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Pdv Kara
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— Kara ! On est rentré ! Cria ma mère pour m'avertir de leurs retours.

Je descendis les escaliers pour venir les saluer et me posai sur le canapé en attendant qu'ils me rejoignent pour notre soirée pizza du vendredi soir. J'avais tout préparé pendant les trente minutes qu'il me restait après qu'Hakkai soit parti.

— Dis donc, tu as le sourire jusqu'aux oreilles, me sourit mon père en me tapotant la tête. Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?

— C'est vrai que ça faisait longtemps que tu n'avais pas autant sourit, ajouta ma mère en s'installant à côté de mon père, lui étant au milieu de nous deux. T'as vu ton chéri ?

Je manquai de m'étouffer en prenant une bouchée de ma pizza. Mon père éclata de rire et tapota mon dos pour m'aider à faire descendre le morceau qui s'était coincé. Je pris une gorgée de mon verre d'eau et m'essuyai rapidement les doigts pour leur répondre.

« Mais non ! Arrêtez avec ça ! »

— Tu sais que ça ne nous dérange pas que tu aies des amis, continua ma mère en prenant une gorgée de son coca. Mais si tu ne veux pas nous en parler, dis-le-nous, me sourit-elle, sachant très bien qu'elle avait raison.

Je poussai un soupir bruyamment pour leur montrer mon mécontentement, mais ça ne les fit que sourire davantage, sachant pertinemment que si je n'avais rien répondu d'autres, c'est qu'ils avaient raison.

Je terminai ma pizza et me blottis dans les bras de mon père qui nous enlaçait ma mère et moi avant de nous faire un bisou sur le front. Heureusement qu'ils étaient là, car sans eux, je n'en serais pas là aujourd'hui. Je les aimais de tout mon cœur. Nos petits moments comme ça à trois étaient ce que je chérissais le plus, c'était tellement rassurant et apaisant de se sentir aimé par ses parents, d'être si complice avec eux et de profiter sans se prendre la tête.

Comme toujours, le vendredi soir, c'était une succession de films auxquels seul mon père réussissait à tenir jusqu'à la fin. Je m'endormais toujours au milieu du troisième film et aujourd'hui ne fit pas exception à la règle.

Et pour une fois, je me suis endormie paisiblement.

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La sonnerie de mon téléphone me tira de mon sommeil. J'entrouvris doucement les yeux pour m'habituer à la lumière en tendant mon bras pour attraper mon téléphone qui venait de re vibrer dans mes mains. En voyant la notification qui m'a réveillé, je lâchai mon téléphone, qui par malheur, s'abattît sur mon visage. Je me redressai en position assise rapidement en jurant. Vraiment, se prendre le téléphone dans la gueule de bon matin, ce n'était pas un bon plan pour commencer la journée. Et puis comment il a eu mon numéro ce con ?

« - Je peux savoir comment t'as eu mon numéro
le poireau ?

- Comment ça le poireau ? Tu veux que je te déglingue le rat mouillé ?

- C'est moi qui vais t'envoyer un coup dans les couilles si tu recommences à me traiter de rat mouillé !

- Le chaton se transforme en tigresse derrière un écran à ce que je vois...

- Tu n'as toujours pas répondu à ma question,
je te signale.

- Ton téléphone était déverrouillé quand tu nettoyais la cuisine donc j'en ai profité ! Comme ça on pourra plus faire connaissance. »

Je souris doucement en relisant sa dernière phrase avant de poser mon téléphone sur ma poitrine accompagné de ma main qu'il le tenait toujours. Il avait pris mon numéro pour que l'on puisse apprendre à se connaître... Il était peut-être différent des autres ? Est-ce que je pouvais lui laisser une chance ? Ou alors ça allait finir comme les autres ?

— Kara ! Si tu veux passer l'après-midi à la bibliothèque, tu ferais mieux de te lever ! Il est treize heures ! S'exclama ma mère en entrant comme une furie dans la chambre, elle partit ouvrir les volets sans prendre le temps de me prévenir, agressant mes yeux de la lumière qui entra soudainement dans la pièce.

Je grognai de nouveau en plaquant mon bras sur mes yeux. Elle me demanda si je voulais manger et après lui avoir répondu que non, elle repartit en bas. Je sortis difficilement du lit et récupérai la jupe noire et le débardeur court blanc que j'avais préparé la veille et m'habillai avant d'aller en bas. Je saluai mon père, pris un bout de mon gâteau que j'avais fait hier et enfilai mes chaussures.

— Tu nous envoies un message quand tu rentres ? Demanda ma mère en pliant le linge.

Je levai mon pouce en l'air et sortis de la maison, pressée de rejoindre mon petit coin de paradis. En arrivant, je saluai Aoya qui elle, me répondit par son grand sourire chaleureux habituel et je fonçai m'installer dans le rayon mangas sur les quelques poufs mis à disposition après avoir pris quelques shojos.

— C'est qui !? S'exclama soudainement une voix derrière moi après que cette personne ait aplati ses mains sur mes yeux.

Je lui pris ses poignets pour le décaler et penchai légèrement la tête en arrière pour tomber sur la seule personne que je pourrais qualifier comme étant un ami. Sans attendre, il s'échoua à côté de moi et s'excusa de ne pas être venu la dernière fois. Je lui souris simplement pour lui dire que ce n'est rien, il hocha la tête avant de se pêcher sur le shojo que je lisais.

— Il est pas mal celui-là, même si ce n'est clairement pas le meilleur, me dit-il en ouvrant le manga qu'il avait pris.

« Celui que tu lis est clairement inférieur
au mien. »

Lui dis-je en mettant mon téléphone devant sa tête en souriant. Il cligna plusieurs fois des yeux en repoussant le téléphone plus loin pour lire avant de me lancer un regard désespéré. On avait beau tous les deux adorer les shojos, on n'était pas vraiment d'accord sur la plupart de nos avis et préférences, ce qui lançait pas mal de débats entre nous deux et on tombait rarement d'accord à la fin. Je préférais quand il y avait un peu plus d'action et lui quand c'était plutôt calme et sans trop de problèmes.

Après de multiples débats et quelques rires, nous finissons par sortir de la bibliothèque assez tard et on se stoppa net en voyant une voiture prendre feu devant nous, juste devant nous.

UNE VOITURE QUI PRENAIT FEU ?

— EH BAJI T'ABUSE MEC ! Hurla le faux blond à côté de moi en regardant une silhouette s'avancer vers nous. Arrête de cramer tout ce qu'il y a devant toi sérieux, ça craint, ajouta-t-il.

— Arrête de hurler comme ça Chifuyu, soupira le brun en tchekant mon ami.

Baji ? Tient ce nom me disait quelque chose. Où je l'avais bien pu l'entendre ? J'avais beau chercher dans mes souvenirs, je n'arrivais pas à mettre la main dessus. Je les regardai discuter avec entrain jusqu'à ce qu'un deuxième gars vienne s'ajouter au lot.

— J'ai appelé les pompiers, il faudrait peut-être se barrer d'ici les mecs, commenta le garçon qui venait d'arriver.

Je le scrutai longuement avec attention, il était assez mignon et ses cheveux violets lilas sortaient vraiment de l'ordinaire. Comparé au brun, son aura dégageait quelque chose de calme et rassurant.

— C'est une amie à toi Chifuyu ? Demanda Baji en me lançant un regard curieux.

— Oui ! Confirma Chifuyu en me prenant par le poignet pour m'attirer vers eux. Je clignai plusieurs fois des yeux en regardant à tour de rôle les trois garçons qui discutaient comme si de rien n'était alors que l'un d'entre eux avait mis le feu à une putain de voiture. J'vous présente Kara, Kara voici Mitsuya et Baji, nous présenta t-il. Par contre les mecs faits attention, elle ne parle pas, continua le blond en entourant délicatement son bras autour de mes épaules. Et Kara, ne t'inquiète pas, ils sont sympas, acheva-t-il en souriant.

— Eh, mais tu n'es pas la fille dont Ha-

Mitsuya fut rapidement coupé dans sa phrase par les sirènes de la police et des pompiers qui venaient d'arriver sur les lieux. Mon regard s'accrocha aux véhicules qui venaient de se garer et une angoisse commença à lentement monter en moi. Je finis par glisser mon regard vers Chifuyu et les autres pour chercher de l'aide, mais ils ne semblaient pas le moins du monde inquiéter.

— Eh merde, siffla Baji en nous faisant signe de bouger d'ici.

Ils ne perdent pas de temps et se mettent tous les trois à courir à l'opposé de là où la police se trouvait. Chifuyu empoigna mon poignet et me fit signe de les suivre, je secouai négativement la tête en le regardant paniquée. Je n'allais quand même pas suivre un pyromane ? Je n'avais rien à me reprocher, j'étais simplement témoin.

— Aller vient Kara ! Ils vont nous choper sinon, s'exclama Chifuyu. Tu ne risques rien avec nous, tenta-t-il de me rassurer en me voyant hésiter.

— PUTAIN, LES GARS VOUS FOUTEZ QUOI ? S'exclama une voix que je reconnaissais bien.

Je tournai la tête vers Hakkai qui venait d'apparaître. Il lança un regard à la voiture qui allait sans doute bientôt exploser puis lança un regard au brun en soupirant. Il tcheka Mitsuya et Baji avant de venir rapidement vers nous en fusillant Chifuyu du regard.

— Qu'est-ce qu'elle fou avec vous ? Railla-t-il en leur lançant des regards accusateurs.

— C'est ma pote, on sortait de la bibliothèque quand on a vu la voiture cramer avec Baji qui n'était pas loin, expliqua rapidement Chifuyu en haussant les épaules.

Hakkai me lança un regard mi-étonné mi-interrogateur. J'hochai la tête pour lui dire que c'était vrai et il prit rapidement ma main pour me tirer avec eux loin du danger et des autorités. J'avais du mal à les suivre avec mon cardio qui était égal à zéro et je respirais très bruyamment. Mes muscles chauffaient et une douleur que j'avais oubliée depuis longtemps refaisait surface, m'arrachant un râle de douleur. Une fois assez loin, Hakkai me lâcha la main et j'en profitai pour m'assoir sur le trottoir pour tenter de reprendre une respiration normale et de reposer mes pauvres muscles avant d'entendre les trois autres s'esclaffer de rire.

— Je savais que je n'aurais pas dû te quitter, soupira Mitsuya en souriant.

— Je vous avais dit que j'avais faim, il fallait se dépêcher, rétorqua Baji en haussant les épaules avant d'entrer dans la pizzeria qui était derrière nous, suivis de Chifuyu qui riait encore et de Mitsuya qui secouait la tête d'exaspérations.

J'ai compris de travers où il venait de dire qu'il avait brûlé une voiture parce qu'il avait faim ?

— Tu veux venir manger avec nous ? Me proposa Hakkai en s'asseyant à côté de moi.

« Ils sont super louches tes potes en fait... »

— Ouais, mais c'est les meilleurs et puis on ne s'ennuie jamais, pouffa-t-il en jetant un regard derrière lui. Alors ? En plus Mitsuya était curieux de te rencontrer comme je lui ai parlé de toi, argumenta-t-il en me souriant. Il lui avait parlé de moi ? Et puis je te paye ta part ! Tenta-t-il de négocier en me voyant faire la moue.

« Bon... D'accord, mais je te le redis, je suis loin d'être sociable hein. Ils vont me trouver ennuyante... »

— Mais non. Regarde, t'as bien sympathisé avec Chifuyu. Aller vient ! S'exclama-t-il en se relevant puis en me tendant la main.

Je la pris encore hésitante et le suivis à l'intérieur de la pizzeria avec une grande appréhension. Mon estomac se serrait tout seul, j'étais stressée et mon cœur battait plus vite que la normal. En plus d'être avec d'autres personnes, j'allais manger dans un lieu où je n'avais pas mis les pieds depuis super longtemps et qui m'angoissais beaucoup à cause de tout le monde qu'il y avait. Je regardais partout autour de moi en me répétant malgré moi, que je n'avais rien à faire ici, dans un endroit aussi chaleureux et accueillant où tout le monde était en groupe ou en famille.

— Oh Kara ! Mets-toi à côté de moi ! S'exclama Chifuyu en tapotant la place à côté de lui.

Je souris légèrement et me glissai sur le canapé à côté de lui. C'était une table ronde et le canapé était en demi-cercle autour, Hakkai s'assît à côté de moi, Baji était sur l'autre côté de Chifuyu en face de moi avec Mitsuya.

— Tu veux quoi à boire ? Me demanda le violet avec un petit sourire.

Ils tournèrent tous la tête vers moi en me voyant prendre mon téléphone pour pianoter dessus.

« Un Ice tea, s'il te plaît ? »

— Ça marche, sourit-il en dictant au serveur toutes nos boissons une à une.

— C'est vraiment comme ça que tu communiques ? S'étonna le noiraud en plissant ses sourcils.

— Elle est bien obligée, tu veux qu'elle fasse comment sinon ? Railla la voix d'Hakkai comme si c'était évident.

— D'ailleurs, heureusement qu'elle n'écrit pas comme toi sinon ça serait catastrophique, pouffa Chifuyu en se reculant jusqu'à s'allonger complètement sur moi pour éviter le coup que Baji allait lui donner. Oups, deso Kara, s'excusa-t-il en tentant de se relever sans grand résultat.

— Mais arrête de t'enfuir comme ça à chaque fois que tu me lances un pique ! S'énerva Baji en le fusillant du regard.

— Bah, tu n'as qu'à bien écrire aussi ! Pouffa Chifuyu en voyant son ami s'énerver encore plus. Dis Kara, j'peux rester comme ça ? T'es hyper confortable et puis comme ça, il n'arrivera pas à m'atteindre, me demanda-t-il en tournant la tête vers moi, accompagné de son petit sourire innocent.

Je souris en secouant la tête tout en lui lançant un regard qui voulait dire " Tu te fou de ma gueule ? " Depuis quand il me demandait ça ? Quand on est à la bibliothèque, il est littéralement toujours avachi sur moi. J'avais l'habitude d'être un coussin pour lui. Je l'entendis rire en comprenant mon regard alors que les autres nous regardaient, interloqués.

— Ça fait plus de deux ans qu'on se connaît donc je sais communiquer avec elle sans rien, expliqua Chifuyu en haussant les épaules.

Ils hochèrent la tête puis la discussion repris de plus belle. Pendant que Baji et Chifuyu se chamaillaient à côté, je faisais la connaissance de Mitsuya. Comme Hakkai me l'avait décrit, il est très gentil et posé. J'ai appris qu'il avait deux petites sœurs, que sa passion était la couture et qu'il était le chef de la deux division du Toman. J'ai également pu imprimer dans ma tête que Baji était le capitaine de la première division et Chifuyu le vice capitaine, ce qui me laissa bouche bée en réalisant vraiment ça. Comment une tête d'ange comme lui pouvait faire partie d'un gang ?

— Eh Kara ! Tu veux quoi ? Me demanda Chifuyu en mettant la carte des menus entre nous deux pour qu'on puisse choisir. Tu vas prendre quoi ? Me questionna-t-il de nouveau après quelques minutes.

« Un burger, je pense. »

Il hocha la tête et se replongea dans ses pensées sûrement pour se décider avant que le serveur n'arrive de nouveau. Une fois commandé, on discuta tout ensemble jusqu'à ce qu'on finisse le repas dans une très bonne humeur avec beaucoup de rires et de chamailleries.

En sortant, tous insistèrent pour me raccompagner chez moi. Sur le chemin, Hakkai avait failli tuer à plusieurs reprises Baji parce qu'il m'expliquait comment cramer toutes sortes de choses et me faisait la liste de tout ce qui brûlaient plus ou moins vite, tandis que je riais et faisait semblant de prendre des notes, ce qui nous valut plusieurs balayettes d'Hakkai. Il avait réussi à nous mettre à terre une fois, où je m'étais aplatie sur Baji avant qu'on éclate de rire tous les deux sous le regard d'Hakkai qui nous lançait des éclairs. Mitsuya et Chifuyu discutaient derrière en riant quelques fois jusqu'à ce qu'on arrive chez moi. Je les saluai en les remerciant pour cette journée et ils repartirent tranquillement après m'avoir dit au revoir à leur façon.

Je souris toute seule en rentrant dans la maison, contente d'avoir sauté le pas. L'atmosphère qui se dégageait de leur groupe était vraiment magique pour moi, il n'y avait pas un seul instant où on ne se sentait pas à sa place ou qu'on ne riait pas. C'est vrai que j'avais quelques à priori envers eux, mais en apprenant à un peu plus les connaître, ils étaient vraiment sympas et drôles, ils n'avaient pas l'air d'être des hypocrites donc j'espérais seulement que ça ne se termine pas comme toutes les autres fois...

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