C'était Bizzard
Je ne te l'ai jamais dis, mais, ce jour-là, quand je t'ai vu lui prendre la main et lui faire un câlin, j'ai eu mal.
Très mal. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais l'organe que je croyais mort depuis des années, s'est mit à me brûler intensément. C'était horrible.
Je ne savais pas encore pourquoi. J'aurais dû être heureuse pour vous. Mais je suffoquais tellement que je cru en mourir.
Cécile ne m'avait rien dit. Pourtant elle avait obligatoirement dû remarquer qu'on s'était rapprochés, nous deux. Je lui en ai voulue mais je ne lui ai jamais dis.
Du coup, on restait moins ensemble, toi et moi. En soit, c'etait normal, mais ça m'a fait encore un peu plus mal.
Mais quand on était de nouveau ensemble, le soleil brillait toujours, toujours entre nous. Je revenais à la vie et on passait de long moment à rire de tout.
On avait même commencé à se téléphoner tard le soir. C'est à cette époque que tu m'a avoué que si tu avais l'air triste, ce n'était pas parceque tu l'étais, mais que tu avais peur de le devenir. Ça craignait hein ? Cette nuit là, je t'ai révélé les secrets sombres qui hantaient mon cœur. Pas tous. Je ne t'ai pas dis que j'avais eu mal, je ne t'ai pas dis que j'avais pleuré.Ça, tu ne l'a jamais su.
Un soir, je m'étais endormie alors qu'on était en appel. J'ai quand même vu le matin suivant que tu es deux heures de plus à m'écouter dormir. C'était devenu un rituel quotidien, presque secret. Chaque soir au alentour de minuit, mon téléphone sonnait.
Tu te souviens quand nos cœurs s'ouvraient à l'autre ? On parlait jusqu'à pas d'heure et le lendemain on se souriait comme des idiots, parcequ'on avait des cernes de malades mentaux.
Cécile était devenue ton idole, tu m'en parlais avec des étoiles dans les yeux, rabachant encore et encore à quel point tu l'aimais. Mais cela ne m'affectais pas plus que ça, car, aussi sadique que cela puisse paraître; à ce moment là, tu parlais avec moi...pas elle.
Le lundi suivant, une sortie était organisée au collège. Par classe, on devait se rendre à un petit concert de notre ville pour nous sensibiliser à respecter nos oreilles, ou un truc du genre.
Sur le chemin de l'allée on a fait les fous. On chantait et dansait. Cécile n'était pas là. On se tenait la main pour traverser les routes, comme des enfants de maternelle.
Pour le concert, on s'était assis à côté. Je m'en souviens comme si c'était hier. Tu étais à ma gauche et à ma droite se trouvait Sophie, une fille vraiment cool avec qui je traînait de plus en plus souvent.
On arrêtait pas de rire et chanter, tu me pinçais la cuisse, je t'ebouriffais les cheveux. Sophie était exaspérée, mais un légers sourire ornait ses lèvres. Les gens autour de nous nous voyait comme un petit couple et les amis de Cécile nous menaçaient de tout lui révéler. Je crois que c'était la première fois que tu leur avais répondu. Tu leur a dis que tu t'en foutait, qu'elles le fassent.
J'étais tellement heureuse avec toi.
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