PDV LUCY

Lisana : j'aimerais tellement que nous puissions faire des achats. Lucy, tu veux venir?

Moi : je ne sais pas vraiment. Nous avons quitté le parc et je ne sais pas si Grey pourra nous retrouver.

Erza : tu peux le lui dire par votre lien.

Wendy : comment tu sais ça?

Erza : disons que les oreilles écoutaient un peu de tout.

     Je suis le conseil d'Erza et tente de communiquer avec lui.

Moi : Grey? T'es où?

Grey : secret. Alors, qu'est-ce qu'il y a? Je te manque déjà?

     Même sans le voir, je peux sentir son sourire espiègle.

Moi : il y a qu'on n'est plus au parc et non, tu ne me manques pas tant. Je suis en charmante compagnie.

Grey : avec qui es-tu? Quel garçon? Je vais lui régler son compte.

     Sa jalousie le rend aveugle, ma parole?

Moi : *un peu en colère* avec personne... À part les filles. Tu me croyais sérieuse? Tu sais bien que j'ai une peur bleue des hommes pourtant! La confiance, ça règne.

Grey : Bien sûr que je te fais confiance. Ceux en qui je n'ai pas confiance, ce sont tous ceux qui te rôdent autour. Allez, ne sois pas fâchée...

Moi : hmmm...

Grey : Amor?

     Quand il utilise ce surnom, c'est impossible de lui résister.

Moi : c'est bon. Je te laisse, on se revoit où et à quelle heure?

Grey : en face du parc à 15h?

Moi : d'accord. À plus tard?

Grey : à plus tard, mon étoile.

     Je coupe la communication.

Moi : on peut y aller. Mais à 15h, on doit être devant le parc.

Lisana : sans aucun soucis. Allez venez!

     Nous entrons dans une boutique de vêtements qui semble avoir ouvert il y a peu.

     Moi, je vais un peu plus loin, voyant des vêtements de combat susceptibles de m'intéresser.

     J'en choisis deux, très belles et légères, qui ne me dérangeront pas dans mes mouvements. Je repère ensuite une paire de bottines à talon bleu saphir et n'hésite pas à la prendre.

     Je rejoins enfin les filles à la caisse où je paye pour tous.

Wendy : mais t'étais pas obligée de faire ça! On avait assez de joyaux pour le faire nous-mêmes.

Moi : ne vous inquiétez pas. Ça ne me dérange pas.

     Toutes les quatre soupirent mais me remercient juste après.

     Nous sortons du magasin et nous dirigeons vers un restaurant modeste, mais très joli et assez moderne. Nous avons bien mérité un petit quelque chose. Mais je ne cesse de me demander pourquoi l'équipe de Sabertooth nous a lancé un défi alors que c'est interdit jusqu'à la fin des Jeux. Si c'était encore il y a une semaine, j'aurais pu accepter.

Ellipse de deux heures.

     Nous avons quitté le restaurant depuis bien longtemps et nous sommes à présent devant le parc.

     Pour passer le temps, je regarde les enfants jouer joyeusement, leurs parents les regardant attendris. Ce qui finit par faire fondre mon cœur fragile.

     Sans le savoir, un sourire naît sur mon visage en m'imaginant à la place de ces parents.

     Je me secoue immédiatement la tête, les joues rosies.

Carla : ça va?

Moi : oui, pourquoi ?

Carla : j'ai cru que tu étais tourmentée par quelque chose à te secouer la tête comme ça.

Lisana : elle s'imaginait maman!

     Elle chante cela, le sourire aux lèvres, alors que je lui dis d'arrêter.

Erza : vous prévoyez déjà d'être parents?

??? : oui, mais ça ne sera pas pour tout de suite.

Lisana : tu vois, Grey l'avoue, lui.

     J'abandonne toute perspective de la raisonner.

Moi : que faisais-tu? Et où étais-tu?

Grey : je t'ai dit que tu le sauras à la fin de cette "guerre".

     Je fais la moue en croisant les bras sous ma poitrine.

Moi : mais je veux savoir...

     Il passe un bras autour de mes épaules et m'attire à lui pour m'embrasser chastement.

Grey : arrête de bouder, Amor.

     Je soupire, vaincue.

Wendy : c'est trop mignon, ce surnom!

     Nous rentrons à l'hôtel chacun dans sa chambre.

Grey : qu'avez-vous fait en mon absence?

Moi : on s'est juste achetée des vêtements et avons mangé dans un restaurant. Mais avant de quitter le parc, l'équipe de la guilde de Sabertooth est venue nous parler.

Grey : et que s'est-il passé?

     Assis sur le lit, il m'invite à prendre place sur ses genoux, ce que je fais sans discuter. Il passe ses bras autour de ma taille et dépose sa tête sur mon épaule.

Moi : leur constellationniste a voulu se battre contre moi.

Grey : tu as refusé, dis moi.

Moi : naturellement.

     Il soupire de soulagement.

Moi : tu es sûr que je ne peux pas en savoir un tout petit peu sur cette surprise?

     Il se laisse tomber m'entrainant avec lui. Ce qui donne : j'ai la tête posée sur son torse, ses bras, toujours autour de ma taille.

     Il prend une mèche de mes cheveux et s'amuse avec.

Grey : la curiosité est un mauvais défaut.

Moi : dans certains contextes. Allez! Juste un tout petit peu?

Grey : non.

Moi : a...

     Il me fait tomber sur côté et, trop surprise, je ne bouge pas... Enfin, jusqu'à ce qu'il monte sur moi, à califourchon, et m'embrasse.

     Il décolle doucement ses lèvres des miennes et me murmure :

Grey : ne pose plus de question.

Moi : *d'une voix innocente* pourquoi?

     Il me regarde ou plutôt, regarde mes lèvres en se mordant la lèvre inférieure.

Moi : je te fais tant d'effets?

     Il n'y a vraiment qu'avec lui que je peux me sentir aussi... Libre? Détendue?

Grey : tu veux me tester?

Moi : je n'oserai pas.

     Je passe mes bras autour de son cou. Nous jouons juste, pas de mauvaises idées...

     Alors que je le rapproche de moi, la porte s'ouvre à la volée.

Lisana : le maître... Veut... Nous... Voir...

     Le ton baisse à chaque mot qu'elle prononce jusqu'à ne plus devenir qu'un souffle en voyant la position dans laquelle nous sommes. Elle rougit et ferme directement les portes en s'excusant.

     Au dessus de moi, j'entends mon démon soupirer.

Grey : jamais tranquilles.

     Nous nous levons alors que je ris à son air frustré, puis sortons de la chambre.

Lisana : des bébés GreyLu ! Des bébés GreyLu qui m'appelleront tata Lisana!

     Grey et moi nous regardons, le rouge aux joues avant de nous tourner à nouveau vers Lisana.

Moi : qu'y a-t-il?

Lisana : Le maître veut nous voir dans le salon de la suite royale. Et désolée de vous avoir interrompus.