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𝘊𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 𝘐𝘐𝘐

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Pdv Kara
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Kara ? On y va avec ton père. On rentre ce soir vers vingt-heure. Fais attention à toi, me prévint ma mère en m'embrassant le front.

J'hochai la tête et montai mon pouce en l'air sans me retourner vers eux, étant trop occupée dans mon marathon de films Disney. Je regardais actuellement la petite sirène et j'avais déjà vu Raiponce et Blanche-neige ce matin. J'adorais faire des marathons de films, le temps passait plus vite et ça me permettait de revoir des anciens films que j'aimais et que je ne pensais pas à revoir. Le dernier marathon que j'avais fait avant celui-là, c'était les Marvels qui sont absolument super.

Au fait, j'ai trouvé une veste qui n'est pas à toi par terre ce matin dans ta chambre, tu vois quelqu'un ? Demanda ma mère en s'asseyant à côté de moi avec un petit sourire.

La gorgée de jus de pomme que je venais de prendre fit marche arrière pour atterrir sur la table basse devant nous. Je tournai vivement la tête vers ma mère en écarquillant les yeux. Merde, je m'étais dit que j'irai la jeter tout à l'heure... Je ne voulais en aucun cas être assimilée à un gang et leur devoir quoi que ce soit ! Tous les gangs étaient dangereux, et même s'il m'avait sauvé, cela ne signifiait rien. Il pouvait sans doute me retrouver et me demander quelque chose en échange en me menaçant...

Tu sais, ça me fait plaisir que tu vois quelques personnes... Si tu as envie qu'ils viennent, n'hésite pas ma chérie, me dit-elle en caressant doucement ma tête.

« Non maman, je ne vois personne, c'est juste une veste que m'a prêté la bibliothécaire pour rentrer. »

Ma mère soupira légèrement avant de se lever. Elle espérait depuis maintenant trois ans que je me rapproche des autres pour que je reste moins enfermée et que je vive. Je savais qu'elle se disait que peut-être, si je trouvais des amis, tout redeviendra comme avant, qu'elle pourrait de nouveau entendre sa fille mais je savais que c'était impossible. Les gens étaient bien trop cruels à notre âge pour être bienveillants avec une personne comme moi. Personne ne voulait d'une amie qui ne parle pas, qui est différente des autres et qui est aussi... moi. Je me suis vite aperçue que mon mutisme était trop dur à porter pour les gens qui m'entouraient, sauf avec mes parents, car ce sont mes parents, mais pour les autres, c'était un « cauchemar » d'après eux. L'abandon est toujours plus simple que l'adaptation. Ils ne voulaient pas se faire chier à apprendre, et communiquer différemment ou tout simplement être un peu plus observateur et compréhensifs, parce que dès qu'il y a des efforts à faire, plus personne n'est là. Tout le monde préfère la facilité et la lâcheté.

J'y crois encore... Je sais que tu peux y arriver Kara, tu es plus forte que tu ne le penses, ajouta mon père tendrement.

Je tournai la tête vers la télé et hochai la tête silencieusement. J'entendis la porte claquer quelques secondes après et une larme s'échappa pour rouler sur la joue. J'avais la chance d'avoir des parents bienveillants et qui m'encourageait quoiqu'il pouvait arriver, mais ça me rendait d'autant plus triste et honteuse. Je me sentais incapable d'aller de l'avant, pour moi, je resterais comme ça à vie. Je ne me voyais pas re prononcer un seul mot un jour. Rien que d'y penser ça m'angoissait terriblement et à chaque fois que mes parents me rappelaient que je pouvais le faire, qu'ils croyaient en moi, j'avais l'impression de les décevoir, de ne pas arriver à leurs faire plaisir et à être à la hauteur, de ne pas les rendre fiers. Et je pouvais vous jurez que c'est l'une des pires sensations au monde quand tu vois la déception que tes proches on à ton égard, quand tu vois le regard qu'ils te lancent dans ces moments là. Je m'en voulais et je culpabilisais à m'en rendre malade.

C'était un combat interne absolument destructeur.

Je voulais plus que tout qu'ils soient fiers de moi, mais je pouvais faire une énorme crise d'angoisse rien que de penser à ouvrir la bouche pour prononcer ne serait-ce qu'une syllabe. J'avais l'impression que malgré toute la volonté du monde, j'en étais incapable et je m'en voulais terriblement. Si seulement ces images ne tournaient pas en boucle dans ma tête quand j'y pensais, peut-être que j'aurais pu... Peut-être que j'aurais pu m'en sortir et rendre heureux mes parents, mais ces images me terrifiait, elles me hantaient, je ne voulais plus revivre ce cauchemar.

J'essayai de me remettre dans le film, après dix minutes à me forcer, je pris la télécommande et éteins la télé. Je me levai et me dirigeai vers la cuisine après avoir réfléchi à ce que je pourrais faire pour me changer les idées. Il était quinze heures, j'optai donc finalement de faire un marbré au chocolat. Je me mis rapidement à la tâche en suivant scrupuleusement la recette. Une fois terminé, je le mis rapidement au four et fis la vaisselle en attendant qu'il cuise. Une quinzaine de minutes plus tard, je sortis le gâteau et le mis sous une cloche pour qu'il refroidisse.

J'allais me diriger de nouveau sur le canapé, mais la sonnette de la maison retentit, m'arrêtant dans mon mouvement. Je fronçai les sourcils en me demandant qui ça peut-être, d'habitude personne ne sonnait chez nous en encore moins quand il n'y avait pas mes parents. J'ouvris la porte d'entrée et me dirigeai vers le portail curieuse. Je m'arrêtai net en reconnaissant Hakkai dehors, il pianotait sur son téléphone en attendant que quelqu'un daigne lui ouvrir.

Mais qu'est-ce qu'il faisait ici ?

— Oh salut Kara ! Je voulais te voir, me dit-il quand il eut relevé le nez de son écran et qu'il m'eut aperçue.

Je m'approchai doucement du portail et lui ouvris en le regardant de haut en bas. Il était souriant et semblait content de me voir ? Je refermai le portail derrière lui et le conduis dans le jardin, je l'observai du coin de l'œil pendant qu'il regardait tout autour de lui, sans doute par curiosité. Je finis par m'assoir sur la balançoire.

Je peux ? Me demanda t-il en pointant la deuxième balançoire à mes côtés.

J'hochai la tête avant qu'il ne s'y installe. On resta une bonne petite dizaine de minutes à se balancer au rythme des oiseaux qui chantaient jusqu'à ce qu'il se décide à prendre la parole.

En fait... Euh... Je voulais savoir... Euh... Si tu allais bien ? À cause de ce qu'il s'est passé hier... Tu sais... Finit-il par m'avouer en se grattant la nuque, l'air gêné.

J'écarquillai légèrement les yeux en tournant la tête vers lui. Il était revenu spécialement pour voir comment j'allais ?

Vraiment ?

Au pire des cas, j'avais imaginé qu'il voulait seulement récupérer sa veste, pas qu'il vienne juste pour moi, juste pour savoir comment j'allais. J'étais tellement surprise que je restais bouche bée face à lui.

Comme je sais que ça peut être traumatisant, voilà quoi... Ajouta-t-il encore plus gêné qu'avant en voyant que je n'avais toujours rien fais. Après, si tu ne veux pas en parler ou quoi, je peux partir, finit-il en se levant.

Je finis par cligner des yeux en le regardant se lever. Je l'attrapai par le poignet quand il passa devant moi et me plaçai face à lui avant de lui offrir un sourire un peu timide. Je pense qu'il a compris vue le soupire de soulagement qui venait de sortir de sa bouche.

« Merci beaucoup, c'est adorable d'être revenu juste pour ça. »

Écrivis-je après qu'on se soit rassît sur les balançoires. Heureusement que j'avais pensé à prendre mon téléphone en sortant sinon on n'aurait pas pu communiquer.

C'est normal, je me sens responsable... Souffla-t-il doucement en regardant devant lui.

Je tournai la tête vers lui et l'interrogeai du regard. Comment ça, il se sentait responsable ? C'est après cette question, qu'il m'expliqua un peu plus le gang des Black Dragons et celui du Tokyo Manjikai qu'on surnommait le Toman. D'après ce qu'il m'a dit, les deux gangs sont ennemis et c'est son grand frère qui est à la tête des Black Dragons. Rien qu'à sa façon de me parler de lui, j'ai directement vu que leur relation devait être compliqué alors je n'ai pas trop insisté là-dessus et je lui ai posé des questions sur son gang à lui. Même si je disais ce matin encore que je ne voulais rien avoir à faire avec eux, il avait titillé ma curiosité.

Lui, il était vice capitaine de la deuxième division du Toman. Il m'a aussi beaucoup parlé d'un de ses amis, Mitsuya. Il avait des étoiles dans les yeux et sa voix était très enjouée quand il parlait de lui, ce qui me faisait rire. On aurait dit qu'il le vénérait. Il m'a également parlé de son chef et de tous les capitaines et vices capitaines, j'étais littéralement absorbée par ce qu'il me disait. Le voir parler de ses amis comme si c'était sa famille, c'était aussi incroyable que bizarre pour moi. Il parlaient d'eux avec entrain et joie, il n'en disait que du bien ou quand il se plaignait de certains d'entre eux, c'était toujours avec un petit sourire. Quand il me racontaient des anecdotes, je souriais et riais doucement avec lui. J'avais presque envie de les rencontrer, d'être amie avec eux ou du moins, avoir une relation comme ça avec quelqu'un... Mais ce n'était qu'un rêve de plus. Rien qu'un lointain rêve qui ne se réalisera pas.

« Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? »

Lui demandai-je avec mon téléphone en souriant quand j'entendis gargouiller plusieurs fois son ventre. Il était vrai que je n'avais pas vu l'heure et il était déjà dix-sept heures trente. Ça faisait une heure et demie qu'on discutait tous les deux.

Oh euh... Si ça ne te dérange pas, je veux bien, me sourit-il légèrement gêné,

Je lui fis signe de me suivre et je lui fis rapidement visiter la maison. Pendant qu'il empruntait les toilettes, je nous servis deux verres de jus de fruit et d'eau comme je ne savais pas ce qu'il préférait et une part de gâteau que je déposai sur le bar de la cuisine.

Oh, ça sent bon ! S'exclama-t-il en revenant. C'est toi qui l'as fait ?

J'hochai la tête positivement et il ne perdit pas une seconde de plus avant de s'installer et de commencer à manger.

Mmmh ché chuper chron, tenta t-il d'articuler la bouche pleine, ce qui lui valut un rire de ma part. Ne te moque pas ! S'exclama-t-il de nouveau en trempant ses doigts dans le verre d'eau pour venir ensuite, m'en mettre sur la figure avant de rire en voyant ma tête ahurie.

Sans attendre je fis de même et ça se termina rapidement en bataille d'eau. On riait à en avoir mal au ventre, je n'avais jamais autant ris de ma vie et qu'est ce que ça me faisait du bien. Je finis par me laisser aller contre un placard et m'assis par terre pour reprendre mon souffle, n'étant pas habituée à autant de sport.

Eh Kara ? M'interpella Hakkai en s'accoudant à l'îlot central, la respiration tout aussi désastreuse que la mienne.

Je relevai la tête en lui lançant un regard interrogatif, mais à la place de rencontrer son visage, je fus recouverte d'eau. Je sursautai pendant qu'il s'esclaffait encore plus de rire. Je me relevai doucement en m'aidant du plan de travail pendant que l'eau ruisselait sur mon corps pour venir goutter par terre. Le sol de la cuisine était trempé et je l'étais tout autant. Je levai la tête doucement vers lui avec un regard noir. Il se stoppa de rire, mais se pinçait toujours les lèvres.

Désolé... Me dit-il simplement en me relookant de haut en bas. Tu devrais te changer t'as un tee-shirt blanc...

J'écarquillai les yeux de peur et descendis mon regard sur mon haut qui à présent, laissait voir mon soutien-gorge noir. Je n'aurais pas dû me précipiter autant pour aller dans ma chambre, car j'étais tellement paniquée que j'avais oublié que le sol était glissant.

Attention ! Me cria-t-il en tendant un bras devant moi pour m'empêcher de tomber, mais manque de bol, je l'emportai avec moi dans la chute.

Je sentais ses bras entourer ma taille pendant qu'il me rapprochait de lui jusqu'à venir me coller contre son torse. En temps normal, je me serais crispée, mais étrangement, je sentais ses gestes protecteurs, comme s'il voulait me protéger de la chute et cela m'a tout de suite rassurée. Après un boum, je me redressai et rencontrai son visage légèrement crispé. Je me reculai vite craignant de lui avoir fait mal avant qu'il ne me retienne le poignet.

Tu ne t'es pas fait mal ? S'enquit-il en se redressant à son tour jusqu'à ce que nos têtes se frôlent.

Je clignai plusieurs fois des yeux, troublée. Je rougis directement après en réalisant que j'étais à califourchon sur lui. Je n'avais jamais été aussi proche de quelqu'un et encore moins d'un homme. Je tentai à nouveau de me relever, mais il m'en empêcha.

Tu ne t'es pas fait mal ? Me redemanda-t-il. T'es toute rouge, ajouta-t-il en fronçant ses sourcils.

Je secouai énergiquement la tête de gauche à droite et tendis la main pour attraper mon téléphone. J'étais tellement gênée qu'une fois entre mes mains, il glissa pour venir s'écraser sur la tête d'Hakkai, un grognement s'échappe aussitôt de ses lèvres.

« Oh putain, je suis désolée ! Pardonne-moi, je ne voulais pas ! Tu t'es fait mal ? Ça va ? Je peux faire quelque chose pour- »

Je m'affolais tellement sur le clavier qu'il posa l'une de ses mains sur les miennes avant d'exploser de rire en voyant ce que j'avais écrit.

C'est dingue, même si tu ne parle pas, on peut voir à des kilomètres quand t'es affolée ou énervée, ritt-il en se redressant tout en me tenant encore avec son bras qui était resté autour de ma taille. J'ai l'impression que tu es très maladroite, ajouta-t-il en me souriant.

Mes joues s'empourprèrent de nouveau sous son rire avant que je ne lui propose de prendre une douche. Il accepta avec plaisir pendant que je pris ses vêtements pour les passer rapidement dans le sèche-linge. En attendant, je me changeai et optai pour un short large gris et un crop top noir puis descendis dans la cuisine pour commencer à nettoyer nos conneries. La cuisine était littéralement trempée.

Tu veux de l'aide ? Me questionna la voix d'Hakkai derrière moi.

Je secouai la tête négativement pour lui dire qu'il n'avait pas besoin de m'aider et j'explosai de nouveau de rire en le voyant mettre l'un des torchons sur sa tête et mimer une fille qui se la pète avec des gestes et une voix bien aiguë. Je continuai de tout laver pendant qu'il faisait le con à côté de moi. Après une vingtaine de minutes, tout était de nouveau en ordre.

Bon, je vais devoir y aller Kara, j'ai une réunion à vingt heures, me dit-il après avoir mangé le bout de gâteau que je lui avais redonné.

Je tournai la tête vers l'horloge et vis qu'il était déjà dix-neuf heures trente. Mes parents allaient également bientôt rentrer. Je le raccompagnai jusqu'au portail et lui tendit sa veste qu'il m'avait laissé, on se salua et je refermai derrière lui avant de rentrer, un immense sourire aux lèvres.

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