-tour pour aller discuter avec Mitsuya et Atsuko qui étaient en train de se tenir par la main, le regard complètement hypnotisé par l'autre.

— Alala ce cretin, commença Chifuyu en me faisant la bise et une accolade à Hakkai. C'est pour bientôt les gosses ?

Hakkai pouffa de rire pendant que j'avalais ma salive de travers. Alors lui, il n'en loupait jamais, mais alors jamais une.

— Tu peux bien le dire à ton meilleur pote non ? Me demanda-t-il en passant un bras autour de mes épaules en haussant plusieurs fois ses sourcils d'affilée. Hakkai ?

— Je te laisse voir avec elle, se défila-t-il en s'éclipsant pour aller vers Mitsuya et les autres.

— Eh ! Ne me laisse pas comme ça !

— Karachou ? M'interpella Mikey en tapotant ma tête, je me tournai vers lui et arquai un sourcil. Je le connaissais très bien maintenant et soit il avait faim, soit il voulait dormir, ou encore s'amuser, j'avais du mal à distinguer les trois propositions malgré les années passées. Tu sais quand on va manger ? Demanda-t-il innocemment en penchant la tête sur le côté.

— Mikey arrête de ne penser qu'à la bouffe ! Soupira Draken qui venait d'arriver, un bras autour de la taille d'Emma qui elle, pouffa de rire,

— Je me demande combien tu passes d'argent dans la bouffe toi, souligna Emma.

— La moitié de mon salaire, répondit naturellement son frère en haussant les épaules.

On éclata tous de rire, pas vraiment étonnés de sa réponse avant d'aller dehors pour rejoindre notre maison où se déroulera la suite de l'un des plus beaux jours de ma vie.

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Two

Allongée dans le canapé, une main sur mon ventre rondouillet, je faisais défiler les chaînes à la télé. Maintenant, que j'étais enceinte, plus les mois passaient et plus je m'ennuyais comme je ne pouvais plus faire tout ce que je faisais d'habitude. Hakkai n'était pas encore rentré de sa semaine de déplacement à New York et j'étais fatiguée de ma journée alors que je n'avais rien fait d'extraordinaire...

La porte d'entrée claqua, me faisant redresser directement sur le canapé en faisant attention à mon ventre. La tête d'Hakkai dépassa du couloir alors qu'il posait sa valise et ses clés sur le bar avant de s'approcher de nous avec un immense sourire aux lèvres.

— Vous m'avez manqué mes princesses, s'exclama-t-il en m'embrassant avant de se pencher pour déposer un baiser sur mon ventre. Vous allez bien ? Demanda-t-il ensuite en se faufilant derrière moi sur le canapé pour me caler contre son torse.

— Moi ça va même si je suis un peu fatiguée et pour elle, tu peux lui demander directement, souris-je en attrapant l'une de ses mains pour la déposer sur mon bidou.

La réponse se fit rapide puisque mon ventre se mit à bouger légèrement après que notre petit nous, m'ai donné un coup de pied. Un rire s'échappa des lèvres de mon mari alors qu'il regardait sa main placée sur mon ventre avec un regard des plus attendrissant.

— Une futur guerrière, sourit-il en m'embrassant la tempe, cette habitude qui n'était jamais partie et qui me réchauffait toujours autant le cœur.

— En même temps avec un père qui était anciennement un capitaine dans un gang, ça ne m'étonne pas vraiment, blaguai-je en me rappelant de l'ancien temps.

Le Toman avait été dissous à la fin du lycée et beaucoup de péripéties s'étaient produites depuis que je les avais tous connus. Mon quotidien avait changé et depuis le jour où il m'avait sauvé, je ne pouvais pas dire que je m'étais ennuyée. Ça a été des rencontres fabuleuses.

— J'ai pris à manger, t'as faim ? Me questionna Hakkai après quelques minutes de silence à s'amuser avec mon ventre.

J'hochai la tête et il apporta sur la table basse une salade de fruit et de la ratatouille, choses que je raffolais. Il était encore plus attentionné qu'avant depuis que je lui avais annoncé que j'étais enceinte et faisait bien attention à ce que je mangeais pour le bébé. Un sourire naquit sur mes lèvres alors que je lui fis un câlin avant de commencer à manger les biens qu'il avait pris le temps d'acheter avant de rentrer à la maison. Après que le repas soit fini, il me reprit dans ses bras et cala un plaid sur nous deux avant de mettre mon Disney préféré, qui était devenu le sien à force de le regarder avec moi.

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Three

Ma voix complètement cassée à force de crier, ne m'empêchait pas d'encore hurler de douleur. J'avais mal, putain de mal. La douleur était quasiment insoutenable.

Hakkai déposait un nouveau linge imbibé d'eau froide sur mon front alors que la sage-femme me demandait de pousser encore une énième fois.

— Aller respire Kara, tu peux le faire, m'encouragea la voix étonnamment douce d'Hakkai alors que j'étais en train de lui broyer la main en la serrant entre mes doigts.

Je crispai ma mâchoire et poussai encore une fois de toutes mes forces, encouragée par Hakkai et la sage-femme qui nous disait qu'elle voyait enfin la tête. J'avais refusé de faire la péridurale parce que je tenais à ressentir absolument tout, mais j'étais loin d'imaginer que c'était aussi douloureux et aussi éprouvant. J'étais trempée et mon corps me faisait horriblement mal, heureusement qu'Hakkai était présent sinon ça aurait été une catastrophe.

— Aller mon cœur, t'es une battante, continua la voix d'Hakkai pendant que je tentais de rester concentrée sur les poussées.

— C'est bien madame Shiba ! On y est presque, encore un petit effort, m'encouragea la sage-femme en me souriant chaleureusement. Aaaaah la voilà ! S'exclama-t-elle après quelques minutes qui m'ont parues interminables.

Hakkai se sépara de moi pour se diriger vers la sage-femme qui tenait un petit bébé afin de couper le cordon. J'étais tellement épuisée que ma vision était floue et que je m'étais affalée dans le lit sans perdre une seconde. Après quelques autres minutes, il se tourna vers moi avec le bébé emmitouflée dans sa couverture blanche, les yeux complètement émerveillés et des larmes perlant sur ses joues. Il s'approcha doucement en l'admirant puis la déposa dans mes bras. Je la pris délicatement et enlevai le bout qui cachait son visage avant de laisser quelques larmes s'écouler. Mon cœur venait d'exploser d'un bonheur immense dans ma poitrine.

— Elle est aussi belle que toi, murmura-t-il d'une voix chargée d'émotions pendant qu'il embrassait pour la première fois sa tempe avant de poser son front contre le mien, un sourire radieux sur les lèvres. Mes magnifiques princesses.

Elle était magnifique.

Elle était moi.

Elle était lui.

Elle était nous.

Elle était notre amour.

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Four

— Kara ! Dépêche toi ! Ils sont arrivés ! Cria Atsuko de la chambre d'à côté.

— J'arrive !

Je me regardai une dernière fois dans le miroir de la chambre et sortis en même temps qu'Atsuko qui sortait de la salle de bain. On avait passé une soirée entre filles et Hakkai était allé chez Mitsuya pour passer une soirée garçons, et aujourd'hui, c'était une journée qu'on passait tous les quatre. Ça nous arrivait souvent de faire des petites sorties à quatre étant donné qu'Hakkai et Mitsuya sont meilleurs amis et qu'ils travaillent dans le même domaine. Et comme ils travaillent beaucoup, la plupart du temps, on se retrouve entre filles et c'est comme ça qu'Atsu et moi, on était devenues très proche.

En arrivant en bas, on les retrouva tous les deux assis sur le rebord du canapé en train de discuter sur des créations que Mitsuya avait fait et qu'il voulait présenter dans sa nouvelle collection. On s'approcha d'eux et pendant qu'Hakkai embrassait affectueusement ma tempe, Mitsuya déposait un baiser sur le front d'Atsuko. Niveau mignonitude, ils dépassaient absolument tout le monde.

Nous avions prévu d'aller dans un centre commercial pour nous acheter quelques robes et d'autres bricoles, les garçons nous avaient proposé de nous accompagner puisque normalement, nous avions juste prévu un cinéma ce soir. Nous sortîmes de la maison et nous installâmes à l'arrière de la voiture avec Hakkai tandis qu'Atsuko et Mitsuya se positionnèrent à l'avant.

Mon regard vagabondait sur le paysage qui défilait avant de sortir la main d'Hakkai se poser sur la mienne, en tournant la tête vers lui et vis Mitsuya poser sa main sur la cuisse d'Atsuko pendant qu'il tenait de l'autre le volant, ils parlaient joyeusement ensemble d'une nouvelle création que Mitsuya avait fait spécialement pour elle. J'esquissai un sourire en les observant, c'était en partie grâce à lui qu'Atsu avait une totale confiance en elle et qu'elle aimait son corps, et je trouvais cela sublime.

En reportant mon attention sur la route, je laissai mes pensées défiler dans mon esprit et devins vite soucieuse. Ma jambe bougeait nerveusement alors que je devenais de plus en plus préoccupée, je n'aurais peut-être pas dû la laisser avec lui ?

— Qu'est-ce qui se passe ? Me demanda Hakkai en posant sa main sur ma cuisse afin d'exercer des petits cercles pour que je me calme.

— Tu es sûr qu'on a bien fait de laisser Kae avec Baji ? Le questionnai-je en plissant les yeux.

— Il est avec Chifuyu, ça devrait aller, me rassura-t-il en fermant un instant les yeux. Et puis ce sont ses tontons donc ça ne risque rien, ajouta-t-il en réouvrant les yeux, une légère lueur de doute passant dans ses prunelles habituellement confiantes.

J'arquai un sourcil, peu convaincue. Je la laissais souvent avec Chifuyu car ils s'adoraient mutuellement et qu'il s'occupait bien de ma fille, mais Baji c'était la première fois. D'ailleurs, c'était étonnant qu'il se soit proposé pour la garder, lui qui n'arrêtait pas de gueuler quand elle pleurait au début.

— Si Baji lui apprend à cramer des trucs, il risque d'y avoir un meurtre, le prévins-je en tournant la tête vers lui.

Hakkai rit puis me tapota la tête en me répétant que ça devrait aller puisqu'après tout, on était des adultes. J'espère que ça ira sinon, ce sont ses cheveux qui allaient brûler au brun, bien qu'elle n'avait que trois ans, elle apprenait très vite les choses.

Après trois bonnes heures à faire les magasins, nos mains remplis de sacs, nous nous asseyons tranquillement sur une terrasse pour se poser quelque temps. On commanda tous une glace qu'on dégusta avec entrain, je discutais également en parallèle avec Atsuko jusqu'à ce qu'on fut interrompu par Hakkai qui venait de me mettre de la chantilly sur le nez. Je me tournai aussi sec vers lui, les sourcils froncés, prête à me venger alors que les trois autres éclataient de rire en me voyant encore me plaindre.

— Tu ne veux pas plutôt prendre exemple sur Mitsuya au lieu de faire le con ? Grognai-je en pointant le concerné du doigt.

Celui-ci était en train d'essuyer avec son pouce le reste de glace sur le coin des lèvres d'Atsuko après avoir remis une de ses mèches de cheveux en place.

— Je ne peux pas atteindre le niveau de Mitsuya, c'est le meilleur, me répondit-il en me faisant un clin d'œil.

— Je boude, déclarai-je en croisant les bras alors qu'il explosait de rire pendant que Mitsuya déposait un doux baiser sur les lèvres d'Atsuko qui souriait comme une petite enfant.

— Aller ne boude pas et ne soit pas jalouse, rit-il encore en me prenant par la taille pour déposer un baiser sur ma tempe. C'est toi que j'aime, continua-t-il en me voyant plisser des yeux suite à sa déclaration. Même si Mitsuya restera le numéro 1 dans mon cœur, lâcha-t-il pour me faire râler. C'était devenu sa plus grande passion de me faire chier, et des fois j'avais vraiment envie de le balayer.

— Je te déteste, va te faire foutre Hakkai ! M'exclamai-je en tentant de me dégager de sa prise, en vain, puisqu'il me retenait dans ses bras pour m'attaquer de bisous.

— Même à trente ans vous restez de vrais gamins, rit Mitsuya en nous regardant nous chamailler.

— C'est sa faute ! S'exclama-t-on en même temps en pointant l'autre du doigt.

Je tournai la tête vers lui prête à l'incendier tandis qu'il faisait semblant de regarder le ciel d'un air innocent. J'allais commencer à l'engueuler, mais il me coupa dans mon élan en déposant ses lèvres sur les miennes.

— C'est toi que j'aime patate, finit-il par dire en me faisant une pichenette sur le nez. La demi-numéro un dans mon cœur puisque tu partages la place avec notre petite Kae, termina-t-il en me souriant.

J'esquissai un petit sourire avant qu'on ne se lève pour aller regarder notre film. En arrivant, nous prîmes des pop-corn et finissons par nous assoir à côté. J'étais entre les deux garçons, la tête posée sur l'épaule d'Hakkai avec un de ses bras autour de mes épaules. Atsu et Mitsuya étaient dans la même position et nous restions comme ça pendant la durée complète du film pendant que je sentais de temps à autre Hakkai déposer un petit baiser dans mes cheveux.

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Five

Nous marchions doucement, main dans la main dans ce chemin de campagne. La nuit était tombée depuis quelques heures et un magnifique ciel étoilé s'offrait à nous. Nos corps arrivaient en fin de vie alors nous avions décidé de venir nous poser ici, sous ce magnifique chêne chargé de souvenirs heureux, de rires et d'amour, où nous avions passé des nombres d'heures incalculables avec nos enfants. Kae et Lyo, nos plus précieuses merveilles sans oublier nos petits enfants.

Le temps avait passé si vite, je ne regrettais rien, absolument rien. Tout avait été parfait jusqu'au bout. Et lui, il a été un ami incroyable, le meilleur des copains, un mari aimant et un père adorable.

— Il est temps de retrouver les autres, murmura-t-il en me prenant dans ses bras, une fois qu'on fut assis tous les deux au pied de l'arbre.

— Merci pour cette vie que tu m'as offerte. J'ai été la plus heureuse, lui dis-je le cœur léger.

— Tu le méritais plus que quiconque, tu es la femme la plus magnifique qui m'a été donnée de rencontrer, me répondit-il avec son plus beau sourire sincère.

— Je t'aime Hakkai, murmurai-je en me blottissant contre lui.

— Je t'aime Kara, souffle-t-il en m'embrassant la tempe pour la dernière fois.

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